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EAN : 9782812617096
208 pages
Editions du Rouergue (17/10/2018)
3.08/5   38 notes
Résumé :
La planète est désormais couverte par une seule ville, aux tours immenses, d'où toute nature a disparu. Les humains passent leur temps à jouer, tandis que les robots sont au pouvoir. Un matin, Madeleine, une ado vivant dans le quartier France 45-67, découvre que ses mains sont devenues vertes? Mais elle n'est pas la seule : de l'autre côté de la planète, Ken, du quartier Japon 23-58, est aussi victime de ce phénomène. Un roman fantastique, très inspiré par la cultur... >Voir plus
Que lire après Happa no ko : Le peuple de feuillesVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Difficile de ne pas avoir l'oeil attiré par l'illustration de la couverture: les bras aux mains vertes qui se tendent vers une boule formée de feuilles mortes. Ça interpelle. En plus, un titre japonais, avec écriture kanji s'il vous plaît. le tout par une écrivain française. Hop, dans mes bras!

Classé en catégorie jeunesse, Happa no Ko (littéralement, enfants du feuillage, très évocateur) se destine à un plus large public. Sa dimension philosophique, écologique, sa réflexion sur le système instauré pour régler le quotidien, voilà autant de thèmes propices à une lecture adulte.

Dans l'univers créé par Karin Serres, il n'y a plus qu'un seul et même État, divisé selon les frontières des anciens pays eux-mêmes répartis en secteurs, une seule ville, une seule langue. Et une seule activité : jouer. Les termes de métiers ou professions appartiennent aux langues anciennes. Tout est effectué par des machines. Chaque citoyen possède un bracelet connecté à l'école, la résidence, le service de restauration à domicile. Les humains n'ont plus qu'à jouer, dans des salles d'arcade, à la maison, ou pratiquer du sport. L'énergie dépensée est accumulée dans le bracelet qui nourrit via une borne de transfert l'alimentation générale en courant électrique.

Dans ce monde futuriste d'où la vraie nature a disparu, une jeune fille Madeleine, Française, se réveille un jour avec les mains se teintant de vert. Panique! Est-elle malade? Allergique? Quand Kenjirô, un lycéen japonais survient comme par magie à ses côtés avec les mêmes mains vertes, leur rencontre marque le début de péripéties qui vont leur faire découvrir le fonctionnement de leur système de gestion planétaire dans sa réalité, les pouvoirs offerts par cette subite coloration des mains et l'amitié. Sans compter les Happa no Ko.

Un récit initiatique très beau, d'une belle écriture et qui sonne juste. le monde tel qu'il apparaît sous la plume de l'auteur fait froid dans le dos mais donne à réfléchir sur la place de la robotique et des machines dans l'humanité. Ou bien la question est-elle la place de l'humanité dans la robotique? Et la Nature dans tout ça? La société instaurée autour des jeux m'a fait penser au "Panem et circensem" de la Rome impériale.

Ce bref roman donne en tout cas matière à réflexion et offre également de beaux portraits avec ces deux adolescents et les créatures ancestrales en voie de disparition. Comme tant d'espèces actuelles sur la Terre. A lire, à diffuser, à partager, et à relire.
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Les happa no ko ont toujours vécu en harmonie avec les humains, apparaissant à ceux qu'ils jugeaient dignes, par jeu ou par malice. Ces êtres d'énergie pure forment un peuple vivant unique et méconnu. Est pourtant arrivé l'ère de la technologie, des machines et de la consommation et petit à petit les Happa no Ko ont commencé à disparaître.

Madeleine, du quartier France 45-67 se réveille avec les mains vertes. D'abord la première phalange, puis la deuxième et bientôt toute la main se retrouve teinte de cette couleur vert menthe qu'elle n'arrive pas à expliquer. Nouveau jeu de réalité virtuelle ? Mauvaise blague ? Les jours passent et rien ne change si ce n'est l'inquiétude qui grandit en elle.

A l'autre bout de la Terre, dans le quartier Japon 23-58, Ken s'est aussi réveillé avec les mains vertes…mais lui commence déjà à en expérimenter les pouvoirs dans le monde déplié.

