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EAN : 9782501113519
192 pages
Marabout (08/03/2017)
4.04/5   81 notes
Résumé :
Chadia Chaibi Loueslati signe ici son premier roman graphique.
Elle raconte l’histoire de sa famille et de ses parents, le Daron et Omi, qui ayant quitté la Tunisie, sont venus s’installer en France dans les années 1960.
C’est une saga familiale, la découverte d’un pays et de toutes ses bizarreries culturelles et administratives au travers de l’épopée d’une famille immigrée.
La ténacité et le courage, l’humour et la chaleur de cette famille nomb... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (23) Voir plus Ajouter une critique
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Quand, en 1966, « un individu d'origine française [qui] sillonnait le nord de la Tunisie à la recherche de main d'oeuvre bon marché » a proposé 'au daron' (sic) un boulot en France, le jeune homme, déjà marié et père d'un enfant, a accepté. « Comme tous les immigrés à cette époque, il se voyait déjà rentrer au pays. » Riche, évidemment (le dessin le montre à bord d'une Mercedes).
La suite, on l'imagine, on la connaît : il est resté à balayer les couloirs du métro parisien, sa femme n'a pu le rejoindre qu'en 1972, ils se sont alors entassés dans un petit studio vétuste avec leurs trois enfants. Ils ont fini par obtenir un logement HLM en 1977 grâce à la pugnacité d'Omi - la maman. Et la famille a continué à s'agrandir avec un bébé tous les deux ans, jusqu'à devenir nombreuse, TRÈS nombreuse (onze enfants !).

Cette histoire nous est racontée par la sixième de cette fratrie : Chadia Chaïbi.
Le trait rappelle celui de Marjane Satrapi, et le ton celui de Riad Sattouf (plus proche de la légèreté des 'Cahiers d'Esther' que de la gravité croissante de 'L'Arabe du futur').
Dans cette autobiographie dessinée, l'auteur évoque avec humour le quotidien de cette joyeuse tribu, et quelques anecdotes sur la vie à la maison et à l'école. Elle donne une image optimiste de l'intégration d'enfants qui partaient avec pas mal de handicaps pour cette époque - parents maghrébins, ne maîtrisant pas le français, nombreux frères et soeurs.
Chadia Chaïbi Loueslati signe là un bel hommage à sa famille, et surtout à sa 'Omi' (maman), organisée, déterminée, énergique, attentionnée et aimante, malgré sa tendance à distribuer des coups de savate…

Merci, L. ! 🙂🎂
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Chadia Chaïbi-Loueslati raconte dans cet album le quotidien d'une famille de 12 enfants, dont elle est la sixième. le père, le "daron", a été recruté en Tunisie pour venir travailler en France, comme cela se faisait à l'époque, dans les années 50-60, par cars entiers. Dès que possible sa femme, "Omi", l'a rejoint, la tête pleine de rêves : mais la réalité, ça va être de devoir vivre dans un minuscule studio, tandis que son mari balaie le métro… Comme il le dit lui-même, "il tient un balai dans le métro pour que ses enfants puissent tenir un crayon à l'école".
L'autrice dresse surtout le portrait d'une Mère Courage, capable d'élever ses enfants avec amour et beaucoup d'organisation, d'obtenir un logement social et de passer son permis de conduire, tout en étant perpétuellement enceinte et en allaitant les deux petits derniers…
Beaucoup d'humour dans ces histoires de famille, dans le dessin joyeux en noir, blanc et jaune pétant, dans les commentaires "off" : le frère pas encore né qui se plaint de ne pas figurer dans l'histoire ; le grand frère féru de maths qui calcule qu'Omi produit 550 litres de lait par an ; le "Décodaron" permettant de décrypter l'accent du papa…
Mais par petites touches, on sent bien les difficultés vécues au quotidien, revisitées par les yeux d'une petite fille pleine de candeur lorsque la maîtresse la fait asseoir au fond, près de l'autre Arabe… lorsque chez elle, le père Noël ne passe pas comme chez les autres élèves, et la petite souris non plus. Et la nostalgie de la famille restée au pays, qui fait exploser la facture dès qu'arrive au foyer le téléphone.
Cela m'a beaucoup rappelé l'album "Ramadan" de Farid Boudjellal, et toute sa série sur la famille, mais aussi "Le champ de personne" de Daniel Picouly pour l'ambiance années 60… et pour les remarques venimeuses du quartier sur les allocations familiales !
L'album "Nos vacances au bled" semble être une suite, que je lirai volontiers.
Challenge Bande dessinée 2023
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MON RESSENTI
Un roman graphique de qualité que j'ai beaucoup aimé tant dans le graphisme et ses détails que dans l'histoire en elle-même qui est autobiographique. L'auteur est issue d'une famille tunisienne dont le père a quitté son pays pour venir travailler en France dans les années 60, plus tard il fait venir sa femme et ses enfants. C'est une histoire qui fait écho à celles de milliers d'émigrés magrebins et qui rappelera des situations, des événements à certains. C'est une famille nombreuse puisqu'il y a 11 enfants c'est la vie de cette famille que le lecteur est invité à découvrir. C'est tendre, c'est drôle, original, l'occasion de découvrir une autre culture.

