Merci à Babelio et aux Editions Vagabonde pour ce joli présent.
Hugo Ball était pour moi totalement inconnu, et je pensais lire un roman contemporain avant de recevoir cet ouvrage.
Après quelques recherches sur l'auteur, on se retrouve face à la vie d'artistes de l'après 14-18. Tout ce que j'aime!
On suit tout au long de l'histoire Flametti, le directeur d'une troupe d'artistes, une belle troupe de canards boiteux, qui tente tant bien que mal de faire vivre cette petite famille au fil des événements et de leurs déboires avec la justice.
Le style est direct, carré, on pourrait dire très allemand, mais les descriptions précises nous donnent une magnifique carte postale du monde dans lequel on plonge.
Ce fut un véritable ravissement de me retrouver dans les bas-fonds, dans ce monde bohème du début 20è qui m'a toujours fascinée...
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Que cache donc la comédie parfois sinistre qui affleure partout dans la prose d'Hugo Ball ? [...] En 1918, l'heure est plutôt à la réflexion et au recueillement après le massacre que vient de connaître l'Europe. Face à l'horreur, il propose en quelque sorte de créer un autre monde, celui d'une poésie débridée, loufoque aussi.
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La mère Dudlinger semblait être la seule à ne rien voir du conflit opposant ses masses dans cette lutte pour la lumière. Aimable et innocente, son âme se tenait pour ainsi dire quelque part au milieu, entre la poitrine et le reste du corps, d'où, entourée avec sollicitude d'un doux débordement de graisse, elle observait avec bonté de ses petits yeux rusés.
Hugo Ball et le Cabaret Voltaire