Mon avis

Happa No Ko est un roman court, presque trop pour moi, mais qui mène son petit bout de chemin assez facilement sur ces quelques 144 pages. Nous entrons directement dans le vif du sujet avec le personnage de Madeleine qui se cache dans un des jardins virtuels pour pouvoir observer ses mains qui…verdissent. Entre maladie ou nouveau test de réalité virtuel elle ne sait pas trop vers quoi pencher, ce qui est sûr c'est que cela est ANORMAL. Madeleine incarne l'idéal d'un personnage féminin : pas de faux sentiments « d'adolescente » préoccupée par son apparence, mais plutôt une jeune fille forte, curieuse et plutôt sympathique. Si elle sort avec plusieurs de ses amis dans les salles de jeux, elle est quasiment toujours traitée de manière solitaire. Seule dans son appartement lorsque ses parents s'absentent pour jouer à des jeux grandeur nature, seule lorsqu'elle se promène dans le parc, seule lorsqu'elle s'interroge. Pour autant, elle est très vite rejointe par Ken, un jeune japonais venu de l'autre bout de la terre et qui apparaît juste sous ses yeux à côté d'elle. Lui aussi a les mains vertes ! Ces mains lui permettent de voyager dans le monde déplié et ainsi d'un bout à l'autre de la planète.

A partir d'ici tout ce à quoi je pensais c'était : « non pitié pas encore un roman avec des voyages dans l'espace temps, et le dérèglement du système quantique ou que sais-je encore ». Et Karin Serres m'a énormément surprise !

Dans Happa No Ko ce n'est pas tant la forme que les messages et la poésie qui y sont véhiculés. Dans une société futuriste terriblement proche de la nôtre ce sont des machines qui ont remplacé l'ensemble des emplois humains. Il n'y a plus qu'une seule chose à faire : consommer, consommer, consommer et cette consommation passe par le jeu. Esclave de ce nouveau modèle où l'amusement est monté à son paroxysme il leur faut jouer… pour pouvoir jouer encore. L'énergie dépensée est récupérée par un bracelet qui le transmet ensuite à la base. Si votre score est trop faible…vous ne pouvez pas accéder aux salles de jeux. Pour autant, afin de garder un semblant d'humanité des jardins virtuels ont été conservés. Karin Serres n'en fait pas une dystopie apocalyptique, elle n'impose aucun jugement de valeur c'est au lecteur de se faire sa propre opinion, et ça, j'ai trouvé cela très fort ! Aucun stigmate, juste un état de faits.

Son premier roman adolescent nous offre également une vision poétique de certains mythes du japon, notamment avec les Happa no Ko, bien que ces créatures soient un peu plus développées que les yôkaï ces sortes d'esprit de la nature qui sont extrêmement présents dans le folklore japonais. Avec beaucoup de douceur l'autrice nous pousse à nous interroger sur notre rapport avec la nature, les éléments, et ce que cela dit de nous, de notre imaginaire. La fin est également très ouverte mais on peut y voir cependant une volonté de faire front face à la montée de la robotique et de ses excès ; au désir de jouer éternellement ; à la complaisance humaine. Elle s'abroge du traditionnel « Happy end » de la littérature américaine et adolescente ce qui la rend plus juste et presque plus tendre.

Malgré tout je regrette un peu le manque de profondeur de ces personnages ; j'aurais aimé qu'elle aille plus loin, qu'elle pousse la porte de leurs pensées intimes pour s'y immiscer. Ainsi, aussi, que la langue que je trouve encore un peu pauvre. Cela manquait de phrases chocs, de bonds, et de « waouh » à la lecture de quelques mots.

En résumé

Sans être militant, Happa No Ko conte une fable onirique et poétique qui se joue des pièges du trop-extrême et s'insère avec bonheur dans la mythologie japonaise. Plein de bonne volonté, il donne à voir un scénario court à la vision percutante sur une société moderne étrangement proche de la nôtre et à l'intérieur de laquelle la nature a complètement disparu. Avec quelques notes de magie, de combat et de télépathie, il s'offre un public large, des adolescents aux adultes, et permet d'aborder notre rapport aux autres espèces et à la Terre de façon plus légère. Un bon premier roman qui donnera lieu, il me semble, à une suite que j'ai hâte de découvrir.
Lien : https://lesdreamdreamdunebou..
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Madeleine vit dans un monde où chacun est contraint de jouer. Elle-même est encore trop jeune pour se spécialiser mais ses parents sont excellents en tennis virtuel mais aussi en jeux de rôle historique.

L'énergie ainsi dépensée est reversée à la communauté. 

Mais la jeune fille aime aussi s'isoler dans les derniers parcs virtuels. Mais si elle le fait aujourd'hui, c'est surtout parce qu'elle est inquiète...l'extrémité de ses doigts est devenue verte et la couleur semble se propager.

Quel est cet étrange signe ? Que faire ? A qui en parler ? C'est alors que Madeleine rencontre Ken, un jeune garçon qui affirme venir du Japon et qui présente les mêmes symptômes...

Un roman poétique et réflexif qui nous entraîne dans un monde froid où les rapports humains sont superficiels et dans lequel les machines contribuent à satisfaire la plupart de leurs besoins. 

