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EAN : 9782226447951
384 pages
Albin Michel (08/01/2020)
3.22/5   55 notes
Résumé :
« La France est plus que jamais coupée en deux : non pas la droite et la gauche, non pas les libéraux et les anti-libéraux, non pas les progressistes et les souverainistes, mais d’une part ceux sur lesquels s’exerce le pouvoir, que je nomme le peuple, et d’autre part ceux qui exercent le pouvoir, les élites comme il est dit.
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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« La démocratie directe a dit non ? La démocratie indirecte lui a dit : bien sûr que si, ce sera tout de même oui. Je date du traité de Lisbonne ce clair divorce du peuple d'avec ses prétendus représentants. »

Si j'en crois ma liseuse, cet essai, qui est une compilation des billets écrits par Michel Onfray pendant les évènements des Gilets Jaunes, ne compte pas moins de 164 occurrences de l'adjectif « maastrichtien », auxquelles il faut ajouter une vingtaine de « Maastricht » …

La plupart des argument d'Onfray font mouche. Il démontre comment les soi-disant élites politiques et médiatiques, presque entièrement acquises aux intérêts économiques libéraux européens, ont trahi les aspirations du peuple à un peu plus de justice sociale. Elles ont surtout, me semble-t-il, diffusé leur propagande à un niveau que je n'avais encore jamais observé. Et c'est bien le mérite de ce livre que de se replacer dans le contexte de ces émeutes, presque au jour le jour, pour pouvoir faire la part de choses devant tant de mensonges ou d'omissions volontaires.

Néanmoins je dois reconnaître que cet ouvrage manque cruellement d'un retour critique sur le sujet, alors que ces semaines de troubles s'éloignent déjà de nos mémoires. Je ne sais si d'autres livres se sont attachés ou s'attacheront à les décrire par le menu et à les mettre en perspective. Michel Onfray, malgré son grand talent de pamphlétaire, a ici malheureusement un peu bâclé son sujet.
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Se remémorer l'épisode inachevé de la révolte des gilets jaunes, est toujours un moment d'histoire contemporaine qui fera date.
Date parce que le dernier soubresaut révolutionnaire en France était celui de mai 1968.
Date surtout, car il a fait trembler le pouvoir macronien pendant quelques jours sur ses bases.
Date enfin, en ouvrant une nouvelle ère politique nécessitant un débat sur plus de démocratie et un renouvellement des institutions.
L'auteur constate avec un certain pragmatisme, que si les choses n'ont guère évolué politiquement suite à ce mouvement imprévisible et chaotique.
Il en tire néanmoins, une conclusion sur les nouvelles lignes de partage de la société française.
Le combat n'est plus simplement partisan, il est devenu corporatiste, bloc élitiste contre bloc populaire, les idées ou l'idéologie ayant été remplacées par une défense d'intérêts privés dans chaque groupe social.
Puis, il renvoie les élites à leur responsabilité dans l'origine de cette révolte, en les accusant de non-respect du vote populaire de 2005 sur l'Europe et à leur volonté de contrecarrer toute velléité anti-union européenne dans le débat public français.
En effet, Onfray s'attaque violemment aux tenants d'une Europe fédéraliste et remarque avec pertinence, la disparition dans la classe politique française d'un courant souverainiste indépendant, alors qu'un grand pourcentage de l'opinion publique reste méfiante vis à vis de l'Union européenne.
Penser autre chose qu'Europe telle que le veulent les gouvernants depuis 30 ans est-il possible ?
Cette question est finalement la conclusion logique de cet essai, très facile à lire pour tout le monde.
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On verra demain soir sur CNews Michel Onfray. Si je mets à part Houellebecq, un de nos plus grands penseurs et pourtant aussi dépourvu de sens littéraire. Il avait une occasion en or de faire un tabac avec son "Grandeur du petit peuple", et très vite on s'aperçut qu'il avait reconstitué les chainons manquants de son journal, car visiblement il n'avait pas vu la chose venir avec une telle ampleur ou qu'il est passé à côté. C'est bien dommâge, car cela aurait pu compter dans sa volumineuse bibliographie comme l'écrit phare de son oeuvre. Tout y était, tous les ingrédients étaient là pour faire un chef d'oeuvre de portée sociale et humaine, et en finale patratac, il s'est rétamé. Maintenant, c'est trop tard : Les Gilets jaunes par leur caractère improvisé qui a produit l'effet d'un happening pendant plus d'un an qui fut définitivement éclipsé par la covid, cette belle espérance qui a réussi à faire trembler l'Elysée, partie d'un feu de paille, l'écrivain qui n'a pas su prendre des notes et qui n'avait pas d'autre ressource que de prendre le train en marche et vociférer avec les vendus du régime ou les solidaires de ce petit peuple exaspéré, qui travaillait pour des prunes pendant que toutes une caste de dominants et de nantis se doraient la pilule à bon compte, sujet à la crise de nerfs : oui très peu pour l'écrivain qu' un réchauffé détestable.
