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EAN : 9782268069784
341 pages
Le Serpent à plumes (26/08/2010)
3.36/5   18 notes
Résumé :
« Il veut la protéger, mais qui la protègera de lui ? » Harold est un corbeau qui participe au tournage du film Les Oiseaux et tombe amoureux de l'actrice Tippi Hedren. Une étrange relation va peu à peu se nouer entre l'oiseau et la femme. A la fois peinture extrêmement précise de Hollywood et des bas-fonds de Los Angeles, Louis-Stéphane Ulysse parvient à mêler le fantastique au thriller et au romantisme noir. Il s'agit également d'un portrait du maître du suspens m... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Chase Lindsey élève et vend des oiseaux. Quand Alfred Hitchcock cherche des volatiles pour son dernier film, Les oiseaux, Chase part à Bodega Bay et à Hollywood avec sa volière. Parmi tous les oiseaux, il y a Harold, un corbeau très intelligent. Et inquiétant. Très vite, Harold s'attache à l'actrice Tippi Hedren, l'héroïne du film. La beauté blonde et le sombre oiseau forment un couple qui fascine et qui dérange. L'actrice, mais surtout la femme, est troublante. « Comme les autres héroïnes hitchcockiennes, elle tenait les rênes mais, avec elle, l'issue du jeu restait incertaine ; il y avait cette ambiguïté que rien ne serait jamais offert ni acquis. » (p. 68)
Sur le tournage du film, le dressage des oiseaux s'avère difficile. Des techniciens et des acteurs sont blessés. Certaines scènes sont complexes et les prises n'en finissent pas. Avec ce roman, Louis-Stéphane Ulysse nous plonge au coeur des affres d'un tournage légendaire, avec les déboires mécaniques et humains. de fait, le roman a des allures de scénarios et Hitchcock, même s'il n'est pas le personnage principal et s'il n'est pas le narrateur, est parfaitement installé dans son siège de réalisateur. Aucun doute, il mène tout d'une main de maître. Bien que discrète, sa présence est prégnante et son ombre s'étend sur toutes les scènes.
Les hommes aimeraient tous décrocher les faveurs de miss Hedren. le premier d'entre eux est Alfred Hitchcock : le réalisateur ne sait que faire pour que Tippi l'aime. Obèse, timide, maladroit, Hitchcock a pour lui tout son génie, mais cela ne suffit pas. La belle actrice est distante, voire frigide et seul Harold obtient ses faveurs. « Toute cette histoire, je le crains, est ridicule. Nous autres, les hommes, sommes prêts à tout pour la princesse, mais la princesse n'a d'yeux que pour le corbeau ! » (p. 120) Adversaire de petite taille, le corbeau n'en est pas moins redoutable. Il est possessif, dominateur, arrogant et brutal. Juché sur la blonde épaule de Tippi Hedren, Harold est à la fois protecteur et menaçant. La relation qui était d'abord anecdotique devient finalement inquiétante, même pour l'actrice.
Sur le tournage et en coulisse, on croise Eva Beaumont, Mickey Cohen et d'autres noms qui ont marqué Hollywood. Ce panorama glamour et mafieux renforce l'atmosphère étouffante du roman. Impossible de ne pas éprouver une angoisse hitchcockienne du meilleur ton. Mais le dernier tiers du roman m'a ennuyée. Harold y est trop peu présent au profit d'une surabondance de personnages secondaires. Mais dans l'ensemble, ce roman noir d'un genre très particulier tisse une intrigue complexe et retorse, à l'image des meilleurs films du maître.
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Malgré la première touche de mystère et d'angoisse des premières pages dans lesquelles nous faisons connaissance avec le corbeau Harold et son premier maître, un curieux magicien, les premiers chapitres se déroulent tranquillement et presque sereinement pour permettre à l'histoire de prendre place. le jeune corbeau se retrouve seul dans des circonstances dramatiques et échoue, blessé, chez Chase Lindsey, éleveur d'oiseaux vivant dans une ferme isolée. le courant passe plutôt bien entre le corbeau et l'homme solitaire. Ce dernier est alors choisi pour un job qui va changer sa vie à tout jamais : travailler comme dresseur sur le plateau du tournage des Oiseaux, le nouveau film d'Alfred Hitchcock.

L'action se passe donc dans les années 1960 aux USA. le monde d'Hollywood (univers très impitoyable) est fort bien décrit (l'auteur est également scénariste, ceci explique probablement cela), j'avais même l'impression d'assister en direct au tournage du film. La plupart des protagonistes ont existé et Louis-Stéphane Ulysse s'est servi d'anecdotes et faits véridiques et vérifiés : un exemple parmi d'autres : Hitchcock était un grand malade, un homme insupportable qui ne cessait de harceler Tippi Hedren.

