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EAN : 9782246821052
304 pages
Grasset (19/10/2022)
4.21/5   35 notes
Résumé :
« Ce sont des créatures fantastiques, effrayantes qui font penser à des légendes sombres. Sans pitié, elles sont probablement encore plus dangereuses que les bourreaux SS car ce sont des femmes. Est-ce que ce sont vraiment des femmes ? » Ainsi témoigne Lina Haag, rescapée du camp de Lichtenburg.

Elles se nommaient Irma Grese alias « La hyène d’Auschwitz », Maria Mandl, Johanna Langefeld ou encore Hermine Braunsteiner pour les plus célèbres. Dans chaq... >Voir plus
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J'étais très intriguée par ce livre et je suis sûre qu'il intéressera beaucoup de monde à sa sortie de par le sujet et la manière dont celui-ci est traité. Ce livre a été une mine d'informations, j'ai noirci six pages d'informations, de détails pour écrire ma chronique. Pourquoi et comment des femmes ont pu basculer dans l'horreur absolu et devenir complice des fabriques de la mort ? L'auteur nous explique les raisons, comment on a convaincu ces femmes, l'importance de celles-ci dans les rouages de la machine nazie… Ecrit d'une main de spécialiste, le récit est à la fois fascinant et glaçant, un coup de coeur si spécial et un récit nécessaire sur un sujet peu évoqué.

L'auteur remet dans le contexte l'importance des femmes dans le parti national socialiste et dans la société nazie. Dès 1920, les femmes sont engagées pour seconder les hommes. D'ailleurs le parti nazi avait bien compris le rôle que jouerait les femmes, il n'y a qu'à voir la Deutsches Frauenwerk (Union des femmes allemandes) et de la Nationalsozialistische Frauenschaft (Union des femmes national-socialiste), celles-là même qui gère l'enrôlement des filles dans les Jungmädel et les Bund Deutscher Mädel. Tout comme le Reichmütterdienst qui prépare des jeunes mères à leur rôle de femmes au foyer. Les femmes sont encouragées à intégrer la Croix-Rouge, le Reichsarbeitsdienst (Service du travail obligatoire du Reich). Treize millions d'Allemandes ont été enrôlées dans les organisations du IIIème Reich. Des mères, des épouses de dignitaires nazis, des secrétaires de la Gestapo, des infirmières et les gardiennes des camps de concentration. Quatre mille recrues car la loi nazie exigeait que les femmes soient gardées par des femmes dans tous les camps (Auschwitz, Bergen-Belsen, Majdanek, Ravensbrück où elles étaient formées.

D'une cruauté sans limites (sélections, tortures, chambres à gaz…). Agées de vingt-cinq ans en moyenne, issues de milieux populaires, éduquées à la propagande nazie, elles ont été pour la plupart transformées en bourreaux dans le système concentrationnaire.

Comment des femmes ordinaires ont pu devenir des bourreaux, certaines menants leurs vies de familles au sein des camps et dont la plupart n'ont eu aucun remord après la guerre ?

Retour sur les témoignages de ces femmes pour tenter de comprendre l'imaginable. Les destins de l'Allemagne basculent lorsqu'Hitler devient chancelier du Reich. Des milliers de femmes acclament le Führer, une fascination morbide. Filmées et utilisées par la propagande nazie, les Allemandes recherchaient celui qui allaient les sauver de tous les maux depuis qu'ils ont perdu la Première Guerre mondiale.

On sait que le célibat d'Hitler était important pour séduire la gent féminine. Les femmes sont captivées par le discours idéaliste et au plus près de leurs préoccupations en y ajoutant la question raciale. L'importance, la manipulation et l'utilisation des femmes dans l'ascension politique d'Hitler comme le fut Elsa Bruckmann, aristocrate et première admiratrice d'Hitler qui l'introduit dans les hautes sphères de la société. En 1926, le Frauenkampfbund (Union combattante des femmes) est créée. Issues de tous milieux, ces femmes s'impliquent activement dans la lutte militante du jeune parti et convertissent leur entourage au nazisme et ce malgré le danger.

