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EAN : 9782849503485
352 pages
Syllepse (07/06/2012)

Note moyenne : /5 (sur 0 notes)
Résumé :
Franchissant les frontières pour parfaire leur formation ou pour fuir la répression, les étudiants construisent un cosmopolitisme qui brasse les idées et les expériences en nouant des relations avec les mouvements étudiants des pays d’accueil et en construisant des organisations internationales. C’est ce que relatent les auteurs de la première partie de ce livre et ce dont attestent les témoignages de fondateurs de l’Union internationale des étudiants née après la g... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
« Ce livre a pour ambition de présenter conjointement deux niveaux d'analyse souvent étudiés de manière séparée : celui des migrations et émigrations étudiantes d'une part et celui de l'organisation des étudiants en mouvement(s) de toute nature, aussi bien associative, politique, confessionnelle et syndicale, que culturelle ou informelle de l'autre. »

L'ambition de cet ouvrage est de rappeler à la lectrice et au lecteur « que ces études et réflexions ancrées dans le passé sont avant tout là pour enrichir notre réflexion contemporaine sur un acteur et des enjeux qui restent au coeur de la construction et de l'avenir des sociétés contemporaines : l'étudiant et son rapport à l'international. »

Outre un avant propos de Robi Morder et Caroline Rolland-Diamond, le livre comporte une introduction « Échanges, influences, adaptations » et deux parties « Internationalismes organisés et territoires », complétée de témoignages et d'une iconographie et « Migrations étudiantes et sociabilité : les années 1930 ».

De la première partie, quelques éléments ayant attirés mon attention.

Claudie Weill dans « Migrations internationales et mouvements étudiants » souligne les similitudes des migrations étudiantes en regard de l'ensemble des migrations internationales, « dans l'ensemble, elles émanent plutôt de pays où le système d'enseignement supérieur est moins développé pour se diriger vers des pays où il l'est davantage, où les capacités d'absorption semblent plus grandes. L'autre aspect est celui de l'accueil réservé aux étudiants migrants, de leurs relations avec les populations étudiantes autochtones : on y retrouve des phénomènes de rejet semblables à ceux qu'on a pu observer en milieu ouvrier et pour les mêmes raisons ». Elle prend en compte aussi, les cadres de « formation d'intelligentsias nationales » ou les conséquences de la forte scolarisation des Juifs, en regard des autres populations, en termes d'explications, pour certaines migrations.

David Colon présente le versant catholique d'organisations étudiantes « Pax Romana ». Cet article est « complété » par celui de Charles-Edouard Harang « La jeunesse étudiante chrétienne, les jeunes étudiantes chrétiennes de France et d'Afrique noire face à l'émergence du tiers monde ».

Eithan Orkibi et Uri Cohen « Les mouvements étudiants israéliens de la guerre des six jours à la guerre de Kippour (1967-1973) : agir et réagir à la lumière des modèles d'activisme étrangers » font ressortir le caractère très particulier, j'ajouterais à cause de l'idéologie sioniste, des mobilisations étudiantes « juives-israéliennes ».

J'ai particulièrement apprécié l'article de Caroline Rolland-Diamond sur « le mouvement ouvrier américain face à la contestation internationale du moment 68 », dont l'émergence du mouvement d'opposition à la guerre du Vietnam, le traitement médiatique de la radicalisation du mouvement, les divisions internes et la répression étatique, sans oublier « le rêve internationaliste, né avec la guerre du Vietnam et le développement concomitant de mouvements étudiants dans de nombreux autres, a été de courte durée ». A lire, en complément son ouvrage sur Chicago (Caroline Rolland-Diamond : Chicago : le moment 68. Territoires de la contestation étudiante et répression politique, Editions Syllepse, Paris 2011)
Je souligne aussi le témoignage de Jiri Pelikan « de la guerre froide au dégel… levers de rideau ».

La seconde partie « Migrations étudiantes et sociabilité : les années 1930 » me semble plus essentielle. Sont traités, entre autres, l'image des étudiants étrangers, les étudiants étrangers et coloniaux à Toulouse, les étudiants polonais à Lyon de 1935 à 1945, le contrôle des étudiants Juifs à Strasbourg, ou l'Institut lillois d'expansion universitaire et de patronage des étudiants étrangers. Je souligne aussi l'article de Victor Karady « L'accueil promu, puis perturbé : les étudiants juifs de l'est européen dan les universités de la 3e République » Ces différentes analyses permettent de se faire une idée des situations des « étrangers » étudiants, des phénomènes d'insertion ou de rejet.

A l'heure de la massification des études dites de troisième cycle, et de sa remise en cause partielle par les politiques néolibérales, des migrations étudiantes plus importantes que dans les années 30, malgré les politiques de fermeture sélective des frontières, ou des échanges permis par les nouvelles techniques de communication, ce livre permet des regards souvent très intéressants sur des situations et histoires du siècle passé.

L'actualité des luttes, à l'université, contre les politiques néolibérales, comme par exemple au Chili ou au Québec, la place des étudiant-e-s dans les révolutions arabes, les remises en cause néolibérales sur l'université, soulignent d'autant plus la « faiblesse » persistante de l'organisation internationale étudiante.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Ce livre a pour ambition de présenter conjointement deux niveaux d’analyse souvent étudiés de manière séparée : celui des migrations et émigrations étudiantes d’une part et celui de l’organisation des étudiants en mouvement(s) de toute nature, aussi bien associative, politique, confessionnelle et syndicale, que culturelle ou informelle de l’autre.
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Le rêve internationaliste, né avec la guerre du Vietnam et le développement concomitant de mouvements étudiants dans de nombreux autres, a été de courte durée
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