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EAN : 9782879298122
334 pages
Editions de l'Olivier (10/05/2012)
3.55/5   97 notes
Résumé :
Dans la vie d'Emily, il y a eu les repas animés, la ronde des jours et des choses à faire. Aujourd'hui, Emily est veuve. Ses enfants sont loin. Sa belle-sœur, Arlene, lui tient compagnie.
Elle aime la musique classique, les musées, les petits déjeuners copieux du Eat'n Park. Sa santé est bonne. Elle ne manque de rien. À 80 ans, le temps semble infini et la solitude se change en une liberté inédite.

« Allongée, elle réfléchit à la nature du tem... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (28) Voir plus Ajouter une critique
3,55

sur 97 notes
Emily, ou quand le récit de la vie d'une vieille dame nous berce doucement.
Emily vit seule depuis la mort de son mari, mais pas toute seule pourtant, il y a son petit compagnon à quatre pattes Ruffus.
Ses journées s'écoulent au rythme de ces petits riens qui sont importants comme les visites d'Arlène sa belle-soeur avec qui elle aime partir en balade dans la voiture qu'elle vient de s'offrir pour être indépendante.
Les visites de ses enfants viennent parfois égayer ses journées...
Mais elle aime aussi s'occuper de son jardin et surtout, surtout se laisser porter par la musique, son bonheur extrême.

L'écriture lissée de Stewart O'Nan restitue très bien cette ambiance nostalgique sans pour autant sombrer dans la tristesse, mais bien au contraire dans une atmosphère où, quelle que soit l'époque de la vie, il y a toujours un lendemain.
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La couverture avec cette femme vue de dos évoque pour moi quelque chose comme une gouvernante entre 55 et 60 ans, j'ai donc été un peu surprise de m'apercevoir que j'allais passer plusieurs heures en compagnie d'une dame de 80 ans. Ce qui ne fut pas désagréable. Évidemment pas de trekking au Népal, ou de virée shopping à New York, rien que des visites culturelles, de la musique classique, des conversations avec une autre vieille dame, des visites des enfants et petits enfants, un verre de vin, Rufus le chien,... Des riens qui pour Emily sont encore le sel de la vie.
Ce n'est donc pas un récit d'aventures trépidantes mais le quotidien avec ses petits soucis et plaisirs d'une femme qui n'est ni parfaite ni insupportable.
Je me suis aperçue après coup que cette Emily avait déjà été évoquée par l'auteur dans Nos plus beaux souvenirs.

