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EAN : 9782322455485
186 pages
Books on Demand (17/11/2022)
4.25/5   16 notes
Résumé :
NOUVELLE ÉDITION - auto-édité
Fuyant un père tyrannique et malveillant, Marie-Jeanne rencontre un homme qui l'héberge et prend la place de sa fille disparue. Deux années s'écoulent pendant lesquelles elle circule librement dans toutes les pièces de la maison excepté au grenier, lieu qui lui est interdit. Parfois, quand elle est seule, elle entend du bruit qui vient de là-haut.
Un jour, elle monte.

Un roman captivant qui tient en haleine... >Voir plus
Que lire après Hier il sera trop tardVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (16) Voir plus Ajouter une critique
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1978, un enterrement se déroule dans une église jurassienne, Marie-Jeanne assiste à l'enterrement de son père elle est présente mais son esprit vagabonde, elle se souvient de son père, un poivrot qui ne prêtait guère attention à sa famille, si ce n'est que leur faire subir ses sévices, sa méchanceté. Son enfance n'a pas été heureuse. Cette vie avec son père défilait comme un film devant ses yeux pourtant rivés sur le cercueil.
Alors poussée par son instinct elle prend le train, elle n'a pas d'argent, mais elle décide d'aller à Paris où elle est recueillie par Jean-Jacques, un homme qui a perdu sa fille Madeleine.
C'est tout une histoire qui commence elle se fait appeler Michèle mais Jean-Jacques a d'autres ambitions pour elle…. Lesquelles ? je ne voudrais pas spolier. C'est difficile de résumer sans en dire un peu trop.
C'est une drôle d'histoire que nous a écrite Geneviève Steinling. Si elle débute bien tristement par un enterrement, c'est une affaire bizarre qui va se dérouler ensuite, cette fuite, une nouvelle vie étrange et pleine d'interrogations. Mais surtout une chute inattendue.
L'auteure a une belle plume, fluide, mais je ressens chez elle un certain mystère, elle incorpore dans son récit des passages étranges qui suscitent des interrogations sur l'avant et l'après. Peut-être est-ce pour cette raison que le titre de l'ouvrage est : Hier il sera trop tard.
J'ai bien aimé ma lecture.
J'ai lu ce livre dans le cadre du Jury du prix des auteurs inconnus
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Livre lu dans le cadre du @Prix des Auteurs Inconnus 2023, catégorie Blanche dont je suis l'un des jurés.
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Lors des présélections, j'avais donné un avis succinct puisqu'il ne concernait que la couverture, le résumé de quatrième de couverture et un extrait de 15000 signes.
J'avais trouvé la couverture attractive, bien que son titre, pas cohérent au plan de la syntaxe, me soit apparu quelque peu hermétique. le résumé m'aurait donné envie d'acheter le livre dès lors qu'il laissait présager une histoire familiale difficile et une part de mystère à lever... Si j'avais trouvé l'écriture plutôt fluide et le ressenti du vécu du personnage féminin (Marie-Jeanne devenue Michèle devenue Madeleine) plutôt bien rendu, cet extrait n'entrait pas dans mon top 10 au moment des votes pour les 5 finalistes en lice.

Et cette impression générale plutôt négative ne m'a pas quittée lors de la lecture de ce très court livre dans son intégralité. C'est par le regard et par la voix de Marie-Jeanne, la narratrice, que le lecteur a accès à une histoire qui se déroule à la fois dans le présent et dans le passé (l'histoire est découpée en chapitres sur une période de 1978 à 1980, mais des événements antérieurs sont également évoqués).

Le présent : le jour de l'enterrement du père de la narratrice, face à l'hypocrisie ambiante tendant à rendre honorable une vie paternelle qui ne l'était pas, celle-ci lâche sa vie d'avant, son petit village du Jura, sa famille pour fuir vers un ailleurs qu'elle ne connaît pas, vers une vie qu'elle ne s'est pas choisie, vers des relations qui, si elles la rassurent un temps, deviennent de plus en plus lourdes à supporter.

Par de réguliers (et à mon sens trop lourds) flashbacks entre sa vie d'hier et sa vie d'aujourd'hui, on en apprend plus sur ce qu'a été sa vie d'enfant et d'adolescente aux côtés d'un père alcoolique et violent, d'une mère fade, bigote et soumise et d'un petit frère qui suit le mouvement. Une vie triste et désespérante dans laquelle elle avait le sentiment d'être invisible, totalement niée dans son individualité et mal-aimée.

Le hasard a mis sur sa route (puis dans son train) un inconnu Jean-Jacques, directeur financier de son état, qui l'invite à venir vivre chez lui le temps qu'elle se retourne. Là, j'ai forcément tiqué, tant cela ne semble pas très crédible, mais enfin, cela se laisse lire et on peut comprendre que, désemparée, elle ait fait un choix qui lui semblait pertinent. Elle est accueillie chez cet homme comme si elle était sa propre fille (Madeleine, décédée à 20 ans à la suite d'un accident de voiture). de la femme de ce monsieur, il n'est jamais question (est-il veuf ?). Mais, très vite, avec chaleur, présence, et générosité, Jean-Jacques conduira Marie-Jeanne (devenue entre-temps Michèle puisqu'elle ne lui a pas donné son vrai nom) à devenir le sosie parfait de sa fille disparue. Teinte et longueur de cheveux, vêtements et chaussures, goûts musicaux, tout y passe... Insidieusement mais sûrement Michèle devient le clone parfait de Madeleine... Auprès de lui, elle a trouvé un certain équilibre (emploi qui lui garantit des ressources, vie sécurisante et paisible, cadeaux qui témoignent d'un certain attachement)...

