AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782847423907
212 pages
PASSAGE (30/08/2018)
3.97/5   44 notes
Résumé :
" Au début, l'amour, ce n'est rien encore. Un regard furtif, une odeur ou un son, une attraction ou le contraire, une aversion ou une pointe d'agacement. Ensuite, c'est trop tard. L'amour nous a cueillis, possédés, dépossédés, nourris et affamés. Entre les deux, entre le moment où j'étais encore moi-même et celui où je devins malade d'amour, que s'est-il passé ? "

Roman de l'amour fou, Douce touche le lecteur en plein cœur. Il nous entraîne, étape par... >Voir plus
Que lire après DouceVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (26) Voir plus Ajouter une critique
3,97

sur 44 notes
5
14 avis
4
10 avis
3
1 avis
2
0 avis
1
0 avis
Douce.

Le surnom qu'il lui donne. « Douce ».

Douce.

Le roman de l'amour fou. de l'amour fort. de l'amour avec un grand Z …
C'est le roman d'une histoire. Banale. Étrange pourtant. Unique. Triste.
Il disparaît. Elle accepte. Elle attend. Elle aime.

Cet homme insaisissable. Méprisant. Lâche. Gênant dans ses contradictions. Dangereux.

Douce.

C'est un livre sur une drôle de violence. Qui ne se voit pas. Celle de ces êtres qui manipulent, trichent et érodent les coeur jusqu'à l'écoeurement.

Douce. Amère. Cette lecture. Sylvia Rozelier dissèque avec une plume intransigeante, absolument vraie et terriblement touchante un amour qui fait mal.

La justesse, l'honnêteté de ton m'ont offert un vrai plaisir de lecture. de l'ordre du pur et dur. du sans compromis. Ni avec soi, ni avec l'autre. Une façon de dire ces choses intimes qui traversent l'histoire d'amour. Une façon d'écrire tellement vraie.

Il ya beaucoup de choses dans ce livre. Lisez le.

Ce sentiment de l'avoir échappé belle. Lorsqu'après cette lecture, on réfléchit à son existence. A ses propres amours …

La bienveillance est rare dans ce monde.

Douce. Jusqu'à la nausée.

Ce mot va me hanter.

Lien : https://labibliothequedejuju..
Commenter  J’apprécie          682
"Douce" c'est la dissection d'une relation amoureuse toxique où « comment nos aspirations féministes peuvent voler en éclat face à la violence de nos sentiments ».
Lorsqu'elle croise cet homme la première fois, il n'y aura pas de coup de foudre, pas d'évidence et pourtant il y aura 8 ans de passion, 8 ans de souffrance.
Des débuts magiques, une histoire magnifique comme tout être rêve d'en vivre. Alors forcément Douce, elle y croit dans cet amour absolu.
Mais la mécanique de destruction va se mettre en place pernicieusement, à pas de loup. Il ment, elle accepte, il disparait, elle accepte, il la coupe des autres, elle accepte, il l'humilie, elle accepte, il revient, elle accepte, il s'excuse, elle accepte. Elle accepte parce que par petites touches, il flatte, il séduit, il aime, il aime mal mais intensément.
Mensonge après mensonge, Douce s'enfonce, elle se perd dans la perversité de cette relation.

Un homme manipulateur, un tricheur, mais tellement doué pour lui faire croire en l'amour total, en l'histoire unique, pour l'hypnotiser, la rendre sentimentalement dépendante.
On a envie de lui crier « casse toi », « fuis ce connard », mais ce n'est pas si simple. On ne sort pas des griffes d'un prédateur aussi finalement, on ne défait pas facilement les cordes du ravisseur.
Sylvia Rozelier fait parler cette femme qui n'aura rien vu venir (ou refusé de voir), prise dans la toile tissée par un homme nocif.

Un roman que l'on ne peut pas lâcher parce que cette histoire si intime comporte aussi quelque chose d'universel. Douce, toi ou moi, personne n'est à l'abri d'une addiction amoureuse, d'un moment dans sa vie où l'on se raccrocherai au regard de n'importe qui, pour tout simplement ne pas être seul ou juste avoir l'impression de vivre, quitte à se détruire.

Ne jugez pas Douce, ne cherchez pas à comprendre ce qui expliquerait qu'elle ne soit pas parvenue à rompre ce lien infernal, lisez son histoire.
Commenter  J’apprécie          142
En cette rentrée littéraire, on voit beaucoup passer ce titre sur les réseaux sociaux. Et comme j'ai été intriguée et que je voulais me faire ma propre idée, j'ai coché (et gagné) ce roman lors de la masse critique Babelio de septembre.

Une rencontre inattendue, improbable. Une différence d'âge. La distance. Elle est en couple, mais peu importe, elle suit son intuition. Commence une longue relation. Elle devient sa Douce. Il est son loup.

"J'avais choisi de te faire confiance. Notre amour ferait écran, nous protégerait. Ce que tu répétais si souvent. Trop souvent. Une fable."

Au départ, la passion. Puis les silences, les mensonges. Les absences. Les pardons. Manipulation. Emprise. Jalousie. Destruction. Noyade. Mais l'envie d'y croire est plus forte que tout pour Douce, plus forte que la raison.

