Cette critique concerne les tomes 7 et 8, qui concluent la série.
Comme son nom l'indique, "Hawkwwood" se propose de suivre les aventures de John Hawkwood, célèbre mercenaire anglais, qui oeuvra durant la guerre de cent ans et est considéré comme le premier condottiere des temps modernes. Il est officiellement dans le camp des anglais (Edouard III) combattant l'armée française de Philippe VI.
Les 6 premiers tomes, faisant la part belle à l'action est aux stratégies militaires médiévales, mettent l'accent avant tout sur le personnage d'Hawkwood et l'auteur en brosse un portrait intéressant, aussi charismatique que pragmatique. L'opposition entre deux conceptions de la guerre (chevaleresque contre moderne), et donc le passage d'une époque à une autre, est plutôt bien rendu (même si, en réalité, l'esprit de la chevalerie a dû être largement fantasmé, la guerre...c'est moche et puis c'est tout).
Cette opposition entre deux visions de la guerre trouve son point d'orgue dans les deux derniers tomes de la série, qui mettent en scène la bataille
De Crécy, la première grande bataille de la guerre de cent ans, et qui, bien qu'en infériorité numérique, fut remportée par les (perfides) anglais, grâce à leurs archers. Pour faire court, la tome 7 illustre la bataille en elle-même, quand le tome 8 en fait le "debriefing" et chacun se positionne différemment, face à cette nouvelle époque qui se profile à l'horizon.
Au final, Hawkwood est une série sympathique, mais quel dommage (et c'est vraiment criant dans le tome 7) que les dessins des arrière-plans ne soient pas à la hauteur du propos (surtout par rapport aux scènes de batailles) et que les personnages secondaires ne soient pas davantage développés. de plus, si les aspects strictement martiaux (tactiques et stratégies) sont étoffés, la dimension politique (qui, la mère des batailles étant passée, se font plus présents dans le dernier tome) n'est pas assez présente à mon goût.
Néanmoins, la qualité global de l'ensemble est à souligner, de même que la fidélité à
L Histoire qui est à peu prêt respectée par l'auteur ( par exemple la défaillance du commandement de l'armée française, la mort du duc d'Alençon etc...), même s'il prend certaines libertés (par exemple l'emploi de canons par les anglais, qui n'est pas attesté).