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Rebecka Martinsson tome 5 sur 6
EAN : 9782226393241
448 pages
Albin Michel (30/08/2017)
  Existe en édition audio
3.76/5   435 notes
Résumé :
Au terme d'une traque impitoyable dans les forêts de Lainio, en Laponie suédoise, un ours féroce est abattu. Dans sa panse : les restes d'un homme...
Cette macabre découverte est suivie quelques mois plus tard par l'assassinat d'une femme à coups de fourche. Chargée de l'enquête, la procureure Rebecka Martinsson ne tarde pas à recouper ces faits a priori sans rapport : les deux victimes avaient un lien de parenté ; ils étaient père et fille. Mais ils ne sont ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (111) Voir plus Ajouter une critique
3,76

sur 435 notes
Cinquième roman mettant en scène Rebecka Martinsson dans son petit coin perdu de Suède.


Quel plaisir d'avoir découvert cette série dernièrement grâce à la proposition de lire ce livre en avant-première. Cela m'a permis de corriger un oubli et de faire la connaissance d'un auteur dont ma soeur est totalement friande.
J'ai pris un peu plus de temps pour le lire afin de le faire durer. Asa Larsson n'en publiant qu'un tous les deux ans, j'avais envie de prolonger comme je pouvais l'aventure...😳


Un an et demi après Tant que durera ta colère, des chasseurs découvrent dans le ventre d'un ours la main d'un homme. Rapidement, le reste du corps est découvert et les autorités concluent à un accident de chasse : l'affaire est donc classée. Quelques mois plus tard, la petite fille de l'homme est assassinée de plusieurs coups de fourche et son petit fils, Marcus porté disparu. Les autorités retrouvent rapidement l'enfant grâce à Vera, la chienne de Rebecka et Krister Eriksson, le maître-chien. Marcus semble complètement traumatisé et incapable de relater les événements.
Rebecka n'a malheureusement pas le temps d'instruire l'affaire : en effet, un collègue désireux de profiter de la retombée médiatique s'est approprié l'enquête et semble bien décidé à résoudre l'affaire afin d'être promu. Et peu importe le coupable, les faits, les liens avec une histoire de famille complexe remontant à plus d'un siècle. Il faut à tout pris que l'affaire soit résolue !!
Rebecka, Krister et Pohjanen n'ont pas la même vision des choses et décident de mener l'enquête de leur côté aux risques de mettre leurs carrières en péril et leurs vies...


Si vous aimez les romans policiers sanglants avec de l'action en pagaille.... désolé pour vous, mais vous risquez de déchanter. Asa Larsson est plus adepte du bon roman policier où les personnages en plus de l'enquête en cours ont également des problèmes personnels et relationnels. De plus, l'auteur est partie dans une sorte de roman policier historico-psychologique où le lecteur se retrouve plongé un siècle en arrière via les personnages de Elina, l'institutrice et Hjalmar Lundbohm, le président de la compagnie minière de Kiruna. Nous découvrons au fil du récit une ville régie par un seul homme comme dans les Far West amércain qui possède le pouvoir de vie ou de mort sur le restant de la population par la simple suppression de son moyen de subsistance. Une Suède loin de nos clichés ou de nos images d'Épinal avec un pays pauvre devenu riche grâce à ses sols. L'extraction nécessite énormément de main-d'oeuvre, des villes sont donc créées près des filons et déplacées au besoin. Un aspect historique certes romancé et adapté au récit, mais sans hésitation passionnant.

Côté intrigue policière, le lecteur est certes transporté dans un passé lointain.... mais le tout manque singulièrement de suspens et de vigueur. Une fois le corps de la grand-mère découvert ainsi que Marcus, l'intrigue semble stagner un moment pour ne réellement reprendre une dynamique vers la fin. le lecteur est ballotté entre le passé des ancêtres, les problèmes relationnels de Rebecka Martinsson, les "accrochages" entre collègues. le final cependant rachète le tout avec encore une fois une Rebecka donnant de sa personne. Je n'en dirai pas plus...

Globalement, un plaisir de retrouver Rebecka Martinsson et son petit monde gravitant autour comme Sivving, Pohjanen, Mans, Krister, Anna-Maria et j'en passe. Un roman moins policier, moins sanglant, moins puissant en termes d'intrigue certes... par contre, compensé largement par un aspect historique et émotionnel assez sympathique.

Le seul bémol concerne le temps d'attente qu'il faudra avant de découvrir le prochain.... vue la fin prometteuse.


