AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9791028110550
109 pages
Bragelonne (10/04/2019)
4.45/5   19 notes
Résumé :
A la fois peintre, graphiste, architecte et designer, Didier Graffet couche depuis plus de 20 ans ses visions sur toiles grand format. Nourri à Jules Verne, aux récits d'aventure et d'imaginaire, ainsi qu'aux diverses expéditions visant à défier les lois de la gravité, il crée des images qui sont autant d'invitations au voyage. Effluvium, titre inventé pour l'occasion, embrasse tout un pan de l'histoire alternative de l'Homme et de la machine, faite de vapeur, de do... >Voir plus
Que lire après EffluviumVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
"Effluvium" est un beau-livre réalisé pat les éditions Bragelonne dans lequel le graphiste Didier Graffet et l'auteur Xavier Mauméjean collaborent de nouveau pour donner ses lettres de noblesses au steampunk français. Je ne vois pas trop l'intérêt de faire démarrer l'uchronie rétrofuturiste avec Hiéron d'Alexandrie dans l'Antiquité pour se retrouver avec un énième XIXe siècle à vapeur avec l'Angleterre et Londres, la France et Paris, les États-Unis et New-York, la Russie et Moscou dans à peu près les mêmes situations qu'IRL et avec les mêmes thématiques qu'IRL… Mais qu'importe on est là pour les dessins, et quels dessins !
L'ouvrage est découpé en 4 parties (Le temps d'avant le temps, Icare la verticalité, Dédale l'horizontalité, Souvenir du futur), mais on reste dans une version 2.0 du précédent ouvrage des mêmes auteurs intitulé "Steampunk : de vapeur et d'acier". Je trouve même que la nouvelle version est moins originale car assez répétitive (même si semble-t-il c'est un peu voulu) : on retrouve de pages en pages les architectures verticales et les véhicules horizontaux. Après c'est un véritable plaisir que de retrouver le travail de Didier Graffet en format A3 voire A2 accompagné des descriptions/explications de Xavier Mauméjean, et on oubliera vite fait bien fait la préface superfétatoire de Mathieu Gaborit toujours meilleurs copineur qu'auteur…


PS : c'est toujours rageant de recevoir un colis abîmé surtout quant le contenu est un beau-livre… Mais pour en avoir parlé avec tous les libraires que je connais, c'est de la faute des distributeurs qui veulent à tout prix réaliser des gains marginaux en recrutant ces sur-camionnettes / sous-camions autorisés par les sociaux-traîtres de l'Union Européenne pour contourner la législation et faire en sorte que les gros engrangent encore plus de pognon au détriment des petits : ils oublient ou il détériorent les colis SYSTÉMATIQUEMENT !!!
Lien : http://www.portesdumultivers..
Commenter  J’apprécie          403
Didier Graffet est un illustrateur qui s'est fait connaître par ses couvertures pour Bragelonne, et surtout pour son travail sur Jules Verne. Xavier Mauméjean, lui, est un auteur à qui on doit de nombreux romans de fantasy ou de science-fiction (« Ganesha » ; « Car je suis légion » ; « Le Cycle de Kraven »...). Les deux artistes avaient déjà collaboré sur un même ouvrage en 2013, un beau livre intitulé « Steampunk, de vapeur et d'acier » qui revisitait l'histoire de l'humanité en imaginant ce qu'aurait été notre monde si les hommes avaient réussi à maîtriser les secrets de la vapeur dès l'Antiquité. Six ans plus tard, les voilà de retour pour une nouvelle collaboration, « Effluvium », qui repose sur un principe similaire, quoi qu'exploité de manière plus superficielle. En effet, si le texte et l'image occupaient précédemment une place égale, dans le cas présent c'est clairement l'illustration qui prend le pas sur le reste, la contribution de Mauméjean se limitant à de simples commentaires et non plus de récits entiers. Particulièrement imposant de part son format, l'ouvrage est divisé en quatre chapitres qui présentent chacun un aspect différent de ces mondes alternatifs marqués par l'esthétique et les préoccupations caractéristiques du steampunk. La construction est chaque fois la même : l'illustration (réalisée à la peinture acrylique) s'étend sur une page entière, l'autre étant occupée par un croquis ainsi que par un commentaire de Xavier Mauméjean qui apporte un nouvel éclairage sur l'image, que ce soit en focalisant l'attention du lecteur sur un détail ou en présentant le contexte dans lequel l'illustration doit être comprise. Bien que très intéressants et rédigés avec soin, ces commentaires sont hélas trop succincts, ce qui peut s'avérer frustrant pour le lecteur. Si l'ouvrage est avare en texte, il offre heureusement un magnifique aperçu du travail de Didier Graffet. Imprimé sur un format aussi impressionnant que peu courant, « Effluvium » permet d'apprécier les toiles de l'artiste à leur juste valeur, que ce soit au niveau de la composition d'ensemble que du jeux des couleurs ou encore des détails que cachent parfois les paysages grandioses mis en scène.

