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EAN : 9782221156339
240 pages
Robert Laffont (12/02/2015)
3.7/5   25 notes
Résumé :
Bienvenue dans l'univers impitoyable de Victor Cobus, trader et taulard... Luxueux appartement dans le XVIe, villa à Deauville, chalet à Chamonix, coke et whisky à gogo, avalanche de filles " bombesques "... Victor Cobus est un trader comme on adore les détester, arrogant et successful, avec ce seul petit supplément d'âme : il écrit des romans policiers à ses heures perdues. Une nuit, à la sortie d'une station-service, une Porsche Carrera lui barre la route. Hors de... >Voir plus
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« du danger de perdre patience »… Parfois, on imagine avoir dans la tête deux consciences qui régissent nos actions. Il y a le gentil Jiminy Cricket, sorte de maître Yoda plein de sagesse, et l'autre, le diablotin malicieux qui sautille et qui nous incite à quelques folies. Ainsi commence la rocambolesque histoire de Victor Cobus, un stratège de la finance, trader et écrivain de polars, qui, après avoir fait le plein d'essence de son luxueux Defender, a commis une terrible imprudence !

La scène… le soir, une station essence, Cobus vient de payer son plein, il s'engage pour partir et est stoppé net dans son élan par une Porsche Carrera mal garée. Une ou deux secondes après, le voilà qu'il commence à s'impatienter… il fait un petit pouet avec son klaxon. Aucune réaction. La Porsche et un taxi sont en conversation, ils l'ignorent… Un deuxième pouet plus affirmé retentit sans les déranger… C'est à ce moment précis, que le petit démon se réveille… Cobus, transformé, appuie fougueusement sur l'avertisseur en provoquant les deux hommes et son destin…

« – J'ai bloqué ma main sur le klaxon.
Le type qui faisait face au chauffeur de taxi s'est retourné et m'a adressé un geste plein de morgue agacée. Il était noir, grand, massif. Il m'a semblé voir luire dans la lumière des phares les éclats d'une chaîne en or autour du cou.
Je me suis mis à tambouriner sur mon klaxon.
C'est alors que j'ai vu un type sortir de la Porsche, côté passager.
Il était jeune, crâne rasé. Son teint était si pâle qu'on aurait cru à l'apparition d'un mort vivant. Il était vêtu d'une veste en cuir sombre. Il est venu vers moi. J'ai enlevé ma main du klaxon. Je me suis composé un visage souriant et j'ai actionné l'ouverture électrique de ma vitre. Il m'a apostrophé.
- Qu'est-ce que tu nous sonnes avec ta trompette, bouffon ?
La colère révulsait ses traits. Les yeux lui sortaient de la tête. Ce type me donnait l'impression d'avoir fumé dix tonnes de crack en une seule pipe. J'ai temporisé.
- Si vous pouviez demander à votre ami d'avancer un peu, ne serait-ce que d'un mètre, ça me permettrait de passer. A moins que vous puissiez vous-même prendre le volant.
- J'ai pas mon permis.
- Alors…
- Alors ? Tu vois pas qu'ils tapent la discute ?
- Si je le vois bien, mais…
- Alors qu'est-ce que tu klaxonnes, connard, avec ton quat'quat de merde ?
- Je suis un peu pressé et… «

Il aurait pu se la jouer modeste, mais son diablotin est à la fête. Cobus, complètement irresponsable, allume encore plus son public et fonce avec sa voiture bélier dans le tas. le noir costaud pointe une arme et… et… tout s'enraye dans une incroyable aliénation.

« le superbe appartement dans le XVIè, la villa à Deauville, le chalet à Chamonix, coke et whisky à gogo, avalanche de filles « bombesques »… », adieu tout cela ! Cobus se retrouve rapidement en garde à vue, bon pour la prison, accusé d'avoir sciemment renversé Mr. Ouatara et d'avoir fui. le scénario de la légitime défense s'effondre car on n'a pas retrouvé l'arme. de plus, les témoignages ne le servent pas, ni sa personnalité de trader-romancier, et, cerise sur le gâteau, le juge chargé de l'affaire éprouve de la compassion pour le jeune homme hospitalisé qui passera certainement sa vie en fauteuil roulant. Ça fait beaucoup pour une soirée ! un véritable cauchemar !

