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EAN : 9782266189217
235 pages
Pocket (08/01/2009)
3.71/5   168 notes
Résumé :
« J'ai décidé hier après-midi de tuer ma fille. À quatre-vingts ans, cela ne va pas être facile. D'autant que je me déplace en fauteuil roulant. »

Mais cette octogénaire hémiplégique est bien déterminée à parvenir à ses fins. Car entre mère et fille, la haine est réciproque et implacable. Ancienne pianiste, adulée par les hommes, despotique, Éléonore ne s'est jamais préoccupée de personne sauf d'elle-même. Terne et aigrie, sa fille Élisabeth attend de... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (38) Voir plus Ajouter une critique
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Corrosif. C'est le moins que l'on puisse dire. Des relations mère fille, tendues … très tendues. Au point ou Eléonore veut tuer sa fille, Elisabeth.
Suite à un AVC, Eléonore est devenue Hémiplégique et muette. Elle, qui a été une pianiste d'exception, ayant tous les hommes à ses pieds, est condamnée à vivre en fauteuil roulant, à la merci de tout un chacun et surtout de sa fille, que seule l'héritage intéresse. Son gendre est un mou du bout : genre oui oui ma chérie ... quoiqu'au lit il a l'air d'assurer. M'enfin il ne faut pas croire qu'Eléonore est une sainte car elle aime régner sans partage sur son entourage. Un égo surdimensionné ? Je pense que l'on peut aisément la comparer à tatie Danielle.
Heureusement Eléonore peut compter sur Léonie, sa fidèle dame de compagne et de Charles le notaire, ancien amant. Son fils Brian vit aux Etats-Unis et ne lui est pas d'un grand secours. Il est prévu qu'il revienne pour la Noël.
Les premiers chapitres sont des vacheries que la mère et la fille se font à tour de rôle : dans le genre je t'aime moi non plus. Ce n'est pas hilarant mais ça se lit facilement. Un bouquin pas compliqué pour lire sur la plage l'été ou le soir quand vous êtes overbookés au boulot.
Bien à lire mais pas indispenable.
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Je découvre l'auteure Valérie SAUBADE avec son premier roman, publié il y a bientôt vingt ans.
C'est un livre décapant et addictif.
Le personnage principal, Eléonore, fête ses quatre-vingts au début du livre. A la suite d'un accident cérébral, elle est hémiplégique, ne peut plus s'exprimer par la parole, mais a gardé l'esprit très vif. D'une main encore valide, elle parvient à déplacer son fauteuil roulant, en bloquer les roues et faire passer des messages au moyen d'un cahier de mots, puis d'un ordinateur.
L'histoire commence très fort, de sorte qu'on est tout de suite emporté dans le récit d'Eléonore qui est la narratrice de toute cette histoire.
Il y a d'autres très beaux personnages, comme ceux de Charlotte, de Charles de Beaulieu (le notaire) et d'Antoine.
Les thèmes très lourds comme ceux du handicap, de la vieillesse, de la maltraitance et de la cupidité sont abordés avec un humour grinçant.
Ce roman est un coup de coeur pour moi.
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Les relations n'ont jamais été tendres entre Elisabeth et sa mère Eléonore. Depuis que la vieille femme est devenue hémiplégique et muette suite à un AVC, Elisabeth et son mari sont venus vivre avec elle dans sa maison. Ils entendent bien récupérer le maximum à sa mort, aux dépens du demi-frère. La vieille dame n'est pas dupe, subit les perfidies d'Elisabeth et résiste dans la mesure de ses faibles moyens physiques. Elle fait tout pour mettre les nerfs de sa fille à rude épreuve et la faire craquer. Comment va évoluer ce bras de fer ?
Ouch ! voilà un roman qui nous ballotte longuement entre sourires et tensions ! que de haine échangée, de mépris, de rivalités ! Certes, Elisabeth est vénale et odieuse, mais on comprend aisément qu'elle en veuille à cette mère qui n'a jamais su l'aimer. Pendant toute la première moitié du roman, j'ai oscillé entre pitié et dégoût à l'égard d'Eléonore qui a toujours eu une très haute opinion d'elle-même et a passé sa vie à régenter ses proches... Puis à la moitié du récit, avec Charles, Antoine et Charlotte, tendresse et douceur surgissent enfin, la vieille dame se montre capable d'aimer et nous attendrit. On comprend pourquoi la mère a été si distante avec sa fille et pourquoi celle-ci a nourri tant de haine... Je suis contente d'avoir surmonté ma réticence des cent premières pages, la suite en vaut vraiment, vraiment la peine !

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S'il n'y avait pas le contexte, on se serait cru dans un roman anglais. Grinçant à souhait, féroce mais incroyablement drôle. Un humour noir qu'il faut apprécier bien sur...

Un auteur français se serait amusé à décortiquer les relations mère-fille, à les faire tomber dans les bras l'une de l'autre après une discussion à coeur ouvert. Ici on en est bienheureusement dispensé. Valérie Saubade nous délecte de la férocité de ses personnages, sous leur vernis si impeccable.

