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EAN : 9782917817056
112 pages
La Contre All (13/09/2010)
3.64/5   29 notes
Résumé :

« Les gens dans la ville ne peuvent pas faire que s aimer. Ils doivent aussi manger. Une saine vie médiatique nous le rappelle : cinqfruitsetlégumesparjour. Et aussi qu il faut mangerbouger. Cette injonction me laisse songeuse : qu attend-on de moi exactement ? Faut-il que je bouge juste après avoir mangé ou faut-il que je bouge en mangeant ?Mais dans la ville on peut pas fabriquer soi-même ses légumes à cause de la terre de ville qui est nostalgique, et... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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Ce livre est un recueil de texte qui certainement passent très bien à l'oral (forme de communication privilégié tout d'abord par l'auteur), mais que pour ma part, je découvre à l'écrit. Je sais bien qu'il y a une version audio de l'ouvrage disponible et que l'on peut télécharger, mais je ne me précipite pas immédiatement dessus. Je vais prendre mon temps et je l'écouterai sans doute bien plus tard.

Avec le tout premier texte intitulé : "La ville pousse", c'est le manque total de ponctuation qui me gène.
Très franchement les premiers paragraphes sont presque incompréhensibles pour moi et je dois les reprendre une fois, deux fois, trois fois, pour enfin saisir toute la portée de cette écriture minimale, mais absolument pas minimaliste. Les mots s'enchainent et ce sont des flashs de l'enfance, d'une enfance (celle d'Amandine peut être, ce prénom est cité) qui m'apparaissent. La construction est donc chaotique, mais bien complète.
Je m'y retrouve enfin, cette époque me parle, j'ai vécu à peu de chose près des expériences similaires. Cet écrit est court, mais riche. Pour être déroutée, je l'ai été. La surprise fut désagréable au tout début, puis, j'y ai pris goût. C'est comme s'il m'avait fallut réapprendre, réapprivoiser une certaine forme de communication.

Dès le second texte, la ponctuation fait son retour. Ouf car même si j'ai fini par apprécier le premier texte, ce n'est pas de tout repos.
"Dessous la ville", il y a parfois un métro que l'on emprunte sans vraiment y penser parce que c'est bien pratique, relativement rapide et puis parfois, on n'a pas d'autres choix !
Dans ce texte, on va avoir une nouvelle vision de ce mode de transport, de ceux qui font ce qu'il est et de ceux qui l'empruntent avec nous. C'est doux-amer avec un trait à peine forcé vers l'absurde. Voilà une vie sous la terre qui pourrait aussi vous faire frémir, sourire, en bref réagir.

"Verte ville" est le troisième texte et forcément, on va aborder un autre élément qui compose nos citées urbaines : les espaces verts.
En ces temps où l'écologie est partout, Amandine Dhée aborde le sujet, mais encore une fois au détour de propos décalés qui nous conduiront ensuite vers le Bulgom (cette matière souple se trouve souvent sur les aires de jeux pour les enfants car c'est elle qui est censée amoindrir le choc de leurs chutes). Bulgom que l'on retrouve cité dans le titre et qui comme moi a dû vous interpeller ou vous faire poser la question suivante : Mais c'est quoi du Bulgom ? (Si avouez que vous ne saviez pas à quoi cela correspondait… Que je me sente moins seule).
La ville, symbole du paradis ou de l'enfer pour certain car soit on est un citadin, soit on ne l'est pas. Dans tous les cas, cela n'empêche nullement de souffrir entre ses murs car on peut s'y sentir bien seul.

"Vieille ville "est la suite logique de "Verte ville". Les textes se suivent et s'enchainent sans peine. On prend un certain rythme dans notre lecture et on se sent de plus en plus à l'aise avec cette écriture peu banale.
Là, on commence comme dans un reportage dignes 'Histoire naturelle" que seuls les insomniaques peuvent véritablement regarder sans craquer (hélas pour eux). Ah si les vieux également !!! (Sûre qu'Amandine Dhée aurait pu l'écrire cette vacherie là !).
Bref, tout ceci n'est guère politiquement correct, mais on s'en fiche complètement car l'important, c'est de communiquer, de tisser des liens sociaux avec les autres, même si c'est au prix fort, c'est-à-dire en choquant les gens. C'est moins terrible que les dernières pubs Benetton quand même, mais c'est moins mercantiles également.