Tolstoï a dit : "si un homme a beaucoup plus qu'il ne faut, c'est que d'autres manquent du nécessaire"

Non seulement la fraîcheur de l'action était consubstantielle aux Gilets jaunes mais il ne fallait pas non plus en louper un seul épisode. La phase qui m'a séduit fut évidemment son soulèvement qui poussa comme un champignon ; la phase historique sur les ronds points qui ne fut en rien idéologique, comme des comités de salut public sans arrière pensée, toutes sortes de drapeaux agitaient les esprits pour arriver à constituer une force homogène dont les leaders ne sortaient de nulle part. Les politiques en vue du moment se sont tous plantés les uns après les autres, pire on remarqua qu'ils n'avaient "rien dans le ciboulot" concernant le peuple, parce que déjà ils n'en étaient pas issus. Pour une fois, le petit peuple était capable de grandes choses .. Cela révélait chez les professionnels de la politique française des failles béantes les disqualifiant du mêm coup !
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Avis mitigé.
L'auteur exprime sa haine de Maastricht et ramène tous les maux à ce traité de 1992.
Bien sur le référendum de 2005 (traité de Rome) n'a pas été respecté et le vote de 2008 (Traité de Lisbonne) au congrès, est anti-démocratique (vote des représentants et non des représentés)
Mais ce qu'une loi peut faire, une autre loi peut le défaire.
La contestation des GJ (malgré le matraquage médiatique, malgré la "bien -pensence", malgré la moraline, malgré les "bon-penseurs" et les "bon-médias"), reste sur le fond positive.
Bien sûr, parmi les GJ il y avait (Il y a toujours) des cons et des manipulateurs, mais ce mouvement est foncièrement sain.
Au delà du constat que je partage, avec Michel Onfray, il me manque les perspectives pour aller de l'avant.
Se structurer ? Ok, ok mais dans la vraie vie ?
"On est là, on est là, même si Macron ne le veut pas..." reste d'actualité'.
Amitiés.
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La prose de Michel Onfray, mérite qu'on la lise, parce qu'elle évoque des analyses et des points de vue dissonants et souvent pertinents par rapport à ceux, rabâchés, téléguidés, assénés, par des médias aux ordres. Ses petites phrases humoristiques, parfois assassines agrémentent ses propos et allègent des sujets bien sérieux. Mais, pourquoi autant de répétitions multiples des mêmes faits au fil du livre ? L'histoire des pavés qu'on aurait laissé arracher aux Champs Élysées pour mieux stigmatiser ensuite la violence des GJ apparaît environ une dizaine de fois ! Si ce texte était un journal tenu au fil des événements, rien ne justifierait de telles répétitions contre-productives à mon avis. La permanence de l'argumentation pointant le traité de Maastricht comme seul responsable de ce qui va mal me semble d'autant plus abusive, qu'il a été approuvé par les Français. Un rédaction plus ordonnée aurait donné plus de poids à cette analyse très juste et détaillée. de troublions comme Michel Onfray qui mettent les pieds dans le plat, certes parfois avec de grosses chaussures sont indispensables pour apporter d'autres sons de cloches que ceux uniformes claironnés par nos médiacrates patentés.
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Citations et extraits (23) Voir plus Ajouter une citation
Cette jacquerie des gilets jaunes, comme celle des bonnets rouges, me plaît. Car elle montre qu’il existe en France, loin de la classe politique qui ne représente plus qu’elle-même, une alternative à cette démocratie représentative qui coupe le monde en deux, non pas la droite et la gauche, mais entre ceux qui exercent le pouvoir et ceux sur lesquels il s’exerce.