J'avoue que le côté grande bourgeoise de la mère m'a un peu agacée. Reprocher à son gendre de mettre du déodorant bon marché alors qu'il a peu de revenus ça me dérange et mépriser les femmes qui s'habillent en prêt-à-porter ne me la rend pas forcément proche... Contextualisons...



En résumé, une lecture très agréable pour un très bon moment.
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Ce livre un peu loufoque se lit très facilement. La narratrice, Éléonore est une vieille dame de 80 ans qui se retrouve dans un fauteuil roulant hémiplégique et muette suite à une attaque. Elle attaque fort dès la première phrase : « J'ai décidé hier après-midi de tuer ma fille. A quatre-vingts ans, cela ne va pas être facile. D'autant que je me déplace en fauteuil roulant. » Tout au long du livre, mois après mois, elle nous raconte une année de sa vie dans les griffes de sa fille Élisabeth qui est venue s'installer dans la maison familiale avec son mari Michel. « Ma vie jusque-là paisible se transforma en cauchemar »
Depuis toujours les rapports entre la mère et la fille ont été difficiles. Élisabeth n'hésite pas à maltraiter insidieusement puis de plus en plus ouvertement sa mère. « Il est facile de gâcher la vie d'une vieille dame infirme. Ma fille s'y entendait admirablement. » Malgré son handicap, Éléonore résiste grâce à l'aide de Léonie sa fidèle dame de compagnie depuis 40 ans, de son vieil ami et notaire Charles de Beaulieu, d'Antoine veuf qu ‘elle rencontre lors de son séjour dans la maison de retraite des Lauriers, de Charlotte sa nouvelle dame de compagnie âgée de 25 ans…
Le ton est à la fois corrosif et plein d'humour les méchancetés entre la mère et la fille sont de plus en plus fortes. Tous les personnages rencontrés dans cette histoire sont particulièrement bien décrits et l'auteur n'hésite pas à aborder les thèmes de l'héritage, de la maltraitance des personnes âgées, de l'absence d'amour entre une mère et ses enfants, du parricide et de l'infanticide sans aucun tabou. Qui d'Élisabeth ou Éléonore parviendra à ses fins ?
Lien : http://aproposdelivres.canal..
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
J’avais donc décidé d’aller chez le notaire pour me venger des humiliations qu’Élisabeth m’infligeait. Je savais qu’elle était obsédée par la perspective d’hériter de notre maison de famille. Et très inquiète à l’idée que je décide d’avantager son demi-frère. Brian vivait aux Etats-Unis et ne venait me voir qu’une fois tous les deux ans. Comme feu son père, il était brillant mais un peu volage.
Pour Élisabeth, occuper le terrain – c’est-à-dire ma maison – semblait le plus sûr moyen de parvenir à ses fins. Sans doute s’imaginait-elle ainsi pouvoir contester un héritage défavorable, en arguant qu’elle s’était occupée de moi jusqu’à ma mort. Quoi qu’il en soit, elle se montrait excessivement préoccupée chaque fois qu’une rencontre avec mon notaire était organisée. D’autant qu’en dépit de mon handicap, je parvenais à lui interdire d’assister à ces entretiens confidentiels.
A l’issue de chacun de mes rendez-vous avec Charles de Beaulieu, Élisabeth me jetait un regard interrogateur, parfois proche de la panique lorsque je la toisais d’un air moqueur. Un plaisir innocent dont je ne me privais pas. D’autant que durant les deux jours suivant ces visites, ma fille redoublait d’attentions à mon égard.
Ma visite chez mon ami Charles de Beaulieu avait également pour but de rappeler à ma fille que, même physiquement diminuée, j’étais encore propriétaire des lieux. Élisabeth ne manifestait pas une tendresse excessive à mon égard, mais il était clair qu’elle s’était prise d’une grande affection pour ma maison. C’était peut-être le seul sentiment que nous partagions, elle et moi.
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A quinze ans déjà son visage ingrat et ses formes incertaines ne laissaient présager une croissance en beauté. Ce diagnostic se confirma quelques années plus tard. De taille moyenne, ma fille affichait à vingt ans un embonpoint peu prometteur et une mine revêche. Je dus en prendre mon parti. Comme son père - mon premier mari -, ma fille avait de gros os mais bien peu d'esprit.
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Le repas du soir fut morne et sans saveur. Elisabeth déclara qu’elle était trop épuisée pour me faire manger. Léonie était rentrée chez elle, Michel me servit d’assistant. Pressé d’en finir, il me fit maladroitement avaler ma soupe, au point que j’en attrapai le hoquet.(…)Sans me laisser le temps de respirer, mon gendre enchaîna aussitôt avec une compote de pommes. (..) J’avais l’impression d’être une oie soumise au gavage
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Recroquevillée dans l'ombre, j'attendais tous les soirs que Madame Chabot eût terminé de récurer la cuisine pour venir me coucher. Une fois leur repas achevé, Elisabeth et Catherine se disputaient, tel un vieux couple, le privilège de choisir un programme de télévision.
Installées confortablement dans mes meubles, elles s'employaient à oublier jusqu'à mon existence.
Je luttais avec énergie pour sortir de cet exil intérieur. Je me sentais encore tellement vivante. p.161
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Je ne crois pas qu'elle se soit suicidée. Elle s'est fanée peu à peu, épuisée de tristesse.
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