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EAN : 9782709635226
320 pages
J.-C. Lattès (10/11/2010)
4.2/5   28 notes
Résumé :
Pourquoi dit-on « entre la poire et le fromage », « avoir la dalle en pente » et « n'y voir goutte » ?

D'où vient la tradition de pendre la crémaillère ?

Saviez-vous que le préfet Poubelle avait déjà inventé le tri sélectif, et que les chaises à porteurs fonctionnaient comme nos vélibs ?

Cette enquête passionnante, menée au travers d'archives authentiques, vous conduira dans la maison de vos ancêtres et vous racontera ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
J'adore cet auteur, et j'ai, une fois de plus, été conquise par son érudition, son sens de l'humour mêlés d'une grande modestie.
Ce livre est un pur bonheur ! J'aime comme Jean-Louis Beaucarnot nous ouvre les portes du logement de nos aïeuls et nous décrypte leur vie à travers leur habitat mais aussi tous les objets de leur quotidien, du plus modeste au plus important... Mais aucun n'est insignifiant. Nos ancêtres ne jetaient rien. Dans un monde où tout a un coût, où le superflu n'a pas lieu d'être et où le nécessaire est souvent en manque : la moindre petite chose est « recyclée » ou gardée « au cas où »...
Cette petite phrase, nous l'avons sûrement tous déjà entendue : « Garde-le, on ne sait jamais, cela pourra toujours servir »...
Mais nos enfants l'entendront-ils à leur tour dans un monde où tout est jetable et où l'obsolescence des objets de notre quotidien est déjà programmée avant même qu'ils rentrent dans nos foyers ?

« Entrons chez nos ancêtres » nous apprend également l'origine et l'évolution des objets, meubles et pièces de nos maisons au fil du temps. Ici, ce n'est pas la vie des nobles et seigneurs qui nous est montrée, mais celle des plus humbles, des paysans, des gens du peuple... à travers les inventaires établis au fil des siècles par les notaires et avec toujours, une sacrée dose d'humour...
Une fois refermé ce livre, je n'ai qu'une envie, reprendre ma quête dans les méandres des archives et espérer trouver quelques pépites dans les actes que j'aurais eu la chance de pouvoir dénicher...
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Cet ouvrage passionnant rassemble tout ce que je cherchais depuis un petit moment : un lien entre la généalogie (que je pratique depuis bon nombre d'années à présent), la linguistique et L Histoire. Ce bouquin devrait être déclaré d'utilité publique ! Dans un style clair, simple, non dénué d'humour, l'auteur nous amène à travers les âges visiter nos ancêtres. Nous entrons de plein-pied chez eux, dans leurs petites manies, dans leur univers, dans leur quotidien sans pour autant jouer les voyeurs. Nous nous informons et nous nous renseignons sur ce qu'ils nous ont légué, que ce soit matériel ou sémantique.

Jean-Louis Beaucarnot a réalisé avec ce livre un de ses désirs : créer lui-même l'ouvrage qu'il lui manquait dans sa quête généalogique. Qu'il en soit remercié !
Lien : http://www.lydiabonnaventure..
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Un bouquin extra, qui tient du couteau suisse, du catalogue Manufrance , du Bazar de l'Hôtel de Ville, de l'Almanach de la ménagère, du dictionnaire des expressions et locutions, du manuel des usages et des bonnes manières… Toutes ces entrées étant répertoriées à l'aide de cinq index!. Un livre passionnant à lire, amusant à feuilleter, utile et agréable… J'arrête, je ressemble bientôt à un bonimenteur de foire exposition, et pourtant c'est vrai, ce livre est tout cela à la fois. Bien sûr, il n'est pas exhaustif, mais il suffira à piquer votre curiosité et souvent à la satisfaire.Vous saurez ainsi à quelle époque sont apparues nos différentes pièces de mobilier, quelles sont les expressions qui sont liées à différents objets usuels, pourquoi le caddie est un mot voyageur transatlantique, vous connaîtrez l'évolution relative du prix des armoires, vous apprendrez depuis quand on trouve des couteaux à bout rond, et en raison de quoi on les place du côté droit de… Je n'en dis pas plus.
Ce livre est extrêmement plaisant à lire grâce au calibrage des chapitres et des paragraphes, et à la mise en page qui entraîne l'oeil là où il doit aller. Une réussite.
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Ce livre nous entraîne, pièce après pièce, et objet après objet, à la découverte de nos ancêtres et plus précisément de leurs conditions de vie.

