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Furia Perfax tome 1 sur 2
EAN : 9782075186834
400 pages
Gallimard Jeunesse (16/02/2023)
3.65/5   57 notes
Résumé :
Des mages impitoyables ont assassiné ses parents, massacré sa tribu, et tracé sur sa peau des tatouages maléfiques qui font d'elle une paria. Ils auraient mieux fait de la tuer.
Voleuse, truande, prête à risquer la mort pour se venger, Furia veut éliminer le mage cruel qui a fait de sa vie un supplice. Y parviendra -t-elle sans y laisser son âme ?

Une héroïne que rien n'arrêta et un univers fantasy sombre et fascinant, entre action spectacul... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (31) Voir plus Ajouter une critique
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On pensait en avoir fini avec l'aventure de " L'Anti-magicien" de Sebastien de Castell.
Que nenni car voici les origines de Furia Perfax. Comme l'on dit, c'est un prequel (un récit postérieur mais dont l'action prendra racine bien avant l'aventure que nous connaissons).

Rappelez-vous la saga de Kelen, prince et mouton noir d'un clan sociale élitiste pratiquant la magie.
Kelen échouera à son examen de mage, promis comme son oncle à un statut inférieur de serviteur de sa propre famille.
Une affaire de complot accusera Kelen et le poussera sur les routes, nous faisant découvrir par ailleurs les différents peuples de cet univers magique de science-fiction.
Il se trouvera inlassablement poursuivi par son propre clan pour régicide, un hors la loi condamné à tort et trouvant de l'aide en la personne de Furia Perfax, un personnage original et rebelle qui lui révèlera les réalités de la vie hors de son palais.
Sa famille n'était qu'une classe dominante et tyrannique, celle des mages, qui n'a fini que par s'entredéchirer sournoisement pour le pouvoir.
Furia Perfax, une vieille aventurière qui lui apprendra à s'opposer à la magie avec une forme de prestidigitation défensive et offensive, avec un art martial exotique ou l'on forme des figures rituelles avec des cartes à jouer tranchantes.
Sebastien de Castell avait imaginé un monde tribal où les plus puissants savaient conjuguer la magie à des artéfacts de matières ou d'éléments naturels, du sang, de la soie, du fer, du sable...
Kelen était malin mais Furia était dangereuse.
Nous reviendrons donc sur le passé trouble de cette nomade au franc parler imagé et découvrirons donc d'où lui viendra l'art du combat étrange qu'elle transmettra à Kelen.
Mais aussi d'où lui viendra sa pugnacité, son compte personnel à régler avec les mages.

Furia n'aura que 11 ans quand sa famille Mahdek, des hérétiques selon les Mages, sera victime d'un génocide (sûr que l'auteur se sera peut être inspiré de l'histoire des religions chrétiennes et protestantes).
Par deux fois, Furia se trouvera orpheline, ses nouveaux protecteurs finiront aussi le nez dans la poussière sous la sandales des Mages.
Ce fut la fois de trop et à 12 ans, Furia cessera d'être le gibier pour devenir un chasseur, une traqueuse de mages.
Sa culture Mahdek fera d'elle ce qu'elle est et cela deviendra une énorme ironie, une terrible revanche.
Ceux qui l'auront découvert dans " L' anti-magicien" sauront que ce ne fut pas un projet fou et qu'elle deviendra bien une bête "noire" et rousse.

