Ce livre déjà ancien est à certains égards surprenant, dans la mesure où l'auteur, dont
Alain Decaux rappelle dans la préface qu'il fut lourdement compromis avec le régime de Vichy, fait preuve d'une distance critique inattendue à l'égard de l'attitude colonialiste de la France vis-à-vis du Maroc. Ceci s'explique sans doute en partie par l'admiration inconditionnelle -et souvent béate- que lui inspirent les Alaouites et en particulier Mohamed V et
Hassan II, parés ici de toutes les vertus. Il reste que celui qui est célèbre pour ses ouvrages sur l'Arabie saoudite est un excellent narrateur et qu'on trouvera ici quelques anecdotes intéressantes, souvent de première main.