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EAN : 9782226329769
426 pages
Albin Michel (01/02/2017)
4.03/5   354 notes
Résumé :
1946. La guerre est finie depuis quelques mois lorsqu’Alice, huit ans, rencontre pour la première fois sa mère. Après des années à vivre cachée dans une ferme auprès de sa nourrice, la petite fille doit tout quitter pour suivre cette femme dont elle ne sait rien et qui lui fait peur, avec son tatouage énigmatique sur le bras.
C’est le début d’un long voyage : de Paris à New York, Alice va découvrir le secret de sa propre histoire, et quitter à jamais l... >Voir plus
Que lire après Elle voulait juste marcher tout droitVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (132) Voir plus Ajouter une critique
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Un grand merci à Babelio et aux éditions Albin Michel...

Salies-de-Béarn, mai 1943. Alice, âgée de 5 ans, vit à la campagne avec sa nourrice, Jeanne. En ces temps de guerre, la petite fille ne comprend pas toujours le monde dans lequel elle vit. Par exemple, la réaction de sa nounou quand des Allemands lui posent des questions dans la rue, la raison pour laquelle elle ne doit pas trop s'éloigner de la ferme ou aller chercher les oeufs dans le poulailler et encore moins la raison pour laquelle sa maman l'a abandonnée. Alice se pose beaucoup de questions auxquelles peu d'adultes répondent. Entourée de Jeanne qui lui porte beaucoup d'affection, de son chat, Crème, et de ses quelques amies d'école, la jeune fille mène une vie plutôt paisible, loin des tumultes de la guerre, espérant en secret qu'un jour, sa maman viendra la chercher.
Juillet 1946. La guerre est maintenant finie. Alice est surprise, en rentrant de l'école, de voir une femme, à table, avec Jeanne. Une femme tellement maigre et pâle qu'elle est loin de s'imaginer qu'elle puisse être sa mère. Une mère qu'on lui avait alors décrite comme forte et courageuse. Sa maman venue la récupérer, Alice n'a d'autre choix que de la suivre pour Paris...

La guerre et l'après-guerre vécue et vue par une enfant... de Salies à New-York en passant par Paris, l'on suit la jeune Alice pendant 4 ans, de mai 43 à juin 47. Au climat d'angoisse, de terreur dû à la guerre succédera une tentative parfois difficile de se reconstruire. Sarah Barukh nous offre un roman émouvant, délicat aux multiples rebondissements. L'auteure se met parfaitement dans la peau d'Alice, une enfant qui se pose beaucoup de questions sur la guerre, sur sa maman et l'endroit où elle était, sur son père, sur le judaïsme, sur ses origines... Au fur et à mesure de ses rencontres pour le moins marquantes, la jeune fille fera la lumière sur ses origines mais surtout sur le passé de ses parents. Des rencontres inoubliables et bouleversantes pour elle, notamment Diane, sa maman, Jean-Joseph, le petit voisin juif, Marcel qui va consulter "les listes" ou encore cet oncle bourru. Les personnages sont tous attachants dans leur sensibilité. Un premier roman efficace et prenant sur fond d'histoire passionnant porté par une écriture sincère.
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Voici un livre qui se lit très vite. La 4ème de couverture me faisait de l'oeil depuis un moment déjà...
Une petite fille qui subit la guerre sans vraiment la vivre, qui est dans une famille d'accueil, protégée et aimée. Elle retrouve une maman qu'elle ne connait pas, et une nouvelle vie qui s'ouvre à elle.
Je n'ai pas vraiment aimé ce livre. La petite Alice est mignonne, très ouverte, très mûre pour son jeune âge… Elle parait tellement mature qu'elle arrive à analyser tout ce qui l'entoure, ceci malgré son très jeune âge. Et j'avoue que cela m'a énormément gênée… Bref, l'histoire ne m'a pas paru très crédible. Si l'auteur avait vieilli Alice de 4-5 ans, cela m'aurait, je pense, davantage plu.
De même, l'auteur a, selon moi, survolé cette histoire. Comme une trame de roman pas assez approfondie, pas assez détaillée…
Dommage !
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L'histoire commence à Salies-de-Béarn en 1943.
Alice, une fillette de 4 ans est placée chez Jeanne, dans une ferme.
Il est prévu que sa mère vienne la rechercher après la guerre. Alice le souhaite et l'imagine comme une grande dame belle et élégante.
Après avoir vécu 3 ans près de Jeanne, rassurante, qui tente de répondre à toutes ses questions et ce, à la portée de la compréhension d'une petite fille, après avoir noué des amitiés, la fin de la guerre arrive et en 1946, sa mère, Diane, vient la rechercher. Grosse déception pour Alice qui voit arriver une dame complètement ravagée.
Elle repart à Paris où elle deviendra la protectrice de sa mère.
A New-York, elle fera la connaissance de Vadim, un photographe de guerre devenu aveugle.
L'auteure nous fait rencontrer assez bien de personnages marqués par la guerre de différentes façons et en cela le roman est très riche.
J'ai admiré la façon dont Sarah Barukh entre dans le personnage d'Alice. Ce n'est pas chose facile pour une adulte.
C'est un roman d'une grande variété de personnages, très attachants. La partie qui se passe en Amérique où les relations sont plus froides, comporte quelques longueurs mais là encore Alice trouvera de la compagnie avec Vadim et les personnes au service de la maison de son "père".
A la fin du livre, on peut lire une lettre écrite par Jeanne pour sa fille. Elle lui livre tous les secrets de sa naissance.
Une très belle lecture et un premier roman.
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Alice est heureuse avec Jeanne. Dans ce coin de campagne, la petite fille et sa nourrice n'entendent que de loin la guerre. Mais un jour arrive ce qu'espère et craint en même temps l'enfant : sa maman vient la chercher pour l'emmener vivre à Paris. C'est le début des changements qui conduisent Alice jusqu'aux États-Unis et bouleversent la vie de celle qui voulait être comme tout le monde, qui voulait juste marcher tout droit.

