AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Tiburce Oger (Autre)
EAN : 9782818969021
80 pages
Bamboo Edition (19/08/2020)
3.7/5   57 notes
Résumé :
Hiver 1895, un vieux cow-boy entreprend un long voyage pour retrouver sa fille inconnue. À ses côtés, un « ghost kid » apache, qu’il croit être le seul à voir, l’accompagne…

« Old Spur » Ambrosius Morgan est un vieux cowboy du Montana. Malgré les rhumatismes, il persiste à rouler sa bosse et ses éperons de ranch en ranch et ne s’est jamais fixé. Un jour, une lettre de la femme qu’il aima des années auparavant lui apprend qu’il est le père d’une jeune ... >Voir plus
Que lire après Ghost KidVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (19) Voir plus Ajouter une critique
3,7

sur 57 notes
5
7 avis
4
8 avis
3
1 avis
2
2 avis
1
0 avis
Un grand merci à Babelio et aux éditions Bamboo...

Avril 1896, North Dakota. Après un voyage de trois jours dans les montagnes enneigées, Mc Dougall rejoint son collègue, Ambrosius Morgan, alias Old Spur, pour prendre la relève. Tous les deux sont vachers au ranch Double R, même si, aujourd'hui, leur boulot ne consiste plus à surveiller les vaches mais plutôt des clôtures. le vieil homme a emmené avec lui une lettre que lui a donné Meredith Fitzpatrick, leur patronne. Ambrosius, la parcourant, découvre, stupéfait, qu'il a une fille, Liza Jane, née de sa liaison avec Anna Saint-James, il y a 22 ans. Or, cette dernière a mystérieusement disparu voilà plus de deux mois alors qu'elle convolait en justes noces, sur les rives du Rio Gila, à la frontière mexicaine. Ambrosius n'a alors qu'une seule idée en tête : retrouver sa fille...

Des montagnes maculées de blanc du Dakota au désert mexicain en passant par les plaines arides de l'Arizona, Tiburce Oger nous offre un voyage magnifique et dépaysant en compagnie d'Old Spur. Bien décidé à retrouver sa fille dont il vient juste d'apprendre l'existence, ce dernier va, évidemment, rencontrer moult embûches et obstacles mais aussi faire des rencontres pour le moins inattendues, notamment en la personne d'un jeune papoose mutique, surnommé Ghost Kid, qui le suivra partout. L'auteur déroule avec une facilité déconcertante tous les codes du western (saloon, cow-boy, règlements de comptes, Indiens...). Si le scénario, porté par des personnages charismatiques, captive du début à la fin, le dessin, quant à lui, fait merveille et l'on s'en prend plein les mirettes. du trait ciselé et précis aux décors époustouflants en passant par les couleurs franches et profondes (notamment le blanc des montagnes ou le bleu de la nuit mexicaine), les points de vue cinématographiques, les cadrages originaux ou encore les pleines pages tout simplement magnifiques, Tiburce Oger fait montre d'un travail absolument remarquable.
Commenter  J’apprécie          670
Tiburce Oger est un magnifique dévoreur d'espace.

Déjà emballé par un Buffalo Runner de haut vol, me v'là de nouveau séché par l'histoire de ce vieux cow-boy à la recherche d'une fille, la sienne, qu'il n'a jamais connue.

Ce que j'adore par dessus tout, c'est ce graphisme délié qui donnerait presque l'air de danseurs étoiles à tous ces amateurs, majoritairement bourrins, de la gâchette à six coups.
Et que dire de ces pleines pages qui vous feraient presque chialer de bonheur.

Ghost Kid allie graphisme monstrueusement plaisant et quête d'éternité promise car quoi de plus rassérénant, en ces temps légèrement troublés où l'âge moyen de la mortalité flirtait allègrement avec les 48 ans, 14 mois et 27 secondes, loi Carrez, que de défier la mort en vivant à jamais à travers ses enfants d'où l'intérêt de les retrouver fissa à l'aube de ses 48 printemps !

