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Harbinger Renegade tome 1 sur 2
EAN : 9782375781128
128 pages
Bliss comics Editions (09/03/2018)
4.07/5   7 notes
Résumé :
Il y a six mois, de jeunes lanceurs d alerte se faisant appeler les Renégats ont révélé au monde l existence des psiotiques. Ces individus, lorsqu ils sont «activés» au moyen d une opération chirurgicale très dangereuse, développent des pouvoirs extraordinaires. Aujourd hui, à travers les États-Unis, des tentatives d activation noncontrôlées laissent les cerveaux de centaines de jeunes détruits... ou pire encore. L apparition d un nouveau psiotique déclenche souvent... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Ce tome peut se lire à la suite de Harbinger - Intégrale, ce qui permet de mieux comprendre la situation des personnages. Pour en savoir plus sur la situation de Toyo Harada, il est également possible de lire la série Imperium. Il contient les épisodes 1 à 4, initialement parus en 2016/2017, écrits par Rafer Roberts. Chaque épisode comprend 28 pages, les 6 premières dessinées et encrées par Juan José Ryp, les 22 suivantes par Darick Robertson & Richard Clark. La mise en couleurs des prologues est réalisée par Frankie d'Armata, celle des 22 pages des épisodes 1 & 2 par Diego Rodriguez, celle de l'épisode 3 par Diego Rodriguez avec Brian Reber, et celle de l'épisode 4 par Brian Reber. Ce recueil commence par 3 pages illustrées par Raúl Allén, effectuant un rappel rapide de la situation.

Il y a quelques années, dans un immeuble d'entreprises à Chicago dans l'Illinois, Toyo Harada regardait la progression d'une équipe de sa compagnie en train de réaliser une opération commando dans la maison d'un particulier : Alexander Solomon. de nos jours Brandon et Cassie del Mundo sont amenés dans un site industriel pour que Lester et son équipe activent les capacités psiots de Cassie. C'est une vraie boucherie. À Los Feliz en Californie, Jay (un adolescent normal) se rend compte que 2 agents du gouvernement ont pénétré dans sa maison (en l'absence de son père Dennis), et commencent à l'asticoter pour savoir s'il sait quelque chose sur un dénommé Enfuego.

Dans sa caravane, le hacker @x essaye de voir comment minimiser les dommages collatéraux provoqués par les dernières actions des Renégats. Pour essayer de prendre de vitesse le plan de Toyo Harada, ils avaient rendu publique la liste des psiots potentiels non activés, recensés par les équipes d'Harada. Cela a eu pour conséquence de les mettre en danger. @x contacte John Torkelson qui lui indique sans ménagement qu'il est parfaitement heureux avec sa vie de célébrité en tant que Torque, et qu'il n'a aucune intention de tout mettre en péril en s'impliquant de nouveau dans ces histoires. Faith Herbert (Zephyr) se montre plus coopérative et sauve la vie de Jay et de son père. Ne sachant vers qui se tourner, elle va solliciter l'aide de Kris Hathaway qui la reçoit fraîchement. Elle reste en période de probation et ne souhaite pas compromettre sa liberté retrouvée en s'associant de nouveau avec les Renégats. Zephyr et Jay finissent par se faire mettre à la porte par Tamara, la compagne de Kris. Mais où est Peter Stanchek ? Il médite à proximité d'un des anneaux de Saturne.