"Au fond, n'est-ce pas le propre de l'amour que de voyager à travers l'inconnu, s'extraire de ses représentations pour se confronter à l'altérité, explorer un territoire mystérieux, aborder d'autres rivages ? Cette aventure humaine, je voulais la tenter en toute liberté. Au nom de la liberté et de l'amour, je m'emprisonnais."

Douce, c'est l'histoire d'un amour fou, un amour impossible. Un amour à sens unique ? Un amour dans lequel les deux amants ne s'aiment pas avec la même intensité. Un amour où elle ne vit que dans l'attente d'un appel, d'une rencontre. Lui, il ment, souvent, c'est son mode de fonctionnement. Il retourne la situation à son avantage. Douce est aveugle, folle amoureuse, alors elle revient toujours. Spirale sans fin, cette relation durera plusieurs années.

"Huit ans d'un amour fou devenu malade.
Huit ans à la dérive."

L'auteure plonge dans les profondeurs de l'amour. Elle nous entraîne avec elle, et on boit la tasse en même temps que Douce. La plume de Sylvia Rozelier est belle, poétique, percutante. Ses phrases sont courtes, telles des coups de poing. Ses mots sont forts, les émotions transparaissent. Je me suis mise à la place de Douce. J'ai voulu la comprendre. Cet homme, qui moi me répugnait, me dégoûtait, elle l'aimait. Je me suis sentie mal à l'aise. J'avais envie de fuir, d'emmener Douce avec moi, loin de sa vie. de lui dire : "mais regarde-toi ! tu fous ta vie en l'air, passe à autre chose, cet homme ne t'aime pas comme toi tu l'aimes !" Je me suis sentie impuissante, spectatrice de cette relation qui ne la menait à rien, sinon à se consumer à petit feu jusqu'à la destruction.

"Il eut mieux valu s'aimer moins et s'aimer mieux."

Malgré tout, je n'ai pas eu de coup de coeur pour ce roman. Pourtant il y avait tout pour me plaire : du style, des jolis mots, de l'amour, de la passion. Cela ne s'explique pas. Peut-être en attendais-je trop au vu de tous les avis dithyrambiques que j'avais lus. Peut-être parce que j'ai eu l'impression de faire preuve de voyeurisme en entrant dans l'intimité de Douce. J'ai aimé ce roman, mais pas jusqu'à la passion.
Lien : https://ellemlireblog.wordpr..
Commenter  J’apprécie          120
Elle est Douce et si douce. Je ne saurais vous la décrire physiquement mais sachez qu'elle a des amis, un ex, un enfant, un boulot. Elle ne s'énerve pas, garde une certaine constance extérieure. Mais surtout : elle est amoureuse. de qui ? Brun, blond ? La seule chose que je puisse affirmer est que Douce l'aime. Elle l'a dans la peau. Et pour cause ! Il est ce sarcopte. Celui qui déclenche la gale. Cet homme est LA gale ! La bête qui s'immisce sous votre peau, dans votre corps et qui en parcourt le trajet à travers vos sillons, vos plis et replis, dont vous ne pouvez vous débarrasser et pour cause : cette bête qui fait partie de votre vie, de votre être, vous cause bien des troubles et des souffrances et dont vous ne pouvez vous débarrasser Pourquoi ? Comment se défaire de ce qui est soi pourrait répondre Douce. Pour autant, parfois elle prend ses distances mais cette gale est la poisse, celle qui colle et vous apporte des malheurs.

Il s'agit du premier roman que je lis de Sylvia Rozelier. J'ai beaucoup aimé l'écriture, ses mots. le titre est merveilleusement bien choisi car surnom du personnage féminin, il est surtout l'atmosphère rendue par l'auteur. Une femme et une ambiance contenues qui ne laissent échapper que très peu d'effusion.
L'auteur réussit à créer une maîtrise des sentiments chez son personnage qui a transparu, m'a contaminée. Je suis restée relativement placide face à ce que Douce vivait, aveuglée et étouffée comme elle.
Sans être d'accord avec Douce, je ne lui en ai pas vraiment voulu. A deux reprises seulement j'ai sursauté en réaction à ses propos, me tapant sur la cuisse pour signifier mon incompréhension et mon agacement. Comme elle, deux trop faibles moments de rébellion. A croire que j'avais été contaminée par ce mot "Douce" et prise dans le tourbillon, dans le sillon de cet homme couard, veule.
Commenter  J’apprécie          90
Sylvia Rozelier sait admirablement bien décrire avec profondeur les coeurs et les âmes fragilisés et blessés. C'est l'histoire de Douce et de son impossible histoire d'amour avec un homme manipulateur qui n'est pas nommé.