Ghost Kid se veut aussi divertissant que contemplatif et sur ces deux points, il fait table rase.
Commenter  J’apprécie          599
"La dernière expédition d'un vieux cow-boy pour retrouver sa fille inconnue."

On traverse des paysages magnifiques du Dakota blanc bleuté au Mexique orangé, avec ce vacher nommé Old Spur. Ghost Kid l'accompagne, un gamin Indien aussi furtif et peu bavard qu'un fantôme. On se demande ce qu'il fait là. Va-t-il aider Old Spur à retrouver sa fille disparue ?

Pas vraiment de surprise dans ce voyage aux allures de western, autant pour le décor que pour l'allure des personnages. Les visages sont mal définis, ridés, crasseux. Les dialogues grommellent avec sympathie, d'un timbre enroué qui sent le tabac, l'alcool, la poussière des grands espaces, des cieux immenses.
Une histoire qui trotte tranquillement vers sa fin, sans réelle intrigue. Ce qui prime avant tout ce sont les couleurs. On en prend plein la vue. On entendrait presque la musique d'un western à la télé.

Je remercie les Éditions Grand Angle et Babelio pour cette très belle BD à la couverture et aux dessins aux couleurs splendides. Une belle évasion.
Commenter  J’apprécie          452
J'ai beaucoup aimé cette histoire merveilleusement racontée par Tiburce Oger qui a fait du chemin depuis sa fameuse série «Gorn ». A noter une belle couverture qui est encadrée par une dorure qui la met en valeur.

Le récit est magnifiquement illustré. Certaines pages sont de toute beauté aussi bien les paysages enneigés du Dakota en passant par les plaines désertiques de l'Arizona puis du Mexique. C'est réellement d'une beauté sidérante. Tiburce Oger est sans doute l'un des meilleurs dessinateurs en ce qui me concerne. La maîtrise est parfaite à tous les niveaux.

C'est une jolie quête initiatique d'un vieux cow-boy solitaire à la recherche de sa fille disparue qu'il n'a jamais connu. Il va être accompagné à un moment donné par un ghost kid dans son voyage. Cela lui sera fort utile tant il y aura des embûches car on ne croise pas que du beau monde.

Au final, un beau western à l'allure cinématographique. Une belle chevauchée attend le lecteur.
Commenter  J’apprécie          322
Le western a le vent en poupe dans le 9eme art ! Nourris au berceau des oeuvres du grand Giraud, nombre de dessinateurs lui rendent hommage et revisitent le genre. Parmi eux, Tiburce Oger : il a baigné dedans adolescent et a dévoré les « Blueberry », « Comanche », et autres « Tuniques bleues » ; il fait également de la reconstitution de western et du tir à l'arme ancienne. Autant dire qu'il s'agit d'un expert ! Il publie en tant qu'auteur complet son troisième western « Ghost Kid » aux éditions Bamboo dans la collection «Grand Angle » et nous propose un album magnifique et crépusculaire.

Avril 1896. Ambrosius Morgan est un de ces vieux cowboys comme on n'en trouvera bientôt plus. : il est relégué à la surveillance des clôtures du ranch « Double R » car, depuis l'arrivée du chemin de fer, le bétail voyage en train. Quand la relève arrive, elle lui apporte une bien surprenante lettre : une femme qu'il a connue et aimée jadis lui révèle qu'il est père et que sa fille est portée disparue près de la frontière mexicaine. Elle lui enjoint de partir à sa recherche. Il s'exécute après avoir réglé quelques vieux comptes. le voyage s'annonce long, difficile et semé d'embûches. Un jour, empoisonné par de l'eau croupie, il croit avoir des hallucinations et voit le fantôme d'un jeune papoose (d'où le titre énigmatique de l'album).