Challenge USA un livre un état
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Suite de « Nos plus beaux souvenirs » mais pouvant se lire indépendamment.
« Nos plus beaux souvenirs » évoquait un été pendant lequel toute une famille était réunie dans la maison familiale qui allait être vendue suite au décès du père.
C'était l'occasion pour chacun de faire un point sur sa vie.
Dans « Emily », quelques années ont passé, Emily Maxwell est une veuve de 80 ans et ce roman nous raconte son quotidien, entre les repas au Club avec sa belle-soeur, la visite de musées, ses soirées passées à écouter de la musique…
Elle n'attend plus grand-chose du temps qu'il lui reste à vivre, si ce n'est de petits plaisirs ponctuels et la visite de sa famille pour Thanksgiving, Pâques ou Noël.
L'écriture est très sobre et nous fait ressentir toute la solitude de cette femme au seuil de sa vie mais aussi ces petites joies toutes simples qui égayent le quotidien (recevoir une carte postale, entendre à la radio une chanson aimée, le coup de téléphone d'un enfant...).
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Challenge ABC 2013/2014
Emily est une vieille dame qui vit seule à Pittsburgh. Son mari et sa meilleure amie sont morts, ses enfants et petits-enfants vivent loin. Pourtant, la vie d'Emily n'est pas triste: elle partage des sorties avec sa belle-soeur Arlene, soigne son chien, écoute de la musique classique. Surtout, sous ses airs de vieille dame conservatrice, elle ose la liberté: se débarrasser de l'encombrante voiture de feu son mari et recommencer à conduire, une Subaru bleue étincelante toute neuve. Oser aussi vider la cave, profiter d'une visite des enfants, envisager des vacances... Si la vie d'Emily n'est pas trépidante, elle est loin d'être morne ou vide. Au contraire, sensible aux moindres changements, elle observe son quartier, ses voisins, son chien, prend soin d'elle, prépare l'avenir, sereinement.
Un roman tout en douceur, très délicat,qui échappe à la mièvrerie et au pessimisme, malgré la mort, très présente, la maladie...Une série de photos tantôt sépia, tantôt aux couleurs vives, la musique pour combler le silence de la maison, (Emily remonte le son de la radio après avoir raccroché le téléphone, pour ne pas laisser le silence envahir le salon) : nostalgique, mais pas triste.
Un roman qui donne envie de plonger dans les autres titres de Stuart O'Nan.
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Emily Maxwell est déjà apparue dans d'autres romans de Stewart O'Nan que je n'ai pas lus. de cet auteur j'ai lu par contre, et chroniqué, Des anges dans la neige et Derniers feux sur Sunset, très favorablement. Emily (Emily, alone en V.O) est l'héroïne de ce très beau roman. C'est une vieille dame, pas si fréquent en littérature. Veuve, elle vit à Pittsburgh, Pennsylvanie. Et tout le roman est une rencontre avec le quotidien de cette femme, disons middle-class, qui vit assez confortablement mais a l'habitude de faire attention. Elle soigne son chien Rufus qui lui coûte cher, plus très jeune lui non plus. Elle prend soin de sa voiture et avec sa belle-soeur, seule également, aime bien les expos et la musique classique.

Avec ses enfants éloignés c'est un peu difficile. Ses petits-enfants, elle ne les voit guère que our Thanksgiving ou Noël. Elle vit la vie de pas mal de vieilles dames seules. Elle fatigue un peu maintenant, Emily. Des souvenirs, des projets à sa mesure, une semaine par an de retrouvailles familiales, parfois décevantes. C'est donc une vie parmi d'autres que Stewart O'Nan, très fin observateur, nous invite à partager. Et je m'y suis senti bien, moi, dans la maison d'Emily, dans sa voiture malgré sa conduite mal assurée, à écouter ses coups de fil à ses enfants, à partager sa peine lors des mauvaises nouvelles de ses amies de son âge. 44 ans de profession de santé et des milliers de soins à domicile m'ont rendu sensible à la gériatrie.

Bien sûr le temps passe et l'inquiétude grandit. O'Nan nous a si bien installés dans le récit, au plus près, des jours d'Emily. Ici un malaise, là une perte d'équilibre en son cher jardin. Peu de romans se penchent ainsi sur les aînés. de courts chapitres tels les jours et les heures d'Emily. La vie reste assez douce pour Emily, de bons voisins, un véto empathique avec Rufus, une femme de ménage de confiance. Mais le trouble demeure. Il n'est facile nulle part d'avancer, passé certaines bornes.