Pour autant les femmes n'ont pas le droit d'accéder à des postes de dirigeants au NSDAP, leur place est au foyer ou dans les différentes associations… le quotidien des femmes est planifié par le régime, mobilisation des femmes pour des manifestations ou des oeuvres caritatives gérées par la NS Frauenschaft qui sélectionne les membres et forme les leaders.

Entre 1933 et 1945, environ treize millions de femmes font parties d'une organisation du Reich. Dès 1936, l'adhésion aux Jungmädel est obligatoire mais leur offre une certaine liberté loin des parents. Un lavage de cerveau dès le plus jeune âge.

La Reichstagsbrandverordnung, loi nazie permettant d'éliminer tout élément jugé indésirable (homosexuels, communistes et les Juifs en 1938) amène à créer de nouvelles prisons. L'Allemagne a besoin des femmes dans sa guerre. En 1937, le régime officialise le travail des femmes pour remplacer les hommes au front.

Moringen est le premier camp de concentration pour les femmes et ce avant les maisons de travail pour les filles mères. 1350 femmes y ont été détenues dont 46 % de Témoins de Jéhovah. En 1937, elles sont transférées au château de Lichtenburg, laboratoire des camps pour femmes où étaient testées toutes les méthodes mises en place et approuvées par les SS avant de les appliquer dans les différents camps.

L'Inspektion der Konzentrationslager gère tout le système concentrationnaire selon le système de Theodor Eicke, commandant à Dachau en 1933 et directeur de l'IKL en 1934.

Différents portraits de femmes bourreaux sont présentés dont ceux de Maria Mandl, future surveillante en chef des femmes à Auschwitz-Birkenau et Johanna Langefeld, première surveillante en chef des camps de concentration.

Ravensbrück ou l'enfer des femmes est construit en 1938 par 500 détenues du camp de Sachsenhausen, 3500 femmes y furent formées. 5000 femmes furent exploitées dans les ateliers pour la société des SS. Prévu initialement pour 3000 femmes, il y en aura 70 000 en 1944. Transformée en caserne à la Libération du camp par l'Armée rouge durant la guerre froide puis en mémorial dans les années 1990 par les autorités allemandes.

En six ans, près de 200 000 femmes de vingt nationalités différentes y furent internées. 130 000 femmes environ sont mortes de malnutrition, de maladies, d'épuisement, d'expériences médicales…

Dans les annonces de recrutement, les termes « camps de concentration » ne sont pas mentionnés.

Face à la misère, Hermine Braunsteiner accepte comme tant d'autres, l'opportunité d'un salaire alléchant, d'un logement, la valorisation du port d'un uniforme qui transforme ces femmes de milieux modestes en femmes avec de l'autorité et du pouvoir…

Le quotidien des gardiennes à Ravensbrück est l'appel, l'attente, le travail à l'extérieur, les coups… mais aussi les cours de politique et d'idéologie obligatoire par l'administration avec la projection de films de propagande…

Johanna Langefeld, surveillante en chef de Ravensbrück est la gardienne la plus expérimentée du Reich, elle gère 150 gardiennes, impose les dictatures de l'hygiène et de l'ordre ainsi que la rééducation par le travail (punitions par coups, privation de nourriture, prolongement de l'appel, le mitard, le bordel…).

Maria Mandl est la terreur des déportées et sélectionne des cobayes pour les expériences pseudo médicales dès août 1942.

Entre 1940 et 1941, l'Aktion 14f13 tuent cent femmes environ. le 19 novembre 1941, le docteur Friedrich Meinecke participe à l'opération T4, programme d'extermination des handicapés mentaux et physiques, asociaux, criminels de droit commun…

La mort plane sur les détenues où les gardiennes aident à la sélection de celles qui partent à la mort, déportées dans un hôpital psy équipé d'une chambre à gaz. Les gardiennes mentent aux prisonnières sur le sort de leurs compagnes. L‘Aktion 14f13 s'arrête officiellement le 27 avril 1942. 1701 femmes environ ont été gazées à Ravensbrück. En 1943, les SS et les infirmières assassinent les malades par injection de phénol. le rôle des gardiennes dans ces meurtres n'est plus à prouver.