Quant aux liens entre les studios hollywoodiens et la mafia, ils n'étonneront plus personne... A partir du moment où Chase mets les pieds sur le plateau, une atmosphère plus sombre s'installe et le récit devient plus glauque.

Comme je le disais au début de mon billet, je m'étais persuadée que ce roman me rappellerait le fantôme d'Hollywwod; Erreur, il penche sacrément vers l'univers de James Ellroy. Au fil des pages, on croise des mafiosis fictifs, de petites frappes allumées comme les frères Gianelli mais aussi de véritables célébrités locales comme Johnny Stompanato ou Mickey Cohen. Ceux-là, je les avais déjà croisés dans L.A. Confidential d'Ellroy.

Quelle époque tout de même... Ulysse nous offre ainsi un petit rappel de ces années capitales avec en point d'orgue l'assassinat de Kennedy.

Et que devient Harold dans tout ça ? L'énigmatique corbeau fait partie du lot d'oiseaux capturés pour le tournage du film et s'est attaché à l'actrice Tippi Hedren, lui vouant même une affection jalouse. Et malheur à celui qui approchera de trop près la belle blonde. le pauvre Chase en fera les frais...

C'est bien difficile de communiquer son enthousiasme pour un roman à suspense sans trop en dire. Je ne veux évidemment ni dévoiler les rebondissements ni la fin qui m'a particulièrement émue. Je vais donc m'en tenir à une énumération des qualités du livre : j'en ai aimé l'écriture, nerveuse et sèche, les portraits croisés de Chase, Tippi et de Harold, l'originalité de l'histoire. A un tout petit moment, je me suis dit que c'était une sorte d'hommage à certains romans d'Ellroy, sur cette époque qui continue de fasciner nombre d'écrivains, et un peude déjà-lu mais le fait d'avoir choisi un corbeau comme véritable "héros" de cette histoire est si peu ordinaire que cela a rapidement gommé ma première impression (et si je vous dis que jusqu'à la dernière page je m'angoissais pour ce satané corbeau !).

C'est un polar mais qui déborde un peu de son genre. Car c'est aussi l'histoire d'une déchéance (qu'elle est dure et poignante la descente aux enfers de Chase...) et la chronique d'une époque enfuie, sordide et néanmoins fascinante.

Bref, une excellente surprise, un très bon roman que je recommande vivement, que l'on soit amateur de polar ou non.
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Etat de Californie, 1961, Chase éleveur d'oiseurs recueille un corbeau blessé. A sa patte, il découvre une bague argentée gravée au nom d'Harold. Très vite, Harold se montre très différents des autres oiseaux : intelligent et comme poussé par une détermination d'arriver à des propres fins. Chase est contacté pour participer au tournage du film Les oiseaux d'Alfred Hitchcock. Entre la fascinante actrice Tippi Hedren et Harold, une relation très étrange s'instaure. L'oiseau semble s'être appropriée l'actrice. Chase se méfie des réactions d'Harold et il a bien raison. le tournage du film prend plus de temps que nécessaire et Chase découvre l'arrière du décor du cinéma d'Hollywood à ses propres dépens.


Avertissement : O toi, l'amoureux de la nature qui t'émerveille avec tendresse devant un merle picotant un ver de terre ou un rouge-gorge qui chante aux aurores, après ce livre, ta vision des oiseaux sera modifiée...

Quel livre ! Dès les premières pages, il se dégage une ambiance particulière. On pressent qu'Harold est bien loin d'être d'un corbeau commun. Avec une écriture qui se révèle un véritable appeau, impossible de s'en détacher !

Et c'est avec plaisir que j'ai suivi le tournage du film mythique Les oiseaux. Les détails, les problèmes techniques permettent de revisionner ce film sous un autre angle. Tout s'enchaîne à merveille et je me suis déconnectée du présent. La forte personnalité d'Hitchcock, l'énigmatique Tippi, les inquiétudes de Chase, l'ensemble crée une tension palpable.

Au fil des pages, on plonge dans une autre ambiance liée au contexte de l'époque. Sous les paillettes du Hollywood des années 60, il y a la mafia, l'agent sale et des politiques qui veulent mettre de l'ordre. Changement d'ambiance, Chase le gentil éleveur devient l'un des rouages d'une histoire sombre. Et, l'ombre d'Harold devient plus inquiétante…

Je n'ai pas vu le temps passer tellement prise par cette lecture ! Déconnection totale avec le présent garanti. Résultat, j'ai frôlé le coup de coeur… Un livre dont la trame est orchestrée avec brio et dont écriture enrole le lecteur !