La première partie rassemble plusieurs représentations de navires, tous plus impressionnants les uns que les autres, qui mêlent des technologies et des matériaux propres à l'univers steampunk (des rouages, de l'acier, de la vapeur…) tout en gardant une esthétique très XVIIIe (grandes voiles blanches, cordages...). le plus impressionnant reste cela dit l'environnement dans lequel ces vaisseaux extraordinaires sont amenés à évoluer, qu'il s'agisse d'un ciel orageux, d'une mer déchaînée, d'une jungle encore inexplorée ou même des fonds marins. Cette diversité des paysages contribue, à mon sens, à faire de ce chapitre celui dans lequel la virtuosité de l'artiste est la plus frappante. On effectue un saut dans le temps avec la seconde partie dont l'ambiance s'inspire davantage du XIXe et du XXe et met essentiellement en scène le Paris de l'époque ainsi que ses monuments les plus emblématiques (revisités là encore à la sauce « steampunk ») : l'Opéra Garnier, la Tour Eiffel, le Petit Palais, la Gare du Nord… Plusieurs planches nous donnent également un aperçu de l'ambiance d'autres grandes villes de l'époque, qu'il s'agisse de Londres ou de New York. L'occasion pour Xavier Mauméjean de rappeler dans ses commentaires certains des épisodes les plus marquants de ce siècle : l'exposition universelle de 1889, l'essor de la publicité, les crises boursières… Les deux dernières parties présentent à mon sens moins d'intérêt et sont consacrées à des représentations de monuments ou de moyens de locomotion fantasmés dans lesquels prédominent des textures généralement assimilées au steampunk : l'acier, la vapeur, le métal ou encore le cuivre. Si ces images sont un peu moins promptes à enflammer l'imagination du lecteur, elles n'en restent pas moins superbement réalisées et permettent de mettre l'accent sur une thématique récurrente de cet ouvrage comme du précédent, à savoir la dualité de la machine, à la fois outil d'exploration mais aussi d'exploitation. A noter que l'ouvrage se clôt par une interview fort instructive de chacun des deux auteurs.

« Effluvium » est donc un très bel ouvrage qui met superbement en valeur le travail de Didier Graffet, que ce soit via les commentaires de Xavier Mauméjean ou grâce au format lui-même qui permet d'apprécier chaque planche dans toute sa splendeur. Un véritable appel à l'aventure et à l'exploration qui ouvre une série de fenêtres vers des mondes ou des époques inconnues. A réserver aux collectionneurs.
Lien : https://lebibliocosme.fr/201..
Commenter  J’apprécie          232
C'est magnifique, c'est poétique, c'est original.
Ah zut critique trop courte : et bien les peintures sont absolument magnifiques, elles sont accompagnés de belles phrases et cela nous transporte dans un monde qui mélange L Histoire et la SF, une sorte d'uchronie exploratrice...Et si vous aimez le steampunk, vous ne pouvez pas passer à côté.
Commenter  J’apprécie          190
C'est Boudicca du Bibliocosme qui m'a fait découvrir cet artbook et j'ai immédiatement été conquise par le graphisme. Heureux hasard de calendrier, il se trouve que l'auteur des textes, Xavier Mauméjean et l'illustrateur Didier Graffet faisaient tous les deux partis de la programmation des Imaginales, le mois dernier. J'ai donc mis sans surprise Effluvium dans ma liste d'achat.

Une fois sur place à Epinal, je n'ai pas réussi à croiser Xavier Mauméjean en dédicace (seulement à une conférence), en revanche, c'est le cas pour Didier Graffet qui a eu la gentillesse de me faire un joli dessin d'une sphère armillaire, le jeudi après-midi. Et il semblerait qu'Effluvium ait eu son petit succès le reste de la journée au festival car je l'avais sous le bras. Je me suis faite ainsi interceptée deux ou trois fois soit par des visiteurs, soit par des auteurs qui me demandaient où je l'avais acheté et s'ils pouvaient le feuilleter !

Imaginez un monde dans lequel dès l'Antiquité, un homme Héron d'Alexandrie aurait réussi à créer des machines fonctionnant exclusivement grâce à la vapeur. S'ensuivrait alors une ère pacifique faite d'exploration et d'aventure, le fameux âge de l'Effluvium.

Il faut savoir qu'Effluvium est une suite ou tout du moins un spin off d'un autre artbook Steampunk de vapeur et d'acier sorti il y a six ans par les mêmes auteurs, aux éditions le pré aux clercs. Pour ma part, je ne l'ai pas lu mais d'après Boudicca et Alfaric, il y avait davantage de textes de Xavier Mauméjean qui explicitaient l'univers uchronique et steampunk. Dans Effluvium, les textes se résument à quatre-cinq lignes mais s'ils sont succincts, ils sont non seulement poétiques mais ils laissent également plus de liberté au lecteur pour interpréter les quarante-quatre dessins de Didier Graffet. Ces derniers sont mis en avant soit au travers de doubles pages, soit d'une esquisse au crayon à papier sur la page de gauche et à un second dessin à l'acrylique et en couleur sur la page de droite.

