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Résumé :
En Suisse (extraits des Vacances du Lundi, Loin de Paris et Voyage en Italie) : De Genève au Simplon, en passant par le Léman et Zermatt, de Berne à Neuchâtel et à nouveau de Genève à Chamonix en passant par la Savoie, Théophile Gautier parcourt la Suisse et la Savoie en famille, en tant que feuilletoniste pour le « Moniteur universel ».

Grand voyageur, érudit, il apprécie énormément la Suisse (la Genève calviniste n’a peut-être pas toutes ses faveurs... >Voir plus
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Quoique notre second relais ne marchât pas si bien que le premier, nous arrivâmes à Berne au commencement de la nuit, en longeant un magnifique bois de sapins, dont les fûts filaient à travers l’ombre comme des mâts de navire ou des nervures de piliers gothiques, et rappelaient cette étrange forêt que Gustave
Doré fait parcourir au Juif errant ; en feuilletant ces bizarres il-lustrations, nous avions trouvé les arbres crayonnés par le dessinateur trop pareils à des tuyaux d’orgue ; nous nous empressons aujourd’hui de retirer notre critique. Doré avait raison. La nature justifie toujours l’art.
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Nous avons bien peur d’avoir marqué notre premier pas sur la terre étrangère par un acte de paganisme – une libation au soleil levant ! L’Italie catholique, qui sait si bien s’arranger avec les dieux grecs et romains, nous le pardonnera ; mais la rigide Genève nous trouvera peut-être un peu libertin. Une bouteille de vin d’Arbois, achetée en passant à Poligny, jolie ville au pied de la muraille jurassique qu’il faut franchir pour sortir de France, fut bue par nous au premier rayon du jour ! Phoebo nascenti ! Ce rayon venait de nous révéler subitement, au bas des dernières croupes de la montagne, le lac Léman, dont quelques plaques miroitaient sous la brume argentée du matin.
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Voilà à peu près les linéaments grossiers du tableau ; mais ce que le pinceau serait peut-être plus impuissant encore à rendre que la plume, c’est la couleur du lac. Le plus beau ciel d’été est assurément moins pur et moins transparent. Le cristal de roche, le diamant ne sont pas plus limpides que cette eau vierge descendue des glaciers voisins. L’éloignement, le plus ou moins de profondeur, les jeux de la lumière lui donnent des teintes vaporeuses, idéales, impossibles, et qui semble apparte-nir à une autre planète : le cobalt, l’outremer, le saphir, la turquoise, l’azur des plus beaux yeux bleus, ont des nuances terreuses en comparaison. Quelques reflets sur l’aile du martin-pêcheur, quelques iris sur la nacre de certaines coquilles peu-vent seuls en donner une idée, ou bien encore certains lointains élyséens et bleuâtres des tableaux de Breughel de Paradis.
On se demande si c’est de l’eau du ciel ou la brume azurée d’un songe que l’on a devant soi : l’air, l’onde et la terre se reflètent et se mêlent de la façon la plus étrange.
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Le Français – le Parisien surtout – est si naturellement casanier, qu’il lui faut un prétexte à peu près raisonnable pour partir, comme si le voyage n’était pas à lui seul un but ! Personne n’ose dire : « Je m’en vais afin d’être ailleurs, de ne plus voir les mêmes rues, les mêmes maisons, les mêmes figures. Le lieu où j’irai m’est indifférent, pourvu qu’il soit autre ; mon existence ordinaire m’ennuie comme un drame à salon et à tapis, et il serait temps de changer de décor ». Nous-même, bien que nous y mettions plus de franchise, nous avons tâché de motiver à nos propres yeux notre départ soudain, en nous disant qu’on annonçait pour le 23 ou le 24 une exposition de l’industrie à la Haye, et qu’une exposition de l’industrie à la Haye (en hollandais S’gravenhaag) devait être bien curieuse.
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L’idée de Mme de Staël, avec ses gros sourcils noirs, son turban jaune et sa courte taille à la mode de l’Empire, nous a fort tracassé en traversant Coppet. Quoique nous la sachions morte depuis longtemps, nous nous attendions toujours à la voir sous le péristyle à colonnes de quelque villa, ayant à côté d’elle Schlegel et Benjamin Constant ; mais nous ne l’avons pas vue. Les ombres ne se risquent pas volontiers au grand jour ; elles sont trop coquettes pour cela.
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Videos de Théophile Gautier (25) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Théophile Gautier
En 1834, Balzac imagine et commande une canne somptueuse à l'orfèvre parisien le Cointe. La « pomme » en or, finement ciselée des armoiries des Balzac d'Entraigues, qui n'ont aucun lien avec l'écrivain, est ornée d'une constellation de turquoises, offertes par sa bien-aimée Mme Hanska. Cette canne est excessive en tout, et très vite, elle fait sensation parmi journalistes et caricaturistes. C'est la signature excentrique de l'écrivain, la preuve visible et provocante de son énergie et de sa liberté, imposant sa prestance au milieu de la société des écrivains. Pour Charlotte Constant et Delphine de Girardin, amies De Balzac, la canne est investie d'un pouvoir magique…
Pour en savoir plus, rdv sur le site Les Essentiels de la BnF : https://c.bnf.fr/TRC
Crédits de la vidéo :
Direction éditoriale Armelle Pasco, cheffe du service des Éditions multimédias, BnF
Direction scientifique Jean-Didier Wagneur
Scénario, recherche iconographique et suivi de production Sophie Guindon, chargée d'édition multimédia, BnF
Réalisation Vagabondir
Enregistrement, musique et sound design Mathias Bourre et Andrea Perugini, Opixido
Voix Geert van Herwijnen
Crédits iconographiques Collections de la BnF
© Bibliothèque nationale de France
Images extérieures :
Projet d'éventail : l'apothéose De Balzac Grandville, dessinateur, entre 1835 et 1836 Maison de Balzac, BAL 1990.1 CCØ Paris Musées / Maison de Balzac
La canne De Balzac Orfèvre le Cointe, 1834 Maison de Balzac, BAL 186 CCØ Paris Musées / Maison de Balzac
Sortie des ouvrières de la maison Paquin, rue de la Paix Béraud Jean (1849-1936) Localisation : Paris, musée Carnavalet, P1662 Photo © RMN-Grand Palais / Agence Bulloz
La pâtisserie Gloppe, avenue des Champs-Elysées Béraud Jean (1849-1936) Localisation : Paris, musée Carnavalet, P1733 Photo © RMN-Grand Palais / Agence Bulloz
Balzac à la canne Illustration pour Courtine, Balzac à table, Paris, Robert Laffont, 1976 Maison de Balzac, B2290 CCØ Paris Musées / Maison de Balzac
Balzac, croquis d'après nature Théophile Gautier, 1830 Maison de Balzac, BAL 333 CCØ Paris Musées / Maison de Balzac
Portrait-charge de Balzac Jean Pierre Dantan, sculpteur, 1835 Maison de Balzac, BAL 972 CCØ Paris Musées / Maison de Balzac
Honoré de Balzac Jean-Théodore Maurisset, graveur, 1839 Maison de Balzac, BAL 252 CCØ Paris Musées / Maison de Balzac
Balzac en canne Jean-Théodore Maurisset, graveur, 1839 Maison de Balzac, BAL 253 CCØ Paris Musées / Maison de Balzac
Comtesse Charlotte von Hardenberg Johann Heinrich Schroeder (Boris Wilnitsky) Droits réservés
Delphine Gay (Portrait de Delphine de Girardin) Louis Hersent, 1824 Musée de l'Histoire de France © Palais de Versailles, RF 481
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