Lien : http://fibromaman.blogspot.c..
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Il est de notoriété publique que le tournage du film "Les oiseaux", d'Alfred Hitchcock, fut un véritable calvaire, tant pour les acteurs que pour... les animaux ! Louis-Stéphane Ulysse en a fait le thème de son roman, sous la forme d'un corbeau particulièrement intelligent, mais aussi extrêmement vindicatif, qui s'est pris d'affection pour l'actrice principale, la très hitchockienne Tippi Hedren. Surfant sur la vague des romans mettant en scène des personnages connus du monde des arts et des lettres, l'auteur nous entraîne dans un polar complexe, où un dresseur d'oiseaux, Chase Lindsey, se trouve embarqué dans une sombre histoire de guerre des gangs au sein même de la Mecque du cinéma, Hollywood. Selon un montage quasi cinématographique, la trame narrative est découpée en courts chapitres mettant en scène des personnages tant imaginaires (Chase, Harold le corbeau, et bien d'autres) que réels (Hitchock, Tippi, et quelques belles trognes de la mafia des années 60). le lecteur est tenu en haleine, malgré le caractère un peu trop "haché" du récit et, il faut le dire, pas mal d'invraisemblances...
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Chase Lindsey, éleveur et dresseur d'oiseaux, homme solitaire, presque reclus, est embauché sur le tournage du prochain film d'Hitchcock, « Les oiseaux », film problématique s'il en est puisqu'il faudra au réalisateur gérer tout autant les caprices de ses stars que ceux des volatiles tout aussi versatiles…
Chase n'est pas étranger à ce milieu pourtant à mille bornes de sa vie de tous les jours, c'est une part de son métier, il accepte. Peu de temps auparavant, un jeune corbeau, surprenant et fier, avait fait son apparition dans sa ferme, semant le désordre et la confusion parmi ses corbeaux. L'animal, blessé, visiblement affamé, portait une étrange bague à sa patte droite sur laquelle était gravée cette inscription, « Harold ».
Chase ne mêle pas le nouveau venu à ses autres oiseaux, mieux, il protège les siens tout en le surveillant de près. A vrai dire, Harold qui se remet rapidement de ses blessures l'époustoufle par sa vaillance, et quelque chose d'un petit peu plus spécial, d'un peu trop « humain ».
Il le laisse libre, même après qu'il eut tué son chef de meute…
Quand l'oiseau réapparaît, par hasard vraiment ? sur le tournage du film du grand Hitch, Chase n'en revient pas, monte en lui comme un sentiment d'inquiétude, le sentiment qu'une histoire, « leur » histoire allait commencer…
Et puis il y a Tippi, Tippi Hedren, dans le rôle phare, insaisissable, distante, subliment élégante. Chase, Harold et Tippi…
LEUR histoire, oui, finalement à tous les trois. Car dans ce roman noir, fort noir, aussi noir que les ailes d'un corbeau, la passion, l'attraction, sensuelle, irrésistible, impossible, tient de loin la première place. Mais là où le corbeau réussit, l'humain échoue, presque piteusement. Chase choisira la doublure de Tipi, son ombre en pleine lumière, sa doublure lumière, Eva Beaumont, tandis qu'Hitch subira camouflets sur camouflets de la part de sa vedette préférée (du moment).
Oui, les rôles s'inversent, l'oiseau tient finalement la vedette à la ville comme à la scène, peut-être parce qu'il ne joue pas, lui…
Entre fable cruelle, roman noir et récit fantastique, Louis Stéphane Ulysse plonge son lecteur dans une ambiance très hitchcockienne, au coeur d'un Hollywood sulfureux qu'il connaît sur le bout des doigts.
A découvrir et à dévorer avec bonheur !
Lien : http://lily-et-ses-livres.bl..
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
(…) et Tippi, les genoux en sang, bas déchirés, le sang aussi sur le visage, se mit à pleurer, cette façon de pleurer qu’on a tous parfois quand on ne parvient même plus à reprendre son souffle, et la silhouette avait quelque chose de perdu à cet instant-là, dans l’immensité des décors du studio, et elle pleurait toujours lorsque brusquement, les sanglots se suspendirent parce que, quelque part dans le même espace qu’elle, elle n’en était pas sûre, mais quelque part quand même elle entendit ce bruit, elle avait encore ses larmes mais au moins maintenant pouvait-elle respirer, et elle regarda sans trop y croire, mais elle entendit ce bruissement d’aile…
