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Brian Azzarello (Autre)Maria Llovet (Autre)
EAN : 9782809491555
160 pages
Panini France (28/10/2020)
4/5   2 notes
Résumé :
Faith is bored as hell. And Hell has noticed.
Faith. Sex. The Devil. Faith likes to dabble with magic. Her friends think it's cute-and not just a little off-putting, but it's part of her charm and her warped search for purpose in a world that makes too much sense. But she's a true believer and knows there is a power within her reach. She's right, of course. It just took a while for that magic, that temptation, that unknowable thing to find her . . . In short-... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome est le premier d'une série indépendante de toute autre. Il contient les épisodes 1 à 6, initialement parus en 2019, écrits par Brian Azzarello, dessinés, encrés et mis en couleurs par Maria Llovet. Il contient également les 6 couvertures originales de Paul Pope, ainsi que les couvertures variantes réalisées par Lee Bermejo; Fabio Moon, Cliff Chiang, David Rubin, Eduardo Risso, Jae Lee. Chaque épisode s'ouvre avec une citation différente : Anaïs Nin, Rumi, Saint Matthieu, Pablo Picasso, Dante Alighieri, The Talking Heads, Robert Hughes.

Chez elle, dans son appartement à New York, Faith, une jeune femme, est en train de se masturber. Elle gémit, mais n'arrive pas à jouir. Un peu plus tard dans la journée, elle lit sur une banquette du café The Blue House, tout en papotant avec ses amis Aya et Max, ainsi qu'avec la barista. Aya raconte qu'elle est une fantôme en ce moment, Faith travaille à concevoir un sort, pour gagner de l'argent ou pour saboter une entreprise, elle ne sait pas trop. Aya et Max partent pour se rendre à un rendez-vous. Faith se lève à son tour, mais en mettant son sac à l'épaule, elle bouscule la jeune femme derrière elle qui renverse son café sur son pull. Faith S'excuse, Poppy enlève son pull souillé et met son blouson à la place. Faith jette un coup d'oeil à son soutien-gorge en lingerie fine. Elles sortent ensemble du café et tombent nez à nez avec Michael, l'ex-copain de Poppy qu'elle vient de larguer. Alors qu'il se montre insistant avec Poppy, Faith lui touche la main en lui demandant de lâcher Poppy, ce qu'il fait sans faire d'histoire. Poppy et Faith vont faire une partie de billard dans un autre établissement, et Poppy branche Faith sur la magie. Elles remarquent que le poste de télévision diffuse une information en direct : un homme est en train de suicider par la fenêtre d'un étage élevé. Elles reconnaissent Michael.

Poppy étreint Faith pour atténuer l'horreur de ce qu'elles viennent de voir. Elles sortent du bar, et Poppy propose que Faith l'invite à manger. Celle-ci regrette : elle n'a plus d'argent. Elle est bousculée par un piéton et elle se retrouve avec son portefeuille dans les mains. Elle l'interpelle pour lui rendre, et il la récompense avec un billet de 100 dollars. Poppy et Faith vont manger ensemble et Faith montre ses dessins de de sorts magiques dans son cahier. Poppy lui indique qu'elle est une artiste et l'invite chez elle pour lui montrer ses toiles. Sur place, Faith constate plutôt que Poppy est la muse et le sujet de toiles de nombreux peintres dont certains célèbres. Poppy lui indique qu'elle doit sortir ce soir à une fête, et elle propose à Faith de l'accompagner. Cette dernière indique qu'elle sent un peu la sueur. Poppy lui propose de prendre une douche. Alors que Faith se trouve sous la douche, la porte s'ouvre : Poppy lui apporte une serviette. Faith a un moment de recul, gênée dans sa pudeur. Poppy s'excuse et lui demande si elle peut la rejoindre sous la douche. Faith n'a pas le temps de répondre que Poppy s'est déjà déshabillée et pénètre sous la douche, n'ayant pas essuyé de refus.

L'incipit de l'ouvrage indique qu'il s'agit d'une description érotique de la confiance, des relations sexuelles et du diable dans la tradition de la divine comédie de Dante Alighieri (1265-1321). Avec une telle promesse, le lecteur a l'impression qu'il s'agit plutôt d'une bande dessinée écrite par Peter Milligan que par Brian Azzarello. Il commence sa lecture et voit que les auteurs tiennent leur promesse avec une scène de masturbation explicite, mais sans montrer de nudité. Ce n'est que partie remise puisque Faith est bien nue sous la douche à la fin du premier épisode et que la scène de lit entre elle et Poppy est explicite, avec un gros plan de mamelon, mais pas sur les sexes féminins. L'épisode 2 comprend une autre scène de sexe homosexuelle mais avec une nudité limitée. Il y a encore des scènes de sexe dans les épisodes 4, 5 et 6, et de la nudité dans les épisodes 3 à 6. Contrairement à d'autres séries, les relations charnelles ne servent pas juste d'accroche au début du récit, pour disparaître par la suite. Maria Llovet les dessine de manière explicite, les partenaires étant nus, représentant les poitrines, les toisons pubiennes, les fesses, le sexe masculin, et sans gros plan sur le sexe féminin. Les positions adoptées par les partenaires restent dans un registre classique, sans recherche de performance, sans défi acrobatique.

