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EAN : 9782825130230
L'Age d'Homme (19/02/1990)
4/5   1 notes
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Paul Rousset a bien changé d'attitude, en quelques décennies, dans sa manière de traiter le phénomène des Croisades, passant d'une simple présentation événementielle faite dans une : Histoire des Croisades, qui avait été publiée chez Payot, sans que l'on pût sentir dans ce premier texte la moindre critique de ce genre d'expéditions qui mêlaient confusément des aspects militaires, politiques et spirituels, à une analyse de la Croisade comme idéologie, dans laquelle le fondement même de l'idée de Croisade était contesté.
Était-ce qu'après la décolonisation des années 1950-1960, la France, qui se souvenait encore d'avoir été autrefois très chrétienne, n'éprouvait que culpabilité pour ces entreprises guerrières menées jadis au nom de la foi, ce qui était totalement antinomique et contradictoire avec le message évangélique. Les mots semblaient avoir été déviés de leur sens profond par l'acte de se Croiser pour aller "délivrer le Tombeau du Christ" (un tombeau vide de surcroît, si l'on songe et si l'on croit que le Christ est ressuscité, mais ici on a préféré agir pour des traces matérielles de l'existence de Jésus, si tant est que ces traces soient authentiques), pour arracher les "symboles" encore visibles des premiers pas du christianisme aux mains des "Infidèles" (un mot qui semble aujourd'hui totalement inapproprié puisqu'il désigne en réalité un groupe de croyants qui épousent en fait une autre vision monothéiste).
Comment des papes, les autorités ecclésiastiques et toutes sortes de prêcheurs, guides spirituels de la communauté chrétienne, ont-ils pu, entre 1095 et 1290, appeler les fidèles à répondre à cet appel qui forçait les hommes à
prendre les armes pour aller se battre contre les Sarrasins et leur reprendre ces petits bouts de terre qui avaient vu naître la religion chrétienne ? Comment a-t-on pu dévoyer à ce point le message d'amour de l'Évangile et le
confondre avec un projet politique et militaire de récupération d'une zone géographique appelée Terre Sainte ? Qu'est-ce qui avait du prix ? Ces questions de notre temps étaient-elles absentes des préoccupations des Chrétiens des XIème, XIIème et XIIIème siècles ? C'est tout cela que l'on est amené à se demander après la lecture de ce livre de Paul Rousset, qui montre comment s'est construite cette idéologie et sur quels arguments on a fondé cette "logique" de Croisade en allant jusqu'à justifier et sanctifier les actes barbares commis au nom du Christ, et en
accordant même à ceux qui les commettaient la remise pleine et entière de tous leurs péchés, ainsi que la promesse d'une place dans le Paradis. Et l'on créa même des ordres de moines-soldats censés protéger les pèlerins, les lieux de pèlerinage et les terres conquises pour cela.
Nos ancêtres se sentaient peut-être alors menacés par la progression de l'Islam conquérant, et ils avaient non seulement voulu donner un coup d'arrêt à cette avancée qui toucha l'Espagne à l'ouest et le Levant, l'Arménie et
l'Empire byzantin à l'est, mais ils s'étaient aussi lancés dans ces Croisades qui n'avaient pas seulement pour but de sécuriser le parcours des pèlerins en route vers Jérusalem, mais aussi de fonder des États latins (Édesse, