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EAN : 9782330022112
135 pages
Actes Sud (21/08/2013)
3.85/5   126 notes
Résumé :
"Changer. C'est ce qu'ils veulent tous. Il faut que j'arrête de poser des problèmes aux adultes. Que je cesse d'être dans leur ligne de vision, de mire, de tir. Que je bouge de là. C'est ce que je voudrais, oui. À l'intérieur, je bous. J'aimerais être loin. Loin, genre à l'autre bout du monde. Me réinventer une existence avec un début moins pourri."

Quentin, nouveau dans son lycée, est enrôlé dans un cours de théâtre pour jouer dans la pièce de Tennes... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (49) Voir plus Ajouter une critique
3,85

sur 126 notes
Quentin, ado en 1ère L, a bien du mal à s'intégrer dans son nouveau lycée. En effet, viré par le directeur de Saint-Ex qui a conseillé à ses parents de le mettre chez les bourgeois, il se sent très différent d'eux aussi bien dans leur phrasé que dans leur comportement. Surtout pour lui qui vient de la classe ouvrière, son père étant ouvrier à l'usine et sa mère caissière. Ainsi, il se met à l'écart d'eux, reste seul à sa table et ne leur adresse pas la parole, se contentant d'assister au cours et de rentrer aussitôt la cloche sonnée. A la maison, l'ambiance est des plus froides: papa joue avec la zappette dès qu'il rentre du travail, maman concocte des petits plats ou s'active dans son ménage. Seule sa petite soeur trouve grâce à ses yeux. Elle vient souvent se blottir contre lui le soir venu tandis qu'il lui raconte une histoire. Les relations avec ses anciens amis du lycée se font plus rares, à son grand désespoir, même si aux yeux de ses parents, ils n'étaient pas trop fréquentables. le jeune homme semble bien étriqué dans cette vie pas faite pour lui. Mais, La Fernandez, sa prof de français et animatrice de l'atelier théâtre, va le réveiller. Alors qu'elle lui fait découvrir "La ménagerie de verre" de Tennesse Williams, Quentin va s'identifier au personnage principal et se poser des questions sur ce qu'il veut faire vraiment...

Jean-Philippe Blondel se met à nouveau dans la peau d'un ado et le fait parler directement. A la manière d'un journal, Quentin se livre et s'expose au regard d'autrui tout comme il osera s'exposer sur scène. Sa professeur de français, en plus de l'initier à la lecture, lui ouvrira les portes de son théâtre. le jeune homme comprendra bien vite que tout n'est que jeu dans la vie et que beaucoup jouent différents personnages. Lui-même coincé entre deux mondes, celui de la cité et celui des bourgeois, ne sait plus qui il est vraiment. Et elle saura l'aider à se découvrir. L'auteur nous offre un face à face touchant et percutant. Abordant des thèmes auxquels tout ado est confronté un jour tels que la drogue, la sexualité ou les relations familiales, l'auteur, en trois actes, nous livre un roman sensible et bien pensé où l'on se prend véritablement d'affection pour Quentin, le tout desservi par une écriture d'une incroyable justesse.

Double jeu... rideau...
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« Est-ce que je vais perdre la course ? Est-ce que je vais laisser passer ma chance ? Qu'est-ce que c'est, ma chance ? Est-ce que je vais trouver ce que j'ai réellement envie de faire ? Est-ce que je vais avoir le choix ? Est-ce que je vais finir dans un clapier ? Qui sera mon prédateur ? »