Un monde de solitudes, fortement règlementé qui révèle une relation à la nature perdue. 

J'ai été attirée par la couverture et la thématique ainsi que l'originalité de cet univers consacré aux jeux. Alors si le contenu était plus philosophique que ce que j'avais imaginé, j'ai toutefois trouvé le livre beau et intéressant. 

A vous de le découvrir !
Lien : http://www.nouveautes-jeunes..
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Dans un monde, dirigé par les machines, deux adolescents aux pouvoirs magiques vont-ils pouvoir sauver les Happa No Ko ?
Avec leurs mains vertes, Madeleine, la française et Kenjiro, le japonais sont les seuls à pouvoir libérer ce peuple de feuilles mais aussi l'humanité, entièrement contrôlée par les robots qui ne laissent aux hommes que la liberté de jouer, sous le contrôle de leur bracelet électronique.
Une fable moderne pour faire prendre conscience de la place de la robotique et des machines dans l'humanité et de la nécessité de protéger la Nature.
Un récit d'aventures qui suit les péripéties des deux adolescents mais qui n'explique pas assez les points importants de l'histoire : les mains vertes, les Happa no ko, les machines, les ondes alpha, le voyage dans le temps ?
Le lecteur ne risque t-il pas de se perdre dans tous ses mystères ?
Un bon premier roman à découvrir
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Happa No Ko le peuple des feuilles de Karin Serres chez @editions_du_rouergue
C'est une histoire toutes mignonne ou l'on suit une jeune fille française dont les mains vont devenir vertes, tout au l'on du livre elle va comprendre que ses mains lui permettent de voyager dans l'espace temps. Elle va rencontrer un garçon Japonais qui lui, sait ce que provoque les mains verst et à eux deux ils vont devoir sauver une population de Happa No Ko de l'emprise des robots qui contrôlent leur monde.
J'ai beaucoup aimé ce livre, c'était frais, poétique. Je vous le conseille vivement.
Le résumé 
La planète est désormais couverte par une seule ville, aux tours immenses, d'où toute nature a disparu. Les humains passent leur temps à jouer, tandis que les robots sont au pouvoir. Un matin, Madeleine, une ado vivant dans le quartier France 45-67, découvre que ses mains sont devenues vertes... Mais elle n'est pas la seule : de l'autre côté de la planète, Ken, du quartier Japon 23-58, est aussi victime de ce phénomène.
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critiques presse (1)
Ricochet
17 avril 2019
Un roman à l'écriture addictive qui rejoint, par ses thématiques, les débats actuels sur l'écologie et la place des robots dans notre société.
Lire la critique sur le site : Ricochet
Citations et extraits (2) Ajouter une citation
" Madeleine adorait ce dialogue avec sa machine jeu lumineuse. Concentrée, elle ne percevait plus les autres joueurs hypnotisés eux aussi par l'écran circulaire de leur machine, de part et d'autre de la sienne" P11
" À l'époque où le grand-père de Ken avait écrit cette lettre, les gens faisaient encore tout le travail des machines d'aujourd'hui, qu'ils appelaient un métier. Lui était garde-forestier, ce qui lui laissait beaucoup de temps seul au milieu des arbres, sans personne pour l'observer. D'après ses recherches, lorsqu'on avait les mains vertes, les moyens de déplier le monde plat et de voyager dans l'espace-temps se répartissaient en trois catégories ..."P45
" ils produisent naturellement quelque chose qui fait du bien aux malades. Des ondes alpha, ça s'appelle, très apaisantes. On les diffuse dans les hôpitaux, les maisons de retraite, les prisons, les orphelinats, tous les endroits où la souffrance doit être allégée."P98
"Au fur et à mesure que les machines prenaient le contrôle de la société, les besoins en ondes alpha avaient augmenté. Aujourd'hui, sans que personne s'en rende compte, elles étaient diffusées dans tous les lieux publics comme privés, en continu, à haute intensité, pour maintenir les humains dans une torpeur béate ."P108
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Avant la Découverte, il paraît que certaines personnes pouvaient voir le ciel de chez elles, le vrai. Maintenant, pour ressentir cette sensation, il ne restait que les univers virtuels, les décors de films ou les dômes-paysages.
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Videos de Karin Serres (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Karin Serres
Paysage sonore : "A la renverse" de Karin Serres.
Lecture auditive et visuelle réalisée par mes élèves de 6è4 en 2014-2015 pour le projet théâtre Pièces à lire, Pièces à entendre, partenariat avec le TNT sur un petit extrait de la magnifique pièce de Karin Serres.
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