Jamais grandiloquent, surtout pas ruisselant de pathos, terriblement humain, Emily est un livre d'une limpidité bouleversante. Bon sang, qu'est-ce que c'est formidable la littérature parfois.
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critiques presse (3)
Liberation
02 juillet 2012
Emily est le récit d’une liberté retrouvée. Où l’on comprend que, des fois, les vieux «partent». Et que cela ne veut pas forcément dire qu’ils meurent.
Lire la critique sur le site : Liberation
LaLibreBelgique
22 mai 2012
Situé à Pittsburgh, où Stewart O’Nan est né en 1967, "Emily" est un roman crépusculaire, pointilliste, qui, par petites tranches de vécu quotidien, dévoile les fêlures humaines, la précarité des choses, l’œuvre du temps.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
Lexpress
10 mai 2012
Débordant de tendresse et de nostalgie, ce roman crépusculaire est un petit bijou, l'histoire d'une vieille dame très digne qui glisse comme une ballerine sur les eaux gelées du grand âge, vulnérable, inquiète, pathétique, mais jamais vaincue.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
Allongée avec l’heure mensongère luisant au-dessus de son épaule, elle réfléchit à la nature du temps, arbitraire et changeante, et à la façon dont, à son âge, elle en était presque libérée. L’idée lui plut, elle avait l’impression d’avoir découvert quelque chose de fondamental. Faire faire un bond au temps revenait à admettre officiellement qu’aucune pendule ne pourrait jamais mesurer la rotation de la Terre sur elle-même, ni autour du soleil, ni la naissance, ni la mort, ni l’alternance des saisons, ni le jaillissement des jeunes pousses. Sans savoir pourquoi, elle trouvait réconfortant de flotter dans un état indéterminé, nébuleux, elle aimait se dire que le temps était imaginaire et malléable, comme si connaître son secret pouvait desserrer son étreinte sur elle.
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Elle aurait besoin d’une voiture pendant que Margareth et les enfants seraient là, ne serait-ce que pour aller les chercher à l’aéroport. En louer une revenait à jeter l’argent par les fenêtres. Aussi, motivée, espérait-elle, par de bonnes raisons, elle demanda à Arlène de la conduire une dernière fois chez Baierl Subaru, sur Maknight Road, et acheta un break bleu cobalt Outback modèle 2007 au prix de liquidation de fin d’année. Elle avait bien mûri son projet, mais elle était consciente que la voiture risquait fort de lui survivre. Elle n’était pas sûre que Henry aurait compris. Ses parents, certainement pas. La TVA à elle seule était plus élevée que ce que son père avait payé pour sa fidèle Plymouth. C’était le plus gros chèque qu’elle ait jamais libellé et quand elle le détacha et le tendit au vendeur, puis entra le scandaleux montant dans son livre de comptes, elle craignit d’avoir fait une grosse bêtise.
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Un animal de compagnie était, par définition, affectueux et malpropre, comme Rufus, mais surtout un être à aimer et qui vous aimait en dépit de vos défauts.

(Rufus est un chien)
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Allongée avec l'heure mensongère luisant au-dessus de son épaule, elle réfléchit à la nature du temps, arbitraire et changeante, et à la façon dont, à son âge, elle était presque libérée. L'idée lui plut, elle avait l'impression d'avoir découvert quelque chose de fondamental. Faire faire un bond au temps revenait à admettre officiellement qu'aucune pendule ne pourrait jamais mesurer la rotation de la Terre sur elle-même, ni autour du soleil, ni la naissance, ni la mort, ni l'alternance des saisons, ni le jaillissement des jeunes pousses. Sans savoir pourquoi, elle trouvait réconfortant de flotter dans cet indéterminé, nébuleux, elle aimait se dire que le temps était imaginaire et malléable, comme si connaître son secret pouvait desserrer son étreinte sur elle. Mais quand elle s'éveilla le lendemain matin, il faisait encore noir dehors et elle avait une heure de retard. Elle dut se dépêcher afin d'être prête pour l'église et arriva en retard chez Arlene.

p. 216
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De la bouche de chaleur, dans le coin provenait le son de la télé, dans la chambre de Margaret. Au lit, elle entendait encore faiblement l'écho d'une conversation tonitruante qu'elle couvrit du son de sa propre radio. La journée n'avait pas-elle donc pas été assez longue? Mais c'était sa faute, pensa-t-elle, elle était trop habituée à vivre seule. Elle les aimait tous tendrement bien sûr, mais elle avait oublié combien il était épuisant d'être entourée d'autres gens.
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Chronique du livre "Speed Queen" de Stewart O'Nan pour France 3.
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