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EAN : 9782302030633
54 pages
Soleil (21/08/2013)
3.68/5   46 notes
Résumé :
Trois coups retentissent... Une pièce sans paroles en dix matinées, dix soirées et un décor... Le rideau se lève sur un petit théâtre de papier, brillant hommage ludique et insolite au film d’Alfred Hitchcock, Fenêtre sur cour. Si une fenêtre est une ouverture qui permet d’assurer l’aération et la lumière... elle permet aussi d’assurer la vue… vue sur d’autres fenêtres derrière lesquelles se déroulent des histoires de couples, des histoires d’amour, de séparation, d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (17) Voir plus Ajouter une critique
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Le concept de « Fenêtres sur rue » est original, audacieux et risqué. Une B.D muette, en forme d'accordéon, donc avec 2 côtés de lecture, un décor unique. La proposition de Rabaté est assez unique et plutôt intéressante.

Le décor est une portion de rue, les fenêtres des immeubles jouent le rôle des cases et on suit tout au long des pages des instants de vie des occupants de ces appartements. Rabaté réussit son pari, il parvient à véritablement raconter une histoire, et même des histoires. Malgré ce décor unique, le récit n'est pas figé et c'est très ludique de scruter chaque appartement pour voir ce qu'il s'y passe. Il y a bien évidemment un côté voyeur qui met le lecteur dans la peau du James Stewart de « Fenêtre sur cour ». La référence à Hitchcock est d'ailleurs explicitement revendiquée. Un des appartements est occupé par une cinéphile qui regarde chaque matin un film du maître et ce dernier s'invite parfois même en tant que figurant dans la page, un peu comme dans ses films. Les cinéphiles seront à la fête puisque le soir, la même cinéphile préfère regarder des films de Jacques Tati dont le fameux Monsieur Hulot vient également jouer les figurants au gré des pages.
Le dessin est agréable à l'oeil, la colorisation très soignée. le travail sur la lumière est très intéressant puisqu'il s'agissait de montrer le même décor à différentes heures.

Malgré toutes ces qualités, il m'a manquée un je ne sais quoi pour emporter totalement mon adhésion, peut-être un brin d'émotion. Ceci dit, malgré ce côté un peu froid du propos, « Fenêtres sur rue : Matinées/Soirées » est une B.D que je conseille à tous ceux qui sont sensibles à l'audace et à l'originalité.
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Je ne sais pas vous mais moi, j'adore regarder à l'intérieur des appartements, surtout le soir quand les lumières éclairent la vie de ses occupants ; j'imagine des vies, des histoires, des destins. Oui, j'avoue être un peu voyeuse... et ce livre était fait pour moi. Comme James Stewart, immobilisé à cause d'une jambe cassée et qui observe ce qui se passe en face de chez lui dans Fenêtres sur cour d'Alfred Hitchcock, j'ai fait de même avec Fenêtres sur rue de Pascal Rabaté sur mes genoux.
Pièce de théâtre sans paroles en deux fois dix tableaux et un décor, Fenêtres sur rue est un livre ovni génialement construit en format accordéon (leporello) et recto-verso (en fonction du côté où on l'ouvre, nous sommes en soirée ou en matinée
- matinées comme au théâtre). le décor est une rue, huit appartements et leurs habitants et deux commerces, un bistrot et un lavomatic.
Il y a un célibataire noceur, couche-tard et lève-tôt , il y a un quinqua seul qui a bien du mal a régler sa télé, il y a l'épouse du patron de bistrot qui passe ses soirées seule, il y a un couple et son petit garçon, il y a les amoureux qui ont l'air heureux, il y a le peintre et sa muse, il y a une jeune femme cinéphile qui visionne des films d'Hitchcock et enfin, il y a le monsieur du rez-de-chaussée qui fait peur. Et puis comme dans toutes les pièces de théâtre, il y a les seconds rôles : ici, deux peintres en bâtiment, deux flics, Mister Hitchcock himself, Monsieur Hulot et Monsieur le commissaire Maigret.
Et les accessoires, ne les oublions pas, l'échafaudage devant le bistrot qui sert bigrement à certains pour passer d'un appartement à l'autre, le linge propre qui sèche et qui s'envole au vent, le linge tâché de sang qu'on met vite au lavomatic pour faire disparaître les traces de son meurtre....
Nous observons la vie de ces personnages, leurs destins individuels et croisés : et si on regarde attentivement tous ceux-là, en bons voyeurs, on s'aperçoit que la femme esseulée du patron de bistrot se console avec le jeune homme célibataire du haut et qu'elle entretient aussi une liaison avec le monsieur marié du dessous, que le peintre avance et qu'il a même une cliente, sa voisine du dessous, la cinéphile qui regarde des films toute la journée et le soir très tard (Vertigo, Fenêtre sur cour, tiens, tiens, Les Oiseaux, La mort aux trousses, Blackmail et puis aussi Mon Oncle de Tati), que le ventre de la femme amoureuse s'arrondit, que le monsieur seul est bien seul, ... et puis aussi que le monsieur bizarre du rez-de-chaussée commet un meurtre. Maigret enquête, passe d'appartement en appartement pour mener son enquête. le soir il s'en passe de belles au bistrot, le vin coule, M. Hitchcock ramène son copain M. Hulot sur le porte-bagages de son vélo, les peintres en bâtiment quelque peu avinés loupent leur devanture.. La nuit tombe. Tout le monde salut, fin de la pièce.
Hommage proclamé à Mr Alfred Hitchcock, maître du voyeurisme et du crime, Fenêtres sur rue est un véritable jeu de piste et d'observation étonnamment riche et amusant. Simenon, Tati mais aussi Gotlieb sont également de la partie.
Rabaté a lâché ses crayons pour l'acrylique et c'est superbe.
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Dans cette rue, on repeint une devanture, on fait sa lessive au Lavomatic, on pose pour un peintre, on s'embrasse, on fait l'amour, on promène son chien, on passe à vélo, on regarde la TV, on s'engueule, on se trucide, et Hitchcock déambule, la pipe au bec. Un concentré de vie - et de mort.