Les premières cinquantaines de pages poseront les enjeux ( il est plus confortable d'avoir lu la série de "L' anti-magicien") : deux mages la puniront pour son arrogance de se croire égale à un Mage et pour ce qu'elle est: une Mahdek.
Les deux tenteront un sort inédit, lui injectant un support à leur magie pour que le mauvais sort ne la quitte jamais: comme de vilaines phéromones, Furia n'inspirera qu'hostilité, dégoût et agressivité, le sort faisant d'elle une solitaire et une intouchable.
Nous savons déja que Furia saura contrarier le destin, il ne suffira pas de vouloir pour que les choses se fassent. Furia sera à surveiller comme le lait sur le feu car avec Furia, rien n'ira comme prévu.
Elle n'aura que 12 ans au début et un long chemin d'aventure nous attendra pour suivre sa complète formation d'"épine" du pied de mages.
Furia est un personnage coriace à la torture physique et mentale, elle aura appris de chacune de rencontre avec des Mages.
Les fans de la série se régaleront, c'est certain.
Nous nous demanderons avec ce mauvais sort si un jour Furia aura aimé et aura été aimé (avant l'amitié fidèle du prince Kelen).
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Je remercie sincèrement Gallimard pour l'envoi de ce livre qui est officiellement mon premier SP de chez eux 🥹 et on a commencé foooort !

Pourtant, au début, j'étais perdue. En effet, je n'ai pas lu la saga précédente de l'auteur : L'anti-magicien. On se concentre ici sur l'histoire d'un personnage issu de cette saga: Furia Perfax. Autant dire que je n'avais pas tous les codes et les 70 premières pages, je me suis demandée dans quoi je m'étais embarquée… au final j'ai a-d-o-r-é ! D'ailleurs, en avril, je m'offre L'anti-magicien. C'est dit.

Alors c'est sombre, et clairement la mention jeunesse est à prendre avec des pincettes: je ne lancerais pas un enfant de moins de 14 ans dedans sauf s'il est vraiment mature parce que ça parle quand même d'un génocide, de torture et de folie.

Outre cette « darkitude », on a une narration super bien travaillée, parfait témoin de la folie de l'héroïne, mais aussi assez étrange et qui pourrait freiner un peu le lecteur non averti. Perso, j'ai adhéré à 10000%, mais ça reste un petit ovni : Furia se trompe dans les noms, change de sujet, s'embrouille, oublie. On adhérera ou non, je pense.

J'ai été très émue par le sort qu'on a réservé à Furia : orpheline, maudite, rejetée… elle en vit des vertes et des pas mûres. J'étais saisie par la force que l'auteur lui a conféré. On la suit dans un parcours d'errance et de malheur pendant de longues années - sans avoir l'impression qu'il manque une partie de l'histoire, ce que j'admire! -, on la voit grandir, mûrir… se détruire pour mieux se relever. C'est un personnage terriblement intéressant, même si Durral a volé la vedette à Furia dans mon coeur.

Objectivement, je trouve que c'est un récit compliqué dont les fonctionnements complexes pourraient perdre le lecteur… mais celui qui s'accroche, il aura tout à gagner !

Concernant le rythme… je pense qu'on peut difficilement s'ennuyer. Il se passe quasi constamment quelque chose. Et quand il ne se passe rien, c'est parce que Furia est plongée dans un trait d'humour ou des pensées qui font avancer l'intrigue. Parce que notre héroïne, elle en a BAVÉ. le peuple éradiqué, c'est le sien: les Mahdek. Et comme si ça ne suffisait pas d'avoir assisté au massacre des siens, ses ennemis la pourchassent et la persécutent mentalement et physiquement… alors des pensées, elle en a des tas. C'est une histoire de vengeance… enfin… peut-être pas. Peut-être plus… parce qu'elle va rencontrer des personnages qui vont l'élever, au sens propre comme au figuré. Clin d'oeil à Durral. Love you fowevew.
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Vous connaissez la saga de l'Anti magicien de Sébastien de Castell ? L'auteur nous a concocté un prequel autour du personnage de Furia, dans lequel on découvre son enfance plutôt rude et la multitude d'épreuves qu'elle a dû surmonter avant de trouver sa voie. C'est un tome sombre et singulier qui nous attend ici.

Furia n'a pas pu échapper à la barbarie. L'enfant a perdu tout ceux qui lui étaient proches. Son clan a été massacré, et ceux qui l'avaient recueillie aussi. Elle est ensuite kidnappée par un mage seigneur et son apprenti, qui lui tatouent le cou de sigils pour mieux la condamner à une vie de solitude et de misère...

