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Denys Cowan (Illustrateur)Rick Hoberg (Illustrateur)
EAN : 9781401264574
328 pages
DC Comics (20/09/2016)
5/5   1 notes
Résumé :
Oliver Queen, Seattle’s own superhero, has only recently cleared his name of accusations of treason against his country. Despite his innocence, the Green Arrow is plagued by the animosity created by false publicity. Despondent and discouraged, he finds himself consumed with wanderlust. He sets off to explore the world, and to once again find the worth in himself.

It isn’t long before Oliver finds action—on the rural set of an action movie, in a field... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome fait suite à Green Arrow Vol. 5: Black Arrow (épisodes 29 à 38) qu'il est préférable d'avoir lu avant, mais pas indispensable. Il contient les épisodes 39 à 50, initialement parus en 1990/1991, tous écrits par Mike Grell. Les épisodes sont alternativement dessinés par Denys Cowan et Rick Hoberg. Mike Grell dessine l'épisode 40. Les couleurs sont toujours réalisées par Julia Lacquement, présente depuis le début de la série.

Épisode 39 (dessins de Denys Cowan, encrage de Shea Anton Pensa) - Suite à l'incident du canal de Panama, Oliver Queen (toujours le crâne rasé) est reçu par un haut officiel du gouvernement des États-Unis (peut-être même George Bush en personne), dans un jet, sur le tarmac. Puis Queen a une discussion à coeur ouvert avec Dinah Lance. Épisode 50 (dessins et encrage de Mike Grell) - Oliver Queen a décidé de se ressourcer. Il part passer quelques jours dans une zone sauvage et montagneuse éloignée de Seattle, où il y rencontre un indien itinérant. Épisodes 41 à 43 (dessins de Denys Cowan, encrage de Bill Wray) - Sans s'en rendre compte, Oliver Queen a franchi la frontière et se retrouve au Canada. Il sauve une demoiselle en détresse, qui n'est autre qu'un cascadeur lors d'une prise de vue. Il fait ainsi la connaissance de Terry Marsh, et se retrouve impliqué dans un trafic d'armes au profit de l'IRA (Armée républicaine irlandaise) ce qui l'emmène jusqu'en Irlande.

Épisodes 44 & 45 (dessins de Rick Hoberg, encrage de John Nyberg) - à Seattle, Dinah Lance a embauché Marianne (voir épisode 36 dans le tome précédent) comme employée dans son échoppe de fleuriste. Lors d'une tentative de vol à l'arrachée sur son sac à main, elle fait connaissance avec l'agent de police Aloysius Kazcinski. Oliver Queen est toujours en Irlande, où il aide Tom Jones, un propriétaire terrien soumis à la pression de Barton, un promoteur immobilier qui veut acheter sa ferme et ses terres à tout prix, y compris en menaçant sa famille. Épisode 46 à 48 (dessins de Denys Cowan, encrage de Mike Manley pour 46, puis de Floyd Hughes) - à Londres, Oliver Queen se fait approcher par Thaddeus Shabanye, un politicien représentant un groupement officieux de pays. Il lui propose de faire partie d'un groupe de mercenaires au Zimbabwe, pour s'attaquer à des braconniers, trafiquant l'ivoire des éléphants et des rhinocéros. Queen fait équipe avec Hans Kreiger (expert en explosif), Angel Hawkins (experte en pilotage d'ULM et en armes à feu), Ian Carmichael (guide touristique), et Juel (autochtone peu causant). Épisode 49 (dessins de Rick Hoberg, encrage de John Nyberg) - Oliver Queen reste un peu en Afrique noire, avec un guide. Épisode 50 (dessins de Rick Hoberg, encrage de John Nyberg) - Oliver Queen retourne à Seattle, alors que terroristes ont pris des otages dans le restaurant de la Space Needle. Ils réclament le retrait des troupes américaines au Moyen-Orient.

