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France-Marie Watkins (Autre)
EAN : 9782869301153
240 pages
Payot et Rivages (01/11/1987)
3.67/5   9 notes
Résumé :

Lors d'une soirée mondaine, une jeune doctoresse se laisse draguer par un type qui a tout du voyageur de commerce et passe la nuit avec elle. le lendemain, le type disparaît sans un mot. Les jours suivants, la doctoresse semble commettre des fautes professionnelles graves à l'hôpital où elle travaille. Or, elle sait (elle est la seule) qu'elle n'a fait preuve d'aucune négligence. Quelle est la nature du complot qu'elle sent se ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Un retour en arrière avec ce thriller paru en 1977 et la version française 10 ans plus tard dans l'intéressante collection Rivages/noir. Ce livre est le quatrième et dernier d'une série autour de l'inspecteur Mike Meredith de la brigade criminelle de New York. Ces 4 romans peuvent être lus séparément.

L'auteure, Diana Ramsay (1934-2014), originaire de Brooklyn, New York, a écrit quatre autres romans policiers entre 1975 et 1994.

Le lieutenant Meredith n'occupe pas dans ce récit le rôle le plus important. Ce rôle est réservé à Judith Walker, qui a fait des études de médecine et rêve de se spécialiser dans la lutte contre la leucémie, auprès du professeur Alec Schuyler, la grande autorité en ce domaine.

La jeune Judith Walker commence un beau jour à rencontrer de sérieuses difficultés dans son travail comme interne-stagiaire à l'hôpital. Apparemment, quelqu'un s'acharne contre elle en mettant en scène des fautes professionnelles qu'elle n'a pas commises, tels des dossiers médicaux mal remplis.

Elle a l'impression que quelqu'un est déterminé à ruiner sa carrière et se demande en vain qui et pourquoi ? de guerre lasse et à bout des nerfs elle s'adresse à son amie Cassandra Evans, la femme de l'inspecteur Mike Meredith.

Les soupçons se portent sur Oz Krebs, un vendeur de matériel de plongée, avec qui Judith a eu une brève liaison amoureuse après une soirée mondaine. Seulement ce Krebs a disparu.

Pour Meredith le lien entre cette rencontre amoureuse et les malheurs récents de Judith à l'hôpital est évident.

Lorsque peu après une artiste de théâtre qui porte le même nom que Judith Walker est retrouvée suicidée et que l'on apprend qu'elle aussi a été victime d'actions visant la ruine de sa carrière, les investigations prennent une tout autre tournure.

La valeur de l'ouvrage réside, à mon avis, dans l'idée de démontrer que l'on peut parfaitement bien tuer quelqu'un, sans besoin d'armes ou violence physique, en menant une campagne bien conçue et orchestrée de terreur psychologique.

Probablement que c'est la "chasse aux communistes" du sénateur républicain américain Joseph McCarthy (1908-1957) d'après-guerre qui a inspiré l'auteure et dont ont été victimes écrivains et artistes comme Chaplin, Dashiell Hammett, Arthur Miller, Orson Welles, etc.

Si l'idée de base du roman de Diana Ramsay est intéressante, j'ai regretté par contre son style et son langage que j'ai trouvé parfois trop alambiqué.

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Est-ce un meurtre? fait partie des vingt-cinq titres de la collection Red Label parus entre 1977 et 1980.
François Guérif avait su trouver et faire traduire quelques chefs-d'oeuvre du polar anglo-saxon non encore arrivés en France.
Parmi les volumes de cette courte collection, arrivait une auteure inconnue: Diana Ramsay.
Même si je lui préfère Approche des ténèbres, Est-ce un meurtre? reste un bon souvenir de lecture. Roman policier de paranoïa et de complot machiavélique sans effusion de sang... ce livre semble encore davantage d'actualité, dans l'époque actuelle où le développement des techniques de communications et d'informations atteint des sommets!
un livre, en tout cas, à l'atmosphère étrange de malaise constant et de paranoïa insidieuse....
Ä découvrir ou à relire en Red label (mmm...) ou dans la réédition Rivages noirs.
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Judith Walker, jeune médecin spécialisé dans le traitement des leucémies est confrontée à des situations surprenantes : l'un de ses amants de passage disparaît mystérieusement puis, elle est accusée dans le service hospitalier où elle travaille, d'une série de fautes professionnelles qu'elle sait ne pas avoir commises, même si ses nombreuses gardes nocturnes l'épuisent jusqu'à ressentir le syndrome du mécanisme au ressort cassé.


