Everfree commence fort, tout de suite dans le vif du sujet. C'est inquiétant quand la lecture des premiers volumes date un peu. Pas de préambule, des explications limitées au nécessaire, mais il n'a pas été si compliqué pour moi de me remettre dans le bain, à mon grand étonnement. Oui j'avais oublié des choses, des détails concernant les volumes précédents, mais tout s'est remis naturellement en place très vite. Sans doute le mérite en revient-il à l'auteur qui a su parsemer ses textes de points de repères discrets, mais efficaces.
Après le déchaînement des événements dans
Idlewild et le mysticisme d'
Edenborn, c'est un environnement incertain que nous trouvons dans ce roman, avec un continent américain qui renaît lentement de ses cendres. Nos posthumains ont vaincu le Black Ep et commencé à sortir de leur stase cryogénique les rares humains à y avoir été plongés à temps. Mais tout n'est pas idyllique en ce début de roman. Halloween se sent cerné de tous côtés, cherchant à protéger les siens et leur idéal. La nature humaine étant ce qu'elle est, il semble passer son temps à désamorcer des bombes, au sens figuré comme au propre.
J'avais terriblement hâte de retrouver Hal, Pandy et les autres. Au fil de la trilogie, je me suis attachée à ces personnages, trouvant des affinités, m'enrichissant des différences. S'il y a bien une chose que l'on peut reconnaître à
Nick Sagan, c'est le travail qu'il a fait dans la construction de ses personnages principaux. Rien n'a été laissé au hasard, mais sans que cela paraisse trop apprêté non plus. Ils sont complexes, tangibles, imparfaits et surtout humains. Que nous les aimions ou les détestions, nous le faisons pour de bonnes raisons, selon notre sensibilité.
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