Voici un livre lu durant mon adolescence - avec tous les frissons et la démesure que cela implique - et dans la langue de Shakespeare !
L'histoire : Golgotha Falls se trouve dans une vallée désespérée et délabrée du nord du Massachusetts où, en 1919, le père Bernard K. Lovell, prêtre de l'Église des Douleurs éternelles, en proie à l'isolement et au désespoir, est entré dans une nuit sombre de folie, de nécrophilie et de suicide.
En 1978, un prêtre jésuite a été envoyé pour reconsacrer l'église, mais il s'est vite retrouvé dans la même situation que son prédécesseur et n'a pu résister devant de nombreuses manifestations de la bestialité.
C'est à présent au tour du père Malcolm, un saint prêtre, de venir affronter les forces de Satan qui ont possédé l'église de Golgotha Falls. Il sera accompagné dans sa périlleuse mission par deux brillants scientifiques du paranormal de l'Université Harvard, venus sur le site pour étudier la réalité et l'implication d'un siècle d'événements paranormaux.
Aucun d'entre eux n'est préparé à ce qu'ils rencontreront – un mal qui remonte à l'aube de la création et qui pourrait entraîner la fin des temps.
Il y a un genre d'horreur catholique. Elle est très différente de l'horreur protestante (Stephen King), de l'horreur lovecraftienne (évidente), de l'horreur athée (trop pour être mentionnée) et de l'horreur juive (fiction réaliste). L'horreur catholique implique l'exorcisme, beaucoup de théologie, des descriptions opulentes et une misogynie discrète ou non. Pensez "L'Exorciste" et sa suite...
Ce livre aujourd'hui pourrait sembler "traditionnel" : il a une église souillée, le choc entre science et foi, énormément d'enjeux religieux obscurs et l'avènement glorieux de la second venue sur terre de Jésus.
A l'époque de sa sortie, il ne l'était pas et son contenu comme sa forme ont choqué certains lecteurs.
En effet, l'auteur donne de nombreuses indications et met ses protagonistes dans des situations sexuelles tout à fait explicites, les dialogues sont régulièrement crus, voire vulgaires et la femme est souvent utilisée comme un objet d'assouvissement. Ceci ajoute au malaise ressenti à la lecture. Pas certaine que l'oeuvre soit accueillie avec plaisir par les féministes.
Ce roman ayant été publié en 1984, la technologie décrite est un peu dépassée et semblerait obsolète de nos jours.
Pour être franche, je ne pense pas que le diable choisirait une petite communauté agricole du Massachusetts comme cible principale s'il voulait frapper au Vatican.
Mais tout compte fait, il s'agit un bonne immersion dans la hantise de la fin du monde.
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Ce livre aujourd'hui pourrait sembler "traditionnel" : il a une église souillée, le choc entre science et foi, énormément d'enjeux religieux obscurs et l'avènement glorieux de la second venue sur terre de Jésus.
A l'époque de sa sortie, il ne l'était pas et son contenu comme sa forme ont choqué certains lecteurs.
En effet, l'auteur donne de nombreuses indications et met ses protagonistes dans des situations sexuelles tout à fait explicites, les dialogues sont régulièrement crus, voire vulgaires et la femme est souvent utilisée comme un objet d'assouvissement. Ceci ajoute au malaise ressenti à la lecture. Pas certaine que l'oeuvre soit accueillie avec plaisir par les féministes.
Ce roman ayant été publié en 1984, la technologie décrite est un peu dépassée et semblerait obsolète de nos jours.
Pour être franche, je ne pense pas que le diable choisirait une petite communauté agricole du Massachusetts comme cible principale s'il voulait frapper au Vatican.
Mais tout compte fait, il s'agit un bonne immersion dans la hantise de la fin du monde.
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Two nights later, November 23, 1914, the English instructor of Golgotha Valley Elementary School, a Robert Wharton, saw two illumined blue globes move slowly over the west wall of the church.
November 24, and no fewer than twenty townspeople swore before a notary public that they had heard choral music echo in the dark and empty church.
The next morning, Silas E. Gutman, owner of the adjacent property, slit the throats of his two prize heifers because of their low, voicelike gutturals after grazing among the tombstones.
On November 25, the wife of the real estate agent, a Mrs. Gerald T. K. Hodges, complained to her husband that she heard the untended bell slowly tolling in the vapory hollow. Two hours later, she was dead of a cerebral hemorrhage.
Thus began the legend of Golgotha Falls. The events continued, in memory and fear, in the collective imaginations of the dying valley. Blue luminescences, disembodied voices at night, and animals gone mad from grazing too near the church were observed well into the next generation.