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EAN : 9782764625910
144 pages
Boréal (04/09/2019)
3.75/5   12 notes
Résumé :
Un garçon au seuil de l’adolescence observe son père, peintre du dimanche, « peintraillon », comme il le dit de lui-même, jeter un bouquet de couleurs sur sa toile. Sous le regard émerveillé de l’enfant apparaît la feuillaison rouille d’un grand hêtre, celui-là même qu’il a aperçu l’autre jour à l’entrée de la grande baie, encerclé d’épinettes, une nuée de carouges tourbillonnants autour de son faîte. Mais pourquoi diable le hêtre qu’a peint son père lui semble-t-il... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Commandé et acquis à la très compétente et accueillante Librairie du Québec *rue Gay-Lussac, Paris - Juillet 2021

Une absolue « pépite » que ce texte de l'auteur québeccois.Un texte magistral d'émotion et de questionnement sur la douleur et le bonheur de tout acte créatif… Un hommage à un père adoré qui a peint tardivement, prisonnier d'un travail de « barbouilleur-Lettreur pour commerçants en gros et détail », afin de « payer les factures », alors qu'il ne rêvait que peindre à plein temps…

L'auteur se sent toujours très proche de son père, même lui, parti …il reste son modèle absolu. Il a voulu suivre les traces paternelles dans le chemin difficile de « La Création », en choisissant, lui, le travail avec les MOTS….son « pinceau personnel » !
« Mil huit soixante-six. le jeune Emile Zola écrit, de Paris, à son ami d'enfance, Paul Cézanne, vivant toujours en Provence:
"Suis-je un peintre égaré dans l'écriture ? Je me demande si ma plume n'est pas un succédané de pinceau..." (p. 106)”

L'un des plus beaux livres de Robert Lalonde qui est , en plus de l'hommage bouleversant, à son père-artiste « contrarié », une célébration pour tous les artistes qui doutent, souffrent en construisant leurs oeuvres…
Un très convaincant parallèle entre les Ecrivains et les peintres… Robert Lalonde, même si complètement « habité » par les mots, n'en demeure pas moins extrêmement sensible à l'Art , au travail souvent douloureux des peintres, comme si il était « à vie » animé, enrichi de tout ce son père lui avait transmis de son art et de son propre parcours, hérissé de joies fulgurantes mais aussi de souffrances aussi accablantes…Robert Lalonde nous raconte aussi ses amitiés, ses complicités avec les artistes, dont il se sent très proche !

Robert Lalonde, dans ce livre très personnel, où, tout en évoquant son enfance, ses souvenirs liés à son père adoré, parle aussi passionnément des artistes qui l'interpellent plus intimement : que cela soit Van Gogh, Alberto Giacometti, Monet, Cézanne, Gauguin, Audubon, ou des artistes canadiens : comme Marc-Aurèle de Foy Suzor-Coté, ( 1869 - 1937 ),que je découvrais pour la première fois, ainsi qu'Emily Carr, [ 1871 -1945 ], une sorte d'icône canadienne, une des artistes les plus reconnues …., Jean-Paul Riopelle, un expressionniste abstrait surtout connu pour ses paysages non figuratifs… et mon « préféré », Marc-Aurèle Fortin (1888-1970) ,un artiste québécois dont l' oeuvre est entièrement consacrée au paysage…

Je fais un clin d'oeil malicieux et reconnaissant à l'amie babéliote, m'ayant fait découvrir cet auteur québeccois, récemment… Un écrivain qui m'enchante. L'amie se reconnaîtra !!...je lui renouvelle tous mes remerciements…. [Même si c'est un parcours du combattant pour obtenir ses textes essentiellement publiés par Boréal] … Je viens heureusement de dénicher dans la réserve centrale des Bibliothèques de la ville de Paris un autre de ses textes, « le Vacarmeur », que je vais me hâter d'aller chercher .Un autre bonheur de lecture , en perspective , qui me réjouit par avance !

J'ai curieusement du mal à parler de cet ouvrage, tant il est dense et prodigue en questionnements, fusant de toutes parts… et puis le style éminemment poétique de Robert Lalonde est malaisé à rendre, à sa juste qualité… vous me pardonnerez, j'espère, d'ajouter un dernier extrait aussi « lumineux » que tous ceux , nombreux, que j'ai soulignés au fil de ma lecture :
« A présent, vous dessinez, vous crayonnez, vous durez devant l'objet de beauté. Vous avez l'engouement opiniâtre, l'attention soutenue du témoin. ça se passe dans l'oeil, ça vous saisit la main. Vous faites vôtre le visage , l'arbre, la fontaine, ce fouillis de branches, la naissance du crocus dans l'herbe neuve, le saule à l'envers dans le miroir du lac. Qu'importe que vous ne possédiez qu'un pauvre talent, vous n'intercédez que pour vous seul, ne vous adressez à personne, n'articulez que pour vous une allégresse qui ne s'explique pas, ne devez à nul autre que vous la jubilation provisoire. (p. 33)”

Hymne très puissant à La Création et aux Créateurs…riche d'une bienveillante empathie pour leurs doutes, leurs crises d'abattement et même de désespoir , leurs peurs de ne pouvoir mettre au monde « leur oeuvre », ce qu'ils voient et ressentent plus fort que les autres!!



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« J'ai vu tellement de chefs-d'oeuvre que j'étais comme assommé, comme si plus rien ne me touchait tout d'un coup. Et dans la vitrine d'un bric-à-brac, j'ai vu une petite toile. J'ai pensé à mon père qui travaillait en dehors des académies, qui a eu du mal, toute sa vie, à se faire reconnaître. Ensuite, j'ai pensé à moi, à mon écriture, à mon travail, à l'art. »
C'est en sortant du musée du Louvre, que Robert Lalonde explique qu'il a eu l'idée d'écrire son roman « Fais ta guerre, fais ta joie ».

« Vous étiez seul, il était seul. Mais il y avait ce brasillement, ce chatoiement, ce diaprement, cette translucidité du ciel. Vous avez pensé, sans comprendre : tous les deux, on a de quoi voir et faire voir, lui avec ses couleurs, moi avec mes mots. »
Pour écrire ce récit, R. Lalonde utilise la 2e personne du pluriel, « vous ». Il s'adresse en fait à lui-même, étant enfant, mais par la même occasion à nous, lecteurs. C'est habile !

L'un écrit une route pour dessiner sa vie, quand l'autre dessine une route pour peindre sa vie…
« L'un », c'est Robert Lalonde, « l'autre » c'est Gilles, son père.
Robert Lalonde assiste, tout petit, aux créations picturales de son père, qui est peintre…

Son père a honte de son petit boulot de barbouilleur-lettreur pour les commerçants.
Dès qu'il est libre de son temps pour lui, Papa Lalonde s'empresse de peindre des toiles, et de façon passionnelle.
Mais souvent, il est dans le doute, tourmenté, souvent il lutte de manière acharnée devant sa toile, car rien ne va ! La création est douloureuse, elle fait souffrir.
« L'art, c'est de l'alchimie », comme disait Chagall !
Le peintre est dur avec lui-même. C'est un insatisfait permanent !

Gilles appelle son atelier-capharnaüm, son « foutoir de lendemain d'ouragan ». Et dans son grenier s'entasse ce qu'il nomme son « matériel de péché ».
Avant la jubilation et l'allégresse, il y a souffrance, tâtonnements, désespoir, mais jamais abandon, car créer, c'est un besoin irrésistible, une passion et un engouement persistant.
Avant la satisfaction de la création, il y a combat devant la toile, fièvre, acharnement, sueur…
Ainsi, je trouve que le titre de ce livre de R. Lalonde, « Fais ta guerre, fais ta joie », prend pleinement son sens !

Robert Lalonde multiplie les exemples qui montrent à la fois le découragement qui envahit les créateurs, mais aussi la flamme qui les anime et qui leur procure du plaisir au final.
Des citations et des anecdotes bien choisies viennent ponctuer ce livre, et sont des hommages à Paul Cézanne, Claude Monet, Vincent van Gogh, Rodolphe Duguay, Marc-Aurèle Fortin, Jean-Paul Riopelle… mais aussi à Julien Grack, Léonard Cohen, Emile Zola, Jean Giono, …
Robert Lalonde tend de solides et sensibles liens entre création picturale et création littéraire.

En rapprochant la poésie de la peinture, il se questionne sur le travail de création fait par les artistes, que ce soient des grands maîtres comme Van Gogh et Gauguin ou ses amis peintres, qui lui ouvrent leur atelier et qui le fascinent.
« Je suis un grand visiteur d'ateliers de peintres, à la suite de l'influence de mon père. J'ai été très influencé par ça et je continue de l'être. »

J'ai découvert avec ce livre la belle écriture poétique de Robert Lalonde.
Il faudrait de nombreux adjectifs pour pouvoir bien définir sa jolie plume : lyrique, enjouée, lumineuse, rythmée, et avec une pointe d'humour, de temps à autre… Avec ses mots, il arrive à tout magnifier !