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Les logiciens connaissent bien l’argument du bateau de Thésée rapporté par Plutarque : pendant des siècles, on a gardé respectueusement la barque de Thésée, qui avait combattu le Minotaure. Régulièrement, les Athéniens changeaient les planches qui s’abîmaient. Un jour, il n’y eut plus une seule planche d’origine. Certains dirent alors que ce n’était plus son bateau ; d’autres affirmaient au contraire que si ; pendant que d’autres encore débattaient pour savoir avec quelle planche – la première rajoutée, la dernière enlevée, ou bien celle après laquelle les planches d’origine ont cessé d’être majoritaires – le bateau de Thésée n’a plus été le bateau de Thésée.
Vingt-quatre lois ont modifié la Constitution de 1958 jusqu’à ce jour ! Sur les 92 articles de départ, il n’en reste plus que 30 d’origine ! Elle est donc morte depuis longtemps… On fait semblant de la révérer, or elle est sans cesse piétinée par la classe politique dans l’intérêt de ses opérations de basse police, droite et gauche confondues. Qui peut bien imaginer que la cohabitation et le quinquennat puissent relever de l’esprit gaullien ? Qu’un référendum perdu puisse être purement et simplement annulé par la coalition des politiciens maastrichtiens de droite et de gauche ? Qui ?
Depuis Maastricht, les révisions qui concernent l’Europe vont dans le sens d’une destruction de la nation française au profit de l’État maastrichtien – traité de Maastricht en 1992, traité de Lisbonne en 2008. Cette Constitution de 1958 est morte : elle est devenue un chiffon de papier, un torchon, une serpillière. Merci Mitterrand, merci Chirac, merci Sarkozy, merci Hollande – et merci Macron qui est un mixte des vices de tous ceux-là : cynisme, démagogie, vulgarité et incompétence…
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Avec les GJ, je prends une leçon : ce peuple que des années de politique éducative et culturelle libérale ont essayé d’abrutir, d’hébéter, d’abêtir, de crétiniser, ce peuple abîmé par des décennies d’école déculturée, de programmes télévisés décérébrés, de productions livresques formatées, de discours propagandistes relayés de façon massive par une presse écrite, parlée, télévisée aux ordres, ce peuple gavé comme des oies à la téléréalité et à la variété, à la religion du football et à l’opium de la Française des jeux, ce peuple-là, celui dont j’ai dit un jour qu’il était le peuple old school et que je l’aimais, ce peuple : il pense. Et il pense juste et droit. Bien mieux que Macron, dont il est dit qu’il fut l’assistant de Paul Ricœur, et sa cour ou ses élus godillots.
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Des GJ ont lancé un transpalette électrique (donc écoresponsable et non polluant : un bon point pour eux…) contre la porte du ministère de Benjamin Griveaux. La belle affaire ! Voici donc qu’en guise de résumé de ce nouveau samedi jaune le transpalette est presque présenté par les journalistes comme un char d’assaut, un Rafale de la dernière génération, un sous-marin à propulsion nucléaire, un engin de guerre furtif, le dernier cri de la technologie meurtrière d’État, le petit bijou secret de Dassault.
On nous dit également que le transpalette a été lancé contre la Rép
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Cette presse prétendument diverse s’avère extrêmement homogène3 : il ne faut donc pas s’étonner qu’elle répande une même idéologie… Ajoutons à cela que, bien que détenue par des milliardaires, elle se trouve abondamment subventionnée par l’État, autrement dit par l’impôt ! Que des milliardaires reçoivent l’argent du contribuable et ce afin de l’enfumer idéologiquement est tout simplement un véritable scandale4 ! L’État donne beaucoup d’argent aux dix milliardaires français qui possèdent la presse française pendant qu’il ponctionne les pauvres qui roulent au diesel, sous couvert d’écologie.