Il est perdu, Quentin. Coincé, ballotté entre 2 mondes, entre 2 univers : celui des riches et celui des pauvres, celui du lycée Clémenceau et celui du lycée Saint-Exupéry, celui des élèves sages-en-classe et celui des élèves glandeurs. Et je pourrais continuer ainsi pendant 10 lignes.
Renvoyé de son lycée de banlieue pour insoumission, absentéisme, paresse, et envoyé de force dans un établissement haut de gamme pour qu'il y perde ses repères et en trouve d'autres, Quentin ne se sent à sa place nulle part. Qui sont ses vrais amis, finalement ?
Heureusement, il a une prof de français qui le pousse dans ses ultimes retranchements, ou plutôt qui le force à sortir du bois (que d'expressions métaphoriques...mais bon, c'est une prof de français tout de même). Comment ? En lui proposant, dans la pièce de théâtre « La Ménagerie de verre » de Tennessee Williams qu'elle met en scène, le rôle d'un homme coincé entre 2 existences. Tiens donc !
Et nous voilà partis à la recherche de Quentin, lui-même poursuivant le but de sa vie.

Curieusement, je n'ai apprécié que moyennement ce roman. Je l'ai trouvé trop dispersé, brassant un peu trop de thèmes sans jamais creuser, du sens à donner à sa vie à la relation entre le jeu théâtral et la vie, en passant par la différence de classes, l'homosexualité, et l'influence que peut avoir un enseignant passionné sur ses élèves. Intéressant, bien sûr ! Mais je n'ai jamais eu l'occasion de plonger vraiment dans l'histoire.

Ce qui est positif, c'est que j'ai vraiment envie de découvrir la pièce de T. Williams !

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Un adolescent a commis quelques bourdes à l'école, ses parents s'occupent peu de lui et son meilleur ami sombre dans la délinquance, risquant de l'entrainer avec lui. Aux grands maux les grands moyens, Quentin est transféré dans une école d'un quartier éloigné. Il essaie d'abord de jouer l'indépendant mais, graduellement, il se lie avec d'autres jeunes et, sans trop s'en rendre compte, il est enrôlé dans une pièce de théâtre. Mais tout ne se passe pas comme prévu et les mauvaises habitudes sont difficiles à changer. Quentin hésite entre tout plaquer ou montrer les poings. Ou peut-être aussi se réinventer un peu. Dans un pareil cas, quoi de mieux que l'art dramatique ?

Jean-Philippe Blondel est un auteur qui réussit à me surprendre à chaque roman. Et son Double jeu ne fait pas exception. On y retoruve encore un jeune, un adolescent, aux prises avec des difficultés à surmonter. Mais pas trop difficiles non plus. Et ce Quentin, il est très réaliste, loin des stéréotypes et des personnages de séries télé qu'on a vus mille fois. Ce n'est parce qu'il n'est pas sur la bonne voie qu'il est un monstre. C'est un adolescent comme les autres. Il se cherche tout autant qu'il cherche sa place. Pareillement pour les autres jeunes qui croisent son chemin. Et les situations qu'ils vivent sont toutes autant plausibles. Ainsi, c'est criant de vérité.

Toute cette vraisemblance se sent jusque dans le langage des jeunes, que ce soit la narration de Quentin ou ses dialogues et ceux de ses amis. Je peux facilement imaginer des adolescents s'exprimer comme ils le font. Ça paraît que Blondel est enseignant. Il connaît bien son public et ça se ressent. Ses romans sont brefs, habituellement autour de cent cinquante pages, ils vont à l'essentiel, aux émotions (je pense à quand Quentin revoit Dylan après plusieurs semaines ou tout ce qui entoure Julie), ils ne se perdent pas en longueurs, en descriptions à n'en plus finir. Et quelques moments «punchés» aident un peu (cette fois, c'est une scène avec Heathcliff qui me revient en tête). Pas étonnant que les étudiants adorent ses romans.
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Quentin est un ado à la dérive qui a du mal à se projeter dans l'avenir . Exclu de son lycée à la mauvaise réputation, il va devoir changer pour s'intégrer à Clémenceau, un établissement où les codes sociaux sont bien différents de ceux qu'il connait. Sa rencontre avec La Fernandez, prof de français qui met en scène La ménagerie de verre de Tennessee Williams, va être pour lui un déclic : elle lui fait confiance et lui propose le rôle de Tom, un rôle fait sur mesure pour Quentin...
Quentin est un personnage attachant : il est tiraillé entre la vie dans son quartier et l'envie de changer pour se construire un avenir meilleur, il manque de confiance en lui et doit faire face à la différence de milieu culturel et social entre Saint-Ex et Clémenceau. le théâtre, et particulièrement le rôle de Tom, sera sa planche de salut.
Le personnage de la Fernandez est intéressant : sous des airs sévères, cette prof de français sait trouver les mots justes pour guider Quentin dans ses choix et poser les bonnes questions.
J'aime beaucoup la plume de Jean-Philippe Blondel qui aborde toujours des thèmes de société avec justesse et pudeur.
Un roman sur l'adolescence à découvrir !
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→ 4/5 (Très bien)