Cette histoire n'est pas une suite de scènes de sexe avec une vague intrigue servant de prétexte pour les lier. Brian Azzarello, scénariste connu pour la série 100 Bullets (avec Eduardo Risso) et pour sa version de Joker, a conçu une vraie intrigue. Faith est une jeune femme qui semble disposer de véritables pouvoirs magiques, pas du genre formules magiques et décharges d'énergie spectaculaires et pyrotechniques, plutôt du genre lui permettant d'avoir une influence occulte sur les gens. Elle fait la connaissance de Poppy, une jeune femme qui n'a pas froid aux yeux, dont le lecteur découvre progressivement les occupations, même si sa nature exacte reste très mystérieuse à la fin de ce premier tome. La dessinatrice la représente comme une jeune femme semblant avoir le même âge que Faith, c'est-à-dire une vingtaine d'années, avec des cheveux vert pâle et une garde-robe chic et rock bien fournie. Elle habite visiblement un loft avec une belle hauteur sous plafond, une immense penderie, et un grand atelier d'artiste. Son langage corporel montre une femme qui sait ce qu'elle veut, avec un caractère bien décidé. le lecteur fait également la connaissance de deux amis de Faith : Aya, une jeune femme sympathique, et Max un jeune homme roux en surpoids.

Dans ce premier tome, Faith fait également connaissance du père Poppy : il s'appelle Luis Thorne, et semble être un artiste renommé, avec sa propre agence, et peut-être également directeur de sa propre galerie d'art. Son visage comporte quelques rides attestant de son âge et il s'habille de noir ce qui lui donne une allure gothique, ainsi qu'un charme certain, vaguement inquiétant, sans être dominateur. le lecteur suit donc Faith qui est déjà attirée par les arcanes ésotériques, donnant l'impression d'y croire, et qui va commencer un voyage dans le monde de la nuit, guidée par Poppy, aussi bien que Luis Thorne. La narration visuelle emmène le lecteur dans des endroits branchés, dans des appartements, et dans des lieux publics. Maria Llovet détoure les formes avec un trait fin, donnant la sensation de ne pas toujours être assuré, un peu irrégulier dans son tracé. de la même manière, les contours des petits aplats de noir sont irréguliers, entre une surface bien délimitée et une tache à la forme pas tout à fait maîtrisée. Cette sensation parfois un peu esquissée est contrebalancée par une réelle attention aux détails : le désordre dans la chambre de Faith, les meubles fonctionnels dans le café The Blue House mais avec des accessoires personnalisés attestant de la personnalité de la barista (par exemple les bocaux derrière le comptoir), l'aménagement du bar avec le billard (très différent de celui de The Blue House), l'architecture de la façade de l'immeuble depuis lequel Michael se jette dans le vide, les équipements de la boîte de nuit, les berceaux dans la maternité, le dôme transparent dans l'aquarium, etc. L'artiste utilise une palette de couleurs assez étendue, avec des teintes vives, mais pas d'effet de dégradés lissés, ou de textures de type plastique ou reflets métalliques.

Le lecteur se laisse mener par les auteurs ne sachant pas où le récit va le mener. Il se laisse surprendre régulièrement par des éléments inattendus : le suicide, le loup ailé, la clocharde rencontrée lors de la promenade dans Central Park, la visite à la maternité et bien d'autres. Il suppose qu'il peut se fier à la phrase d'introduction évoquant la Divine Comedy. Il voit ses suppositions en partie confirmées par le nom de Luis Thorne, mais il ne trouve aucune confirmation. Il se laisse surprendre également par des moments basculant dans l'horreur surnaturelle, telle qu'une transformation d'un individu en un amas d'asticots, ou l'arrivée massive de rats, les cases transmettant l'horreur de la situation sans être photographique ou passer dans un registre plus impressionniste. le développement de cette composante surnaturelle restant parcellaire, le lecteur trouve plus d'intérêt sans sa lecture pour le début de cheminement de Faith dans un monde qu'elle ne connaît pas. Il la voit perdre ses repères un à un, alors qu'elle se laisse guider par Poppy et par Luis Thorne, tout en se demandant de quoi il retourne vraiment. À la fin du sixième épisode, il se rend compte que la réponse n'est pas présente dans ce tome, ce qui le laisse sur sa faim pour ce fil narratif également.

Indubitablement, ce premier tome sort des sentiers battus, que ce soit pour sa composante sexuelle affirmée, ou pour les nombreux mystères qui apparaissent. Azzarello et Llovet savent donner une personnalité aussi bien à la narration visuelle, qu'à l'intrigue, captant l'attention du lecteur. L'artiste réalise des planches dans lesquelles sa personnalité transparaît, à la fois franche et vivante. le scénariste accumule les questions, sur un fil directeur clair et accessible, avec de nombreux événements surprenants et déroutants, mais sans y répondre. Au final, le lecteur a la sensation de plus avoir lu un prologue qu'un véritable chapitre d'une histoire. Il espère que ledit prologue aura bien une suite.
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critiques presse (2)
Sceneario
04 février 2021
Un premier volume qui nous laisse un peu sur notre faim, servi par un dessin assez spécial, qui a son charme, indéniablement !
Nous attendrons donc la suite avec intérêt !
Lire la critique sur le site : Sceneario
ActuaBD
30 décembre 2020
Nous n’avons pas encore perçu où le scénariste Brian Azzarello souhaite nous emmener avec cette nouvelle série, mais il n’empêche que ce premier tome a fait son effet et que nous sommes désormais curieux de lire la suite de cette histoire. Faithless T.1 est donc un album qui mérite assurément le coup d’œil.
Lire la critique sur le site : ActuaBD

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