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Marie-Anne de Kisch (Traducteur)
EAN : 9782746709676
435 pages
Autrement (17/01/2008)
4.06/5   25 notes
Résumé :

A regarder les gens présents, je m'aperçus que parmi eux il n'y avait qu'une seule famille qui n'avait pas perdu d'enfant : les Purdy, qui n'en avaient pas. Les Glasser avaient enterré leur bébé le matin même. Et je vis dans les yeux de ces gens une sympathie que seule une personne qui avait eu la même expérience pouvait voir. Je n'avais jamais vu la douleur, parce que je ne l'avais jamais éprouvée. R. R. ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Si c'est le titre qui, incontestablement, a tapé dans l'oeil de la fan de "nature writing" que je suis, au final dans ce roman se cache bien autre chose qu'un récit consacré aux grands espaces ou à la nature. Il s'agit plutôt de l'histoire d'une famille, de 1900 à 1950 environ, dans un ranch du Montana, après le décès du fils aîné, George. Son frère Blake, le narrateur, va dérouler l'histoire d'une vie de famille d'agriculteurs, avec ses petites luttes intestines, ses moments de complicité, les mariages et les complications qui vont avec, ainsi que la tentation de partir vers une autre vie...

Ce qui reste de cette lecture, c'est une ambiance, l'écho très vrai d'une famille aux relations ambivalentes, mais aussi cette terre, que les fermiers tantôt abhorrent (la Dépression de 29 est catastrophique), mais pour laquelle ils se battent, même parfois entre eux... Un personnage principal également très attachant, qui se construit au fil des années, sorte de vieux garçon crédible d'humanité...

Même si le roman est plein de longueurs, il est très agréable à lire (mais pas facile, car il y a des paragraphes intercalés où le narrateur soit partage des souvenirs, soit anticipe sur des actions...), avec un style comme je les aime, propre à ces auteurs de l'ouest américain...
Belle découverte !
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Montana. Ranch. Famille. Black, le narrateur, 14 ans au début. Nous allons le suivre une trentaine d'années, ainsi que le reste de la tribu et notamment Jack, le marginal de la famille. Ça sent le cheval, le mouton, la chaleur, le froid, les grands espaces. Mais également tout ce qui fait une famille avec les bons éléments et les mauvais. Est-ce que Black arrivera à quitter cette terre dont il est tant attaché pour suivre une carrière de joueur de baseball ? 436 pages qui donnent l'impression au lecteur d'être un cow-boy. La narration est belle, seuls les dialogues sont un peu flous.

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Du début du XXè siècle au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale, Blake Arbuckle raconte sa vie dans un ranch du Montana. Les saisons défilent, et une question reste en suspens: qu'est ce qui est vraiment arrivé à George, son frère, le jour où il s'est noyé? Jack était-il vraiment présent ce jour là?
J'ai trouvé ce roman magnifique, l'évocation des paysages de la région donne beaucoup de grandeur au récit.
Le narrateur, un homme discret et taiseux, a choisi de s'investir entièrement dans sa terre, de se faire le témoin d'une époque depuis son ranch malgré la solitude et la rudesse de cette vie. Un roman d'une grande ampleur, qui allie chronique familiale et hommage à la Nature.
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Les Arbuckle possèdent un ranch dans le Montana. Plus de cinq mille hectares, trois cent bovins, une centaine d'ovins. En trois décennies de la première moitié du vingtième siècle, ils devront lutter contre la sécheresse des années trente, affronter le deuil, accepter les dissensions familiales, mes disparitions et réapparitions de Jack, un des fils, intégrer plus ou moins bien des "pièces rapportées"...
Blake, un autre fils, est le narrateur. Tenté par une carrière dans le base ball, il ne pourra quitter le coin où il est né. Un homme honnête, se remettant en question, racontant l'histoire comme ses souvenirs.

En plus d'une histoire intéressante, j'ai aimé l'évocation d'une vie rude dans ce coin où la neurasthénie guettait certains, où maints fermiers ne tenaient pas le coup et partaient ailleurs, en dépit d'une grande solidarité dans le travail entre ranchers. Pas de tape à l'oeil, les changements sont progressifs, machines agricoles, automobiles, électricité, téléphone... Questions importantes : qui possèdera le ranch après la mort du père? Comment faire sa cour quand on est séparé par deux ou trois heures de route? (et sans téléphone).

Un roman qui ravira les amateurs de grands espaces, de cow boys au travail (et au coeur sensible quand même)
Lien : http://enlisantenvoyageant.b..
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Il était temps que je me remette à un vrai grand récit, à une belle fresque familiale car, en suivant dans le temps toute une galerie de personnages, on se rend compte de la profondeur et de la densité d'une histoire.