On découvre une jeune héroïne persécutée et maudite à cause de ses origines. Une héroïne qui n'est pas épargnée et dont la malédiction pèse énormément sur ses pensées et ses choix de vie. Une héroïne tourmentée qui erre. Arrivera t-elle à se relever au prochain coup dur? Où pourrait-elle trouver un peu de lumière ? Ces questions hantent le lecteur, tout autant que le récit de ses mésaventures.

C'est une rencontre qui viendra transformer son destin et lui offrir un début d'équilibre. C'est très précisément ce qui fait de ce tome un bon et impitoyable roman d'apprentissage. Non sans peine, Furia tire des leçons de ces terribles et éprouvantes péripéties. J'en ai que plus apprécié le final qui ressemble à une promesse. Désormais, Furia sait où puiser sa force !
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Étant donné que je n'ai jamais lu 𝙇'𝙖𝙣𝙩𝙞-𝙢𝙖𝙜𝙞𝙘𝙞𝙚𝙣 du même auteur, c'était une totale découverte pour moi que ce soit au niveau de la plume que de l'univers. J'ai aimé ce premier tome.
Ici, on découvre un roman initiatique. En effet, on suit les épreuves et les errances d'une jeune adolescente, Furia, qui a tout perdue, sa famille et son clan. le monde dans lequel elle vit est brutal, impitoyable et sans scrupules. L'univers est sombre, magique, dangereux et plutôt complexe. Une lecture addictive qui tient en haleine grâce à des chapitres courts et une plume fluide et intense. le récit est rythmé avec de l'action, de l'aventure et du mystère en permanence. L'intrigue est assez prenante et palpitante. Une ambiance sombre et tragique. le wordlbuilding est riche et passionnant. La fin se suffit à elle-même. Je me demande ce que l'auteur nous réserve pour la suite 😊
On découvre l'histoire tragique et solitaire de Furia. On apprend tout ce qui lui arrive depuis son enfance. On ne peut que ressentir de la compassion pour elle. Mais, Furia ne se laisse pas faire. En grandissant, elle devient forte, tenace, courageuse, à un caractère bien trempé et un humour spécial. Elle est pourchassée, chassée, manipulée, tourmentée. Et pourtant, tout ce qu'elle souhaite c'est sa liberté et sa vengeance. Durral, qu'on découvre bien plus tard est une vraie bouffée d'air frais. C'est un homme d'espoir. Il montre qu'il existe encore des gens bons. Il est espiègle et un peu fou. Un parfait duo !
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'' Sauter d'un rocher, ça ne signifie pas qu'on est capable de voler. Ça signifie simplement qu'on accepte pendant quelques secondes de ne plus sentir le sol sous ses pieds. ''

Ce roman est une pépite de beauté et de malaisance mêlée.

Il nous fait ressentir tellement de compassion, d'amour, de peine et de joie. Tant d'émotions qui se mêlent et se démêlent, un vrai méli-mélo qu'il faut vivre pour célébrer la grandeur de ce livre.

Furia a une vie atroce, un quotidien qui fait mal au coeur, mal au ventre. Je ne sais pas si c'est mon instinct maternel, mais j'ai été malade de lire toutes les horreurs qu'on lui inflige. En cela je ne le conseille pas à partir de 13 ans, plutôt 15 voir 16 ans. Il faut avoir le coeur accroché, savoir prendre du recul et sortir du roman pour mieux y retourner s'il nous fait nous sentir mal à l'aise.

Pour autant ce choix, cette dureté extrême assumée par l'auteur est nécessaire au roman. Il crée une dépendance certaine : on espère qu'elle va s'en sortir. On suit ses aventures en la soutenant de loin. Bon on ne peut pas grand chose pour elle mais on voyage avec elle, par elle.

