Livre très utile en cette période trouble, où la haine contre les Roms, et les étrangers de manière générale est devenue un sport national.
Connaître la culture, l'histoire, les traditions Roms, leurs singularités, permet de se rendre compte de la richesse de cette communauté, qu'on nous présente trop souvent dans les médias comme étant avant tout "un problème".
Ouvrage a mettre urgemment entre les mains de ceux qui pensent qu'un Rom est forcément roumain et voleur.
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Les Roms sont sur le devant de la scène médiatique. On parle d'invasion alors qu'ils ne représentent que 0,025 % de la population française. Mais qu'ils sont-ils vraiment ? D'où viennent-ils ? Quelle est leur histoire ? L'auteur, spécialiste de la question, tente de nous éclairer et de combattre les idées reçues. Si la pauvreté de certains les amènent à commettre des exactions, ce n'est pas un trait culturel. Ce peuple sans territoire fait l'objet d'une multitude de stéréotypes que ce petit livre concis, bien documenté et surtout d'une grande clarté démonte les uns après les autres.
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Ce qui choque les Français, à juste titre, c'est la réapparition de ghettos et de bidonvilles qu'on n'avait plus vus depuis les années soixante-dix. Ces ghettos, on les trouve aussi en Italie. En revanche, on ne les trouve pas en Allemagne, en Espagne, au Portugal, en Belgique, aux Pays-Bas, ni dans les pays nordiques...
Si les Roms dérangent tellement, c'est qu'il sont mal logés. [...] C'est avant tout dans la crise du logement qu'il faut chercher les causes.
L'esclavage ne s'est pas limité aux tristes transports de Noirs africains vers les Amériques mais a été exercé ici, en Europe, sur les Roms (seule communauté ayant eu à subir ce sort).
A partir de leur arrivée dans les principautés roumaines de Valachie et de Moldavie, les Roms ont été réduits en esclavage durant près de cinq cents ans, du XIVe jusqu'en 1856.
On a tendance à croire que les Roms abusent des prestations sociales et de l'accès aux soins. C'est très loin d'être le cas ; le soi-disant abus des prestations sociales est fortement exagéré. Moins de 10% des Roms roumains et bulgares disposaient en 2011 d'une couverture maladie selon Médecins du Monde. (page 67)
Les Roms sont souvent réduits à leur "tsiganité". Ils ne sont pas considérés en tant que personnes, mais en tant que Tsiganes, une désignation sociale découlant de toute une histoire de marginalisation sociale et de racisme institutionnel. (page 77)