Tout cela, nous conduit au texte suivant donc : La ville c'est les autres. (sans la virgule, je sais bien, mais c'est pas moi, c'est elle !!!!!!!)
Là, en lisant les première lignes, je me revois parfaitement passer mon attestation de secouriste en milieu de travail (nous étions 2 pour 20 agents). Et j'ai aussi cette angoisse (comme la narratrice) quand survient un accident ou un incident en ma présence. Je ne sais plus rien des belles théories à mettre en pratique pour venir en aide à la victime. Ouf, je ne suis donc pas différente de l'auteur qui elle aussi panique à l'idée d'aller intervenir. Bon pour le moral pour moi, mais mauvais pour la victime… Oh et puis tant pis pour elle, elle n'avait qu'à faire attention aussi ! (Oups I did it again !!!!). Voilà encore une autre vacherie inspirée par le style d'Amandine Dhée. Elle me met donc en forme la petite dame, mais attention à ne pas me "claquer" en route car oui à l'endurance plutôt qu'à la performance… Et vlan, nous voilà au texte suivant qui aurait pu s'intituler aussi : Hommes et Femmes, mode d'emploi ?

Enfin fournir tous ces efforts, ça creuse l'estomac et tout naturellement, on arrive à la "Ville mange".
Nourriture à base de bons mots qui me rassasient pleinement sans jamais que cela ne soit indigeste. D'ailleurs, c'est tout bonnement impossible car les portraits des commerçants du quartier sont garantis sans OGM (Original Gag Miteux), mais plutôt tous label rouge. Même remarque pour les portraits des habitants dudit quartier. Tous plus véridiques que des caricatures car on le sait bien, plus c'est gros et plus ça passe ! (peut-être aussi parce que c'est vrai, la fiction se faisant lamentablement doublée par cette bonne vieille réalité).

Un livre court à lire avec l'esprit ouvert, un peu de bonne humeur et un brin de nostalgie aussi.
Un ouvrage avec un humour souvent un peu sombre, limite désabusé, mais il vaut mieux en rire que d'en pleurer, pas vrai ?????
Lien : http://espace-temps-libre.bl..
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Ce microcosme sociétal est une petite merveille. Une déambulation urbaine, claquante dont on apprécie chaque trait de caractère. C'est une plongée dans une contemporanéité avérée. D'une justesse d'analyse hors pair. Ces morceaux d'architectures sont tels, que l'on est projeté dans ce qu'Amandine Dhée regarde, ressent et dénonce. Dans une double lecture toujours de haute voltige. Elle passe au peigne fin les mouvances d'une ville. Les aberrations, les faux-semblants. Nous sommes dans un livre blanc dont Amandine Dhée rassemble l'épars, liant fédérateur. Les clefs dans sa main, elle ne cède rien. L'écriture est un palais d'honneur. « Sous nos pieds ça vit. » « Les gens des villes s'enfouissent sous les trottoirs pour arriver plus vite… le métro elle me dit, c'est des yeux endormis sur un magazine people, c'est des odeurs d'aisselles, c'est ma voix qui ne sourit pas. C'est cette femme et ses enfants. » Visite chez une vieille femme : lien social décortiqué, acide et implacable, Amandine Dhée ne lâche rien. Altière et observatrice des maladresses et du bien-pensant de tout à chacun. « -Élise, tu vas halluciner, je suis allée voir la vieille dame qui mange des clous ! c'est mortel, il faut absolument que tu y ailles. -A moins que… » Satirique, saut dans la flaque d'un pragmatisme bancal et qui sonne faux, Amandine Dhée démonte un à un les diktats d'une société compromise par ses hypocrisies. « J'ai l'espoir qu'au bout de plusieurs vies, quand on aura bien trimé, qu'on se sera battu avec courage et dignité dans une pleine conscience des autres et du monde qui nous entoure, nous gagnerons l'ultime privilège de nous réincarner en ‘emoji'. » Crissant, sociologique, ce livre aux tracés multiples pointe du doigt là où ça fait mal. « Quand je suis arrivée dans le quartier, j'ai commencé par le boycotter. On m'avait dit qu'il était raciste. Tous les jours je passais devant sa vitrine. C'était rouge, c'était frais, c'était beau. J'ai fini par craquer. J'ai mauvaise conscience. Mais quelqu'un qui met de côté de la couenne de jambon pour votre chat, peut-il vraiment être raciste ? Malheureusement je connais la réponse et c'est pour ça que la vie est compliquée. » « du Bulgom et des hommes » est engagé, d'utilité publique, une urgence de lecture. La plus belle et allouée acclamation républicaine. Fière qu'il soit ici, dans mon antre. Ce livre est la pierre angulaire d'une littérature indispensable, une conférence à ciel ouvert. Publié par les majeures Éditions La Contre Allée.
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Un livre jubilatoire ! L'écriture d'Amandine Dhée est vivante, imaginative, mouvante, pleine de trouvailles rigolotes et poétiques... et offre une palette extraordinaire de sensations et d'émotions. "Du bulgom et des hommes" n'est pas un roman, ni un documentaire, ni un essai, ni... On n'en finit pas de dire ce que ça n'est pas ! Sous forme de textes brefs qui sont autant de "zooms", l'auteure observe, un peu comme sous un microscope, les comportements et la vie en milieu urbain. L'air de rien, avec un humour décapant, elle nous invite à nous poser et à regarder, à réfléchir à ce que l'on est, à ce que l'on fait. Ce n'est pas triste mais teinté d'une douce mélancolie parfois. Mais oui : c'est "ainsi que les hommes vivent". Je conseille vivement de découvrir Amandine Dhée et ce bulgom qui "empêche de se faire mal" !
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Du Bulgom et des hommes est une invitation à visiter la Ville autrement. La narratrice, une voleuse de gommes, pose un regard décalé sur les différentes facettes des communes que nous habitons. Elle commence par évoquer avec nostalgie son enfance, puis décrit les dessous de sa municipalité à travers le métropolitain. Enfin, en remontant à la surface, ce sont les parcs et leurs bancs blancs, le conseil municipal, l'épicier et les (vieux) voisins… qu'elle dépeint avec, pour point de rencontre, le lien social, élément indissociable de la vie en ville.
Amandine Dhée transforme ses observations et ses réflexions sur le monde urbain en drôles de petites histoires lyriques. La ville est donnée à voir et à sentir grâce à l'écriture humoristique mordante et aiguisée de l'autrice. le roman est en effet un ""récit poétique"", à la fois acide et lucide, qui prend vie autant comme discours intérieur que comme déclamation publique.
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Ce recueil était dans ma PAL depuis quelques années. Je me souviens avoir écouté Amandine Dhée en parler en librairie et avoir été séduite par sa fraîcheur et son sourire malicieux, l'humour qu'elle mettait dans la lecture d'extraits de son livre. de plus elle publie celui-ci dans une petite maison d'édition originale du Nord-Pas-de-Calais, La Contre Allée. Ce souvenir a peut-être influencé ma lecture mais au final je suis assez déçue.