Fleury-Mérogis, à chaque sas, « Porte ! », des cris, des insultes des autres détenus, des menaces, « Porte ! », oui surveillant, merci surveillant, « Porte ! ». Cobus reçoit les consignes de ce monde à part. Si on l'intègre dans une cellule à un lit, quartier des homos, c'est que son CV intéresse le gardien chef. On lui propose de lui adoucir l'existence, à l'écart des autres, s'il fait fructifier leurs économies qui s'élèvent à 31.230 euros. On le prévient également que Sid Juvenal, le caïd de la prison et grand ami de Ouatara, a des vues sur lui. La tractation est aussitôt topée ! Cobus demande et se crée une salle des marchés avec un ordinateur, un téléviseur branché à la chaîne BFM Business et un portable relié à l'international. Il fera tout son possible pour les satisfaire… c'est une question de survie.

Nanti d'un avocat issu des banlieues, d'une clique de surveillants « bienveillants », d'une petite-amie qui fantasme sur son incarcération, d'un père milliardaire tortueux, « guigné » par les taulards, torturé par les courbes du CAC 40 qui dégringolent… Cobus continue à suivre son instinct avec une morgue qui en agace plus d'un !

Explosif ! ce livre, qui est le premier de la série « le monde selon Cobus », maintient captif le lecteur. Fou, flippant, d'un humour noir et corrosif, l'auteur modèle Cobus tout au long du livre. le trader antipathique mue et arrive à ressembler à son personnage de fiction, Jack Wallace. En prison, le diablotin s'exprime pleinement, il est parfois sans limite ! C'est jouissif (même s'il fait peur).
Un début disjoncté, une ambiance carcérale angoissante, claustrophobe, bestiale (bien documentée), une fin qui est une renaissance, des dialogues rythmés, rock, schizophrènes, azimutés, avec un peu d'humanité, des personnages stéréotypés mais intéressants, certains attachants, qu'on aimerait retrouver dans le deuxième volet… cette lecture fut très divertissante.
(Divertissante… mais l'empreinte qui me reste, c'est la vie en prison ; une horreur. Pascal Martin est journaliste d'investigation, alors je pense qu'il a été honnête et que la représentation qu'il a donnée n'est pas une caricature.)

Je vous recommande ce livre !
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Ce qui est bien avec les boîtes ou cabanes à livres, c'est que l'on trouve de tout et que l'on peut découvrir des titres vers lesquels on n'irait pas forcément. C'est le cas avec ce roman qui traite de l'univers carcéral et du monde financier avec les traders. Tout commence avec une scène d'action dès le début du livre : dans une station essence, Victor Cobus est bloqué par un véhicule, cède au stress et à la violence, ce qui le conduit au drame. le lendemain, la police sonne chez lui, l'accuse d'un crime qu'il a commis et l'envoie au trou. Commence alors la descente aux enfers pour ce riche trader qui a toujours vécu dans le luxe, la drogue et les femmes de petite vertu… L'auteur a plutôt bien retranscrit l'ambiance de la prison : on distingue les gangs, les caïds, les matons, les magouilles et le stress permanent de se faire culbuter par d'autres codétenus… Mais Victor Cobus a du chien : il ne se laisse pas faire, a du répondant, des contacts et un soupçon de chance ! En effet, il va réussir à travailler pour la prison tout en tentant de rendre son séjour le moins douloureux possible. Il est comme dans une immense partie de poker : il doit observer, trouver le bon moment, abattre ses cartes et penser aux retombées ! Je n'aurais pas été capable de réaliser le tiers de ses actions. Cet homme est plein de surprises ! Même si je n'ai pas réussi à m'attacher à lui, je n'ai pu qu'admirer la façon dont il a su garder la tête hors de l'eau…