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« Toute cette histoire, je le crains, est ridicule. Nous autres, les hommes, sommes prêts à tout pour la princesse, mais la princesse n’a d’yeux que pour le corbeau ! » (p. 120)
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Une fois dehors, Chase marcha le long de la baie, sans but réel, jusqu’à la sortie de Bodega. Les halos des lampadaires, les quelques fenêtres encore allumées, lui permettaient de se repérer sans difficulté. Et dans cette nuit finalement lumineuse, il commença à projeter son propre film dans le ciel. Il en était à la fois le réalisateur et le spectateur. Sur l’écran, il y avait la bouche, les yeux, les cheveux de miss Hedren, surtout, aussi, cette voix à la fois fluide et précise, sa peau tendue, et cette façon de regarder les hommes avec une fierté contenue, et l’envie, pour n’importe quel homme normalement constitué, de savoir ce qu’il y avait derrière, parce que tout ce qu’elle était, laissait penser qu’il y avait forcément quelque chose de secret derrière. Et les jours suivants, jusqu’à la fin du tournage à Bodega, pour Chase, miss Hedren était dans le ciel.
Il n’y avait pas un jour sans que des oiseaux s’enfuient de la baie par centaines, tandis que d’autres s’en prenaient aux figurants et aux techniciens, pas un jour sans que Berwick et sa troupe ne colmatent les brèches, tout en cherchant de nouvelles solutions, mais, au final, toujours Chase contemplait le ciel, espérant franchir, pour de bon, la distance qui l’en séparait.
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Laszlo demanda que l’on apporte sur scène ses trois corbeaux viennois. Un accessoiriste arriva avec un perchoir et les trois oiseaux. Le magicien s’adressa au public dans un français approximatif. Il expliqua que le numéro qu’il allait présenter était unique au monde. Il se dirigea vers le perchoir, prit les trois corbeaux, et les lança sans prévenir dans la salle. Les oiseaux tournoyèrent au-dessus des têtes levées dans un étrange ballet aérien. On avait l’impression que l’homme les guidait avec des fils invisibles.
L’attention de Lee se porta sur celui que le magicien avait appelé « Harold ». Plus vif que les deux autres, ses acrobaties étaient presque terrifiantes. Plusieurs fois, au milieu des cris apeurés de l’assistance, il fondit en piqué sur l’une des tables, avant de rétablir son vol au dernier moment, pour revenir défier ses partenaires d’un croassement triomphal. Il paraissait se délecter de l’angoisse provoquée, comme s’il en jouait, et comprenait ce que ressentaient les humains face à ses acrobaties.
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Universal, le studio qui produisait le film d’Hitchcock, avait passé un accord avec la ville : dès la fin décembre, plusieurs équipes viendraient en repérage, et d’autres commenceraient à s’installer peu à peu… C’est ainsi que Bodega vit débarquer des décorateurs, des menuisiers, des électriciens, et plusieurs fois, même, M. Hitchcok en personne, accompagné de sa garde rapprochée.
Ça faisait bien rire les gens du coin de voir ces citadins, habillés comme des pingouins, se prendre le vent et la boue de plein fouet, maladroits, aussi raides que des parapluies, pas très sûrs de leurs mouvements… Pour une fois, les ploucs, c’étaient eux.
Un jour, Lew Wasserman, le grand patron d’Universal, vint jeter un œil sur l’avancement des préparatifs de tournage. Il obtint le droit d’installer des volières à différents endroits de la plage, mais également sur les falaises au nord de Bodega, ainsi que dans plusieurs hangars loués pour la circonstance à des fermiers. Il repartit avec une sinusite carabinée.
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Videos de Louis-Stéphane Ulysse (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Louis-Stéphane Ulysse
Entretien avec Louis-Stéphane Ulysse autour de son nouveau roman "Harold" publié aux éditions du Serpent à plumes...
Hitchcock, Tippi Hedren, JFK, les frères Gianelli, Sinatra, l'Amérique de la fin des années 50 à la fin des années 60... Un roman construit comme un polar noir, comme un making off du film "Les oiseaux" qui nous parle de désir et de mort et nous entraîne à toute vitesse à travers l'Histoire d'une époque qui, sous le masque d'une élégance radieuse cache sans doute déjà le rictus d'une angoisse naissante...
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