Pourtant, ce recueil est tout à fait original, et dans sa forme et dans son contenu : des textes courts qui sont reliés en grande partie par le fil rouge du lieu principal, la ville, dans laquelle évolue d'abord une petite fille, ensuite une (ou des ?) adulte(s) aux prises avec diverses situations urbaines. du point de vue formel, une évolution se marque aussi des premiers textes quasiment sans ponctuation à des nouvelles beaucoup plus élaborées, utilisant divers supports comme des lettres, les petites annonces, une scène de théâtre mêlés au récit « classique ». Je mets ce dernier mot entre guillemets car rien n'est classique avec Amandine Dhée : on sent que dans les histoires de papier qu'elle imagine, elle glisse une bonne dose d'autodérision devant le ridicule de certaines situations ou personnages de la vie en ville.

Mais bon, je ne suis pas fan de ce ton sans cesse décalé (pas seulement avec Amandine Dhée, vous l'aurez compris) et je ne pense pas que ce livre me restera longtemps en mémoire…
Lien : http://desmotsetdesnotes.wor..
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Rencontrer l'homme de sa ville, description de l'expérience.
(...)
Conclusion de l'expérience
Les résultats obtenus peuvent paraître décevants au premier abord et pourraient encourager une rencontre simple et directe avec l'autre.
Je recommande cependant la plus grande prudence. La rencontre directe implique une prise de risques non négligeable : il va falloir faire des sourires peut-être même des phrases avec des mots et tout ça, et comme d'habitude les mots nous obéiront pas vraiment, à peine sortis de notre bouche ils se précipiteront dans l'oreille de l'autre humain et signifieront autre chose que ce qu'on voulait, alors il faudra faire d'autres phrases qui seront tout aussi farouches, sans compter que l'autre risque de se mettre à faire des phrases aussi et des sourires, on n'est à l'abri de rien.
Au moins sur internet - vive la vie virtuelle - on peut s'exprimer à l'aide de ces petits bonshommes jaunes qui s'appellent des emoticônes - à ne pas confondre avec Pacman qui lui préfère manger les autres, ce lâche. Par exemple il sourit ça veut dire qu'on est content ou bien il a une larme qui coule sur sa joue ça veut dire qu'on est triste ou bien il rougit malgré qu'il est jaune ça veut dire qu'on est timide.
J'envie l'emoticône qui ne connaît pas l'ambivalence et la complexité du sentiment humain.
J'ai l'espoir qu'au bout de plusieurs vies, quand on aura bien trimé, qu'on se sera battu avec courage et dignité, dans une pleine conscience des autres et du monde qui nous entoure, nous gagnerons l'ultime privilège de nous réincarner en emoticône.
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Le métro elle me dit, c'est des yeux endormis sur un magazine people c'est des odeurs d'aisselles c'est ma voix qui sourit pas.