En 1942, les déportées doivent travailler pour l'économie allemande (usines d'armement), un marché aux esclaves pour louer des prisonnières dans toute l'Allemagne comme dans l'usine Siemens. En 1944, 1808 gardiennes sont recrutées par les agences d'Etat où toutes les femmes sont enregistrées, du moins celles qui n'ont pas d'appui pour y échapper, car trouver des gardiennes est difficile face à ce qui les attends.

Les camps se multiplient (Riga-Kaiserwald, Herzogenbusch-Vught, Kaunas, Vavaira, Kraków-Płaszów, Flossenbürg.

Le camp d'Auschwitz est le plus important réservoir d'esclaves du Reich (40 000 déportés). En octobre 1941, Birkenau est construit et devient le centre de la Solution finale. Pour les gardiennes, les camps de l'est n'ont rien à voir avec Ravensbrück où elles sont logées avec les SS, dans des dortoirs et où le confort et la liberté ne sont pas du tout les mêmes. Une ambiance macabre règne dans les camps. En novembre 1943, 18 000 Juifs des ghettos alentours sont massacrés. Les gardiennes profitent de privilèges à Lublin (cinéma, restaurant…) mais aussi la spoliation de biens juifs. Maria Mandl a 30 ans et est la seule responsable de Birkenau sous le commandement de Höss. Sans pitié, d'une cruauté sans nom, elle décide de la vie et de la mort des déportées et est l'une des pires bourreaux en termes de fanatisme et d'endoctrinement.

Les kapos sont les intermédiaires entres les bourreaux et les victimes, elles sont mieux logées, nourries et sont responsable d'un bloc.

Herta Oberheuser, diplômée de médecine ne peut exercer qu'à Ravensbrück pour un salaire supérieur mais elle donnera la mort violant le serment d'Hippocrate et assiste le gynéco Clauberg dans les stérilisations forcées et les expériences médicales.

Les infirmières signalent toute anomalie (handicap, alcoolisme…) et participent à l'Aktion T4.

Maria Stromberger, l'ange d'Auschwitz a aidé au péril de sa vie les prisonniers.

Les auxiliaires SS temporaires sont employées dès 1942 pour permettre aux hommes d'aller au front. Issues des classes moyennes, elles travaillent à la Kommandantur et ont les preuves écrites de ce qui se passent dans les camps. Candidates idéales pour les liaisons et les mariages avec des SS qui sont encouragés par le régime.

Les épouses SS sont des élues après de longues épreuves (approbation du RuSHA, questionnaire racial, descendance sur quatre générations de la pureté de la race, lettres de recommandation…) et l'accord d'Himmler. Elles soutiennent leurs maris jusque dans les camps où après avoir commis les pires atrocités, leurs maris retrouvaient une vie de famille normale. Elles profitent des biens des Juifs, volant les denrées pour le Reich, utilisant les couturières déportées pour leurs garde-robe… Un paradis loin des privations.

Le premier procès est celui de Bergen-Belsen, 30 000 personnes suspectées de crimes de guerre sont internées après que les enquêteurs anglais aient montré leurs photos aux déportées. Les chasseurs de nazis sont peu nombreux. Entre 1945 et 1949, plus de 90 000 Allemandes et Allemands passent par dix Civil Internment Camp (camps d'internement).

Irma Grese, la bête de Bergen-Belsen sera exécutée le 13 janvier 1948.

Maria Mandl sera exécutée le 24 janvier 1948.

Dès 1950, les amnisties de criminels ont lieu dont celui d'Hermine Braunsteiner, la pire gardienne, citoyenne américaine après son mariage. Grâce à la presse, elle est retrouvée et sera extradée en RFA.

Le 26 novembre 1975, le jugement pour le meurtre de 250 000 personnes environ par 7771 kg de Zyklon B dans le camp de Majdanek a lieu. 15 sur 1300 personnes au service des SS sont jugés. C'est le procès le plus long de l'histoire.

19 avril 1979, trois ans de procès qui se termine le 30 juin 1981. Seule Hermine est condamnée à perpétuité. le jugement fait scandale, une insulte aux victimes, une honte pour la justice allemande. C'est le dernier grand procès de la RFA contre les criminels de guerre et la dernière fois que les gardiennes sont condamnées en justice. La traque a continué mais les arrestations ont été rares. La dernière gardienne à avoir eu un procès date de 2015.