Ma première lecture de cet auteur apparemment connu et qui maîtrise bien son sujet... Un pur coup de coeur !


C'est l'histoire de Quentin, un ado paumé, comme tant d'autres. Par une suite d'évènements, sa professeur, La Fernandez, si particulière, va l'entraîner à jouer le personnage principal de la pièce qu'elle a choisi.



Bon déjà, j'adore les histoires où le monde de théâtre est inséré. J'ai fait du théâtre un an, j'en refais cette année... Bref, le contexte est parfaitement placé. Tout au long du roman, il y a cette espèce de p***** de tension dramatique extraordinaire, qui vous empoigne et vous prend au coeur. (Désolée pour le gros mot, mais je suis subjuguée *-*.)



le style d'écriture de Blondel est merveilleux, il est percutant, touchant, fluide. La lecture n'en est que plus additive (une soirée m'a suffit). Les paroles sont directes, crues, tellement empreintes de vérité. C'est un livre qui joue avec les sentiments. J'ai aimé cette belle façon de montrer l'adolescence et tout ce qu'on éprouve. Je me suis reconnue dans certains passages, ça m'a surprise et... soulagée ? Cette impression d'être perdu, à laquelle on ne peut généralement pas changer grand chose.



Je suis obligée de vous montrer des exemples :


En classe, vous jouez. Constamment. Tous. Vous avez vos petits rôles que vous vous êtes distribués ou que d'autres vous ont distribués. Et vous, vous jouez la comédie, toute la journée. L'intéressant, Silber, chez vous, c'est que le changement d'établissement vous a poussé à changer de rôle. C'est comme une mue pour les reptiles. Vous êtes le même mais vous avez été obligé d'abandonner votre vieille peau à l'extérieur. Par moments, ça doit tirer et être douloureux, mais c'est avec la douleur et le souvenir de la douleur qu'on fait du bon théâtre, n'est-ce pas ?


Je trouve ça caricatural. Elle hausse les épaules. Elle répond qu'elle ne prétend pas le contraire - simplement, les caricatures et les stéréotypes viennent bien de quelque part. [...] Je remarque de nombreuses différences, mais au fond, sont-elles si dissemblables ?



Les personnages sont sublimes ! En tout cas, Quentin a une psychologie terriblement bien réfléchie, une vraie et belle âme. Ca sonne juste, très très très juste. La Fernandez a elle aussi un comportement génial, pénétrant et mystérieux. Puis les autres protagonistes, les secondaires, sont intéressants aussi et le peu qu'on en voit reflète une authenticité qui m'a charmée. (Pour ceux qui commencent à me connaître, j'aime la franchise dans les caractères, dans les mots.)



L'intrigue n'est pas en reste, on ne s'ennuie pas, on découvre des facettes de Quentin surtout, il y a des rebondissements, tout ceci enveloppé dans une ambiance intrigante, dans laquelle on voudrait se vautrer. Prenant et bien construit.