Et puis, rien n'est dit sur ce que Marie-Jeanne / Michèle a laissé sur place, si ce n'est une mystérieuse poupée offerte par son père et qui semble lui manquer beaucoup (là, on se demande bien pourquoi/comment une jeune femme de 18 à 20 ans peut s'enticher d'une telle poupée et l'on se pose de réelles questions sur sa maturité).

Une vie paisible jusqu'à ses vingt-ans qui marqueront une étape significative dans le processus mis en branle par Jean-Jacques :
1/ parce que c'est le moment qu'aura choisi Michèle/Madeleine pour affirmer son intention de partir : elle a fait la rencontre d'un chirurgien qui semble s'intéresser à elle, ce qui lui laisse espérer un autre avenir.
2/ parce que c'est aussi le moment où Jean-Jacques a décidé d'une autre destinée pour sa fille de substitution, devenue "une femme très désirable".

Par ailleurs, une aura de mystère fantomatique semble entourer Jean-Jacques et sa maison et notamment ce grenier où Michèle a interdiction de monter. Si on sait que Madeleine est morte, on s'interroge comme Michèle sur la présence énigmatique de voix, de mouvements, de résidus de poussière et/ou de cendres... qui laissent entendre que peut-être cela pourrait ne pas être le cas.

Sans dévoiler la fin, étonnante et que rien ne laisse présager, je salue effectivement la présence de deux rebondissements qui, finalement, éclairent d'un jour nouveau tout ce qui précède. Cependant, on reste vraiment sur sa faim... Cela n'arrive qu'en toute dernière partie d'ouvrage sans autres explications que celles que l'on comprend et qui sont dévoilées à la dernière ligne du livre.

Sur le fond, les thèmes abordés de façon subliminale sont : l'emprise et la soumission (de la mère vis-à-vis du père ; de Michèle vis-à-vis de Jean-Jacques) ; les conséquences de l'alcoolisme et de la maltraitance ; la difficulté de faire le deuil de son enfant ; la difficulté de connaître son identité quand celle-ci a été trop longtemps niée et la difficulté de se construire un avenir dès lors que l'on ne se connaît pas et que l'on est sous emprise.

Sur la forme, l'écriture est correcte et fluide. Et j'ai remarqué de jolies phrases. J'ai cependant regretté les multiples allers-retours entre présent-passé-présent (parfois d'une ligne à l'autre). le lecteur doit, chaque fois, faire un effort d'adaptation, et cela génère un vrai flou dans la narration (peut-être voulu pour montrer le flou dans lequel se trouve l'intéressée ?).
J'ai aussi regretté le seul aspect descriptif des choses. Marie-Jeanne/Michèle narre ce qu'elle voit, ce qu'elle vit, ce que dit ou fait l'autre (Jean-Jacques, ou ses relations masculines d'un jour) mais cela reste très superficiel. L'auteure ne va pas au fond des choses... C'est un peu gnangnan et fade. On aurait bien envie de secouer Michèle pour qu'elle réagisse... Mais en même temps, même si à un moment donné, elle s'inquiète... elle ne semble que subir. On ne sait rien de sa psychologie et de ses introspections (on comprend après coup l'intention de l'auteure de ne pas trop en dévoiler... mais quand même, cela reste très survolé).
On ne sait rien non plus de ce que pense ou ressent Jean-Jacques. Dommage, son point de vue aurait été intéressant.
Tout cela fait que l'on parcourt ces histoires de vies sans réel attachement ni empathie pour les personnages alors même qu'ils ont été touchés par des événements traumatiques. Pour ma part, ce livre qui avait une idée de base intéressante ne me semble pas très abouti et aurait mérité d'être approfondi.
En tant que lectrice, membre du jury d'un prix, j'ai eu le sentiment de "faire le job", c'est-à-dire j'ai lu ce livre dans son intégralité et je l'ai chroniqué, mais il ne m'a pas du tout touchée.

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📜Mon ressenti📜

✍Sous une plume fluide, l'auteure a su me captiver. ✍

En 1978, une jeune fille, Marie-Jeanne est à l'enterrement de son père. Devant le cercueil, ses pensées s'envolent. Son père n'était pas celui que tout le monde croit. Et sur une phrase prononcée : elle ose enfin crier la vérité : Non son père n'était pas un brave homme !!! Et elle s'enfuit....
Nous la suivons dans sa fuite, puis quand elle rencontre un homme qui va l'héberger. Marie-Jeanne toujours en quête d'amour, de reconnaissance va faire des rencontres, bonnes ou mauvaises. On ressent sa tristesse, son envie de plaire à tout prix, de bien faire. Elle a laissé dans sa fuite, sa poupée Lili. Elle y pense souvent.