Pour composer ses dessins, Didier Graffet a puisé dans notre culture occidentale. Ainsi, il n'est pas rare de trouver quelques éléments architecturaux classique (L'Atlantide), gothique (À terre et mer fidèle), issu de l'Art Nouveau (Evilution) ou de l'art futuriste (Réversible). D'autres dessins font référence à notre littérature comme la Bible avec le Léviathan, Vingt mille lieues sous les mers de Jules Verne (comment ne pas penser au sous-marin du Nautilus pour la représentation de certains engins volants) et à des oeuvres cinématographiques comme Métropolis (Fifth Avenue), Blade Runner (New York Taxi station) lui-même adapté du roman Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques de Philip K. Dick. ou le Cinquième Élément de Luc Besson (Dark Angel). le résultat est vraiment très réussi, les dessins sont magnifiques et invitent le lecteur à rêver et à se perdre dans le merveilleux imaginé par Didier Graffet.

En conclusion, j'ai eu un petit coup de coeur pour Effluvium qui est un artbook vraiment très réussi. Si effectivement, je regrette que l'univers ne soit pas plus explicité (il faudra que je découvre l'ouvrage précédent Steampunk de vapeur et d'acier), en revanche, les magnifiques et spectaculaires dessins de Didier Graffet invitent le lecteur à développer son imaginaire. A découvrir!
Lien : https://labibliothequedaelin..
Commenter  J’apprécie          80
Didier Graffet n'est sans doute pas l'illustrateur le plus célèbre dans le milieu SFFF, mais il a tout de même sa petite notoriété parmi mes connaissances puisqu'il a été en charge du calendrier du Trône de Fer en 2017 et qu'il a aussi effectué une dizaine d'illustrations pour l'édition des 20 ans de A Game of Thrones.

Mais depuis quelques années, il s'est tourné vers un univers plus steampunk et cet ouvrage regroupe plusieurs de ses oeuvres dans un énorme format permettant d'en admirer toutes les subtilités, et même les coups de pinceaux, puisque Graffet travaille sur toile, essentiellement à l'acrylique.

Pour toute personne sensible à l'univers steampunk, ce livre est absolument magnifique. Mais pour ne pas en faire un simple catalogue, les toiles ont été structurées selon différents thèmes (aviation, urbanisme, train, …) et Xavier Mauméjean a écrit des petits encarts pour chacune d'entre elles, afin de les lier et d'apporter quelques lignes poussant l'imagination dans une certaine direction.
Il a en plus eu l'idée d'une petite introduction qui permet de penser l'idée que le lecteur suit un parcours en compagnie de Darwin, faisant lui-même un tour du monde, et traverse l'Angleterre, la France, les États-Unis et la Russie.

Mais pour en revenir aux illustrations en elles-mêmes, je l'ai ai trouvées tout bonnement magnifiques, avec un coup de coeur pour les sphères armillaires du début d'ouvrage. Si elles ont une certaine unité en terme de thème, il y a beaucoup de variations de couleurs et on passe de grandes étendues de neige à des paysages urbains bien plus cuivrés.

Cet artbook est un petit bijou, dans un grand format splendide, qui ne peut que donner envie de se plonger encore plus dans l'oeuvre des deux auteurs, et il est à recommander à tous les amoureux de steampunk et d'imaginaire.
Lien : https://yodabor.wordpress.co..
Commenter  J’apprécie          21

Citations et extraits (3) Ajouter une citation
La Dynamo Rouge. Conçue par l’urbaniste Gueorgui Kroutikov, la cité volante plane au-dessus de la steppe. Elle incarne l’idéal soviétique, technique et social, qui libère le travailleurs de la pesanteur. Depuis le ciel, tous les hommes paraissent égaux.
Commenter  J’apprécie          200
ROBUR. Le chevalier est une machine de combat. Derrière lui se tient la puissance de la guerre. Son masque, impénétrable, ne révèle rien à l’ennemi. Mais à l’intérieur de l’armure, il y a un homme, avec son honneur, ses sentiments, qui cliquètent au rythme des rouages de l’esprit.
Commenter  J’apprécie          110
Didier [Graffet] a l'usage de la démesure à tel point qu'on y décèle une signature. Une Muse aux dimensions d'un Léviathan hante ses toiles et nous propulse, les yeux chavirés, dans le cadre saisissant de ses inspirations. [préface]
Commenter  J’apprécie          20

Videos de Xavier Mauméjean (34) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Xavier Mauméjean
Cité des congrès De Nantes
Au-delà de la physique, il y a la pataphysique, la science des solutions aux problèmes imaginaires, celle qui se consacre à l'accident, au particulier, à l'épiphénomène, et non au général. Proche parente de la science-fiction, ses chemins délibérément non conventionnels heurtent le sens commun, entre humour parfois potache et provocation. Et l'Oulipo dans tout ça ?
Avec : Hervé le Tellier, Xavier Mauméjean, Olivier Cotte
autres livres classés : steampunkVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus


Lecteurs (35) Voir plus



Quiz Voir plus

Les plus grands classiques de la science-fiction

Qui a écrit 1984

George Orwell
Aldous Huxley
H.G. Wells
Pierre Boulle

10 questions
4870 lecteurs ont répondu
Thèmes : science-fictionCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..