Julia Lacquement reste donc l'indéboulonnable responsable des couleurs, avec des hauts et des bas. Dans les séquences en milieu naturel, elle calque des couleurs naturalistes qui reposent les yeux. Dans les séquences plus émotionnelles ou plus urbaines, elle se lâche comme à son habitude avec des tons violet ou rose criards, pas du plus bel effet. Mike Grell reste également l'indéboulonnable scénariste, avec une équipe de dessinateurs en alternance : Denys Cowan et Rick Hoberg (à l'époque, le précédent dessinateur Dan Jurgens est parti réaliser des séries de superhéros plus traditionnelles). Durant ces 12 épisodes, il n'y a que dans le dernier où Oliver Queen revêt son costume vert d'archer, évoquant Robin Hood. Ces 2 artistes choisissent une approche descriptive, concrète, avec une dimension un peu plus émotionnelle pour Denys Cowan. Ce dernier réalise des traits de contour plus tranchés et plus irréguliers, parfois plus épais, pour rendre compte de l'apparence plus sèche des personnages et de leur charge affective. L'agressivité de ces détourages est plus ou moins atténuée en fonction des encreurs.

À l'évidence, Denys Cowan décrit un monde peuplé d'adultes, avec des tenues vestimentaires crédibles et adaptées à chaque individu, reflétant leur catégorie sociale, ainsi que leur principale activité. le scénariste en demande beaucoup à cet artiste qui doit aussi bien représenter des situations urbaines aux États-Unis, que des animaux sauvages dans la savane africaine. Contre toute attente, il sait se montrer convaincant dans les 2 registres, sans être ridicule en dessinant les animaux sauvages, sans pour autant se contenter d'aligner des clichés visuels. Il y a bien un ou deux modèles de véhicules qui semblent avoir été dessinés de tête ou à partir de modèles réduits pour jeunes enfants, et la manière dont les braconniers tiennent leurs armes dans un dessin en double page de l'épisode 48 laisse à penser qu'ils ne s'en sont jamais servi tellement leurs postures manquent de naturel. Pour le reste, Cowan et ses encreurs montrent des individus marqués par les expériences, sans être cyniques au-delà de toute crédibilité, sans être infaillibles. Ses dessins donnent même de la crédibilité à Oliver Queen avec son arc, malgré l'utilisation d'armes à feu pour tous les autres protagonistes. Il n'oublie pas de montrer que les cheveux de Queen repoussent petit à petit, d'épisode en épisode. Sa caricature de Sylvester Stallone est à la fois drôle et émouvante.

Rick Hoberg réalise des dessins exclusivement descriptifs, sans essayer d'y imprimer une marque expressionniste au travers des traits de contour. Il n'est pas très aidé par les fonds colorés de Julia Lacquement qui attire plus l'attention sur l'absence d'arrière-plan, qu'elle ne renforce les émotions. Les visages de ses personnages souffrent d'un manque de tension qui rend les cases correspondantes un peu factices. de la même manière, sa savane vire vers des images d'Épinal, sans quand même tomber dedans. Par contre, il compense avec un niveau de détails supérieur, et beaucoup plus réalistes quand l'histoire revient dans un milieu urbain. L'épisode 50 propose un thriller orienté action, dont les dessins de Hoberg rendent bien compte de la tension, des actions d'éclat, malgré des rebondissements du scénario qui tirent sur la suspension consentie d'incrédulité. le lecteur se fait une joie de retrouver les dessins plus en finesse de Mike Grell pour l'épisode 40. À nouveau la mise en couleurs de Julia Lacquement ne s'accorde pas toujours avec l'ambiance spirituelle souhaitée par l'auteur. En outre, la reprographie de cet épisode semble avoir saturé les traits encrés pour mieux les faire ressortir, ce qui fait perdre quelques degrés de finesse aux dessins. Par contre, Mike Grell a su mettre en phase sa fonction de scénariste et celle de dessinateur pour une narration cohérente, dans cette quête d'une paix intérieure par le biais d'un retour à la nature, accompagnée par des chants psalmodiés.