C'est cette femme et ses enfants.

Deux petits, un bébé dans la poussette, des sacs coincés un peu partout. Juste avant la gare, elle se tourne vers eux : On va bientôt descendre. Tenez-vous prêts. Et oubliez pas, si quelqu'un vous pousse vous le poussez !
Les portes se sont ouvertes. Je les ai vus se durcir sur leurs petites jambes et foncer droit devant en s'agrippant aux manches de la poussette. Les petits ont vaillamment bataillé contre une armée de pieds, de mollets, de tibias, de fesses inconnus. C'était la minuscule bataille de tous les jours.
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Le mot escalator est terrible on dirait un nom de super héros méchant. Venez suivre les aventures d'Escalator, Escalator saura-t-il créer des liens tout en restant vigilant ? Escalator is so brave, he's never afraid ! Dans le prochain épisode : Escalator et le pass'journée damné, Escalator fera régner la bonne conduite dans l'univers souterrain pour le confort et la sécurité de tous avec ses vieux amis les grands invalides de guerre.
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Non, ne prenez pas le métro aujourd'hui.
Réfléchissez bien. Devez-vous vraiment (cochez la case correspondante) :
- Effectuer ce travail dégradant ?
- Rejoindre cet homme / cette femme qui ne vous mérite pas ?
- Défendre vos droits auprès d'une administration inhumaine ?
- Retrouver cette famille qui vous fait honte ?
Si vous avez coché une ou plusieurs de ces cases : restez en pyjama. Servez-vous ensuite une tasse de café et asseyez-vous devant votre ordinateur.
Vive la vie virtuelle. Il y a bien mieux que le métro. Il y a le site internet du métro.
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Moi aussi je voudrais qu'on m'écoute. Deux oreilles pour une seule bouche ça devrait marcher. Mais on dirait qu'il y a tellement de bouches et si peu d'oreilles, je ne comprends pas.
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Videos de Amandine Dhée (13) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Amandine Dhée
Sortir au jour est une invitation à réapprivoiser notre rapport à la mort. Deux femmes échangent. La première, double fictionnel de l'autrice, évoque les histoires qui l'ont précédée, la façon dont elle s'en débrouille, dont elle-même se projette dans l'avenir, et son angoisse de perdre. La seconde, Gabriele, parle de sa reconversion comme thanatopractrice. Elle évoque ce métier méconnu, ce soin très particulier auprès des personnes décédées, mais aussi de leurs proches vivants. le texte est issu d'une série d'entretiens menés avec elle. Malgré le sujet qui pourrait paraître grave, c'est un texte plein d'humour et qui penche résolument du côté de la vie. Pour cette lecture musicale mise en scène par Pauline van Lancker (Cie Dans l'arbre), Amandine Dhée sera accompagnée par la chanteuse et musicienne Sarah Decroocq. Celle-ci proposera un travail autour de la voix, de la musique et des sons électroniques.
Amandine Dhée est écrivaine, dramaturge et comédienne. Artiste associée à la Générale d'Imaginaire, elle arpente les scènes pour y confronter son écriture inspirée de la vie quotidienne. La plupart de ses textes sont parus aux éditions La Contre Allée, parmi lesquels La femme brouillon (2017, prix Hors Concours) et À mains nues (2020).
Sarah Decroocq est autrice, musicienne et interprète. Elle a créé le projet June Bug en 2010, un bricolage de musique et d'explorations folk. de 2016 à 2021, elle a été musicienne et comédienne pour le spectacle Les Gens d'Ici, écrit par Amandine Dhée et produit par la Générale d'Imaginaire.
Retrouvez notre dossier "Effractions 2023" sur notre webmagazine Balises : https://balises.bpi.fr/dossier/effractions-2023/ Retrouvez toute la programmation du festival sur le site d'Effractions : https://effractions.bpi.fr/
Suivre la bibliothèque : SITE http://www.bpi.fr/bpi BALISES http://balises.bpi.fr FACEBOOK https://www.facebook.com/bpi.pompidou TWITTER https://twitter.com/bpi_pompidou
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