Globalement ce deuxième tome apporte plus de réponses qu'il n'ouvre de nouvelles questions. On apprend qui est l'adolescent mystérieux. On croise la soeur
De Claire. On voit Shûichi et Claire s'apprivoiser mutuellement. On apprend qu'il y a d'autres individus qui sont aussi dotés de super pouvoirs et de la capacité de se transformer.
J'apprécie le fait qu'on réponde assez rapidement à certaines questions. J'ai trop lu de mangas où on tire sur le fil jusqu'à ce qu'il casse à force de ne pas répondre (ou de ne pas donner des indications de réponses).
Le hic, c'est que les réponses ne me satisfont pas.
L'adolescent est un extra-terrestre qui peut prendre toutes les apparences, et cherche ses coreligionnaires compactés sous la forme de médailles, répandues dans une zone restreinte, parcourue par d'autres humans-monstres. Mais d'autres y trouveront leur compte, sans souci.
Vu qu'on apporte des réponses, l'atmosphère de mystère s'en ressent un peu. Je trouve cela dommage. On va vers une surenchère de violence, alors qu'on pourrait jouer sur un univers plus lynchien. Par contre, plein pot sur l'érotisme. Et de ce point de vue, le trait de Takeda est parfois variable. Un coup Claire est voluptueuse. Un coup, elle est davantage nymphette. Un coup, sa poitrine est altière. Un coup, elle s'affaisse. Etc.
L'épisode avec la soeur
De Claire est très puissant. Entre mensonge et culpabilité, le lecteur est promené. On casse un peu les certitudes. C'est pas mal mais insuffisamment mené. C'est très brouillon et parfois je me demandais à quoi correspondait le dessin.
Le schéma nymphette à gros seins-hanches étroites, cela fait fantasmer l'ado et le vieux pervers. Personnellement, je veux bien de l'érotisme et des plans connotés "voyeur". Mais il faut que cela apporte du contenu. Je cherche encore ce contenu. Une exception: le fait que la mascotte possède une fermeture-éclair dans le dos et que Claire puisse y entrer (pénétration inversée, dont Claire ressort "mouillée"...) afin de faire corps avec Shûichi.
C'est honorable. Mais entre ce que l'on pourrait atteindre et ce qui est proposé, je trouve que le gouffre s'élargit.