Pendant tout le roman, on se demande comment cet anti-héros va s'en sortir. J'avoue que je n'avais pas vu la conclusion arriver. Je me doutais de son avenir avec Gilda, mais pas du reste. Cela m'a grandement surprise. Pascal Martin a proposé un sacré retournement de situation qui donne envie de se jeter sur la suite ! Je serais curieuse de savoir comment Victor va rebondir… Hélas, il ne me semble pas qu'un second tome soit publié. Hormis le personnage principal, plusieurs protagonistes font avancer l'histoire. Certes, on reste dans la caricature, toutefois ces individus ne sont pas inintéressants et ont pu me surprendre à plusieurs reprises. Il y a par exemple van Beveren (un gardien touchant qui va se lier d'amitié avec Victor), Sid Juvénal (le plus gros caïd de la prison dont il faut le plus se méfier), ou encore Serfaty (un avocat mystérieux aux pratiques étonnantes…). Bien évidemment, il y a d'autres personnages comme le chef de la prison, le père du héros, ses collègues, d'autres gardiens, les juges, … Mais ce sont ces trois-là que je retiens le plus, car ils jouent un rôle majeur dans l'intrigue. Cette dernière m'a permis de découvrir l'univers des traders dont je ne connaissais rien. D'ailleurs, je suis étonnée de leur jargon qui est aussi cru que spécial. Mais j'ai lu que l'auteur avait découvert ce monde financier avec les traders et les spéculateurs… Je suppose donc que les répliques de Victor retranscrivent bien l'ambiance qu'il doit y avoir là-bas… En tout cas, ce n'est vraiment pas un métier fait pour moi !

J'ai globalement apprécié ce livre, néanmoins il comporte aussi des défauts qui m'ont dérangée : le langage est très cru pas forcément nécessaire (venant de prisonniers, je peux le comprendre, mais tous les personnages ne sont pas avares en insultes ou en grossièretés), un anti-héros que j'ai pris plaisir à suivre, mais que je n'ai pas apprécié (que ce soit son caractère au début ou à la fin) ainsi que l'humour auquel je n'ai pas toujours adhéré (à mes yeux, ce n'est pas une comédie jubilatoire et déjantée comme l'indique la quatrième de couverture…). Ce qui m'a surtout plu, c'est ce jeu permanent auquel Victor va se prêter pour s'en sortir. Il y a également la conclusion étonnante ou encore l'idée de lutin que l'on a dans la tête. Ce roman au titre à rallonge est donc une lecture en demi-teinte tirant plus sur le positif puisque j'ai envie de lire la suite…

Lien : https://lespagesquitournent...
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Alors, j'ai gagné ce livre en participant à un concours sur Instagram, organisé par les éditions Robert Laffont. Je ne connaissais pas du tout et je n'en avais jamais entendu parler. du coup c'est avec une totale ignorance que j'ai ouvert ce livre. D'abord je dois dire que j'ai adoré la page de couverture avec le vilain lutin. La première phrase m'a plu et m'a permis d'aborder la lecture de ce livre très curieuse de ce que j'allais découvrir.... "On a tous un lutin caché au fond de notre tête".

Bref, nous voilà à bord du grand 4x4 Defender de Victor Cobus, trader arrogant, écrivain à ses heures perdues.... et justement voilà que ce Victor Cobus, qui vient juste de mettre de l'essence, se retrouve bloqué par une Porsche Carrera... il klaxonne, klaxonne, jusqu'à ce que le passager de la Porsche vienne lui dire de se détendre (bon les termes employés sont plus familiers hein ^^). Perdant patience, Cobus klaxonne et reklaxonne.... là tout s'enchaîne, le passager tente de fracasser la vitre du Defender, paniqué Cobus démarre et emboutit la Porsche... le voilà alors face au conducteur qui pointe une arme sur lui, ni une ni d'eux, Cobus accélère et le renverse puis s'enfuit.... et rentre chez lui... comme si de rien n'était, non sans avoir auparavant vérifié que sa voiture ne présentait pas trop de dégât.... quelle horreur ce type !! Mais c'est sans compter sans l'efficacité de la police, et le lendemain il est arrêté et mis en prison.

Voilà le trader habitué au luxe, devant se contenter d'une "paillasse" pour dormir... C'est alors que s'imaginant le pire, Cobus se voit attribué un "job" pour les gardiens de la prison. Il doit faire fructifier toutes leurs économies : 30 000 euros, en échange, les gardiens garantissent sa sécurité au sein de la prison et lui accorde tous les privilèges (plateau repas, vin, café, chambre d'amour etc....).