J'ai beaucoup aimé ce livre qui nous fait découvrir l'histoire d'un point de vue original. L'auteur, après un premier chapitre très intéressant où il nous explique comment exploiter les inventaires après décès, nous fais découvrir la vie quotidienne de nos ancêtres à travers leur logement. On débute par l'extérieur de la maison pour ensuite entrer dans la pièce principale (parfois la seule), puis dans la cuisine… On explore ainsi chaque pièce et on y découvre les objets usuels. Ce livre m'a fait prendre conscience de la rapidité des innovations du XXème siècle et ce qu'elles ont changé dans notre mode de vie : pendant des siècles, l'habitation a très peu changée aux cours des siècles, les grandes révolutions étant l'apparition de la chambre et, au XIXème siècle, de la salle de bain. Je suis ressorti de cette lecture avec un nouveau regard sur la vie de nos ancêtres.

Malgré quelques longueurs, la lecture est, dans l'ensemble, très agréable. L'auteur sait mêler les informations « sérieuses » avec des anecdotes plus légères : on apprend une foule de chose sans s'en rendre compte. le texte est ponctué d'encadrés qui mettent l'accent sur une explication étymologique d'un mot présent dans le texte, sur les expressions françaises lié à un objet ou à un lieu, où encore sur l'histoire d'un objet de la vie courante.

Je recommande cette lecture à tou(te)s les passionné(e)s d'histoire.
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Mon cul sur la commode (rassurez-vous, ce n'est que mon titre)

Une histoire des objets de la vie quotidienne, de la commode à la chemise, en passant par l'assiette. Un ouvrage qui s'adresse aux passionnés de généalogie, d'histoire, aux amateurs d'étymologie ou aux simples curieux.

Une façon originale d'aborder l'histoire, qui n'est pourtant pas du tout mon rayon. le livre est bien conçu, il explore les pièces de la maison, en partant des murs et du seuil, de la symbolique du foyer, pour ensuite circuler à l'intérieur. Ce travail est réalisé à partir de sources auxquelles on ne penserait jamais: les inventaires dressés après decès. Ils concernent l'ensemble de la population, du châtelain au misérable paysan.

De nombreux encadrés agrémentent les chapitres, apportant le plus souvent des explications étymologiques (saviez-vous que le lit à baldaquin tenait son nom de la ville de Bagdad? Et le robinet du roman de Renart?) ou listant des expressions françaises qui contiennent des noms d'objets. C'est ainsi que j'ai découvert cette poétique expression "Parler de mon cul sur la commode", qui signifie parler de choses sans intérêt.

Et qu'au chapitre traitant de l'éclairage, de la bougie, du réverbère, j'ai lu avec attention une histoire de... la Sainte Ampoule.

Sans avoir tout retenu, j'ai pioché quelques anecdotes que je partage avec vous:

- Avant que les pompiers ne se généralisent, les incendies étaient nombreux. Si vous n'aviez pas la chance que le curé arrive assez vite pour arrêter le feu à coup de saint-sacrement, bah, pas d'assurance, hop, S.D.F. Mais attention, pour ne pas être confondu avec le vulgaire vagabond, avant de vous jeter sur les routes, la ville vous remettait un certificat attestant de vos malheurs. Chouette.

- le lit représentait parfois jusqu'à 30% des avoirs du défunt. Un objet de luxe. Et il a existé des couvertures en peau de chien!

- La farine nécessaire au poudrage des perruques aurait permis de nourrir 10.000 personnes.

N'oublions pas la très célèbre anecdote sur Louis XIII, qu'on raconte à tous les enfants: sa majesté n'a pris son premier bain qu'à l'âge de 7 ans. Rassurez-vous, avant cela, on le débarbouillait parfois. Au beurre frais...

Le mot d'ordre, en matière de propreté (avant les leçons d'hygiène de J. Ferry): mettre des habits propres et tant pis pour ce qu'il y a en dessous.

Je déplore tout de même quelques longueurs. A lire comme un roman, d'un bout à l'autre et sans être une grande amatrice c'est un peu fastidieux. Les longs développements sur les armoires et les vêtements m'ont laissée de marbre.
Lien : http://talememore.hautetfort..
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
La promiscuité n'en était pourtant pas moins ressentie, d'autant que les familles ne faisaient que grandir. Les conditions de sécurité s'améliorant, on avait alors construit des bâtiments plus vastes, ou l'on avait agrandi ceux déjà existants, en leur adjoignant des annexes polyvalentes. On avait alors pu choisir de décongestionner la salle, en y faisant migrer les objets gravitant autour de l'eau : évier, cuves à lessive, batterie de cuisine... et en créant ainsi des espaces servant de buanderie, de cuisine et/ou d'office. D'autres fois, on avait opté pour la solution inverse, en ajoutant une pièce bel et bien appelée une "chambre", mais qui allait autant servir de lieu de débarras et d'entrepôt, et où nos inventaires vont couramment nous décrire d'épouvantables capharnaüms, avec un indescriptible mélange d'outils de jardin, de batteries de cuisine, de pétrins et de coffres que l'on a vus remplis aussi bien de grains que de réserves alimentaires ou que d'écheveaux de fils de chanvre...
Une drôle de chambre, pensez-vous... Pas tant que cela, puisqu'on restait ici dans le parfait respect de son étymologie. Issue d'un mot latin camera, désignant la voûte, la chambre ne désignait donc à l'origine qu'une petite pièce voûtée, donc basse et obscure. Une pièce ressemblant en tout point au cellier, dans lequel on entreposait autrefois les provisions.
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La société de nos ancêtres était diamétralement opposée à la nôtre. Si la nôtre est celle de la consommation, on peut dire que la leur était son exact contraire, chacun produisant généralement sur place, le plus souvent à la ferme, la presque totalité des produits dont il avait besoin : aliments, vêtements, mobiliers, outillages...
A l'inverse de ce que nous connaissons, le plus banal objet y avait donc une valeur.
(...)
Chez nos aïeux, développement durable et recyclage étaient donc des réalités concrètes. Rien ne se jetait.
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Autre utilisation du plastique : celle due au génie du chimiste américain Tupper, qui inventa en 1946 le bol hermétique en polyéthylène, qui allait devenir le très fameux Tupperware - encore un nom de marque qui deviendra nom commun.
L'affaire avait pourtant mal commencé : la firme fondée par Tupper ne parvenait pas à conquérir le marché ; les ventes en magasin ne décollaient pas. Mais il eut alors l'idée géniale de se tourner vers des vendeurs de porte à porte et surtout vers des démonstratrices à domicile. Le succès fut total, avec en outre l'aura magique d'offrir à des femmes très modestes et sans formation une chance de gains et de réussite, sans exiger le moindre investissement.
Ce succès va par ailleurs de doubler du développement de techniques commerciales de fidélisation - par un système de cadeaux aux hôtesses accueillant les réunions de démonstration - et même, conséquence imprévue, par la promotion d'une nouvelle forme de sociabilité féminine, un véritable phénomène de société qui passionne aujourd'hui les sociologues.
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Il ne restait ensuite qu'à bien gérer son repos. Conformément aux mentalités. Se coucher tôt était partout considéré comme vertueux et se coucher tard suspect. Pareillement, il importait de se réveiller tôt. Faire la grasse matinée était signe de paresse et on ne pouvait être plus mal vu. La fermière de ma grand-mère, dans les années 1950, faisait tous les jours sonner son réveil à 5 heures, se levait, allumait la lumière de sa cuisine, et partait se recoucher jusqu'à 8 heures, assurée que ses voisins la penseraient tous au travail avant l'aube - sans jamais s'être demandé si eux-mêmes n'en faisaient pas autant...
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Au XVIIIe siècle, même à Paris, 75% des foyers étaient concentrés en une seule pièce et en 1870, en Touraine, 70% des logements n'avaient de même qu'une pièce unique, de souvent 30 à 40 m2, où étaient rassemblés tous les membres de la famille, et où étaient entreposés tous les meubles, objets et outils possédés!
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Vidéo de Jean-Louis Beaucarnot
Jean-Louis Beaucarnot, généalogiste, écrivain et journaliste, confie aux utilisateurs de GeneaNet quelques règles de base pour démarrer leur généalogie (1ère partie).
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