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EAN : 9782377290093
240 pages
Libertalia (15/06/2017)
4.02/5   30 notes
Résumé :
« Depuis toujours on nous méprise, on nous ignore : le monde appartient aux valides. Il va falloir désormais compter avec nous. Nous que vous ignorez, que vous contournez et évitez de regarder. Nous, handicapés polymorphes, autistes, sourds, aveugles, IMC ou à mobilité réduite, nous voulons plus de représentations dans les médias, le corps médical, la fonction publique et au gouvernement. Nous exigeons plus de considération et plus d’aménagements. Nous sommes une fo... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
J'ai ri, souris souvent, lu rapidement, soutenu sans réserve les uns et les autres. Pourtant ce n'est pas un roman d'humour mais d'amour, de soi et de son prochain.

Les questions affluent au fur et à mesure de la lecture, tant sur le handicap en général que sur l'éducation des enfants: mieux vaut-il améliorer le quotidien des PMR et autres estampillés “différents” ou essayer de gommer leur(s) différence(s) ? Ce qui est mis en place aujourd'hui tient vraiment compte de l'avis des intéressés? C'est quoi cette absurdité de nombre de places autorisées PMR ??? Ces incohérences, cette façon d'inclure et d'exclure dans le même élan?
Serais-je capable d'assumer les conséquences des valeurs que je prône à mes enfants? Comment ne pas devenir schizo ?
Faut-il poursuivre ses idéaux? Quelles limites sont franchissables ou non? Quelle place pour qui dans nos sociétés?

Vous avez mal à la tête rien qu'à lire ces quelques lignes? Cara Zina enlève le tout par une écriture légère et spontanée (malgré 2 fautes de frappe ou d'accord mais bon l'essentiel n'est pas là). Je souligne également l'originalité des intitulés de chapitre, répertorié à la fin avec leur auteur respectif.

Ce n'est ni chiant ni larmoyant et ce roman mérite vraiment d'être reconnu que ce soit pour la cause ou pour la littérature, oserai-je le terme, underground.

“tant que les gens ne seront pas moins cons, ça ne servira à rien de faire la révolution.”
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Après Heureux les simples d'esprit, que j'ai lu deux fois avec le même plaisir : Handi-Gang. Je l'ai attrapé hier, enfin, et je ne l'ai lâché qu'à la dernière ligne.
Sam est en terminale, beau garçon métis entouré d'amis d'enfance, il souffre de spina bifida. Paraplégique , il a grandi sans son père qui a disparu dès qu'il a compris la nature de son handicap et sans grands-parents : entre la famille de son père qui n'aimaient pas sa mère Djenna, trop "colorée", et ses grands-parents maternels qui désapprouvaient la vie de leur fille, pas "assez musulmane".
Ils s'en sont sortis haut la main tous les deux, malgré les opérations, hospitalisations et épreuves dues au handicap de Sam.
Djenna a été enseignante, elle est désormais chroniqueuse sur internet. Elle joue sur le net, tue le temps sur le net, cherche l'amour sur le net. Sans grand succès, mais elle y croit, et un jour après l'autre s'éloigne un peu du "vrai monde". Elle n'a que peu d'amis, et ne se rend pas vraiment compte de ce qui se passe sous son propre toit : son fils est devenu le leader d'un groupe de révoltés qui demande l'accessibilité pour tous : cinémas, écoles, magasins, combien ne sont pas aux normes pour l'accueil de personnes à mobilité réduites, porteuses d'un handicap ? le mouvement que Sam a lancé entre copains, connaissances, prend de l'ampleur. Et comme prévu, il échappe aux mains de ses créateurs et les choses menacent de prendre une tournure plus terroriste que revendicative.
C'est un roman à plusieurs voix : celle de la Djenna et de son amoureux, de Sam et de ses potes. Il est fichtrement bien écrit, avec un humour qui égratigne. Les personnages sont vous, moi, nos voisins : pas de supers héros ici mais les petites voix qui tentent désespérément de faire entendre l'aberration de certaines situations, l'injustice des traitements à plusieurs vitesse, l'invisibilité qu'on rajoute à la différence, comme une punition.
Un coup de coeur total, une bouffée d'oxygène lavée de tout faux semblant ou de procédé séducteur.
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Sam vit avec sa mère Djenna à Lyon. Sam est handicapé et doit se mouvoir en fauteuil. A la suite de l'agression de l'une de ses connaissances, il décide d'agir et de créer un groupe de résistance avec d'autres handicapés : le handi-gang !
Le handi-gang décide d'attaquer les lieux non accessibles et de donner des leçons à certaines personnes qui ne se préoccupent nullement de ces problèmes d'accessibilité. Mais des dissensions apparaissent rapidement au sein de la troupe entre ceux qui souhaitent des attaques violentes et médiatiques et ceux qui préfèrent des actions plus douces.
C'est donc l'histoire de ce groupe "terroriste"hors norme composé de sourds, d'autistes, ou autres handicapés moteurs et l'histoire de Djenna qui nous est racontée.
La grande richesse de ce roman est d'apporter un regard neuf, politiquement incorrect et malicieux sur le handicap : pas de mélodrame, nul auto-apitoiement, nos apprentis terroristes veulent faire peur et non pitié !
Le récit a aussi le grand mérite d'expliquer le quotidien et les inextricables soucis qu'on peut rencontrer lorsqu'on ne dispose pas de ses jambes ou de ses yeux mais cela nous est raconté avec beaucoup d'humour et sans lourdeur. Un vrai bon moment de lecture
Bref je vous conseille vivement ce handi-gang !
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Une très bonne surprise de lecture, un beau roman chorale. Ce n'est pas une source d'informations (ou brèves dans le lexique), sur le handicap. C'est le roman de la fondation et de la montée d'une action collective entre jeunes gens atteints de divers handicaps, qui veut mettre cet enfer de l'handicap dans le champ du "faire connaître", dans la lumière pour une meilleure accessibilité et un se faire-valoir, pour tous (quelque soit le handicap). C'est un mouvement qui aurait pu rester pacifique et qui se montrera en demi-teinte.