Et bien pour moi, ce livre fut une agréable surprise ! je l'ai dévoré en 2 soirées de lecture. C'est frais, le langage familier employé est parfait. J'ai rigolé, j'ai été émue, parfois choquée, mais j'ai adoré, et du coup j'ai hâte de lire la suite des aventures de Victor Cobus. Les personnages sont sympas, j'ai adoré l'avocat Serfaty et le gardien van beveren. Et que dire de Victor Cobus, je ne sais pas si je l'aime bien.... Je déteste le Victor Cobus du début, mais le Victor Cobus de la fin me plaît assez... à suivre donc !!

Je tiens donc à remercier les éditions Robert Laffont pour m'avoir permis de découvrir ce livre, que je n'aurai peut être jamais lu si je ne l'avais pas gagné !

Et je vous laisse avec cette citation que j'ai adoré, Victor Cobus parle de la prison : "C'était comme dans la vraie vie. Tu as du jus ? On t'essore. Tu es sec ? On te jette".
Lien : http://aubazaardeslivres.blo..
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Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec du Danger de Perdre Patience en Faisant son Plein d'Essence?
"Une fois encore, c'est un livre que j'ai eu la chance de recevoir grâce aux Editions Robert Laffont que je remercie pour cette nouvelle découverte."

Dites-nous en un peu plus sur son histoire...
"Victor Cobus est trader. Sa vie: fric, cocaïne et filles faciles. Jusqu'au jour où il va renverser un homme et se retrouver en prison."

Mais que s'est-il exactement passé entre vous?
"Ce livre débute de façon assez ahurissante. le héros renverse un homme qui le menaçait de son arme. Jusque là, j'applaudis plutôt sa réactivité mais ensuite, au lieu de se rendre au commissariat le plus proche, il rentre chez lui tout fier de lui. Normal! Enfin, jusqu'à ce que les flics débarquent et qu'aucune arme n'ayant été retrouvée sur les lieux, il soit envoyé en prison. Et là, c'est lui qui est ahuri! Ça a le mérite certain de vous plonger directement dans l'action et de vous accrocher dès les premières pages. Ensuite, pour sa survie, Victor Cobus va devoir jongler avec les règles subtiles de la prison... On ne peut pas dire qu'il y ait une enquête, je ne le qualifierais donc pas de roman policier mais le suspense se maintient au fil des pages, Cobus étant l'équilibriste et nous les spectateurs attendant de savoir de quel côté il va tomber. Quant à l'atmosphère, l'auteur nous dépeint les milieu carcéral et celui de la finance de façon particulièrement réaliste. Il faut dire qu'il est journaliste d'investigation et à réaliser des reportages sur ces sujets, ce qui est plus qu'appréciable.

Et comment cela s'est-il fini?
"J'ai été un peu déçue par la fin en revanche. Il y a beaucoup de choses que l'on ne sait pas et même si je suppose qu'elles nous seront révélées dans les tomes suivants, c'est plutôt frustrant. Et puis la morale semble quand même être que puisque Victor Cobus était un trader arrogant et plein de fric, il mérite ce qui lui arrive. Mouais."
Lien : http://booksaremywonderland...
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Jeune trader à qui tout semble réussir, Victor Cobus est incarcéré après une altercation plutôt violente. Il doit alors s'habituer à la vie en prison avec ses codes et ses petits trafics en tout genre. Victor se retrouve finalement de nouveau à jouer les traders mais cette fois-ci au sein même de la prison et pour l'équipe des matons afin de faire fructifier leurs économies. Mais entre cela, les autres détenus et sa défense qu'il doit préparer son séjour au sein de Fleury-Mérogis est finalement plus complexe qu'il ne l'aurait pensé mais Victor est bien décidé à tout mener comme il faut.

Quelle histoire originale qu'est du danger de perdre patience en faisant son plein d'essence. de par son titre déjà, on se demande ce qui se cache derrière celui-ci et derrière ce nain bien intrigant, par son histoire qui nous fait passer un bon moment et par l'écriture de Pascal Martin qui allie parfaitement humour et intrigue au fil des pages.