Un grand merci aux éditions Albin Michel et à Masse Critique pour cet envoi. Grâce à vous, j'ai enfin trouvé le temps de découvrir cette auteure qui possède une plume fraîche et imaginative. 🤗
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Asa Larsson est fille spirituelle de Jack London. Ne serait-ce le sexe, féminin pour masculin ; l'analogie de la localisation, la Laponie suédoise contre le Grand Nord Canadien, une passion immodérée pour cette nature boréale ; sa flore et faune, cette dernière symbolisée par un amour commun pour les compagnons canins, Asa Larsson nous fait penser à l'auteur américain et à quelques-uns de ses romans d'aventures. Qu'il s'agisse de ceux traitants des immensités glacées (Croc-blanc, la fille des neiges, le silence blanc…), ou ceux affichant les luttes sociales (la vallée de la lune, Martin Eden…)
Dans ce dernier roman « en sacrifice à Moloch » tout cela y est mêlé, l'environnement neigeux, l'opposition sociétale des milieux d'évolution. A travers deux époques bien distinctes (presqu'un siècle d'intervalle), celle de la première guerre mondiale où la Suède, neutre dans le conflit, participe aux efforts de guerre économiquement de part et d'autre et la période très actuelle. Rebecca Martinsson, procureure dans cette lointaine contrée glacée, va être mise à l'écart d'une enquête où les restes d'un homme sont découverts dans les entrailles d'un ours, puis d'un assassinat sauvage à coups de fourche d'une femme. Mais la curiosité est plus forte, d'autant qu'elle se prend de pitié pour un enfant de 8 ans qui a pu être témoin du second drame et pour une chienne abandonnée. En fouinant, elle va s'apercevoir que les deux affaires sont liées et qu'elles trouvent leurs racines près d'un siècle plus tôt dans d'autres calamités vécues par une seule et même famille.
En marge de sa hiérarchie, bravant les interdits et un collègue dont la pédanterie rejoint la bêtise, avec son cercle d'amis avec son intelligence, son attention, son alacrité coutumières elle va trouver les liens et le mobile. Pour un final où comme dans son précédant opus « Tant que dure la colère » elle paie de sa personne et manque y laisser la vie.
Asa Larsson qui a aussi l'art de faire parler la nature et les animaux, sait envouter ses lecteurs par l'intermédiaire de son héroïne, parfait calque de sa créatrice également avocate. Les personnages négatifs sont admirablement campés. Ils possèdent toutes les imperfections pour ne pas dire vices, lâchetés ou sauvageries qu'engendre la rudesse du climat, la solitude de l'isolement hivernal et ruminent des vengeances qui passent de génération en génération comme des héritages génétiques.
Par opposition Asa Larsson charme par la pureté et la puissance de ses acteurs principaux comme Anna-Maria Mella, la policière mère de famille qui a du mal à assumer les deux fonctions, Krister Ericsson grand brûlé défiguré policier maître-chien amoureux de Rebecca, Sivving le vieux et paternel voisin, Pohjanen le médecin-légiste… Une antinomie réussie entre les bons et les mauvais. Toute la réussite d'un roman.
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Moloch est un démon souterrain auquel des victimes humaines sont offertes en sacrifice, et plus particulièrement de jeunes enfants.
Ces nouveaux nés étaient jetés vivants dans un brasier de flammes, en échange de quoi Moloch assurait votre prospérité, votre richesse, votre réussite.
Dans une courte introduction, Asa Larsson évoque le culte de cette divinité, également connue sous le nom de Baal, et qui a donc donné son titre à cette cinquième enquête de Rebecka Martinsson. On devine donc que cette histoire aura un lien avec des sacrifices, avec la mort d'enfants pour assurer une ascension sociale.