Un western crépusculaire et novateur

La maquette de couverture reprend celle de son ouvrage précédent « Buffalo Runner » : on a l'impression d'avoir une vieille gravure d'époque ouvragée rehaussée d'or et de filigranes. Ça ressemble aussi à une toile de Frederic Remington ou de Charles Russell. On y perçoit l'homme perdu dans les grands espaces. Alors que le premier album contait la vie d'Edmund Fisher, tueur de bisons sur le retour, cet opus raconte la fin d'un monde. Il choisit ainsi de situer l'intrigue six ans après la fermeture officielle de la frontière quand le territoire est entièrement colonisé. Ce sont deux westerns mettant en scène des héros plus trop fringants. C'est poétique, mélancolique et beau.
L'auteur trouve ainsi sa manière de renouveler le genre. Il fait d'ailleurs un clin d'oeil à un autre maître : Ralph Meyer ; il enterre dans son album le héros croquemort vieilli d' « Undertaker » qui s'est fait assassiner parce que son vieux fusil Henry s'est enrayé … C'est symbolique car comme les frères Maffre, Oger choisit de mettre en scène un anti héros et de bousculer quelques clichés sur l'Ouest tout en en jouant : on a les vautours, les saloons enfumés, les bordels, les notables véreux …
La quête de Morgan peut également rappeler celle de John Wayne dans l'iconique « La prisonnière du désert ». Oger crée une véritable « road bd » : le voyage prend du temps et constitue l'un des sujets principaux de l'album à la pagination généreuse même s'il instille également mystères et rebondissements pour créer un savant mélange de suspense et de contemplatif.

Un anti héros

Ambrosius, « old spur » Morgan est très attachant. Il apparaît comme l'homme d'une époque révolue. Il se tient loin d'une civilisation dans laquelle il ne se reconnait plus. Il est vieillissant et trahi par son corps. le contraste est saisissant avec le flash-back de ses amours 20 ans auparavant. Il doit mettre des lunettes pour lire le courrier qu'on lui apporte : c'est un héros fatigué.
Le personnage du petit indien tapi dans l'ombre, muet et aux grands yeux sombres, est parfois inquiétant. le fait que Morgan pense qu'il s'agit d'une hallucination est peut-être la projection de son remords : celui d'avoir tué et dépossédé une ethnie pour obtenir de la terre ? E tout cas cette ambiguïté est intéressante. J'aime bien aussi que Tiburce Oger mette en scène un cowboy noir Louis Deville. On n'en voit pas beaucoup dans la bd (à part « Marshall Bass ») et encore moins à Hollywood qui a totalement « blanchi » le genre lors de l'âge d'or du western.
Malgré son aspect nostalgique, ce western est loin d'être plombant ; on y trouve beaucoup d'humour, surtout dans les dialogues, car le héros fait preuve d'autodérision et de recul sur lui-même et sur les autres.

Un album en cinémascope

« Ghost » Kid » s'inscrit parfaitement dans la collection «Grand Angle »car son découpage est très cinématographique et les angles de « prise de vue « saisissants. Tiburce Oger ne travaille pas en ligne claire mais avec un trait parfois tremblé et toujours dynamique plein de mouvement. On a souvent des plans inclinés, de guingois, pour mimer l'ébriété puis la maladie du héros et sa perception vacillante.
Il prend régulièrement des pleines pages pour planter ses décors et bien séparer les différentes séquences comme le feraient des têtes de chapitres. On peut y admirer ses cieux peints en couleur directe et ses superbes paysages enneigés. Il effectue un remarquable travail sur les ombres et la lumière et sur les effets de matière aussi. le récit est peut-être crépusculaire dans le thème mais il est « en technicolor » et éclatant de couleurs !
Enfin - et c'est suffisamment rare pour être souligné ! - il faut aussi relever sa parfaite maîtrise de l'anatomie des chevaux : les scènes de dressage sont superbes et l'on sent bien qu'il a longtemps pu observer ces animaux (son père était éleveur et moniteur équestre). Tous ses personnages, ses animaux, ses décors sont fouillés dans les moindres détails et on a décidément ici un bel ouvrage !