Cassandra, l'amie de Judith demande son avis à son compagnon, le lieutenant Meredith de la police new-yorkaise, qui en parfait stéréotype du phallocrate considère qu'une femme qui lève des hommes dans des soirées mondaines et accepte de se laisser utiliser comme des toilettes publiques, doit s'attendre à connaître des ennuis. Son jugement à l'emporte-pièce est cependant mis à mal lorsque quelques jours plus tard, une seconde Judith Walker, scénariste de la télévision, est retrouvée morte après l'absorption d'une grande quantité de barbituriques. Trop simple pour être un suicide. Une enquête est ouverte pour retrouver un ex de la 1ère Judith, séducteur traine-savate ayant la folie des grandeurs car il pourrait par vengeance avoir eu envie de déglinguer sa carrière, hélas en la confondant avec une homonyme. L'annuaire regorge de Judith Walker, très banales à l'état-civil.


Selon son habitude, Diana Ramsay met en scène une héroïne forte, au caractère bien trempé, qui, dans l'Amérique moralisatrice, pudibonde et hypocrite des années 70 ne craint pas d'affirmer son indépendance. Elle a fait de brillantes études, elle bosse, elle couche, ce sont ses droits, elle en fait usage. L'auteure ne craint pas non plus d'évoquer le McCarthysme, la traque d'artistes ou de professeurs plongés dans la terreur par un parano anti-communiste. Une intrigue intelligente portée par un style alerte et sophistiqué.
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Ses yeux, cherchant la source dans la foule, croisèrent un regard dur, plein d’animosité, les yeux noirs d’une femme qu’elle était sûre de n’avoir jamais vue auparavant. Les hautes pommettes saillantes, la mâchoire agressive et l’expression d’une personne ravagée par un tourment secret étaient faites pour laisser un souvenir indélébile, et les longs cheveux blonds argent qui semblaient appartenir à un autre visage n’étaient pas non plus de ceux qui s’oublient. Bizarre d’être distinguée pour être la cible de l’humeur d’une inconnue.
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Elle s’assit en face d’une armoire de verre, qui aurait pu être bien plus propre. Pas le rêve comme miroir, mais ça faisait l’affaire. Trop bien, pour dire vrai. Les nuits sans sommeil, les nerfs passés au papier de verre, la mine de quelqu’un qui est au bout du rouleau, tout se voyait à la perfection. Le syndrome du mécanisme au ressort cassé. Une affection commune chez les médecins.
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Je crois savoir juger les hommes et je jure qu’il n’y a pas une parcelle de perversité chez ce gosse. Il est clair comme de l’eau de roche. Le genre de type que sa maman a dressé à être poli avec les dames. Son style est peut-être d’honorer la lettre de la chevalerie plutôt que l’esprit mais tout de même, un lapin aussi grossier serait tabou.
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Les femmes qui draguent dans les bars croient aussi avoir du jugement mais certaines finissent sur une dalle à la morgue. Toutes les filles qui invitent un inconnu dans leur lit invitent aussi les pépins. Si Judith ne s’en sort qu’avec un ego meurtri, elle a eu du pot, c’est tout.
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Quand on atteint les échelons supérieurs, on le sait tout de suite. Non pas seulement par le coup porté par l'ascension éclair de l'ascenseur jusqu'au sommet. Les couloirs sont plus larges, les plafonds plus hauts, la moquette plus épaisse. On est loin des régions où le décor fonctionnel sert d'aiguillon à la productivité et l'on entre dans celles où le goût personnel est à la parade.
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