Premier cas de figure : le lecteur n'a jamais lu un épisode de la série Harbinger et il hésite avant de sauter dans le grand bain. Effectivement, le récit fait référence à leurs précédentes aventures, et il risque de ne pas saisir une partie des allusions à des événements antérieurs. Mais le scénariste fait l'effort d'effectuer un rappel succinct en début, et d'évoquer rapidement les enjeux dans chaque échange. de toutes les manières, la première série d'Harbinger écrite par Joshua Dysart est exceptionnelle, et ce type de lecteur n'a aucune excuse de ne pas l'avoir lue. Deuxième cas de figure : le lecteur a lu l'excellente série de Joshua Dysart et il hésite avant de retrouver ces personnages. En effet Dysart leur avait donné une forte personnalité, et il avait réussi à en faire une équipe sortant de l'ordinaire, avec des personnages très humains et faillibles. le lecteur se souvient avec émotion de la force de caractère de Kris Hathaway, de l'entrain de Faith Herbert, et même de la gentillesse d'ingrid Hillcraft. du coup, il redoute fortement que Rafer Roberts ne soit pas capable de se montrer à la hauteur. Mais il finit par être emporté par l'envie de retrouver les personnages et par le prix attractif de ce premier volume.

Ils sont tous là. La couverture promet de retrouver Peter Stanchek, Kris Hathaway (avec une nouvelle coupe de cheveux, Torque et Faith, avec une petite nouvelle. L'introduction met en scène Toyo Harada. Il ne manque qu'Ingrid Hillcraft à l'appel. Ils ne sont pas du tout en place. La fin de la saison écrite par Joshua Dysart avait laissé l'équipe disloquée, avec les personnages dans des situations délicates. Rafer Roberts reprend l'histoire là où Dysart l'avait laissée. Il reprend en particulier les conséquences d'avoir rendu publics les dossiers secrets de Toyo Harada. Les psiots des Renégats se trouvent contraints d'assumer les conséquences de leurs actes. Il introduit un nouveau psiot adulte appelé Alexander Solomon qui semble rouler pour son intérêt personnel, avec ses propres objectifs tenus secrets. le lecteur se doute bien que l'objectif de ce tome est de reformer l'équipe, mais il ne peut pas en anticiper le mécanisme.

En regardant quels sont les créateurs sur la couverture, le lecteur a le plaisir de reconnaître 2 noms de dessinateurs connus : Juan José Ryp pour ses collaborations avec Warren Ellis, et avec Charlie Huston (une histoire de Wolverine très sanglante), et Darick Robertson pour ses collaborations avec Warren Ellis (la série Transmetropolitan) et Garth Ennis (le début de The Boys). Les pages de Ryp sont immédiatement identifiables (outre le fait qu'elles se trouvent en début de chaque épisode) par la minutie des détails. Ses dessins sont de type descriptif, avec une forte densité d'informations visuelles. Il donne une forte consistance à chaque scène, le lecteur pouvant prendre le temps de regarder le type de mobilier, l'architecture de la façade d'une maison, la texture de la peau d'un psiot en phase de mutation hors de contrôle, etc. Avec ses dessins, chaque personnage dispose d'une présence impressionnante (surtout Alexander Solomon), dans des environnements où le lecteur éprouve l'impression de pouvoir toucher et déplacer les objets.

Le contraste avec les pages dessinées par Darick Robertson n'est pas trop important. Cet artiste officie également dans un registre descriptif et réaliste, moins obsessionnel que celui de Juan José Ryp. le lecteur observe qu'en fonction des séquences, les dessins comportent plus ou moins de détails, en particulier pour les arrière-plans qui peuvent disparaître toute une page durant pendant les dialogues. Ce diminution d'informations visuelles est compensée par des visages beaucoup plus expressifs que ceux de Ryp. Robertson s'attache à représenter des personnages à la morphologie normale, de très mince pour Kris Hathaway, à en surcharge pondérale pour Faith Herbert. Il n'y a qu'Alexander Solomon qui dispose d'une musculature très développée, en cohérence avec sa stature, et bien sûr John Torkelson du fait de son corps particulier. La direction d'acteurs est d'un bon niveau, avec des placements qui occupent bien la scène, et un langage corporel expressif, tout en restant mesuré. Robertson s'est adapté au ton de la série, et n'exagère pas les expressions des visages comme il pouvait le faire avec un effet comique irrésistible dans la série The Boys.

