Guérir à deux voix

Arrivé page 183 (il en reste encore 200), je peux déjà faire ma critique : si vous êtes fans des romans de Yalom sur Spinoza, Schopenhauer ou Nietzsche, courage, fuyez !!
En effet, ce nouvel opus n'est pas du tout ce que vous croyez. Albin Michel a voulu, en 2023, exploiter le filon, parier que vous vous laisseriez tenter, mais mieux vaut savoir avant d'acheter qu'il s'agit là d'un texte écrit en 1974, et que ce n'est nullement un roman. On suit simplement, à deux voix, une psychanalyse relativement barbante, où la patiente et le lecteur pédalent tristement dans la semoule, font du sur-place, et sauf coup de théâtre à la fin, cela ne donne vraiment pas envie de faire un jour une analyse. D'autant que le cas de la patiente est peu intéressant, on aurait plutôt envie de simplement lui dire de se secouer un peu. Dans un des comptes rendus, Yalom l'écrit lui-même : "je ne suis pas certain que ces comptes rendus soient dignes d'êtres publiés" !!
Si vraiment vous vous laissez tenter, je pense qu'il faut lire à petite dose, car si vous lisez 100 pages d'un coup, je vous promets que vous lirez 100 fois la même chose, à l'image des séances hebdomadaires et rébarbatives de l'héroïne au contact de Yalom. Bref, s'ennuyer à deux voix !

Ginny n'as pas d'argent pour payer sa thérapie, Irvin Yalom lui propose un " travail": écrire son ressenti après chaque scéance, lui en fera de même. La finalité de l'exercice étant d'éditer un livre à deux mains. J'ai trouvé l'idée intéressante.
Le problème de départ de Ginny est son manque d'inspiration pour écrire un livre, mais c'est surtout sa relation aux autres qui l'handicape vraiment. Elle ne peut exprimer ses sentiments, ses colères. Elle se sous- estime en permanence. Et puis il y a Karl, son compagnon avec qui elle se sent humiliée, incomprise, sa vie sexuelle est un vrai problème : elle ne jouit jamais avec lui.
J'ai été très déçue par ce livre que j'ai failli fermer à mi- lecture. Déçue surtout par I. Yalom. Okay pour le transfert, mais il me semble que ce processus est progressif. Dès le début I. Yalom en parle et s'y complait. S'agit il d'un contre transfert non assumé ? Il insiste beaucoup (trop!) sur l'effet que "sa personne" peut produire sur la très jeune Ginny. Elle a 22 ans lui 20 de plus, une petite crise de la quarantaine ne serait-elle pas sous jacente ?( Ah,ah!)
Mu-Mu( seule critique)dit que Ginny parle peu de son père, plus de sa mère. Sur les 374 pages il n'y est fait que très peu allusion. Je n'ai pas compris pourquoi Yalom n'essayait pas de creuser un peu de ce côté.
Bien, je ne suis pas psychiatre !!! mais si un lecteur ouvre ce livre par curiosité, il y a de grandes chances qu'il fuit à tout jamais l'idée d'une thérapie !!!.....
Je suis désolée de faire une telle critique. Yalom est un psychiatre exceptionnel. Il a mis la philosophie à la portée de tous.
Lisez: le problème Spinoza, Et Nietzsche a pleuré, le jardin d'Épicure, Thérapie existentielle et ses quelques livres très divertissants comme Mensonges sur le divan ou La malédiction du chat Hongrois.
Je ne taris pas d'éloges sur I.Yalom sauf quand il parle de"SA" personne et là il a un ego très encombrant !

J'avais entendu parler de ce livre à de nombreuses reprises, en bien, et j'étais curieuse de le découvrir. J'ai aimé l'alternance des comptes-rendus entre le psychiatre et sa patiente qui permet de se faire une idée plus complète de ce qui se joue en thérapie mais globalement, j'ai trouvé le résultat assez ennuyeux. Je ne sais pas si c'est dû à la personnalité de la patiente que j'ai trouvée bien fade ou à la platitude des écrits du psy. Aucune idée. Mais j'ai lutté pour arriver jusqu'au bout. La postface du Dr Yalom permet de découvrir les techniques employées ainsi que l'orientation qu'il souhaitait donner à cette thérapie ce qui est tout de même intéressant dans la mesure où durant tout le livre, je me suis dit qu'il ne savait pas où il allait et se laissait engluer par sa patiente à la dérive. Bref j'ai trouvé ça long et pénible. Toutefois, vu la renommée de l'auteur, je ne manquerai pas de lire ses autres ouvrages pour voir si cela me correspond mieux.