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EAN : 9780740778155
128 pages
Andrews McMeel Publishing (21/04/2009)
4.5/5   2 notes
Résumé :
No office can function without a little humor and craziness. Adams turns mundane office issues into excruciatingly funny office moments.

In Freedom's Just Another Word for People Finding Out You're Useless, fans get a hilarious collection of great Dilbert strips that are anything but useless. From office politics and reams of red tape, to mayhem due to new technologies and, of course, the crazy cast of co-workers, Dilbert gets it done.
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome regroupe les gags parus du 06 janvier au 12 octobre 2008. C'est le trente deuxième de la série. Il prend sa place entre This is the part where you pretend to add value (tome 31) et 14 years of loyal service in a fabric-covered box (tome 33). Scott Adams est seul maître à bord : scénario et dessins. Les gags sont en couleurs. Ceux de semaine sont en 3 cases, ceux du dimanche en 8 cases (4 lignes de 2 cases).

S'agissant d'un recueil de gags parus quotidiennement en strips, il n'y a pas à proprement parler de scénario, ou d'histoire principale, même si une situation peut être développée le temps de 2 ou 3 gags (occurrence assez rare). La première page correspond à un gag du dimanche dans lequel Dilbert (technicien supérieur compétent à la vie sociale désastreuse) et Alice (pareille, en version féminine) sont confrontés aux vantardises de Topper (un collègue) qui affirme sérieusement être revenu d'entre les morts et, devant l'incrédulité de son public, ajoute qu'il a ramené des photos du Paradis. Comme à son habitude Dilbert se heurte à l'imbécillité génétique de son patron. Il lui apporte les spécifications d'un nouveau produit. Son boss lui répond que ça ne marchera jamais dans le monde réel. Dilbert l'informe qu'il s'agit d'un concept déjà largement employé dans le monde et lui propose de revenir plus tard pour laisser le temps au boss d'inventer de nouvelles critiques infondées. Au fil des pages, le lecteur retrouve Tina (secrétaire plutôt normale), Ratbert (un rat anthropomorphique servant de taupe parmi les employés), Wally (expert en glandage, et en évitement du travail), Catbert (chat anthropomorphe, directeur des ressources humaines), la mère de Dilbert (pour l'un des gags les plus noirs), Dogbert (chien anthropomorphe, consultant cynique et méprisant), Asok le stagiaire. Bob, le distingué dinosaure végétarien, est même de retour le temps de 2 gags. L'éboueur le plus intelligent du monde apparaît également une fois ou deux.

À nouveau Scott Adams est dans une forme éblouissante pour mettre en évidence tous les travers de la vie de bureau et du management, sous forme de gag impitoyable. Toutefois, il ne faut pas s'y tromper : derrière ses gugusses inefficaces et pathétiques et cette vie de bureau insensée, les gags de Scott Adams suppurent un mélange de cynisme et de désespoir bien noir. le gag avec sa mère (page 19) ne laisse planer aucun doute. Elle lui demande comment ça se passe au bureau et il décrit la situation honnêtement. Elle lui demande de répondre juste "ça va" la prochaine fois. Dilbert acquiesce et elle répond "ça va". En 8 cases (gag du dimanche), Adams a permis à un personnage d'exprimer ses pensées profondes à un être bienveillant (sa mère), il a prouvé sa capacité à effectuer une analyse profonde pertinente de sa situation et il conclut, non pas sur l'incommunicabilité ou sur le manque d'empathie, mais, pire encore, le refus de l'individu de sortir de sa zone de confort, de remettre en question la facilité du quotidien. le gag qui donne son titre à ce recueil est également d'une terrible noirceur nihiliste.

Parmi les nouveaux thèmes émergents, Scott Adams aborde la mise en valeur du travail des subalternes par leur chef direct ou même supérieur de 2 ou 3 niveaux. Adams transcrit à la perfection la frustration et le désabusement de l'individu dont les longues heures de travail intellectuel sont réduites à un diaporama (systématiquement jugé trop long et trop complexe) présenté par un chef qui n'en maîtrise pas le contenu. Là encore Adams met en évidence l'une des absurdités inhérentes à l'organisation du travail ou chaque individu doit être mobile, ne pas s'encrouter dans un poste plus de quelques années. Chaque employé devient une ressource humaine, escamotant le fait que nos technologies, nos organisations, nos outils sont de plus en plus complexes et élaborés, et que le savoir faire et la maîtrise ne s'acquiert pas toujours en quelques mois ou années.

Scott Adams continue bien sûr à décrire les absurdités des consignes managériales qui transforment la vie de tout employé en cauchemar, faisant passer le château (de Frantz Kafka) pour un modèle de bureaucratie efficace et accueillante. Il y a peut être un peu plus de relations interpersonnelles entre Dilbert et la gent féminine dans des gags qui pourraient servir de mauvais exemples dans Les hommes viennent de Mars, les femmes viennent de Vénus. Et Adams maîtrise toujours aussi bien d'autres registres de comique. Dans un gag, Alice est amenée à remplacer le boss dans une réunion. Adams la dessine en train d'imiter la coiffure du boss, et ce comique visuel est irrésistible. Il fait appel à l'absurde à intervalles réguliers, telle la fois où Dilbert a attiré sur lui la puanteur de l'échec (un léger fumet qui émane de sa personne). Et il lui arrive de faire des clins d'oeil à d'autres pans de la culture populaire. Frappé par une pierre à la tête, DIlbert perd tout sens moral. Il avoue cette déficience en son chef qui reconnaît en lui le Manager annoncé par les prophéties, parodiant tous les récits de nature messianique.

De tome en tome, Scott Adams continue à faire exister ses personnages par des dessins minimalistes, à mettre en scène l'absurdité et l'absence de sens de la vie de bureau, au rythme de gags irrésistibles et renouvelés. Lors de la lecture de ce tome, je me suis retrouvé avec un sourire idiot à chaque page, et parfois en train de ricaner bêtement à haute voix.
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