La narration visuelle de Darick Robertson se situe donc au-dessus de celle des comics de superhéros industriels, avec une approche plus réaliste, et un usage des effets spéciaux plus maîtrisés. le lecteur regrette quelques découpages de scène qui se reposent trop sur les visages, aux dépends des environnements et des gestes des personnages. Il remarque également de temps à autre des différences dans le mode d'encrage, dans les variations des traits de contour. En reprenant la liste des auteurs, il comprend que ces passages correspondent à une participation plus importante de Richard Clark dans les dessins. Enfin, il se dit que l'apparence de Peter Stanchek repose trop sur des caractéristiques appuyées, ce qui ne permet pas de transcrire sa personnalité de manière visuelle. Il passe d'un improbable hippie aux cheveux longs, et à la barbe hirsute, à un jeune homme d'une vingtaine d'années, sans personnalité.

Le lecteur éprouve la satisfaction de découvrir ce qui est arrivé aux différents renégats après la fin de la saison précédente. Par la force des choses, il ne retrouve pas exactement le goût de la narration de Joshua Dysart, état de fait auquel il s'était préparé. Rafer Roberts reprend très exactement le comportement de Torque, ne le faisant pas vraiment évoluer au cours de ces 4 épisodes. le lecteur se rend compte également que le scénariste n'arrive pas à rendre compte de la personnalité de ce protagoniste, dans la manière dont il s'exprime. Il retrouve Kris Hathaway, à la fois fragilisée par ce qui lui est arrivée, à la fois consciente de ses responsabilités. le scénariste a jugé bon de l'associer avec une compagne, sans raison apparente. Il se montre plus convaincant quand elle utilise des psychotropes pour apaiser sa tension. Tout comme Torque, Faith Herbert est cantonnée à son rôle de bon samaritain, sans que son entrain ne transparaisse dans ses propos. Rafer Roberts fait bien le nécessaire pour montrer l'équipe en train de se reformer, bon gré et surtout mal gré. Il s'agit donc d'un processus progressif, ce qui ne permet pas à Stanchek d'exprimer sa personnalité. Par contre, le lecteur ressent comme l'impression que le scénariste essaye de mettre des obstacles l'empêchant d'utiliser la pleine étendue de ses pouvoirs, comme s'il était déjà gêné par l'ampleur de ses capacités. Il voit que le scénariste remplit son obligation professionnelle en intégrant le moine qui saigne (Bleeding Monk) le temps d'une page, sans lui apporter plus de crédibilité ou de légitimité que Dysart.

À la fin du tome, le lecteur se dit que l'histoire était sympathique, avec des pages très consistantes de Juan José Ryp, et celles de Darick Robertson à la qualité plus fluctuante. Il ne s'offusque pas de ne pas retrouver la sensibilité narrative de Joshua Dysart, mais il n'éprouve pas la sensation que Rafer Roberts ait réussi au cours de ces pages, à faire s'incarner ses personnages. Il espère qu'il s'agissait d'un prologue que l'auteur a utilisé comme un tour de chauffe et que la suite sera plus entreprenante.
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Dans ce nouvel arc d'Harbinger, on perd peu à peu l'humour et l'équipe de « bras cassés » pour se tourner vers quelque chose de classique pour un comics de super héros. L'action prime et les personnages tendent à devenir forts et lisses. C'est plus conventionnel donc ça me plait moins mais ça continue à marcher. Il faut noter un gros point positif qui est maintenu et développé : la diversité. On a des personnages avec différentes morphologies, origines et orientation sexuelle. Pour massacre, ça devient trop sombre, trop action et convenu pour moi.
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critiques presse (1)
BDGest
11 avril 2018
Pour l’instant assez classique, Harbinger Renegade n’en demeure pas moins plaisant et offre des possibilités d’évolutions intéressantes.
Lire la critique sur le site : BDGest

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