Dans le tome précédent, le lecteur avait observé que Mike Grell semblait plus s'impliquer dans ses intrigues, en choisissant des thèmes qui lui tiennent plus à coeur. L'idée d'une quête spirituelle fait craindre au lecteur une solution de facilité pour aller envoyer promener son héros, et se reposer sur l'exotisme des situations. En fait le premier épisode établit clairement qu'Oliver Queen a été manipulé comme un pion par une agence du gouvernement employant des techniques immorales et malhonnêtes, que le résultat final est plutôt positif pour les États-Unis et que Queen peut toujours attendre quelque dédommagement que ce soit. La réussite du deuxième épisode dépend fortement des convictions personnelles du lecteur sur le plan spirituel, mais Mike Grell évite le ridicule. le passage par le Canada avec un tournage d'un film idiot utilise comme dynamique un trafic d'armes que Mike Grell relie aux Troubles en Irlande, avec beaucoup plus de finesse et de sensibilité que le lecteur pouvait s'y attendre. Il ne s'agit pas d'un récit de Garth Ennis, mais l'auteur ne plaque pas non plus un schéma simpliste de bons contre des méchants. Il se garde bien aussi de proposer une solution, simpliste ou autre.

Après ce thriller en prise avec un conflit civil complexe, le lecteur est donc confiant pour la suite. Cette fois-ci Oliver Queen se retrouve au milieu d'une tractation d'achat de terrain ayant pris la forme de menaces de mort. À nouveau, le récit d'action au premier degré bénéficie d'un fond qui vient nourrir cette opposition entre gentil propriétaire et méchant promoteur, par le biais de l'histoire des personnages. Dans l'histoire suivante, Mike Grell lui joue un tour avec une élégante adresse. Oliver Queen accepte d'aller tuer des braconniers, tout en sachant que cela ne résoudra pas le fond du problème. le scénariste réussit à convaincre le lecteur en évoquant à la fois la filière de l'ivoire, les modifications sociales qui lui ont redonnée de l'essor, les consommateurs finaux comme le Japon, mais aussi comme le Yémen. Il évite adroitement de retomber dans les stéréotypes des histoires de Tarzan, en incluant une technologie de pointe pour l'époque. Il décrit un affrontement réaliste et cruel. Il finit même par un rite de passage avec un lion, auquel il redonne du sens. Un sans-faute et à nouveau une sensibilité et une connaissance de la problématique n'ayant rien de simpliste ou superficielle. de manière organique, il parle avec intelligence des effets pervers de la politique d'éradication de la mouche tsé-tsé. le dernier épisode est plus convenu en termes de trame de l'intrigue, plus flamboyant en termes d'affrontement, tout aussi critique en termes de motivations des terroristes et de l'issue probable de la négociation. Enfin le lecteur prend plaisir à revoir Marianne (la princesse dans sa tête) et d'observer l'effet qu'elle a sur Dinah Lance.

Mike Grell fait renaître en Oliver Queen son Wanderlust, son désir de voyager. À partir d'un prétexte né organiquement de la situation de son héros, il l'envoie d'abord au Canada, puis en Irlande, puis au Zimbabwe. Loin de se contenter de tout miser sur l'exotisme et le tourisme, le scénariste fait preuve d'un réel intérêt pour une problématique de chacun de ces pays, dépassant une vision binaire du problème pour en relater leur complexité. le lecteur se rend compte qu'il parle de sujets qui lui tiennent à coeur. Grell bénéficie des dessins abrasifs, acérés et impliqués de Denys Cowan, et des dessins plus descriptifs de Rick Hoberg, assez éloignés des clichés de superhéros pour pouvoir donner une saveur plus adulte et plus réaliste aux pérégrinations d'Oliver Queen.
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