« Ghost kid » est un western qui, dans la continuité de « Buffalo Runner », laisse place au ressenti de vieux cowboys dépassés par le monde. C'est sans doute ce thème qui donne toute sa portée à cet album en lui conférant une dimension universelle : ne sommes-nous pas tous dépassés un jour ou l'autre, par la musique, la technologie ou une vision du monde qui évolue pour les nouvelles générations ? Cette road bd mélancolique dépasse alors l'anecdotique pour toucher à l'Humain en nous en mettant également plein les yeux par sa maîtrise graphique. Cela donne lieu à une oeuvre splendide et marquante à découvrir absolument.
Commenter  J’apprécie          91


critiques presse (6)
ActuaBD
22 septembre 2020
Avec cet album qui associe western et aventure classique, Tiburce Oger fait une entrée remarquée au catalogue des Éditions Bamboo.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
Auracan
28 août 2020
Ghost kid s'avère ainsi indispensable pour les amateurs de western et constitue, pour les autres, une fort belle surprise de cette rentrée BD.
Lire la critique sur le site : Auracan
Sceneario
28 août 2020
Un très bon récit, une histoire forte, un western qui rejoint, j'en suis sur, les grands classiques et qui mérite le détour.
Lire la critique sur le site : Sceneario
BDZoom
26 août 2020
Une rédemption teintée de folie dans un monde lui-même sans pitié ? En voici dans tous les cas bien assez pour surprendre agréablement les puristes du genre, clin d’œil à la série « Undertaker » en prime !
Lire la critique sur le site : BDZoom
Bedeo
21 août 2020
Tiburce Oger écrit et dessine ce western qui prend la forme d’un road-movie dans un ouest décharné et sauvage où les rencontres peuvent s’avérer mortelles ou salvatrices. Son trait magnifique et fouillé, régal pour les yeux, renforce cette belle histoire.
Lire la critique sur le site : Bedeo
BDGest
18 août 2020
Avec des pleines pages qui mériteraient l'encadrement ou un format poster, une trame étonnante et réussie, Ghost Kid dégaine fort et fait mouche.
Lire la critique sur le site : BDGest
Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
La solitude me convient, les hommes et leur civilisation crasseuse ne me manquent pas !
Commenter  J’apprécie          190
[Un] enfant... C'est ce qu'un homme a de plus précieux...
Commenter  J’apprécie          260
Un homme qui n'a pas de montre dans ce monde est un homme libre, on est d'accord là-dessus. Mais un homme qui sait lire l'heure est encore plus libre !
Commenter  J’apprécie          90
Sincèrement, je me demande pourquoi je me borne à te faire a causette, Mosquito ! T'es aussi bavard qu'une carpe clouée sur une porte de prison...

Yep... T'as sans doute raison. Ça veut pas dire grand-chose, ma phrase avec la carpe et tout ça...
Commenter  J’apprécie          20
Quand on n'a pas été un enfant, on ne devient pas un homme.
Commenter  J’apprécie          110

Lire un extrait
Videos de Tiburce Oger (25) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Tiburce Oger
GunMen of the West
autres livres classés : bande dessinéeVoir plus
Les plus populaires : Bande dessinée Voir plus


Lecteurs (104) Voir plus



Quiz Voir plus

Les personnages de Tintin

Je suis un physicien tête-en-l'air et un peu dur d'oreille. J'apparais pour la première fois dans "Le Trésor de Rackham le Rouge". Mon personnage est inspiré d'Auguste Piccard (un physicien suisse concepteur du bathyscaphe) à qui je ressemble physiquement, mais j'ai fait mieux que mon modèle : je suis à l'origine d'un ambitieux programme d'exploration lunaire.

Tintin
Milou
Le Capitaine Haddock
Le Professeur Tournesol
Dupond et Dupont
Le Général Alcazar
L'émir Ben Kalish Ezab
La Castafiore
Oliveira da Figueira
Séraphin Lampion
Le docteur Müller
Nestor
Rastapopoulos
Le colonel Sponsz
Tchang

15 questions
5219 lecteurs ont répondu
Thèmes : bd franco-belge , bande dessinée , bd jeunesse , bd belge , bande dessinée aventure , aventure jeunesse , tintinophile , ligne claire , personnages , Personnages fictifsCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..