J'ai lu et ré-observé plusieurs fois cet album sans texte, page par page, puis fenêtre par fenêtre, perplexe. J'avoue, dépitée, n'avoir rien su y trouver alors que j'apprécie généralement les talents de Rabaté en BD et au cinéma.

• 1 étoile pour la présence d'Alfred Hitchcock
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Etant grand fan de Pascal Rabaté depuis la lecture d'Ibicus, je me devais de jeter un oeil sur cet étrange objet sans véritable tranche, venu inaugurer les récits Yin et Yang de la collection Noctambule des éditions Soleil.

Ce livre-accordéon qui peut se lire dans un sens comme dans l'autre narre une histoire muette qui débute d'un côté et se termine de l'autre, le recto complétant le verso et vice-versa. Comme au théâtre, l'auteur propose un décor immuable composé d'une rue où s'élèvent quatre façades d'immeubles. le lecteur s'installe en face et suit le quotidien qui se déroule sous ses yeux. le recto (les matinées) développe les histoires de jour, tandis que le verso (les soirées) nous montre cette rue une fois le soleil couché. Ensemble, ces vingt panneaux dépliables qui se suivent permettent d'épier les voisins d'en face à travers les fenêtres de leurs appartements, ainsi que les passants et les clients du bistrot et de la laverie automatique. de l'amour, de l'art, de l'amitié, une dispute, un meurtre, un peu de télé et une bonne dose d'ennui… et tant d'autres instantanés qui finissent par raconter une histoire… celle que le spectateur décide de se construire en remplissant lui-même les blancs.

Inspiré par « Fenêtre sur cour » d'Alfred Hitchcock, cet exercice de style totalement muet permet également à l'auteur de rendre hommage au cinéma en multipliant les références cinématographiques, notamment aux films d'Hitchcock et de Tati. Si le jeu de pistes proposé par Rabaté est séduisant, voire même intelligent, j'ai tout de même eu du mal à entrer dans l'histoire. L'absence de fil rouge excepté la présence d'ouvriers dont l'évolution des travaux sert de repère temporel est assez perturbant au départ. Il faut du temps avant d'assimiler cette logique qui consiste à alterner le recto et le verso et ce n'est pas la répétition de ce même décor de fond qui incite alors le lecteur à ne pas décrocher.