Ce livre porte une richesse, une différence par rapport à énormément de livres (qui peuvent être très bons quand même). Un style d'écriture magique, un scénario et des personnages au niveau... On ne peut lire Double Jeu que d'une traite ! Je vous le conseille trèèèèèèèèèès chaudement !
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Citations et extraits (33) Voir plus Ajouter une citation
Je déprime.
Sérieusement.
Je regarde autour de moi, ma mère, mon père, les bourges de Clemenceau, les ex-tueurs de Saint-Ex – Dylan et ses nouveaux potes –, je trouve tout minable, petit, resserré je ne vois pas comment je vais m’en sortir, pourtant il faut que je m’en sorte.
Je pose mon front sur une des vitres du couloir du bâtiment G. Les autres sont en récré. Il est 4 heures de l’après-midi. Le ciel est couvert. Le bâtiment est vide. Je n’ai pas le droit d’être ici, normalement. Un bruit de clés. La Fernandez sort de la salle. Manquait plus qu’elle.
– Vous faites quoi, là, Silber ?
– Je m’apprête à passer par la fenêtre.
– Vous allez vous rater.
– Une grande habitude chez moi.
– Vous allez arrêter votre Jérémie, oui ?
– Mon quoi ?
– Jérémie. Saint Jérémie. Il se plaignait tout le temps. D’où le terme « jérémiade ». Vous connaissez le terme « jérémiade » ?
– Je ne suis pas illettré.
– Oui, enfin, il y a des progrès à faire en grammaire.
Je ne réponds rien. Je n’ai pas envie de me battre. Même avec des mots. Même contre la Fernandez.
Elle reste là. Elle plisse les yeux.
– Vous êtes sûr d’aller bien, Silber ?
– Honnêtement ?
– Honnêtement.
– Pas trop.
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Changer. C’est ce qu’ils veulent tous. Il faut que j’arrête de poser des problèmes aux adultes. Que je cesse d’être dans leur ligne de vision, de mire, de tir. Que je bouge de là. C’est ce que je voudrais, oui. À l’intérieur, je bous. J’aimerais être loin. Loin, genre à l’autre bout du monde. Me réinventer une existence avec un début moins pourri.
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‒ De toute façon qu’est-ce que ça m’apporte votre théâtre ? ça va me donner un métier plus tard ? ça va me servir à bouffer ? Vous ne pensez tout de même pas sérieusement que je vais devenir acteur, non ? Que quelqu’un dans cette petite troupe de rien deviendra acteur ? Tout ce qu’on fera, plus tard, c’est regarder des photos de la représentation et dire à nos enfants « Oui, je suis déjà monté sur les planches » et ils se foutront de notre gueule, parce qu’on a l’air ridicule.
‒ Les autres ne feront jamais carrière. Vous peut-être.
‒ Mais n’importe quoi, hein ! Vous m’écoutez quand je vous parle ? Vous croyez quoi ? Que je vais passer mon temps à me faire jeter à des auditions ou des concours ? Et puis, où ? Pas ici, pas dans cette ville pourrie, il faudrait que j’aille à Paris, et alors, où je vais dormir, comment je vais me loger, me nourrir ? Et surtout, pourquoi faire ? Du théâtre pourquoi faire ? Crever la dalle en tournant des pubs pour du liquide vaisselle ? Bouffer des nouilles pendant des mois ? Ne jamais savoir de quoi demain sera fait ? Séduire ? Tout le temps, séduire, supplier, prenez-moi, prenez-moi, je vous en prie.


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C'est difficile de lutter contre quelqu'un qui ne montre rien. Qui reste là, imperturbable. On a l'impression qu'on va l'entailler, l'émouvoir, la bouger mais on s'y casse les dents - et nos résolutions aussi.
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Parfois, dans l'amas et la complexité des relations humaines, se dégage quelque chose de simple et d'évident - une amitié. Improbable. Sidérante.
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Videos de Jean-Philippe Blondel (60) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jean-Philippe Blondel
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