J'ai trouvé dans ce roman de la finesse et de la délicatesse à l'évocation de l'après-guerre, particulièrement le climat de crainte et de désespoir qui règne au sein de la communauté juive après le retour des camps. Je me suis aussi attachée au difficile apprentissage et aux questions identitaires d'une enfant (les histoires de petites filles ont le vent en poupe, cf. L'Amie prodigieuse, Someone) qui, malgré les non-dits et les mensonges des adultes, essaie de comprendre d'où elle vient.

Sarah Barukh possède des qualités indéniables dans la narration, pourtant il est difficile pour elle de se mettre dans la tête d'une enfant, de s'exprimer comme elle. Une difficulté à trouver le ton juste qui diminue le plaisir de lecture et gâche sensiblement ce premier roman ambitieux.
Merci à Babelio et aux Éditions Albin Michel pour la découverte de cette auteure.
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Oui Sarah Barukh, votre souhait est exaucé, Alice a réussi à m'entraîner avec elle jusqu'à la fin. Il était impensable de la laisser seule même si du haut de ses quelques années elle sait se battre, avancer et trouver le courage pour ne pas sombrer. cette "fillette" est tellement attachante qu'on aimerait que tout s'arrange pour elle...
Alice va devoir avancer en s'imaginant sa mère puisqu'elle est placée chez une nourrice. Puis en 1946 lorsque sa mère vient enfin la chercher elle va essayer de comprendre qui elle est vraiment, qui est sa mère, qu'a-t-elle vécue puisque celle-ci ne veut rien lui dire. Elle essayera, avec quelques mots glanés, quelques regards, quelques indices de reconstituer son histoire mais elle n'apprendra réellement d'où elle vient et l'histoire de sa mère qu'à la fin de ce roman. Entre-temps elle sera envoyée chez son père où elle liera une relation forte et belle avec son oncle Vadim.
Cela faisait longtemps que je n'avais pas été "kidnappée" par une histoire "elle voulait juste marcher tout droit" m'a vraiment fait passer un moment intense et fort en émotion. Je quitte Alice avec regret mais je sais qu'elle est maintenant entre de bonnes mains, je peux alors retrouver mon quotidien que j'avais mis de côté pour ne pas délaisser notre petite Alice.
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Citations et extraits (97) Voir plus Ajouter une citation
Finalement, l'après-guerre, c'est encore plus dur que la guerre. (…) Les héros et les traitres doivent cohabiter. C'est dur quelqu'un qui revient, parce que plus personne n'est pareil qu'avant. Mais c'est encore plus dur quelqu'un qui ne revient pas. C'est dur d'avoir moins souffert que les autres, d'être encore là, et c'est dur d'avoir souffert...
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Où qu'on aille, les hommes sont toujours aussi violents, stupides et égocentriques. Ils ne se contentent pas d'avoir raison. Ils veulent imposer aux autres le fruit de leurs certitudes. Ils tuent père et mère par orgueil, par fierté nationale, et se font piéger par des frontières qu'ils ont eux-mêmes inventées... Et comme l'homme a besoin de frontières, de limites, les guerres ne cesseront jamais. C'est insoluble...
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Le sang d'Alice se glaça. Impossible. Où était la femme forte et élégante ? Comment cette vieille toute rabougrie pouvait être sa mère ? Un simple coup de vent l'emporterait en Russie ! Non, elle refusait d'avaler ces couleuvres, sa mère était belle, elle portait de jolies robes, elle...Jeanne posa la main sur la sienne :
- Ta maman a beaucoup souffert pendant la guerre, mon lapin, il va falloir être très gentille avec elle.
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De toute façon, où qu'on aille, les hommes sont toujours aussi violents, stupides et égocentriques. Ils ne se contentent pas d'avoir raison. Ils veulent imposer aux autres le fruit de leurs certitudes. Ils tuent père et mère par orgueil, par fierté nationale, et se font piéger par des frontières qu'ils ont eux-mêmes inventées… Et comme l'homme a besoin de frontières, de limites, les guerres ne cesseront jamais. C'est insoluble…
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Une main tapota son épaule.
– C'est toi la fille de Diane ?
Alice se retourna. Un garçon à l'allure étrange lui sourit. Il n'était pas beaucoup plus grand qu'elle, son visage était rond, de grosses plaques rouges marquaient son front et ses joues. Quelque chose clochait dans son visage, mais Alice ne comprenait pas quoi. Elle fronça les yeux pour l'observer et soudain, ce fut plus clair : il avait d'épais sourcils noirs, et des cheveux frisés d'un blond étrange, on aurait dit qu'ils avaient des reflets verts.
– Ils sont bizarres tes cheveux, dit-elle.
– C'est ma mère... Au cas où les Allemands reviennent. Alice le regarda d'un air dubitatif.
– Les Allemands, ils aiment les blonds, alors elle me fait devenir blond. Toutes les semaines.
Alice s'approcha pour toucher cette chevelure qui semblait irréelle.
– Non, faut pas toucher, ça fait mal au crâne. Alice n'insista pas.
– Je m'appelle Alice, et toi ?
– Jean. Enfin Joseph.
Alice fronça de nouveau les sourcils.
– Pendant la guerre, je m'appelais Jean, mais en vrai, je m'appelle Joseph. Ma mère dit qu'il vaut mieux pas le dire.
– Alors pourquoi tu me le dis ?
– Je sais pas.
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