Mais l'écriture, n'est-ce pas là une des façons les plus phénoménales de peindre ?
Ce livre est un grand hymne à la Création !

« L'art, comme l'amour, prend du temps. » - « L'art est acte de foi. »
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Comme les livres de la rentrée étaient à l'honneur en septembre pour le Défi 2019 de Madame lit, j'ai demandé à recevoir en service de presse Fais ta guerre, fais ta joie de Robert Lalonde publié chez Boréal. Je tiens d'ailleurs à remercier la maison d'édition pour cet envoi. J'aime énormément la plume de Robert Lalonde et comme il est question de peinture, d'écriture et de processus créatif, je ne pouvais résister à cette histoire. Mais, ce roman est avant tout un très bel hommage au père de l'écrivain qui peignait. D'ailleurs, dans une entrevue publiée dans la Tribune, l'auteur mentionne à propos de son père :

« Il est beaucoup question d'héritage. de ce qu'on reçoit, de ce qu'on en fait, ensuite. Sans mon père, je ne me serais sans doute pas tourné vers la création. Je lui dois beaucoup. »

Jeune garçon, Robert Lalonde observait son père peindre. À travers ses souvenirs, il médite sur l'Art, celui de peindre, celui d'écrire. Il fouille au plus profond de lui-même, fait des liens, découvre, donne des couleurs à cet autre, trouve des mots pour décrire, pour comprendre ce qui a façonné son devenir. Il raconte son héritage.

Alors, vous l'avez aperçu qui travaillait, seul, dans le hangar. Seul. Vous étiez seul, il était seul. Mais il y avait ce brasillement, ce chatoiement, ce diaprement, cette translucidité du ciel. Vous avez pensé, sans comprendre : tous les deux, on a de quoi voir, faire voir, lui avec ses couleurs, moi avec mes mots. Il y avait là tout à coup comme une façon de salut, une sorte de délivrance, vous ne saviez pas. (p. 56)

Cependant, au fil des pages, il aborde d'autres grands comme Monet, Van Gogh, Cézanne, Zola, Marc-Aurèle Fortin, etc., car un artiste ne devient pas ce qu'il est seul. Il s'est imprégné de l'imaginaire des autres et certains lui ont donné envie d'écrire. À cet égard, son regard voit loin, très loin. Il dit aussi aux créateurs qu'ils doivent faire la chasse au doute, faire la guerre, pour ressentir la joie, faire la joie, pour accoucher d'une oeuvre.

Je ne peux que vous recommander ce livre. C'est un hommage au père et aux artistes. C'est une façon d'observer, de sentir, de comprendre, de ressentir. du grand Robert Lalonde. À lire!

De plus, j'adore la couverture de ce livre…

https://madamelit.ca/2019/09/30/madame-lit-fais-ta-guerre-fais-ta-joie/
Lien : https://madamelit.ca/2019/09..
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Robert Lalonde, Fais ta guerre, fais ta joie - 2019 - ⭐️⭐️⭐️⭐️