"Coeur brisé, lambeaux de femme en morceaux"."Tu t'étais muré dans le silence, je ne vois pas d'expression plus juste". "Avec toi ma vie entrerait dans le silence". "Aphasie et asphyxie. Je me heurte à son injustice, sa fixité, sa toute puissance". "Tu ne t'expliquais jamais, érigée en art de vivre la devise "never explain, never complain" te sert de fin de non recevoir". "Je continuais à me raconter des histoires, je me nourrissais de l'imaginaire amoureux, j'idéalisais la relation. C'était une construction, j'érigeais des digues. Sur elles, la réalité glissait, n'avait pas de prise" . "La peur, c'est un sentiment que je connais, j'apprends à vivre avec, à l'apprivoiser". "Personne ne prenait la mesure du drame. Un drame personnel. J'étais seule au milieu de mes propres décombres". "J'avais enduré tant de renoncements, que je n'étais plus moi-même". "Je m'étais dissoute dans notre relation, désintégrée au cours du processus de fusion. J'étais le soluté et toi le solvant".

Ce roman est d'une action décapante, c'est l'étouffement de Douce repliée sur elle-même, recroquevillée sur sa peine. Victime. Arrivera-t-elle à arracher la perf qui la retient à l'homme qui la maltraite un peu plus chaque jour  ? L'analyse est étourdissante de vérité et ce roman donne le vertige. le style de l'auteure n'est pas démesuré, il est inouï, colossal et dantesque comme la relation. Ce sont des morceaux romanesques traités en force, Sylvia Rozelier s'affirme avec ce livre qui ne saurait laisser indifférent. Douce parle avec éclat des limbes de l'amour comme si elle voulait aller jusqu'au bout de ses propres ténèbres. Véritable catharsis.

Commenter  J’apprécie          60

Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
La première fois que je t'ai vu, rien. Aucune inclination amoureuse, attirance, regards qui en disent long, tressaillement, accélération du rythme cardiaque, aucun signe ne pouvait nous laisser penser à cet instant, ni d'ailleurs quelques semaines plus tard, qu'un amour allait naitre de notre rencontre, encore moins que cet amour occuperait notre vie au point qu'elle n'en serait plus une véritable, morcelée, incendiée, dédoublée, que chacune de nos existences s'en trouverait bouleversée par cette sorte d'amour qui nous serait tout. L'amour fou. [...]
Huit ans d'un amour fou devenu malade.
Huit ans à la dérive.
Commenter  J’apprécie          50
Ramenée par le ressac de la vie à cette vérité, au point de meurtrissure, de rouille. Ma peine n’était pas neuve, non. L’est-elle jamais ? Elle me venait de loin, d’une mémoire antérieure, ancestrale et collective. Un chancre. J’avais tellement craint d’être victime à mon tour que je l’étais devenue plus que de raison, refusant de l’admettre et d’agir. J’étais une femme qui ne s’arrachait pas à l’homme qui l’avait meurtrie, ni n’arrivait à lui pardonner, une femme qui se complaisait dans son propre malheur, s’y installait comme y trouvant une deuxième peau, peut-être même une justification.
Commenter  J’apprécie          40
Ainsi, je pouvais manifester ou signer des pétitions pour la défense des droits des femmes et supporter dans la sphère intime ce qui paraissait inacceptable. Ainsi, comme tant d'autres, il n'y avait pas de correspondance entre le monde de l'intellect et mes affects. Avant toi, j'aurais juré que ça n'arriverait pas. Que cela supposait une disposition d'esprit, un tempérament, une histoire particulière. C'était avant de le vivre. Aujourd’hui, je sais que ça arrive. Un point c'est tout. Et qu'alors, on devient victime de la violence qu'on s'inflige à soi-même au nom de l'amour. Que ce mot de victime n'est pas un gros mot, pas un étendard ou une infamie, il est avant tout une qualification posée sur un état de fait.
Commenter  J’apprécie          30
Au fond, n’est-ce pas le propre de l’amour que de voyager à travers l’inconnu, s’extraire de ses représentations pour se confronter à l’altérité, explorer un territoire mystérieux, aborder d’autres rivages ? Cette aventure humaine, je voulais la tenter en toute liberté. Au nom de la liberté et de l’amour, je m’emprisonnais.
Commenter  J’apprécie          60
Avec toi, c’était différent. Je n’avais pas peur de toi à proprement parler. C’était moins net, plus insidieux et plus pervers. C’était de l’ordre de l’insécurité, un sentiment d’instabilité que j’avais fini par ressentir à ton contact. L’inconfort du double discours. J’étais sur mes gardes tout le temps, ne savais jamais à quoi m’en tenir. J’avais perdu confiance en toi. C’était une peur épaisse qui allait devenir permanente. M’habiter complètement et tout me prendre
Commenter  J’apprécie          30

Video de Sylvia Rozelier (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Sylvia Rozelier
Sylvia Rozelier - Douce
autres livres classés : dépendance affectiveVoir plus
Les plus populaires : Roman d'amour Voir plus


Lecteurs (102) Voir plus



Quiz Voir plus

Les Amants de la Littérature

Grâce à Shakespeare, ils sont certainement les plus célèbres, les plus appréciés et les plus ancrés dans les mémoires depuis des siècles...

Hercule Poirot & Miss Marple
Pyrame & Thisbé
Roméo & Juliette
Sherlock Holmes & John Watson

10 questions
5256 lecteurs ont répondu
Thèmes : amants , amour , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *}