Esmée : Un fantôme au bahut

Régulièrement, nous écumons les bouquineries de "seconde main" en famille. Avant-hier, ma fille de sept ans est tombée en extase devant cette BD qu'elle lit et relit, depuis lors, avec énormément de plaisir. Elle lui donnerait d'ailleurs quatre étoiles et demi. Poussée par la curiosité, j'ai, moi aussi, eu l'envie d'en savoir plus.

La vie des revenants est perturbée depuis peu et Esmée a été choisie pour menée l'enquête. Cette jeune aristocrate de quinze ans, morte au moment de la révolution française va ainsi découvrir la vie des adolescents de notre époque. Choc culturel garanti !

Un graphisme simple mais agréable à l'oeil. Les personnages sont expressifs et bien dessinés. Esmée est attachante de par sa curiosité, sa nature enjouée et son ouverture d'esprit.
Par contre, le scénario me semble un peu léger et manque parfois de cohérence. Comment Esmée est-elle revenue à la vie ? Comment a-t-elle réussi à s'inscrire dans un établissement scolaire ? Tout se passe très vite, beaucoup trop vite à mon goût et le tout manque un peu de sel.
Quelques thèmes intéressants, tels que le harcèlement scolaire, la séparation parentale, la pauvreté, ... y sont abordés avec lucidité. Devrait plaire aux ados mais également aux enfants qui apprécient les histoires de fantômes. Une sympathique découverte malgré tout.

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Esmée n'est pas une ado excentrique, c'est juste un personnage en dehors de son milieu, d'une autre époque d'us et de coutumes.
Ça ne fera évidemment pas de quartier à son nouveau lycée, Esmée s'exprime et se vêt comme à la belle époque de son XVIII ème siècle.
Elle ne connait pas les cantines, ni ce que sont les téléphones et les selfies.
"Non, mais Allo quoi!?", comme diraient les jeunes de sa nouvelle époque.
L'auteure Christine Naumann-Villemin prendra les grands raccourcis, nous évitant les questionnements techniques d'admission dans une école et la tolérance vestimentaire pour nous faire goûter au décalage et au choc des cultures.
D'emblée, Esmée est mis dans le bain du devoir et nous ignorons ce qui peut conduire une personne comme elle a reprendre les bancs actuelles de l'école, surtout dans sa situation.
La jeune Esmée ne viendra pas du passé par le truchement d'un voyage fantastique, Esmée est sortie d'outre-tombe.
Comment les vivants peuvent-ils interragir physiquement avec elle et vice-versa?
Certains camarades de classe ne se montreront pas trop féroces avec ses airs snobs et ses grandes politesses mais, on le verra, ils ne pourront pas faire semblants avec tout et tout le temps.
Des personnages comme le jeune Camus feront preuve d'ouverture et vice-versa.
Lui mis à part, les morts se montreront d'un plus grand réconfort que les vivants.
Cette famille du cimetière nous rappelle un peu la tendresse hors norme du roman ado de Neil Gaiman " l'étrange vie de Nobody Owen".
Où ce beau prodige surnaturel va t-il nous conduire?
Avant d'en venir au fait, nous pourrons sourire de cette fenêtre sur une société moderne ouverte par Esmée pour ces camarades des époques révolues.
Qui auraient pu croire que le monde puisse tourner ainsi?
L'auteure ne brûle pas ses cartouches et maintiendra une forme de suspens qui devrait tenir au delà du premier tome.
On accroche.
Le trait appliqué sur les illustrations de Maëlle Schaller est fin.

Ses couleurs pâles, font ressortir à la fois une grace et une simplicité dans ce contexte mêlé d'incongruité temporelle et de banal quotidien.
Il faudra laisser du temps au temps pour trouver avec Esmée ce qu'elle est censée chercher.
En attendant, elle devra apprendre à se faire accepter par le monde d'aujourd'hui et c'est en soi déja une aventure.
On aime bien.

BD jeunesse qui relie un personnage du 18e siècle au nôtre, "Esmée" semblait offrir le point de vue d'une adolescente issue de la classe sociale nantie sur notre époque. de ce coté là, on peut dire que c'est le cas, mais le scénario souffre de quelques difficultés.

Déjà, je ne sais pas trop ce qu'est Esmée. Une zombie non-décomposée, un fantôme particulièrement matériel, dur à dire. Je m'étonnais que cette revenante soit si humaine. Personne parmi les personnages humains ne semblaient remettre en cause sa vitalité autant que de se questionner son origine, en fait. Ce qui est plutôt perturbant. Et comment ce fantôme-zombie s'est-elle retrouvée inscrite à l'école? Il y a définitivement quelques soucis du côté de la cohérence scénaristique.

On aura droit à quelques flashback de sa vie, afin de démistyfier sa personnalité et son origine, mais ce n'est pas vraiment aidant et je comprend mal le passage où la maison en flamme est le théâtre d'une scène entre elle et son père ( mauvais timming, dirait-on). Néanmoins, Esmée est assez attachante, fait preuve d'ouverture et de curiosité pour ce nouveau monde qu'est le 21e siècle. Elle est supposé enquêter sur un phénomène qui semble parasiter les morts et leur font dire des choses étranges. Bon, là je dois dire que ça s'enligne pour être purement des textos ou appels de cellulaires qui transitent à travers eux, mais bon, personne ne sort cette théorie ( évidemment, ils ne connaissent pas la technologie). Mais rapidement, Esmée semble plutôt occupée à découvrir l'époque qu'à réellement investiguer.On a des tracas d'ado, des valeurs confrontés, des préjugés abondants et quelques étapes du processus d'adaptation, mais tout cela maque quelque peu de cohérence et de fluidité. La BD semble s'enligner davantage sur l'axe de l'amitié et de la première romance que du côté "Enola Holmes" dans laquelle semble se profiler Esmée à priori.

Dans sa palette de roses pour les vivants et de violets pour les morts, le graphisme est intéressant à sa façon. C'est agréable à l'oeil et les personnages ont de jolies bouilles. de ce côté là, je ne suis pas émerveillée, mais non pas déçue non plus.

Donc, je conclurai que c'est une histoire satisfaisant, au dessin correct, mais que la finalité de la Bd n'est pas claire. Ce n'est pas la première fois que je lis un récit sur un personnage d'une autre époque insérée dans la nôtre, mais je peux dire que c'est généralement moins maladroit que l'histoire de cette BD.

Une revenante qui découvre la vie d'adolescente au 21ème siècle. Une histoire captivante se déroule au cimetière des Bosquets depuis de nombreuses années où les morts ont toujours pu reposer en paix. Cependant, leur tranquillité a récemment été perturbée par des appels de vivants. Après réflexion, les morts décident d'envoyer l'un des leurs enquêter sur ces étranges phénomènes. C'est ainsi qu'Esmée décédée au XVIIIe siècle, est désignée pour infiltrer la cité scolaire Simone Veil sans attirer l'attention.

Esmée va découvrir la vie d'aujourd'hui. Sa vie, enfin, sa mort, va être bouleversée suite à sa rencontre avec Camus, un jeune étudiant plein d'énigmes. Au fil de leurs discussions, Esmée apprend que les appels émis par les vivants proviennent de téléphones portables, un concept qui la dépasse totalement. Elle comprend alors que la technologie s'est développée de manière exponentielle depuis son époque, ce qui l'émerveille et la trouble.

Dans cette aventure où se mêlent romance, mystère, Esmée prend conscience qu'en dépit de son statut de revenante, elle possède encore un rôle à jouer : celui de trouver sa place dans ce monde étrange et de changer le destin des morts du cimetière des Bosquets. Entre les épreuves et les sentiments ambivalents qui la traversent, Esmée devra faire face à des choix difficiles qui façonneront sa destinée et celle de ceux qui l'entourent.

J'ai trouvé le spitch de cette BD plutôt originale. On y suit Esméé, adolescente de 15 ans décédée au XVIII ème siècle, qui va revenir parmis les vivants à notre époque sous prétexte de trouver ce qui empêche aux résidents de son cimetière de ne plus être tranquille.
J'ai bien apprécié le choc des deux époques, tant sur le plan technologique que sur l'évolution des moeurs.
Lorsque Esmée touche un autre personnage, elle a un aperçu de sa vie. Cela permet d'aborder des maux qui touchent notre société tels que la pauvreté ou la boulimie. Petit bémol, cela est très fugace et du coup je n'y ai pas trouvé d'intérêt. On ne fait que survolé les choses. Un peu plus de longueur n'aurait pas été du superflu afin d'approfondir les personnages.
Esmée envoyée d'outre-tombe reste tout de même une bonne lecture dont j'ai apprécié les illustrations.