"L'Icendie du Crystal Palace" est le quinzième roman de la série policière Kincaid-James de l'auteure américaine
Deborah Crombie.
Je rappelle que bien qu'elle soit texane, Crombie situe ses romans en Angleterre et le plus souvent à Londres. Ici, l'action se déroule dans le centre de Londres (Covent Garden) et dans le sud (Upper Norwood) autour du Crystal Palace Park là où fut reconstruit le palais d'exposition éponyme jusqu'à son incendie en 1936.
Le couple d'enquêteurs, maintenant mariés, continue sa vie cahoteuse de famille recomposée tout en résolvant des enquêtes criminelles. Concernant la vie familiale, c'est au tour de Duncan d'avoir pris des congés afin d'élever Charlotte, leur petite fille de trois ans récemment adoptée, et de lui dénicher une école primaire qui l'accepte.
Quant à l'enquête, c'est Gemma qui s'y colle cette fois, accompagnée de son sergent Melody Talbot et d'inspectrices. Un avocat est retrouvé nu, étranglé et saucissonné dans une chambre d'un hôtel minable situé dans le même quartier que son pub préféré où il draguait et que son habitation où il résidait avec sa femme. L'enquête a tout juste le temps d'établir qu'il était un adepte du bondage et qu'il n'était apprécié ni de ses collègues ni de ses clients qu'un nouvel avocat est retrouvé dans la même configuration mais dans un hôtel plus huppé. L'ennui est que les indices liant les deux meurtres mènent à un guitariste de rock virtuose dont vient de s'enticher Melody Talbot...
Le talent de
Deborah Crombie est d'avoir pris un personnage ultra mineur d'un précédent roman et d'en avoir fait le protagoniste principal de ce roman-ci : le guitariste de rock Andy Monahan n'est qu'un simple témoin dans "
Les Larmes de diamant" est devient un potentiel coupable ici, ainsi que l'amoureux d'une des policières.
Pour une fois, pas (trop) de temps morts tout au long des 480 pages de ce roman policier, même si l'enquête consiste surtout à l'interrogatoire des différents personnages suivis de trajets londoniens puis de briefings entre collègues ou en famille arrosés de beaucoup de thé.
Pour une fois, et comme dans "
L'empire du malt", le roman est accompagné du plan dessiné par Laura Hartman Maestro qu'on trouve dans le roman original. Sachant qu'il aide beaucoup le lecteur (surtout s'il n'est pas anglais ou londonien) à situer les actions, pourquoi les versions françaises des précédents romans n'en contenaient pas contrairement à la version originale ?
Autre remarque. Pourquoi avoir donné un titre aussi ridicule en français alors que le roman ne parle pas du Crystal Palace, contrairement à ce qu'affirme la première phrase, mensongère, de la quatrième de couverture ?
Enfin, dernière remarque, c'est le quinzième roman de
Deborah Crombie à être traduit en français et
Vincent Guilluy est le sixième ou septième traducteur auquel on fait appel ; ce n'est pas l'idéal pour la continuité de la série (je rappelle l'énorme ânerie de traduction et de non relecture qui affectait certains romans du début de la série : Gemma James et Duncan Kincaid alors collègues couchaient ensemble et... se vouvoyaient !!!).
Toute dernière remarque, c'est promis. "
L'Incendie du Crystal Palace" est paru en 2013 et depuis
Deborah Crombie a écrit trois romans qui n'ont pas encore été traduits en français.