1) le seul fait qu'ils aient éprouvé le besoin d'écrire un livre et qu'ils s'y soient mis à plusieurs pour produire un "ouvrage collectif" donne une idée de la panique qui s'empare du côté de
Sciences-Po sitôt qu'un auteur, étranger qui plus est (
Zeev Sternhell), ose s'attaquer à la théorie de la soi-disant immunité de la France au fascisme. La seule chose que l'on puisse dire est que le fascisme n'y prit pas le pouvoir. Mais de là à radoter sur le thème du "il-n'y-eut-pas-de-fascisme-en-France-parce-qu'il-ne-pouvait-pas-y-en-avoir", cher au politologue
René Rémond dont ils reprennent les sornettes comme des perroquets, ce n'est pas rendre service au lecteur
2) il faudra bien savoir un jour... de quoi on parle. Si on définit comme fascisme le régime qui exista en Italie de 1922 à 1943 les intéressés ont beau jeu de brandir ici la réponse puisque par définition l'Italie est le seul pays, où le fascisme fut au pouvoir ! Mais si on considère le fascisme comme un 'corpus intellectuel' ils ne font pas avancer le savoir avec leurs arguties du type "ah oui, mais... vous pouvez pas dire que la droite française était fasciste" ! Quiconque s'intéresse un tant soit peu à ces réalités sait à quel point la droite française (au-delà de l'extrême-droite) était, et dans une certaine mesure est encore, gangrenée par une idéologie qui sans être "la même" que celle du fascisme n'était pas non plus : le contraire...