Très peu de femmes sur les 4000 environ ont répondu de leurs crimes. Des ratés dans la dénazification, du sexisme, le contexte géopolitique… Selon une historienne, elles étaient une dizaine à être en vie en 2018. Certaines seront hantées par leurs crimes, d'autres n'auront aucun remord.

L'auteur revient sur les les parcours des gardiennes des camps de concentration et leurs raisons de leurs actes.

Histoire des femmes allemandes et portraits des gardiennes des camps de concentration.

Comment de jeunes femmes ont pu devenir des monstres à la cruauté sans limites ?

Un récit saisissant et glaçant mais très riche en informations de par un travail de recherches minutieux !
Lien : https://leboudoirdulivre.wor..
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Le titre et la photographie de couverture m'ont attiré pour lire ce livre. Il aborde, il me semble, un sujet peu chroniqué, le rôle des femmes sous le Reich, qu'elles soient auxiliaires des camps (infirmières) ou gardiennes. Et c'est surtout le rôle de ces gardiennes dont va nous parler Barbara Necek.
La photographie de couverture a été prise en 1944, et est celle de Herta Lutz, l'une des gardiennes des camps de concentration, l'une des 4 000 femmes qui ont servi dans ces camps. Les photographies annexées en fin d'ouvrage sont très impressionnantes aussi.
Ce livre est dans ce qui se nomme le "taterforschung", c'est à dire l'étude des bourreaux. Il a été logique et nécessaire de dire, d'écouter les victimes mais de parler du point de vue des "mauvais", des bourreaux permet aussi d'appréhender et peut être un peu de comprendre des faits. J'avais déjà lu sur ce "taterforschung", que ce soient sur les généraux ou gardiens de prison, que ce soit en Amérique Latine ou en Asie. Un travail des fois peu compris mais qui permet aussi de comprendre et d'appréhender des moments terribles de l'histoire.
Barbara Necek nous parle aussi de ce qui a conduit à ce moment terrible de l'Histoire et de l'après et du présent.
Dès 1919, le suffrage universel est accordé en République de Weimar, universel veut bien dire aux hommes et aux femmes. Puis l'instabilité politique, économique, social va conduire comme nous le savons vers cette période sombre. En 1926, est créée la première union des femmes nationales-socialistes. Et entre 1933 et 1945, environ 13 millions de femmes font partie d'une organisation du Reich. Mais la femme doit être un modèle, une bonne épouse, une bonne mère et ne pas prendre trop de responsabilités, tout de même. Mais le pouvoir a besoin de main d'oeuvre (personnel dans les usines d'armement) et avec la mise en place d'une politique répressive, des prisons et des camps exclusivement féminins vont être construits. Et pour garder des femmes, il faut mieux des femmes. du premier camps de Voringen puis au fameux château de Lichtenburg et aux 13 camps de femme à la fin de la guerre, le pouvoir nazi va mettre en place son système de recrutement, d'employabilité des femmes dans les camps. le camps de Ravenburck va être le premier camps construit spécialement pour les femmes et il va devenir un véritable lieu de formation et de gestion administratives des gardiennes de camps, 3 500 femmes vont y être formées dont 150 gardiennes de camps.
"Un salaire alléchant, des logements décents et un uniforme pour faire un travail réputé facile : beaucoup de femmes issues de milieux défavorisées, peu éduquées, aux ambitions professionnelles déçues ont en effet l'impression d'être devenues quelqu'un."
L'auteure va alors nous présenter quelques gardiennes et leur itinéraire.
Puis à la fin de la guerre, il va y avoir peu de procès, de condamnation, peu de documentations sur le rôle de l'IKL, inspection des camps de concentration. Mais grâce à l'acharnement de certains, des procès vont alors lieu. Mais quel constat à la lecture de certains procès.
Que ce soit le procès en 1977 d'Hermine Braunstein, gardienne, de Nildegard Leckert, surnommée Brygida la sanglante. Ce procès va durer trois ans.
"Selon le code pénal allemand, les gardiennes sont traitées comme de vulgaires criminelles de droit commun, à qui il faut prouver qu'elles ont du sang sur les mains. Chaque crime commis doit être étayé par des preuves et des témoignages concordants".
A l'issue de ce procès, trois gardiennes sont acquittées, Hermine Ryan, condamnée à perpétuité puis graciée au bout de 15 ans, Hildegzard Lacherit à 12 ans de prison. Et Nildegard Leckert a pu être candidate en 1979 aux élections européennes, malgré son passé (!!).
Un texte très documenté, des chiffres mais aussi des portraits de femmes. Et j'ai été très impressionnée par certains comportements et je pense qu'il faut continuer à documenter, à en parler, à tenter de comprendre mais sans pour cela pardonner. Cette banalité du mal peut encore et encore se produire et il faut donc rester vigilant. J'ai beaucoup aimé la dernière phrase de ce livre :
"Cette histoire n' pas fini d'être écrite. Nombreux sont les historiens qui pensent que les greniers allemands recèlent encore de trésors sous forme de journaux intimes ou de mémoires que la génération des enfants garde honteusement dans le secret. Il incombe à la génération suivante de les rendre à la lumière de l'Histoire. Pour qu'on n'oublie jamais."
#Femmesbourreaux #NetGalleyFrance
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Je m'intéresse de plus en plus à des récits sur la seconde guerre mondiale mais qui sorte de ce qui se fait beaucoup actuellement, avec la violoniste de..., le tatoueur de .... etc.

