AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9791022608985
288 pages
Editions Métailié (05/09/2019)
3.44/5   8 notes
Résumé :
Halldor Gardar, député du parti conservateur, se réveille un matin dans un monde complètement différent de celui qu’il a quitté la veille en s’endormant. Le mont Esja brûle, dégageant un nuage de fumée qui recouvre Reykjavík. Austurvöllur, la place du Parlement, est envahie par les manifestants qui reviennent chaque fois que la police les évacue. Des tempêtes de sable dévastatrices s’abattent sur le pays, des femmes tombent des immeubles et s’écrasent sur les trotto... >Voir plus
Que lire après GaeskaVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Je viens de réaliser que j'avais déjà lu « Illska », du même auteur. Un livre que j'avais beaucoup aimé.
Mais alors, pour celui-ci, j'avoue mon impuissance. C'est bien simple, pendant les cinquante premières pages, je n'ai rien compris, et pour le reste, beaucoup de choses m'ont échappé.
C'est une satire de la société politique, de la société islandaise, du système….
C'est loufoque, étrange, imaginatif.
Dommage pour moi, je n'ai pas été très réceptive.
Commenter  J’apprécie          305
Le récit débute, jour 1, par l'évocation du projet de suicide d'une femme pour qui la vie : « Je ne sais pas. J'aimerais bien prolonger cette phrase et l'étirer à l'infini, mais je ne la mènerai pas plus loin que ça. (...) J'ai l'impression de perdre la tête, si tant est que je ne l'ai pas perdue depuis longtemps. » (14)

Cette oeuvre poétique a les empreintes d'un pamphlet portant sur la société, les inégalités sociales, la répartition des richesses, la quête du pouvoir et l'hégémonie des races et des cultures. Avec humour, sarcasmes et cynisme, Eirikur O.Norddhal entraîne les lecteurs dans un labyrinthe où l'imaginaire fantastique côtoie le réel presque irréel. Truffé de plusieurs procédés littéraires, le texte séduit, envoûte : métaphores, énumérations, redondances, pléonasmes, etc. « Des lycéens militant contre l'intolérance et la violence voisinaient avec des libéraux opposés aux travailleurs étrangers. » (34) le recours aux métaphores et aux analogies amplifient le propos : « Suffocant de découragement... » (34); « S'escrimaient à défendre... » (34).

« L'amour arrive sans prévenir. (...) Vous faites l'amour et vous baisez. Vous vous embrassez, vous vous embrasez. » (39) La force du texte repose sur l'originalité des expressions et l'usage d'images saisissantes. J'ai « grandement » apprécié ce texte rythmé par la lenteur de l'enchaînement des intrigues et des interactions. En lisant, j'avais parfois l'impression de retrouver, ou d'entendre, des extraits de chansons de Léo Ferré.

Le texte est farci de repères culturels, sociaux et religieux : Somode et Gomorrhe, Tour de Babel, Apocalypse; Islam; immigration de réfugiés; pouvoir et démocratie; élection des femmes au pouvoir; FMI; filmographie; organisation sociale et immigration; etc. Ces référents favorisent l'interprétation du propos au-delà de la graphie des mots.

Enfin, l'usage du double narrateur, un narrateur présent, député et époux de la PM d'Islance, et un narrateur absent, observateur. L'alternance des deux narrateurs offrent un regard autre sur les événements rapportés, les interactions, etc. C'est une oeuvre littéraire exceptionnelle, dont les pan pamphlétaires jettent un regard cynique sur la société contemporaine, occidentale. Magnifique!
Commenter  J’apprécie          20
Souvenir confus de Illska, (le mal)...
La quatrième de couverture nous rappelle la parution de Heimska (la stupidité) alors que je m'apprête à découvrir Gaeska (la bonté)....
Je croyais être passée à côté de la chronologie avec un livre manquant ...
Finalement Gaeska est le premier roman paru de l'auteur en 2009, Illska n'est paru qu'en 2012 et Heimska en 2015...
Il est toujours difficile de comprendre la politique éditorial !

