Philippe Ségur l'auteur du livre l'
Extermination des Cloportes ne manque pas de qualités, ni d'humour, ses personnages dégustent à loisir le Maury belle appellation à l'ombre du château de Quéribus tout près du village de Cucugnan, l'
extermination des cloportes est un roman bien insolite qui raconte les déboires d'un couple d'enseignants.
Le couple, Betty et don Dechine, vit à Nimes au 4ème étage d'un immeuble du XVII ème. Leur voisin un agent de la DDE, monsieur Mortez, semble s'être investi d'une mission importante, veiller à la sécurité des locataires, et superviser avec les propriétaires les travaux à entreprendre.
Don Dechine le mari, d'un tempérament joyeux et optimiste, est un homme courtois, mais dont l'angoisse va monter à la suite d'une curieuse perte de vision qui annonce rien de bon pour le futur écrivain d'un fameux best-seller.
Ce sont de minuscules cloportes qui dansent dans ses yeux, la faculté le dissuade d'une opération incertaine, notre homme est rassuré.
Mais Mortez veille.
Il est de fait, la bête noire du couple. Un agent de la DDE, comme sa fonction l'indique est condamné à réaliser des travaux, partout des travaux..
La copropriété s'est laissée guider par cet homme de l'art, puis s'est délestée sur lui de la responsabilité de l'entretient de l'immeuble lui donnant carte blanche, enfin l'a installé seul interlocuteur du syndic.
Voisin des Dechine, il exerce un harcèlement permanent et sur le couple, tel un cloporte, mourant de faim. le résultat, la tête de Mortez, est le plus souvent en mission d'inspection dans l'appartement du couple, sur des travaux qui s'éternisent.
Ainsi, parfois des hallucinations les saisissent, « la tête de Mortez accrochée à son cou de vautour, piquant droit dans le vide après un dérapage sur la bordure de la terrasse »;p17
La coupe déborde quand, sans en avoir le moins du monde alerté don Dechine, Mortez révèle en AG de syndic que le couple occupe illégalement une par des parties communes pour leur propre cuisine.
Don Dechine a un but dans la vie, écrire, contrarié par son voisin, il perçoit la solution migrer à la campagne, l'herbe y sera plus belle et fini les soubresauts de la tête de Mortez, tel les vrombissements d'une la défonceuse à mortaiser..
L'aventure immobilière commence avec d'autres soubresauts aussi ésotériques pour des littéraires que l'agencement des joints en céramique pour des robinets qui fuient.
L'
extermination des cloportes est une autre histoire, le bonheur sera t-il au bout du chemin forestier, car le notaire, le banquier et l'agence se révèlent peu coopératifs malgré toute la prudence des demandes de Betty la seule à avoir une vision nette des choses.
Les cloportes fleurissent dans les vieux immeubles mais pas que...
Merci à masse critique de m'avoir suggéré cet ouvrage, plein d'humour et de dérision, que je conseille à tous les futurs acheteurs en immobilier. Bon courage !