J'ai donc choisi de lire ce récit qui s'intéresse aux femmes bourreaux dans ses camps de la mort, qui sont-elles? Comment devient on bourreaux en tant que femme dans ce type de quand et surtout comment arrivent t-elles à être à la hauteur des hommes au niveau des sévices et traitement infligés aux femmes et enfants.

L'auteur nous montre comment sont choisi ses femmes, pour la plupart sans grande éducation à qui l'on promet un salaire décent et une vie sociale un peu plus élevé si elles deviennent gardiennes, l'appât du gain et du statut social qui va changer leur vie.

A la fin du livre nous allons suivre le procès de certaines de ces gardiennes et les poursuites qui vont être engager contre elles ce qui est également très intéressant.

Une lecture difficile à lire qui nous plonge vraiment dans les rouages des camps de concentration.

Un récit vraiment très bien documentée avec de nombreuses photos et sources dévoilées également en fin d'ouvrage.
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Bonjour les babeliophiles petit retour sur ma dernière lecture. Une lecture difficile et très bien écrit par l'auteure qui raconte mais qui ne juge pas. Comment des femmes ordinaires sont devenues gardiennes de camp. Par fanatisme,par manque de moyen, alors oui pourquoi pas gardiennes de camp. Elles sont devenues des machines a tuer ,des machines a exterminer. Ce livre parle de tout ce qu'elles ont pu faire durant cette période et je me dit que ce n'est pas si loin. Tant de questions tant de souffrances gratuites L'HORREUR. Et que dire des procès ? Bien sûr certaines ont été exécutées (et heureusement) mais d'autres fautes de preuves!!!!!!!!!! Un très bon livre qui nous ouvre davantage les yeux sur cette p.....n de guerre.
Mais comme je dis toujours ceci n'est que personnel.
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Essai très documenté qui relate le contexte économique et politique d'avant-guerre puis le troisième Reich de Hitler à partir de 1933. La question prépondérante est la place des femmes dans le régime nazi : celle qui leur était politiquement octroyée, celle qu'elles pouvaient choisir. L'auteur rappelle que beaucoup de femmes, en accédant au droit de vote, on massivement plébiscité un homme qu'elles ont considéré comme le sauveur du pays, celui qui allait laver l'honneur de l'Allemagne tout en remettant les femmes à ce qu'elles considéraient être leur place, le foyer. Beaucoup d'entre elles, se sont vu proposer des emplois au service du Reich comme gardiennes et auxiliaires de camps, secrétaire, infirmière. L'auteur rappelle que la plupart de ces femmes avaient très peu d'instruction et que l'accès à ce type de postes, souvent bien rémunéré, était considéré comme une fierté, une marque de confiance et de respect, un avancement social. Les gardiennes de camp se faisaient souvent photographier (comme on le voit avec la couverture du livre) en uniforme, avec leur chien ; photo qu'elles envoyaient à leur famille. La question que pose également cet ouvrage est celle de la cruauté et de la grande violence qui habitaient ces femmes ordinaires souvent très jeunes, capable de tuer de leurs mains des femmes et des enfants, sans aucun scrupule, sans se questionner, certaines de servir leur pays (c'est ce qui sera entendu lors des jugements : "je ne me posais pas de questions"). Peu d'entre elles finiront par être jugées pour des raisons administratives car la plupart des documents mentionnant leurs noms et leurs fonctions ayant souvent été détruits des camps à l'arrivée des alliés et par conséquent, seuls les témoignages d'anciens détenus pouvaient les accuser. Certaines ont donc pu refaire leur vie, sans être inquiétées comme grands nombres de nazis qui se sont retrouvés à occuper des postes importants dans l'Allemagne de l'Ouest des quarante années après-guerre.