L'écriture du livre se déroule entre 2007 et 2009.
Une énorme crise financière a affecté le système économique et bancaire en octobre 2008, dans le contexte de la crise économique mondiale de 2007-2009 provoqué par la crise des subprimes. Elle a débouché sur ce qui a été appelé la révolution islandaise.
Un drôle de livre qui nous retrace ces événements au travers d'une caricature d'un système politique libéral aux mains de la finance et de la folie de politicards décrits comme des objets de foire ou de cirque.
La société islandaise est décrite sous les deux angles, le paternalisme dans la première partie, puis dans la seconde, les femmes ont conquis le pouvoir.
Histoire surprenante où l'on croise un directeur du FMI présenté comme un prédateur sexuel quelques années avant que le scandale soit dévoilé.
Une lecture déroutante ...
Où la bonté semble être la seule solution pour sortir du marasme ambiant ...
Où l'on découvre le jour où l'Islande est devenu le pays le plus peuplé d'Europe de l'Ouest !
Commenter  J’apprécie          20
Même si le début est déroutant, on se retrouve rapidement avec des personnages attachant qui permettent de critiquer les extrêmes du féminisme et du socialisme sans être pour autant une éloge du patriarcat et du libéralisme.
Commenter  J’apprécie          20
Illisible ! On se demande comment certain on la chance d'être édité ??
Commenter  J’apprécie          00

Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Je devais maintenant trouver mon ancrage, apprendre à manier les voiles, naviguer contre le vent, enjamber la vague, éviter le naufrage – et autres métaphores marines bien choisies. Bâillonner le capitaine. Noyer le cuisinier et soûler les matelots.
Commenter  J’apprécie          40
Tu vas au travail, tu rentres chez toi. Tu clignes des yeux.
Tu vas au travail, tu rentres chez toi. Tu clignes des yeux. Tu
vas au travail, tu rentres chez toi. Tu clignes des yeux. Tu vas
au travail, tu rentres chez toi. Tu clignes des yeux. Tu vas au
travail, tu rentres chez toi. Tu clignes des yeux. Tu vas au tra-
vail, tu rentres chez toi. Tu clignes des yeux. Tu vas au travail,
tu rentres chez toi. Tu clignes des yeux. Tu vas au travail, tu
rentres chez toi. Tu clignes des yeux.
Commenter  J’apprécie          10
Les membres du gouvernement étaient plus ou moins affalés, inconscients, ivres et bedonnants. Le concert de rots et de flatulences qu’interprétaient leurs gosiers et leurs anus rappelait les teufs-teufs d’un moteur épuisé, leur peau rougissait, leur corps en surchauffe était incapable de digérer les délices dont ils s’étaient empiffrés et les liquides qu’ils avaient éclusé, et une sueur grasse mêlée de vin et de café jaillissait à flots des serveurs adipeux de la République.
Commenter  J’apprécie          10
Il n'y a pas plus seul que celui qui reste longtemps seul dans un bar à regarder sa bière. À part peut-être celui qui est seul dans un club avec deux consommations sur sa table, une érection dans le pantalon et qui attend un événement qui se fait attendre.
Commenter  J’apprécie          10
Mais tout le monde sait très bien qu'un acquittement ne compte pas aux yeux de la société et de l'opinion publique.L'accusation de viol suffit à faire de vous un violeur.
Commenter  J’apprécie          10

Videos de Eiríkur Örn Norddahl (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Eiríkur Örn Norddahl
- "Les formes du visible. Une anthropologie de la figuration", Philippe Descola, Seuil (https://www.librest.com/livres/les-formes-du-visible--une-anthropologie-de-la-figuration-philippe-descola_0-7430583_9782021476989.html?ctx=490ec2b2fb5aab7f33cef3ccdcdeecb8)  - "Et ils dansaient le dimanche", Paola Pigani, Liana Levi (https://www.librest.com/livres/et-ils-dansaient-le-dimanche-paola-pigani_0-7438033_9791034904303.html?ctx=0f7754a98222801860e7781792cb8b2c)  - "L'anarchiste qui s'appelait comme moi", Pablo Martin Sanchez, Zulma & La Contre Allée (https://www.librest.com/livres/l-anarchiste-qui-s-appelait-comme-moi-pablo-martin-sanchez_0-7455913_9791038700529.html?ctx=754bef7b54ab5a67f7192fca7360cb51)  - "Troll", Eirikur Orn Norddahl, Métailié (https://www.librest.com/livres/troll-eirikur-orn-norodahl_0-7430703_9791022611480.html)
+ Lire la suite
autres livres classés : islandeVoir plus
Les plus populaires : Littérature étrangère Voir plus


Lecteurs (24) Voir plus



Quiz Voir plus

Les emmerdeuses de la littérature

Les femmes écrivains ont souvent rencontré l'hostilité de leurs confrères. Mais il y a une exception parmi eux, un homme qui les a défendues, lequel?

Houellebecq
Flaubert
Edmond de Goncourt
Maupassant
Eric Zemmour

10 questions
557 lecteurs ont répondu
Thèmes : écriture , féminisme , luttes politiquesCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..