Les deux premières victimes sont pourtant loin d'être jeunes. Frans Uusilato, alors âgé de quatre-vingt dix ans, a été dévoré par un ours et Sol-Britt, sa fille, est quant à elle morte assassinée quelques semaines plus tard. Un meurtre horrible puisqu'elle a été transpercée à de nombreuses reprises par une arme blanche.
"On l'a assassinée à coups de couteau, dit Rebecka d'une voix dure. Pas un coup, au moins une centaine."
Mais ça n'est pas tout. Trois ans plus tôt, le fils de Sol-Britt a été renversé par un chauffard, et le délit de fuite n'a jamais été résolu. Quant à la grand-mère de Sol-Britt, Elena, elle a été assassinée également, presque un siècle plus tôt.
Chaque génération ou presque de la famille semble donc victime d'un meurtre ou d'un horrible accident, comme si une malédiction était à l'oeuvre.
"Il y avait tout de même un peu trop de morts violentes dans cette famille."
"Un peu trop de malchance et de malheurs."
Le petit Marcus, sept ans, boucle cet arbre généalogique. Serait-il lui aussi en danger ?
Le lien avec Moloch ? le premier qui vient à l'esprit, c'est la prospérité de la commune de Kiruna. En effet, on sait rapidement que cette famille dont les morts peu conventionnelles touchent chaque génération est celle de Hjalmar Lundbohm, surnommé le roi sans couronne de Laponie.

Ce personnage a d'ailleurs réellement existé. Chimiste et géologiste suédois, il a été le président directeur général de LKAB ( une compagnie minière suédoise ) et c'est lui qui a créé la ville de Kiruna, après la découverte de gisements miniers un peu plus au nord. C'était un homme très riche, très influent, qui a cherché à développer sa ville qui manquait en 1914 de logements, de commerces ou d'éducation.
Comme elle le fait dans ses autres romans, Asa Larsson nous livre quelques retours en arrière datant de cette époque, alors que la première guerre mondiale allait éclater, en nous présentant plus en détails le personnage, les évolutions de cette ville qui lui est si chère, les difficultés des mineurs. Tout cela, le lecteur le découvre notamment au travers du regard de la nouvelle institutrice, venue de Stockholm : Elena Pettersson tombera en effet éperdument amoureuse de cet homme ... et sera donc la première victime de cette série meurtrière dans des circonstances dévoilées progressivement.
Tous les éléments qui ont fait la réputation d'Asa Larsson ( il s'agit, après le sang versé, de son second prix du meilleur roman policier suédois ) sont donc bien présents : Un aspect culturel, des retours dans le passé, et un côté un peu mystique, ou tout au moins mystérieux.
Sans oublier les parties qui correspondent à des jours de la semaine ( ici du 23 au 27 octobre ), les croyances religieuses ou quelques nouvelles données fiscales.

Et bien sûr, on retrouve les personnages récurrents de la série. Même si quelques allusions sont faîtes aux volumes précédents, notamment pour expliquer l'évolution de Rebecka Martinsson, je dois bien avouer qu'elles sont relativement rares et ne perturbent pas le déroulé de l'histoire. Mais je ne regrette pas d'avoir lu Horreur boréale juste avant, qui m'a permis de mieux appréhender certains évènements et surtout de situer très rapidement la majorité des personnages.
L'avocate fiscaliste est désormais devenue assistante du procureur, est en couple avec son ancien patron Mans, et a déménagé à Kurravaara, où elle a grandi ( et où étaient exploitées les mines, encore plus au nord de Kiruna ). Seront également de la partie Sivving, le légiste Pohjanen, les policiers Sven-Erik et Anna-Maria ainsi que l'ignoble magistrat von Post la peste qui joue à merveille son rôle d'ingrat et d'égocentrique, en perpétuel conflit avec Rebecka.
"C'était du von Post tout craché. Ce type était un lâche et un bouffon."

Pour compléter cette galerie de protagonistes présents depuis le premier volume, quelques nouvelles têtes me sont apparues mais finalement assez peu, et je ne me suis pas retrouvé cette fois noyé par le nombre ou le nom des multiples intervenants. Je vais surtout citer Krister, un policier défiguré par les flammes et amoureux transi de Rebecka.
"C'est pour ça que je n'ai plus d'oreilles, plus de nez, que je suis chauve et qu'on m'a greffé de la peau artificielle sur le visage."
C'est lui qui va s'occuper du petit Marcus, sa mère biologique ne souhaitant même plus entendre parler de lui.
Maja, la cousine de Sol-Britt, révèlera à Rebecka quelques secrets sur sa mère.
Et il ne faut pas oublier les chiens. Vera, le Morveux, Tintin ou Roy seront très sollicités tout au long des pages.

