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EAN : 9782842058043
188 pages
1001 Nuits (04/02/2004)
4/5   5 notes
Résumé :
« Des coups de feu très proches. Et le vacarme de la foule, et les vivats. J'abandonne mes bidons, je me mets à courir à travers la savane jusqu'à la grand-route "Batista s'est enfui", me disent les filles Pupos devant le portail de la ferme et tous les gens qui arrivent. Alors, tel que je suis, sale et mouillé, je cours avec le groupe vers la ville. Derrière nous, viennent les habitants de Guayacan. Les bicyclettes apparaissent. Une carriole, remplie de femmes, nou... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Cette Fin de défilé est une suite de neuf nouvelles subversives, stupéfiantes d'énergie, mêlant la propre histoire de Reinaldo Arenas, qui se surnommait lui-même la Lugubre Moufette, à un univers onirique, parfois emphatique ; neuf temps d'un discours narratif labyrinthique dans un tout très cohérent, dénonçant dans un style irrévérencieux, cette révolution cubaine qui s'oriente à pas lents mais sûrs vers le totalitarisme, rythmé comme un hamac par une alternance passé/présent.
Arenas-le-marginalisé n'est pas partisan d'une vérité unique qu'il juge totalitaire. La richesse plurielle de la réalité enflamme ici, comme dans toute son oeuvre, ses contradictions, ses fantasmes et ses souvenirs. Ce n'est pas la vraisemblance qui lui importe, mais bien la métaphore. Au dogme machiste révolutionnaire, à l'homme nouveau du castrisme, Arenas oppose la chimère et l'humour.
Anticastriste et homosexuel déclaré, Arenas a cumulé les mandats anti-révolutionnaires, a connu la répression la plus dure pour son cas déclaré asocial, dont les UMAP ou camps de rééducation, et a choisi l'exil avec les Marielitos à destination des Etats Unis.
Malade du sida, il se suicide à New York, laissant une oeuvre magnifique, lui qui défendait le pouvoir de l'écrit, cette victoire littéraire, cette illumination qui porte en elle la revanche et la libération, laissant une trace durable de l'absolue désobéissance de l'auteur au conformisme obligé. Arenas ne jouait pas sur du velours mais de la toile de jute, il n'avançait pas à pas feutrés mais avec une magistrale urgence de vivre.
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Solitude, soif d'évasion, impossibilité de toute fuite sauf par l'imaginaire. Neuf nouvelles disposées en spirale, qui d'une vision unanimiste de la révolution castriste s'enfoncent vers les tréfonds de l'âme cubaine déchirée entre oppression et libération; au noyau est la castration morale du fils par la mère. Un style flamboyant et d'un dérapage systématique du réel dans l'imaginaire. Des féeries cruelles, dont la fantaisie enchante.
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