📝Entre passé et présent, Marie-Jeanne va devoir se plier aux volontés de son "sauveur". Mais que cache-t'il dans ce grenier où elle a interdiction de monter ? Qui était vraiment sa fille décédée ? 📝

📓Dans cette histoire, j'ai ressenti un besoin immense d'amour, de tendresse chez cette jeune fille. Tout cet amour qu'elle n'a pas eu auprès de sa famille. Sa détresse est telle, qu'elle est prête à croire et faire n'importe quoi si elle pense qu'elle est aimée📓

✨Je vais conclure en vous disant que cette histoire est prenante et que j'ai beaucoup aimé la lire et donc que je vous recommande ce livre.✨

😱La fin m'a mise ko ! (même si j'avais un doute...) Un roman criant de vérité sur des faits malheureusement toujours d'actualité.😱
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Que dire de cette première lecture, dans le cadre du prix des auteurs inconnus? J'avoue, j'ai eu besoin de digérer cette lecture, non pas qu'elle ne m'ait pas plu, mais elle m'a bouleversée, questionnée et parfois énervée… Marie-Jeanne/Michèle a ce côté naïf qui donne envie qu'on la secoue quand elle prend des décisions irréfléchies. Cela peut se comprendre par con passif, mais j'ai eu du mal à m'attacher à elle. Elle est une victime, la plupart du temps et ne semble pas apprendre de ses erreurs.

Concernant l'écriture, Geneviève Steinling est maîtresse en son domaine, elle nous balade et ne nous laisse voir que ce qu'elle veut bien. Ce court roman a eu le don de me tenir happée. Quand, je n'étais pas en pleine lecture, je n'avais pas de manque, mais quand je commençais j'avais du mal à m'arrêter.

L'auteure nous laisse sur un final inattendu et perturbant. J'ai eu besoin de relire la fin pour bien comprendre ce que mon cerveau ne voulait pas assimiler.

Concernant la couverture, j'ai eu un coup de coeur en la voyant lors de la première phase de sélection, intrigante à souhait tout comme son résumé. Vous ne penserez qu'à découvrir ce qui se cache au grenier.

Une lecture qui m'aura bouleversée, qui ne me laissera pas indemne et qui me marquera pour longtemps.

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Chronique du mois d'octobre du Prix des Auteurs Inconnus (PAI) 2023 dans la catégorie « Littérature blanche »

L'intrigue : Marie-Jeanne a vécu une enfance malheureuse placée sous le signe de la maltraitance, entourée par un père tyrannique et une mère bigote et soumise à son mari. Lors de l'enterrement de ce géniteur et époux despotique, des souvenirs cruels reviennent l'aiguillonner.
À la faveur d'un concours de circonstances, notre héroïne va s'affranchir de ce vécu familial complexe et sera alors hébergée par un homme mystérieux. Cependant ce dernier, qui se présente comme une sorte d'ange gardien, semble dissimuler bien des secrets. de fait, son comportement peut prêter à diverses interprétations.
De fil en aiguille, Marie-Jeanne va d'ailleurs prendre la place de sa fille disparue et entamer une vie nouvelle. Un nouveau départ vraiment ? Cette deuxième chance n'est-elle pas qu'un leurre ? Des questions qui en appellent une autre. Fondamentale : peut-on vraiment faire table rase du passé ? Surtout quand le passé en question masque des embranchements tentaculaires.

Comme l'explique le résumé, pendant deux ans, dans son décor quotidien, Marie-Jeanne circule librement dans les différentes pièces de la maison de son bienfaiteur. le grenier seul lui est interdit. Un lieu au très fort pouvoir d'attraction d'autant que des bruits en émanent… Comme on peut le supposer, un jour, cette fille trop curieuse ira voir ce qui se trame là-haut…

Ressenti :

Avec une photo de couverture tristement évocatrice qui dégage un sentiment d'oppression, un titre énigmatique brouilleur de repères temporels et un résumé donnant forcément envie d'en savoir plus, ce livre avait retenu mon attention au point de le sélectionner parmi mes cinq préférés.
L'image faisait allusion à une sorte de prison mentale dont il est difficile de s'extraire, renforçant encore plus la sensation de mystère. Puis, à la lecture de l'extrait, le personnage du méchant prenait toute sa consistance tant l'atmosphère délétère se trouvait bien rendue.
Donc que reste-t-il de mes premières impressions après lecture complète ? Je tiens à souligner que, par certains aspects, cette histoire présente les facettes d'un conte ; un conte certes moderne et à ce titre parfaitement ancré dans le réel. Et le charme agit ainsi jusqu'à la dernière ligne. En effet le suspense tient parfaitement sur la durée parce que tout au long du récit, j'ai eu envie de savoir comment la narratrice allait réussir à composer avec les fantômes d'un passé aussi douloureux et se sortir d'un piège dans lequel elle a jeté ses derniers espoirs. Et ça marche. Ma conclusion tient en deux mots : très réussi !
Lien : http://scambiculturali.over-..
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