Blake Arbukle a 14 ans lorsque commence le roman. Il rentre précipitamment dans le ranch familial où un funeste événement est arrivé : son grand frère, George, a disparu et s'est sans doute noyé dans les eaux tourmentées de la rivière avoisinante. Comme un malheur n'arrive jamais seul, c'est consécutivement que survient la mort de Katie qui plonge un peu plus la famille dans la tourmente. Blake est obligé de rester au ranch pour pourvoir aux tâches qu'accomplissaient George. Car P'pa et M'ma, bien que de fortes personnalités, ne peuvent pas gérer seuls l'entretien du ranch. Il y a les bêtes à sortir, les bouches à nourrir...
C'est sans compter sur le second frère, Jack, qui loin d'être de tout renfort, est quelqu'un d'ombrageux, d'instable, sur qui on peut difficilement compter. On garde sur ce personnage un oeil méfiant tout au long du récit car on le sent capable du meilleur mais surtout du pire. Il monopolise l'attention, reste bien présent comme pour chiper la vedette au courageux Blake.

L'histoire couvre la période de 1916 à 1945 et se situe dans le Montana, région qui semble bien aride. C'est donc dans cette partie isolée du monde que l'action se déroule inéluctablement, avec ces paysages qu'on ne peut qu'imaginer. C'est toute une famille qu'on prend plaisir à voir grandir : Blake, à la fin du récit doit avoir une quarantaine d'année. Il y a toute cette évolution, tous ces renversements de situations (Jack l'insaisissable, les deuils, les amours déçus) qui font qu'on suit l'histoire avec avidité. A noter que l'histoire traverse la Grande Dépression et que la famille n'est pas épargnée par la sécheresse et par l'inflation des prix. Cela m'a, sans conteste, rappelé Les raisins de la colère de Steinbeck. Dommage que je n'ai pas noté la page mais Rowland cite d'ailleurs le grand Steinbeck à un moment du récit. J'avais fait le lien de par les descriptions de nature, des petites gens et ai donc été agréablement surprise de retrouver des ingrédients qui me sont chers.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Page 279 Maman, cette salade n’est pas bonne, se plaignit Teddy…….Tu sais Teddy, je me rappelle qu’une fois, j’avais juste à peu près ton âge .. ma mère avait cuisiné des navets … Je détestais les navets. Alors j’ai carrément dit à ma mère qu’en aucun cas je ne mangerai mes navets ……. Ma mère est descendue au cellier, puis elle est remontée avec le plus gros, le plus laid des navets cru. Et alors elle m’a demandé si je pensais pouvoir manger tout ce navet à moi toute seule, cru et vilain comme il était. Non merci. Mais tu sais ce qu’elle a fait ? Elle m’a mis cette horrible chose juste sous le nez et elle a dit qu’il y avait des gens de par le monde qui n’hésiterait pas à s’entre-tuer pour avoir un seul vilain navet comme celui-là.. L’effet de cette histoire ne se fit pas attendre. N’empêche c’est pas bon.. Grand-mère partit au cellier, nous entendîmes un hurlement absolument abominable…M’man tu vas le tuer, cria-je en posant la main sur son épaule…….
C’était en 1930, la faim jetait les gens sur les routes………
Teddy pointait le nez. « Est-ce que c’est un de ceux qui tueraient quelqu’un pour un navet ? »

Nous restâmes alors un bref instant silencieux, en proie à une véritable crise de conscience, tandis que nous observions la silhouette squelettique de l’homme qui devant nous s’efforçait de reprendre son souffle. C’était comme si tout à coup nous comprenions tous que c’était un être humain…qui tout simplement mourait de faim.
Si Teddy n’avait pas attiré notre attention là-dessus je n’aurai pas eu la moindre considération pour ce type.
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Si je devais réviser les usages concernant le chagrin, je dirais que tout le monde doit passer ce temps-là à faire ce qui lui plaît au lieu de faire ce qui est convenable.
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A une cinquantaine de mètres de nous, un petit troupeau de moutons s'était rassemblé. Pendant un petit moment, ils broutèrent l'herbe qui poussait à leurs pieds, puis ils nous observèrent. Et soudain, comme si l'un d'entre eux avait senti la mort et l'avait signalée aux autres, ils prirent la fuite, tous ensemble, leurs arrière-trains laineux bondissant, chacun à son rythme. Après cela, nous ne fûmes plus entourés que de calme, d'un silence à peine rompu par la stridulation presque inaudible des sauterelles. Le banc des nuages qui était apparu vers midi était maintenant juste au-dessus de nous et n'en bougeait pas. Le fond de l'air était un peu plus frais, comme s'il risquait de pleuvoir.
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Le meilleur secret est de faire croire à tout le monde qu’on a un secret.
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Il me semble que le chagrin se développe tout à fait comme un enfant. Au début, ils ne peuvent parler ni l’un ni l’autre, même s’ils savent très bien faire connaitre leur présence – parfois de façon subtile, parfois de manière plus théâtrale. Le message n’est peut-être pas très clair, mais on ne peut jamais douter de la profondeur du sentiment, de la passion.
Lorsqu’il grandit et prend de l’âge, le chagrin acquiert une voix qui lui est propre, une voix dont le message n’est clair que pour une oreille attentive et patiente. Et si on fait semblant de ne pas l’entendre, la voix va finir par exiger cette attention jusqu’à ce qu’un jour, en se retournant, on se trouve carrément face à face avec le chagrin. 
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