Un livre-objet particulièrement original, qu'il faut lire et relire afin de ne rien rater des nombreuses tranches de vie qui se déroulent sous nos yeux.
Lien : http://brusselsboy.wordpress..
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Lorsque j'ai commandé ce livre, je ne m'attendais pas à découvrir un album muet. Passé la première surprise, je me suis ensuite familiarisée avec l'album lui-même. Là encore, je ne pensais pas me retrouver avec un livre accordéon ! Alors seulement, je me suis plongée dans la "lecture" de Fenêtres sur rue. Tout ce que je peux dire, c'est qu'on est littéralement plongé dans la vie de ces petits personnages anonymes qui sillonnent les pages. On les observe vivre leurs vies sans qu'ils sachent que nous sommes là, en train de les épier. Curiosité ou voyeurisme ? La limite est floue. Mais la vérité, c'est qu'on s'en fiche ! On en bien trop occupé à scruter chaque petit détail dans les dessins.
J'ai eu l'impression de jouer à "Où est Charlie?" tandis que je cherchais dans les pages les silhouettes reconnaissables entre mille d'Hitchcock et de Monsieur Hulot. Eh oui, ils sont tous les deux là, à observer le petit microcosme dans lequel l'auteur les a installés. Bien malin cet auteur et drôlement inventif.
Forcément quand on lit cet album, on pense à Fenêtres sur cour, un des chefs d'oeuvre d'Hitchcock. Tout ce que j'ai envie de dire à l'auteur c'est : bravo pour ce bel hommage.
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critiques presse (5)
Telerama
18 septembre 2013
Séduisant jeu de piste, qui par la construction même de ce beau livre, [...], incite le lecteur à prendre le temps de repérer les indices où se dévoilent les intimités suggérées, à en combler lui-même les blancs, les non-dits, pour se raconter, au finale, l'histoire du quartier qui lui convient.
Lire la critique sur le site : Telerama
ActuaBD
02 septembre 2013
Ce drôle de projet et ses contraintes de lecture s’avère être une expérience d’une grande richesse. L’immersion est immédiate et l’adhésion instantanée. Dix fenêtres comme dix cases d’une lecture à la fois singulière et se fondant dans un tout. Dix clichés, sortes d’arrêts sur image, dans lesquels l’acrylique effervescente de Rabaté fait merveille.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
Sceneario
28 août 2013
On referme "l'album" qui est bien plus que ça, qui transcende l'objet pour devenir la scène d'une pièce muette qu'on a du mal à lâcher...
Lire la critique sur le site : Sceneario
BDGest
23 août 2013
Poème visuel à la croisée des arts, objet ludique transformant son public en détective, voici un ouvrage inclassable qui ne peut que réjouir l’œil et l’esprit des bédéphiles curieux.
Lire la critique sur le site : BDGest
BDSelection
22 août 2013
Avec ce livre expérimental, le talentueux touche-à-tout amorce, avec brio, les récits yin et yang de la collection « Noctambule » des éditions Soleil.
Lire la critique sur le site : BDSelection
Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Si une fenêtre est une ouverture qui permet d'assurer l'aération et la lumière... Elle permet aussi d'assurer la vue... Vue sur d'autres fenêtres derrière lesquelles se déroulent des histoires de couples, des histoires d'amour, de séparation, de tromperie et pourquoi pas des histoires de meurtres. C'est un travail à plein temps de regarder par la fenêtre, de surveiller, de guetter... D'ailleurs, retournons-y...
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Dans le 159e épisode du podcast Le bulleur, on vous présente Le souffle des choses, premier tome de la série La marche brume que l'on doit à Stéphane Fert et qui est édité chez Dargaud. Cette semaine aussi, on revient sur l’actualité de la bande dessinée et des sorties avec : - La sortie de l'album Shiki, 4 saisons au Japon que l'on doit à Rosalie Stroesser et aux éditions Virages graphiques - La sortie de l'album La loi des probabilités, titre que l'on doit au scénario de Pascal Rabaté, au dessin de François Ravard et c'est édité chez Futuropolis - La sortie de l'album Tous ensemble !, album que l'on doit au scénario de Kris, au dessin conjoint d'Arnaud Michalak et Juliette Laude ainsi qu'aux éditions Delcourt - La sortie de l'album Au nom du fils, sous-titré Dans l'enfer de la prison de San Pedro que l'on doit au scénario conjoint de Jean-Blaise et sa fille Pauline Djian, au dessin de Sébastien Corbet et c'est édité chez Rue de Sèvres - La sortie de l'album Le seul endroit que l'on doit au scénario de Séverine Vidal, au dessin Marion Cluzel et c'est édité chez Glénat - La sortie d l'album collector pour les 77 ans du journal Tintin, album collector que signent de nombreuses plumes et des dessinateurs de renom et qu'éditent Le Lombard
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