Ce que j'ai aimé aussi c'est l'aspect positif du tout, c'est pas très commun actuellement, j'ai aimé les mots en arabe traduits, on suit l'histoire de cette famille sur une vingtaine d'année et chacun a sa place et sont bien décrits avec beaucoup d'humour et d'amour aussi. La place de la maman est très touchante et celle du père très drôle et tendre. On sent que Chadia est fière du parcours de ses parents, fière de la façon dont ils ont été tenaces et comment ils ont gérés leurs intégrations en ne renonçant pas à leurs traditions.

J'ai pris beaucoup de plaisir à le lire et j'espère qu'il y aura une suite. Un régal, une bouffée d'air frais dans la monotonie ambiante.

VERDICT

A lire d'urgence pour une grande dose de bonheur, de rire et de bienveillance.
Lien : https://revezlivres.wordpres..
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(AK976) « Une famille nombreuse » est une bande dessinée très drôle et graphique (dessins épurés, choix des couleurs noir, blanc et jaune). C’est un recueil d’anecdotes sur l’immigration, les différences, la volonté, la modestie et la tolérance. Je recommande cet album pour la sélection BDz îles collège et lycée, car le lecteur peut facilement s’identifier à l’un des protagonistes et passe assurément un bon moment de lecture !
(MAD971) L'auteur relate avec beaucoup d'humour l'histoire de sa famille, venue de Tunisie pour s'installer en France dans les années 60. Elle évoque la découverte d'un nouveau pays, la force des liens familiaux. le récit est à la fois drôle et tendre. A recommander pour le prix, niveau lycée.
(IK971) Un album bidonnant. J'ai adoré l'humour de cette auteure, les commentaires de ses nombreux frères et soeurs et finalement le récit d'une immigration tunisienne avec ses hauts et ses bas à valeur universelle. La succession de Marjane Satrapi est assurée. Recommandation en lycée.
(SC971) Je suis d'accord avec ce qui a été dit plus haut. OK pour le niveau lycée
(LX971) Entièrement d'accord : une vraie réussite ! Un ton léger et subtil et un humour jouissif à la fois tendre et juste. J'espère que nos élèves seront aussi sensibles à cette BD que nous, adultes. Un incontournable cette année pour le Prix BD en lycée.
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Entre Persepolis et l'Arabe du Futur, ce roman graphique de Chadia Chaibi-Loueslati est un récit autobiographique de son enfance et l'arrivée de ses parents en France en banlieue parisienne .

Chadia est illustratrice et nous croque la vie quotidienne de sa famille franco-tunisienne avec l'arrivée régulière de ses nombreux frères et soeurs ... 10 frères et soeurs plus exactement, le tout dans un petit appartement de Sainte-Saint-Denis.

Chaque membre est présenté, les petits moments de la vie détaillés, c'est un retour tendre en enfance et dans les souvenirs de l'auteur, le tout avec une bonne dose d'humour !
On s'attache très vite aux membres de cette grande famille, en espérant tout au fond de nous qu'ils ne nous inviteront jamais à goûter le mloukhia.

C'est très réussi et j'ai hâte de lire la suite !
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critiques presse (3)
BoDoi
17 mai 2017
Un premier roman graphique très abouti, une œuvre drôle et tendre.
Lire la critique sur le site : BoDoi
Culturebox
05 avril 2017
Une autobiographie familiale pleine d’humour et de tendresse.
Lire la critique sur le site : Culturebox
BDGest
31 mars 2017
La joie de vivre, le bonheur et l'amour de ces personnes unies ne font aucun doute. La note laissée par ce livre, à la fois drôle et tendre, est résolument positive : ça fait du bien ces temps-ci !
Lire la critique sur le site : BDGest
Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Le midi, quand on rentrait de l'école, on passait obligatoirement devant la cantine où la plupart de nos camarades allaient manger.
Secrètement, nous rêvions de manger à la cantine tous ces plats dont l'odeur nous était étrangère.
- Moi, plus tard, je serai français ! Comme ça je mangerai des plats qui sentent bon !
- Mais nous aussi on a des plats qui sentent bon !
- Je sais, mais c'est pas la même odeur !
J'étais d'accord.
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[ classe de CP, 1980, en France ]
Une fois par mois, nous avions des activités créatives animées par des parents bénévoles. les filles apprenaient le tricot et la couture. Tandis que les garçons s'initiaient aux échecs ou faisaient du bricolage.
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Moi jou tiendre li balai si bourkoi tu aller à licoule pour tiendre une stylo mon fille !!!
(…)
Ce n'est que bien des années plus tard que j'ai compris ce que le Daron a voulu me dire ce jour-là.
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Radès 1966. Un jour où il était absorbé par une intense réflexion, le Daron fut interpellé par un individu d'origine française. Ce monsieur sillonnait le nord de la Tunisie à la recherche de main-d'œuvre bon marché pour la France. (p.12)
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Grâce à ses dons en couture, les vêtements étaient transmis de frère à sœur. Ils avaient une durée de vie illimitée. C'était le début du flux migratoire vestimentaire !
Commenter  J’apprécie          10

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Vidéo de Chadia Chaïbi-Loueslati
Payot - Marque Page - Chadia Loueslati - Fumée
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