Ce fut une lecture un peu ardue pour moi, le style étant un peu trop recherché à mon goût, mais il y a de très beaux passages sur la création autant picturale que littéraire et un lien très émouvant sur ce plan entre le père et le fils. C'est un récit. On a droit à des faits vécus par d'autres peintres connus comme Gauguin, Monet, Van Gogh pour ne nommer que ceux-là. Ce qui m'a plu surtout, c'est cette quête vers la beauté, désespérante parfois, mais qui anime les créateurs qui ne démissionnent jamais, passionnés qu'ils sont de leur art et de ce désir de s'approcher un jour de ce qu'ils voient en rêve, en attente de leur vision idéale sur la toile ou le papier.
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critiques presse (2)
LeJournaldeQuebec
28 octobre 2019
Avec une écriture superbe, poétique et très évocatrice, Robert Lalonde montre les liens subtils qui existent entre les différentes formes d’art et toute la complexité d’un mystérieux processus... la création.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
LaPresse
11 septembre 2019
Robert Lalonde a lancé la semaine dernière Fais ta guerre, fais ta joie, un récit témoin d’un pan de son âge tendre, évoquant son père, racontant la page ou la toile blanche qu’il faut travailler et recommencer encore jusqu’à traduire ce que l’imaginaire pressent.
Lire la critique sur le site : LaPresse
Citations et extraits (26) Voir plus Ajouter une citation
Halluciné par sn hypersensibilité à la lumière , Monet n'aperçoit pas le monde comme l'avise le commun des mortels. A tout moment il s'écrie: voilà le soleil qui revient, alors que le ciel est gris de nuées. Il ne parle plus que de ses fleurs, de ses nymphéas, de ses iris, de ses glycines, refuse qu'on entre dans son atelier où s'étale sur une douzaine de très grands panneaux ce qu'il appelle son "marécage de non -voyant". Ce qu'il endure, ce qui le tourmente, ce qu'il n'aperçoit pas, ce qu'il soupçonne, ce qui s'estompe, ce qui réapparaît, nul autre que lui ne le devine. Il travaille, c'est le cas de le dire, en aveugle, mais aussi en sourd et muet: il besogne seul dans une absolue présomption. Son étang peint est un vaste pressentiment, le présage d'un hypothétique retour au paradis premier. (p. 77)
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"Si ce que l'on fait donne sur l'infini, si on voit le travail continuer au-delà, on travaille plus sereinement - --Vincent Van Gogh à son frère Théo

Clairement, Vincent n'évoque pas ici l'hypothèse d'une gloire posthume ni celle d'une chimérique métempsychose, de quelque résurrection d'entre les morts. Il parle de cette persistance du désir de créer, seule capable d'éloigner le démon de la mélancolie. Il parle des tableaux à venir, de son projet dément: colorer le monde entier, toile après toile, histoire de repousser la folie qui le pourchasse. (...)
Tout grand artiste ne demande ni à triompher, ni à s'enrichir, ni même à vivre mieux: il demande à continuer, un point c'est tout. (p. 87)
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-Tu devines ?
-C’est l’arrivée au monde de ton fils, non ?
-En plein ça ! Mais qui diable à part toi saura à quoi s’en tenir ? Et puis cette peinture métallique, industrielle, sans doute va s’oxyder, rouiller, les couleurs vont se ternir, s’effriter… La patente sera pour sûr bonne à brûler…
Gilles est un taciturne insoumis, dévoué à son art comme un moine à son dieu. Stupéfiants et euphorisants sont derrière lui mais, comme il dit, le mal est fait, « le cornichon ne redeviendra jamais concombre ».
-Tu peux pas savoir à quel point ton regard de poète m’aide à m’accrocher…
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Vous entrez dans l’atelier d’Annick, abandonnant derrière vous la ville,
sa grisaille, son traître printemps, ses marcheurs tristement pressés, ses bacs au bord des trottoirs débordant de gros sacs étripés d’où s’échappe la sanie du prêt-à-gaspiller de tout un chacun.
Vous grimpez un escalier coupe-jarret et débouchez dans une lumière d’Italie. La fragrance balsamique de la peinture à l’huile vous soûle sur-le-champ.
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Pourquoi diable son hêtre à lui, ses oiseaux à lui, son ciel à lui vous semblèrent-ils soudain plus vrais, plus ressemblants, plus conformes au souvenir que vous aviez du bel arbre de la baie ? Son grand hêtre, seul au creux de l'anse, hanté d'oiseaux en amour et portant mi-juillet sa chevelure d'octobre, s'il était plus vrai que le vrai, c'était donc parce qu'il avait été réinventé par lui ? (p. 14)
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Vidéo de Robert Lalonde
La lec­ture s'est avérée être un refuge essen­tiel en temps de pandémie. La lit­téra­ture, art par­mi tant d'autres, est thérapeu­tique. C'est un out­il pour notre san­té men­tale. Dans son essai Ser­vice essen­tiel, Émi­lie Per­reault plaide pour une plus grande place des arts et de la cul­ture dans nos vies en adop­tant «de saines habi­tudes de vie cul­turelle». L'animatrice s'entoure des écrivain·e·s Émi­lie Mon­net, Sophie Fauch­er et Robert Lalonde lors d'une table ronde pour dis­cuter de la fonc­tion sociale de l'art et de l'accès à la cul­ture, entre autres.
Avec: Émilie Monnet, Auteur·rice Sophie Faucher, Auteur·rice Robert Lalonde, Auteur·rice Émilie Perreault, Animateurrice
Livres: Okinum La vie, ma Muse SERVICE ESSENTIEL Pas un jour sans un train
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