Une fois passé les premières chapitres, je suis rentré facilement dans l'histoire et j'ai vraiment eu envie de découvrir la résolution de l'insoluble énigme.
Le rythme est lent mais l'ensemble est très agréable à lire, de nouveaux éléments venant régulièrement relancer la trame policière. Pourtant, il ne s'agit pas uniquement d'un polar mais aussi de la découverte de la vie en Laponie suédoise de ce siècle et du siècle passé. A nouveau, on ressent l'immensité et les 0.85 habitants au kilomètre carré, la beauté glaciale des paysages, les croyances .
Je ne suis pas entièrement convaincu par l'aspect manichéen : Pas de personnage avec une part d'ombre, ici tout le monde peut être classé "gentil" ou "méchant" ce qui fait perdre en crédibilité et en nuances. Je trouve que les personnages ne sont pas non plus tous utiles au déroulé des évènements, et je trouve dommage que la majorité soit stéréotypés.
Un autre point m'a un peu dérangé :  le sentimentalisme est un peu trop présent pour ce type de roman.
"Chaque fois qu'ils s'effleurent par mégarde, elle se met à trembler."
"C'est l'amour. Une maladie qui coule dans vos veines."
"Il avait envie de la prendre dans ses bras. de poser ses lèvres sur sa peau."
Qu'il s'agisse de la belle Elena qui succombe au charme du seigneur des lieux, trop souvent absent, de Ricker amoureux transi et défiguré, ou encore de Mans qui envisage de demander Rebecka en mariage, l'aspect fleur bleue donne une touche de légèreté pas indispensable.

J'avais trouvé l'atmosphère d'Horreur boréale tellement glaciale que j'ai été surpris du renouveau insufflé ici, l'humour étant même parfois présent, à doses homéopatique.
"On devrait voter des décrets pour éliminer les gnomes, les nains et autres trolls."
Indéniablement, durant les dix années qui ont séparé ces deux publications, Asa Larsson a su conserver l'essence de sa série tout en améliorant le suspense, la psychologie et le rythme puisqu'en dépit de quelques facilités, je ne me suis cette fois jamais ennuyé.

Un grand merci aux éditions Albin Michel et à Babelio qui m'auront permis d'avoir ce premier avant-goût de la rentrée littéraire.
Plus que 580 nouveautés attendues. Il va falloir faire quelques impasses.
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Moloch ne devait pas être le plus fréquentable des dieux puisque son culte engrangeait les sacrifices d'enfants par le feu. Hum, pas sûr de l'inviter à la fête des voisins, pour le coup. Quoi que, pour allumer un barbuc...

Y en qui traversent la vie sans rencontrer le moindre écueil alors que d'autres seront abonnés aux tourments les plus sombres. Triste lorsqu'il s'agit d'un constat individuel, soupçonneux lorsque le sort semble s'acharner sur toute une lignée.

Premier accroc familial, la découverte d'os humains lors d'une chasse à l'ours mémorable. Puis les déconvenues mortelles s'enchaînent, mettant logiquement la puce à l'oreille de la procureure Rebecka Martinson...

En Sacrifice à Moloch part fort, très fort, puis rencontre une p'tite zone de turbulence nécessitant une patience que je ne possède certainement pas. le temps de poser le décor, les personnages, l'intrigue, v'là t'y pas que la page 87 se profile enfin à l'horizon. J'étais à deux doigts de pousser un énième soupir de non contentement lorsque je fis la connaissance de deux nouveaux personnages fichtrement intrigants. Et surtout essentiels pour la bonne captation de ce grand tout nordique.

Il est désormais de coutume d'enraciner les origines du mal dans le passé.
D'où cette foultitude de romans jonglant sur deux temporalités afin d'élucider tout épais mystère digne de ce nom.

En sacrifice à Moloch n'y échappe pas.
En ce qui me concerne, ces nouveaux protagonistes m'ont fait l'effet d'un vrai booster. Un accélérateur d'intérêt qui a perduré jusqu'au final conclusif, de par le fait.

J'ai aimé ce rude climat nordique.
Je me suis pris d'affection pour Rebecka et ses tourments aussi professionnels que personnels.
Je me suis passionné pour cette page jaunie, exhumée d'un vieux grimoire familial, écrite avec les larmes et le sang de leurs contemporains.
Je me suis forcément attaché à tous les animaux présents parsemant cette contrée inhospitalière. Petit bémol concernant l'ours qui fait rien que tuer de gentils toutous...
Enfin, j'ai fortement apprécié la tournure terminale de cette tragédie. Un épilogue parfaitement amené, logique et terriblement pragmatique.

Åsa Larsson, si tu possèdes d'autres sacrifices en rab sous ta plume indomptable, je suis preneur !