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critiques presse (2)
LeSoir
16 février 2024
Les femmes bourreaux sont une pure création du IIIe Reich, écrit Barbara Necek, dans l’ouvrage qu’elle consacre à ces tortionnaires au féminin.
Lire la critique sur le site : LeSoir
LeFigaro
29 décembre 2022
Une spécialiste de l'histoire du nazisme raconte comment des femmes ordinaires sont devenues gardiennes de camp.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Parmi celles qui se sont engagés pour le régime nazi, les profils sont multiples : on trouve des mères de famille endoctrinées et fanatiques, des épouses de hauts dignitaires qui ont usé de leur pouvoir et de leur pouvoir d'influence et de leur rang, des secrétaires de la Gestapo qui ont rédigé des ordres d'exécution, des infirmières qui ont soigné les soldats du front et participé au programme d'euthanasie "T4" visant à éliminer les handicapés physiques et mentaux. Mais il est un groupe de femmes qui se distingue et mérite une attention particulière : les gardiennes des camps de concentration et d'extermination. Comptant environ 4000 recrues, ces gardiennes incarnent mieux que quiconque le caractère raciste, haineux et destructeur du nazisme. Car, contrairement aux mères, infirmières ou secrétaires, leur métier n'aurait jamais existé sans l'accession d'Hitler au pouvoir. Leur corps de métier est une création sans précédent du national-socialisme.
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Hildegard Lärchet lançait son chien sur les femmes,elle lui disait :Allez bonhomme ,attrape le chien ! Le chien s'était nous
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Contrairement aux hommes de la SS - les gardiens -, la présence des femmes dans les fabriques de la mort reste un fait encore aujourd'hui largement méconnu [...]. Présentes dans les souvenirs des rescapés, les gardiennes sont quasiment absentes de la conscience collective. [...] Leur cas est pourtant intéressant à plusieurs titres : elles sont à la fois un exemple extrême de l'instrumentalisation des femmes par le régime nazi, et en même temps représentatives du sort des Allemandes ordinaires sout le Troisième Reich. Les gardiennes, âgées de 25 ans en moyenne, issues des couches populaires, ont été socialisées sous la croix gammée, nourries à la propagande nationaliste et raciste. Des femmes de la société civile qui ont choisi librement de travailler dans le camps pour surveiller et "éduquer" les soi-disant ennemis du peuple allemand.
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Pour les gardiennes, la cruauté n'est pas seulement un outil de travail, elle leur permet aussi de poursuivre des carrières qu'elles n'auraient jamais eut en temps normal. Le système nazi a permis à ces femmes, issues de classe populaires, de s'élever socialement sur la base de leur appartenance "raciale"à la Volksgemeinschaft allemande (la communauté du peuple).
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Un médecin du camp de temps en temps il prend le pouls de la victime ensanglantée non pas par souci pour sa santé,mais pour vérifier si elle peut encaisser encore plus
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Barbara Necek autrice de "Femmes bourreaux" paru aux éditions Grasset - L'étoile et le jasmin
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