C'est un petit roman coup de cœur, où l'auteure n'exagère rien sur le handicap ni ne cherche à faire pleurer les cœurs, sans misérabilisme mais qui démontre comme toute mouvance sont côté pacifiste, et un côté extrémiste.

La chorale, c'est Sam le "héros", qui ne peut pas marcher suite à une malformation dans sa moelle épinière et qui devient interdit face à la montée de la violence au sein de son "groupe", accompagné de quelques amis (sourds, aveugles ou encore autistes pour exemple...) qui resteront parfois pacifistes et de sa mère qui, elle sans faire partie du groupe, l'aidera mentalement mais vivra aussi ses propres histoires de peines, de cœur, du poids d'être mère célibataire contrainte de voir son fils grandir avec un handicap, que sa propre famille dénigre, même si elle ne se plaint jamais.

La chorale, c'est aussi la montée d'un jeune revendicateur qui deviendra extrémiste profitant de l'aubaine d'un groupe qui se construit et en entraînera quelques uns avec lui.

Au final, c'est l'oeuvre d'une grande complémentarité, solidarité et quelques batailles de gagnées, où certains cependant, se sont brûlés les ailes.
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J'étais très intriguée par ce roman et le début m'a enchantée avec un petit côté "Vieux Fourneaux" dans l'organisation anarcho-militante de performances contestataires.
J'ai aimé le personnage de Sam, son rayonnement positif qui a attiré des personnes "décalées" autour de son fauteuil roulant. J'ai adoré tout ce qui se rapporte à la langue des signes et l'univers des sourds, la question de l'accessibilité bien sûr qui est centrale, mais j'ai trouvé que le propos se noyait vers la moitié du livre et j'ai failli décrocher.
La question du militantisme, de ses moyens et ses conséquences est très important (comme dans "Blé noir") mais entre les déboires amoureux de Djenna avec le policier Max et l'histoire particulière d'Isaac qui a parasité la motivation du groupe, ça fait trop brouillon je trouve.
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critiques presse (1)
Culturebox
15 septembre 2017
"Handi-Gang" n'est ni un plaidoyer ni un pamphlet mais une délicieuse ode à l'ouverture à l'autre.
Lire la critique sur le site : Culturebox
Citations et extraits (39) Voir plus Ajouter une citation
Depuis toujours on nous méprise, on nous ignore : le monde appartient aux valides. Il va falloir désormais compter avec nous. Nous que vous ignorez, que vous contournez et évitez de regarder. Nous, handicapés polymorphes, autistes, sourds, aveugles, IMC ou à mobilité réduite, nous voulons plus de représentations dans les médias, le corps médical, la fonction publique et au gouvernement. Nous exigeons plus de considération et plus d'aménagements.
Nous sommes une force vive et il ne faudrait pas l'oublier, sinon on pourrait bien tout faire péter !" Premier communiqué de l'Handi-Gang.
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HANDIGANG de CARA ZINA

Un livre revigorant,enlevé, percutant original et réjouissant !
Un groupe de polyhandicapé en a ras le bol de l’inaccessibilité des villes et décide de faire la révolution.
C’est drôle et bien vu!
tout parait juste dans ce livre: La relation de la mère à son fils, La confrontation des handicapés physiques avec notre environnement urbain impraticable,on comprend leur révolte! Et on se dit que ce n’est quand même pas possible qu’on en soit toujours là aujourd’hui !!
Je ne sais si c’est autobiographique car je ne connais pas l’auteur mais le contraire m’étonnerai !
Un livre juste et revigorant qui explore aussi avec beaucoup d’intelligence les limites du passage à l’action .
Un livre qui fait du bien.
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Je ne crois en aucun dieu. Je ne suis pas vraiment syndicaliste, ni anarchiste, ni communiste, ni socialiste, ni centriste et encore moins de droite. Je ne suis pas raciste, no sexiste, ni fasciste. Je ne suis pas bobo bien-pensante. Je ne suis plus punk, ni branchée. Je n'ai jamais été B.C.B.G. Je ne suis pas arabe, africaine ou asiatique. Je ne me sens pas plus française que nancéienne ou lyonnaise. Je ne suis pas la fille d'une célébrité ou la femme de qui que ce soit. La seule certitude que j'ai, c'est d'être la mère de mon fils.
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Ils se plaignent beaucoup Sam, Rodrigue, Vincent, mais la vie n'est pas tendre avec les gros non plus. Contrairement aux handicapés, on les tient souvent pour responsables de leur état et on se permet de se moquer d'eux, de les critiquer, de les humilier, de les juger en toute impunité, allant même parfois jusqu'à dire que "c'est pour leur bien". (p.253)
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-Mais qui est oppresseur ?
- L’État, voyons, les valides: vous-mêmes, tous ceux qui profitent des installations inaccessibles sans les boycotter, toux ceux qui savent et qui ne font rien. Vous n'êtes pas aveugles mais vous ne nous voyez pas !
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Cara présente son livre.
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