Vous vous attendez à un avis mitigé au vu du début de ma chronique ? Il n'en est rien, foncez, lisez-le. Parce que ce roman vous apportera de belles choses.

Je n'ai pas (encore) lu l'anti-magicien, du même auteur et qui introduit ce monde et certains personnages visiblement, mais ce n'était pas nécessaire à la compréhension.

Avez-vous lu L'anti-magicien ? Comptez vous découvrir Furia Perfax ?

~ Merci à @gallimard_jeunesse_romans pour l'envoi de ce roman ! ~
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critiques presse (1)
CNLJ
04 juillet 2023
Ce roman nous parle de tracer son propre chemin, aussi chaotique et imprévisible qu'il puisse être. Mais avant tout, il nous parle d'un ravage, celui du génocide du peuple de Furia. Elle-même est une victime au plus profond de sa chair et de son esprit.
Lire la critique sur le site : CNLJ
Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Ils avaient plein de petites habitudes comme ça : un sourire en coin pour se dire qu'ils s'aimaient, un hochement de tête subtil qui signifiait qu'ils étaient d'accord. Plus le signe était petit, plus ça avait de l'importance. Des clins d'œil. Des gestes de la main. Parfois un gloussement. C'est comme s'ils avaient inventé un lange qu'ils étaient les seuls à connaître.

Un jour j'avais questionné l'écuyer Vespan à ce sujet. Il m'avait répondu que c'était vraiment un langage secret. Que tous les amoureux possédaient le leur même si, au début, ils le maîtrisaient mal, mais qu'il n'y a avait pas plus grande joie que de passer une vie entière à le perfectionner.
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𝑮𝒂𝒎𝒊𝒏𝒆, 𝒊𝒍 𝒏'𝒚 𝒂 𝒑𝒂𝒔 𝒅𝒆 𝒈𝒆𝒏𝒔 𝒎𝒂𝒖𝒗𝒂𝒊𝒔, 𝒅𝒊𝒕-𝒊𝒍 𝒆𝒏 𝒓𝒂𝒎𝒂𝒔𝒔𝒂𝒏𝒕 𝒔𝒆𝒔 𝒄𝒂𝒓𝒕𝒆𝒔, 𝒄𝒐𝒎𝒎𝒆 𝒊𝒍 𝒍𝒆 𝒑𝒐𝒖𝒗𝒂𝒊𝒕. 𝑺𝒆𝒖𝒍𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕 𝒅𝒆𝒔 𝒎𝒂𝒖𝒗𝒂𝒊𝒔𝒆𝒔 𝒑𝒆𝒏𝒔𝒆́𝒆𝒔 𝒆𝒕 𝒅𝒆𝒔 𝒎𝒂𝒖𝒗𝒂𝒊𝒔𝒆𝒔 𝒂𝒄𝒕𝒊𝒐𝒏𝒔.
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𝑵'𝒐𝒖𝒃𝒍𝒊𝒆 𝒋𝒂𝒎𝒂𝒊𝒔 𝒒𝒖𝒊 𝒕𝒖 𝒆𝒔 𝒄𝒂𝒓 𝒕𝒐̂𝒕 𝒐𝒖 𝒕𝒂𝒓𝒅 𝒍𝒆 𝒎𝒐𝒏𝒅𝒆, 𝒍𝒖𝒊, 𝒔'𝒆𝒏 𝒔𝒐𝒖𝒗𝒊𝒆𝒏𝒕.
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Il pouvait me forcer à vivre comme un spectre et à perdre jour après jour mon lien avec les gens, car j'allais toujours d'un endroit à un autre, d'une vie à une autre. Mais pour chaque porte qu'il refermait sur moi, je fabriquais une nouvelle clef.
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La mort est l'ultime cadeau qu'on peut faire aux autres. Bien mourir, c'est dépenser la dernière goutte de cette merveille qu'est la vie pour laisser le monde en meilleur état qu'on ne l'a trouvé.
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