Rhhhhhhaoooooo.
Oui, je maîtrise moyen le glougloutement de l'ours...
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Je ne m'en suis jamais cachée, j'ai souvent du mal avec les policiers "nordiques" (à part Millenium). Problème de noms que je confonds, de personnages que je n'arrive pas à visualiser, du coup, bref, j'ai du mal...

Pourquoi répondre positivement à un MC "privé", alors ? Bah parce que je connaissais l'auteur pour l'avoir découverte également en MC, mais sur un livre jeunesse (écrit à 4 mains, il est vrai, mais qu'importe...) que j'avais bien aimé !

C'était l'occasion de renverser la vapeur, comme on dit. Et c'est fait ! J'ai beaucoup aimé ce livre, du reste je l'ai lu en un rien de temps.

J'ai eu un peu de mal au début. L'écriture au présent, y compris dans les flash-backs, m'a surprise, un peu dérangée. Il faut dire que je partais avec un a-priori négatif, ce qui est nul, je vous l'accorde. Au départ j'ai trouvé les personnages trop clichés. Krister la gueule cassée amoureux de Rebecka la superbe, olala... Mais Asa a su me séduire. Ils sont très sympathiques ses personnages, finalement, même si un brin "trop clichés", lol...

Ceux du passé sont plus fins, en fait. Moins "tout d'une pièce", plus humains et justes. Ils sont si touchants. (à part l'affreux, mais c'est l'affreux...). La description de la vie à cette époque dans le Grand Nord est très intéressante, j'ai aimé aussi ce livre à cause de ça.

Même si on se doute du truc, même si l'intrigue n'est pas si compliquée que ça, bah je me suis laissée embarquer dans cette histoire avec plaisir. Et je lirai d'autres aventures de Rebecka avec plaisir.

Et aussi, le fait que je ne connaisse pas les protagonistes ne m'a pas dérangée du tout, c'est un très bon point pour un tome 5 des aventures de Rebecka !

Bref, une excellente surprise, et enfin une auteure nordique que j'apprécie ! Un grand merci à Babelio et aux éditions Albin-Michel !

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Citations et extraits (79) Voir plus Ajouter une citation
Les jolies femmes sont une denrée rare à Kiruna. Non qu'elles soient vieilles. Kiruna est une ville nouvelle habitée par une population jeune. Mais la dureté de l'existence dans cette région à vite fait der marquer leurs traits. Les filles perdent leurs joues rondes. Elles s'habillent avec des vêtements d'homme et s'emmitouflent dans des châles en grosse laine pour lutter contre le froid. Les épouses d'ingénieur ont bien les joues pleines et roses mais elles ne se promènent pas dans la rue comme les femmes de Stockholm. L'été, il y a trop de moustiques et l'hiver, il fait trop froid. Alors elles restent enfermées chez elle à faire du gras.
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Qui aime la perfection ? L'amour ne va pas sans le dévouement et le dévouement ne peut s'attacher qu'aux imperfections de l'être aimé, à ses blessures, à sa folie. L'amour veut combler les manques et la perfection n'a pas besoin d'être comblée. Une personne parfaite, on ne l'aime pas, on la vénère.
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"Es-tu certaine qu'il est de moi ?"
Elle se lève avec raideur. Elle ignore si elle devrait pleurer ou se mettre en colère. La honte la pince partout de ses doigts de mégère. Ce sont les bonnes femmes de son ancienne vie qui la pincent. Qui tirent sur son joli corsage avec leurs doigts crochus. Qui chuchotent entre elles au-dessus du cercueil de sa mère qu'Elina l'a laissée se tuer à la tâche pour lui permettre de "faire des études". Ces femmes de son passé qui parlaient des filles qui sont devenues folles à force de lire des livres et ont fini à l'hôpital psychiatrique.
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- Du temps de ma grand-mère, on ne verrouillait jamais une porte. Et quand on sortait de chez soi, on posait le balai devant la porte pour éviter aux visiteurs assoiffés de monter jusqu'à la maison depuis la route pour rien. Comme ça, ils pouvaient voir à distance qu'il n'y avait personne.
(Rebecka à Krister)
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Devant la fenêtre défilent des forêts plantées d'arbres de petite taille aux branches alourdies de neige, des tourbières gelées et des rivières. des troupeaux de rennes regardent passer avec intérêt et, apparemment, sans crainte, le train soufflant, sifflant et grinçant. De temps à autre, il faut détacher les wagons pour que la locomotive, équipée à l'avant d'une énorme pelle à neige, puisse dégager la voie.
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