C'est un roman qui se lit très rapidement et facilement, on se laisse transporter dans cette folle histoire, presque folle aventure même, que vit Victor pour qui on se prend de sympathie. On rit également beaucoup, tout est teinté d'une petite pointe d'humour qui nous fait franchement sourire voir éclater de rire devant certaines situations ou répliques plutôt cocasses.

Le lecteur est aussi confronté à l'univers carcéral plutôt impitoyable pour quiconque n'a rien à "offrir" en échange aux caïds de la prison qui règnent parmi les prisonniers voire les matons.

Pascal Martin réussit parfaitement à emballer le lecteur dès les premières pages. Avec un personnage sympathique qui semble parfois naïf mais très débrouillard voire très ingénieux, l'auteur nous livre ici le premier livre d'une saga qui s'annonce très intéressante. En effet du danger de perdre patience en faisant son plein d'essence est le premier volet d'une nouvelle série intitulée le Monde selon Cobus. Et après avoir lu ce livre, il nous tarde de découvrir la suite des aventures de Victor !


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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
« – J’ai bloqué ma main sur le klaxon.
Le type qui faisait face au chauffeur de taxi s’est retourné et m’a adressé un geste plein de morgue agacée. Il était noir, grand, massif. Il m’a semblé voir luire dans la lumière des phares les éclats d’une chaîne en or autour du cou.
Je me suis mis à tambouriner sur mon klaxon.
C’est alors que j’ai vu un type sortir de la Porsche, côté passager.
Il était jeune, crâne rasé. Son teint était si pâle qu’on aurait cru à l’apparition d’un mort vivant. Il était vêtu d’une veste en cuir sombre. Il est venu vers moi. J’ai enlevé ma main du klaxon. Je me suis composé un visage souriant et j’ai actionné l’ouverture électrique de ma vitre. Il m’a apostrophé.
- Qu’est-ce que tu nous sonnes avec ta trompette, bouffon ?
La colère révulsait ses traits. Les yeux lui sortaient de la tête. Ce type me donnait l’impression d’avoir fumé dix tonnes de crack en une seule pipe. J’ai temporisé.
- Si vous pouviez demander à votre ami d’avancer un peu, ne serait-ce que d’un mètre, ça me permettrait de passer. A moins que vous puissiez vous-même prendre le volant.
- J’ai pas mon permis.
- Alors…
- Alors ? Tu vois pas qu’ils tapent la discute ?
- Si je le vois bien, mais…
- Alors qu’est-ce que tu klaxonnes, connard, avec ton quat’quat de merde ?
- Je suis un peu pressé et… «
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C'est en apercevant les hauts murs que j'ai vraiment réalisé que j'étais dans de sales draps. Tout était allé si vite. Le matin même, je faisais la chasse aux points noirs dans ma salle de bains marbrée, et voilà que je me retrouvais face aux murs lépreux bardés de fils barbelés de Fleury-Mérogis.
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Tout s'était enchainé de manière si implacable, si inéluctable... J'avais été pris dans un engrenage infernal. or j'écrivais des romans policiers et je savais que les engrenages n'ont strictement rien à voir avec le hasard. Les engrenages sont construits. Ce sont des machines bâties par les hommes. Qui se cachait derrière celle qui venait de me happer?
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La situation était complètement gelée, le volume des échanges faibles, les opérateurs avaient le moral dans les chaussettes et, fatalement, les cours baissaient. Essayer de nager dans ce cloaque, c'était comme essayer de remonter face au courant : tu bats des pieds et des mains, tu t'épuises mais tu recules inexorablement et à la fin, tu finis par te noyer. A chaque fois que je tentais quelque chose, ne serait-ce que bouger une aile, je me prenais un coup de fusil en retour et je perdais quelques plumes.
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Or jamais un gardien ne doit montrer ses sentiments face à un détenu, ni sa haine, ni sa joie, ni sa colère, encore moins son admiration. Ce serait faire preuve d'humanité et l'humanité n'a pas sa place dans une prison.
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