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Videos de Michel Onfray (159) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Michel Onfray
*INTRODUCTION* : _« […] Je veux seulement, Monsieur, vous faire part d'une chose que j'ai lue dans Montaigne, et qui marque son bon goût. Il souhaitait devenir assez savant pour faire un recueil des morts les plus éclatantes dont l'Histoire nous parle. Vous qui êtes son partisan, vous approuverez ce dessein que j'exécute en partie. En effet, le véritable point de vue où je placerais une personne qui veut bien juger du ridicule qui règne dans le monde, est le lit de mort. C'est là qu'on se détrompe nécessairement des chimères et des sottises qui font l'occupation des hommes. Nous sommes tous fous ; la folie des uns est plus bouillante, et celle des autres plus tranquille. »_ *André-François Boureau-Deslandes* [1690-1757], _À Monsieur de la Ch…_
_« Rien ne doit plus nous frapper dans l'histoire des grands hommes, que la manière dont ils soutiennent les approches du trépas. Je crois que ces derniers moments sont les seuls, où l'on ne puisse emprunter un visage étranger. Nous nous déguisons pendant la vie, mais le masque tombe à la vue de la mort, et l'Homme se voit, pour ainsi dire, dans son déshabillé. Quelle doit être alors la surprise ! Tout l'occupe sans le toucher : tout sert à faire évanouir ce dehors pompeux qui le cachait à lui-même. Il se trouve seul et sans idées flatteuses, par ce qu'il ne peut plus se prêter aux objets extérieurs. Cette vue a cela d'utile en flattant notre curiosité, qu'elle nous instruit. Il n'est rien de quoi, disait Montaigne, je m'informe si volontiers que de la mort des hommes, quelle parole, quel visage, quelle contenance ils y ont eus ; mille endroits des histoires que je remarque si attentivement. Il y paraît, à la farcissure de mes exemples, et que j'ai en particulière affection cette matière*._ _Je suis persuadé que la dernière heure de notre vie est celle qui décide de toutes les autres. »_ *(Chapitre III : Idée générale d'une mort plaisante.)*
* _« Et il n'est rien dont je m'informe si volontiers que de la mort des hommes, de quelle parole, quel visage, quelle contenante ils y ont eus, non plus qu'il n'est d'endroit dans les histoires que je remarque avec autant d'attention. Il apparaît à la farcissure de mes exemples que j'ai cette matière en particulière affection. Si j'étais faiseur de livres, je ferais un registre commenté des morts diverses. Qui apprendrait aux hommes à mourir leur apprendrait à vivre. »_ (« Chapitre XIX : Que philosopher c'est apprendre à mourir » _in Montaigne, Les essais,_ nouvelle édition établie par Bernard Combeaud, préface de Michel Onfray, Paris, Robert Laffont|Mollat, 2019, p. 160, « Bouquins ».)
*CHAPITRES* : _Traduction d'un morceau considérable de Suétone_ : 0:02 — *Extrait*
0:24 — _Introduction_
_De quelques femmes qui sont mortes en plaisantant_ : 0:49 — *1er extrait* ; 2:08 — *2e*
_Additions à ce qui a été dit dans le IX et dans le XI chapitre_ : 3:15
_Remarque sur les dernières paroles d'Henri VIII, roi d'Angleterre, du Comte de Gramont, etc._ : 6:09 — *1er extrait* ; 6:36 — *2e*
_De la mort de Gassendi et du célèbre Hobbes_ : 7:45
_Remarques sur ceux qui ont composé des vers au lit de la mort_ : 10:47
_Examen de quelques inscriptions assez curieuses_ : 13:52
_Des grands hommes qui n'ont rien perdu de leur gaieté, lorsqu'on les menait au supplice_ : 14:33
_Extrait de quelques pensées de Montaigne_ : 15:31
_S'il y a de la bravoure à se donner la mort_ : 17:37 — *1er extrait* ; 18:57 — *2e*
_De quelques particularités qui concernent ce sujet_ : 19:14
19:28 — _Générique_
*RÉFÉ. BIBLIOGRAPHIQUE* : André-François Boureau-Deslandes, _Réflexions sur les grands hommes qui sont morts en plaisantant,_ nouvelle édition, Amsterdam, Westeing, 1732, 300 p.
*IMAGE D'ILLUSTRATION* : https://www.pinterest.com/pin/518547344600153627/
*BANDE SONORE* : Steven O'Brien — Piano Sonata No. 1 in F minor Piano Sonata N0. 1 in F minor is licensed under a Creative Commons CC-BY-ND 4.0 license. https://www.chosic.com/download-audio/46423/ https://www.steven-obrien.net/
*LIVRES DU VEILLEUR DES LIVRES* :
_CE MONDE SIMIEN_ : https://youtu.be/REZ802zpqow
*VERSION PAPIER* _(Broché)_ : https://www.amazon.fr/dp/B0C6NCL9YH *VERSION NUMÉRIQUE* _(.pdf)_ : https://payhip.com/b/VNA9W
_VOYAGE À PLOUTOPIE_ : https://youtu.be/uUy7rRMyrHg
*VERSION PAPIER* _(Broché)_ : https://www.amazon.fr/dp/
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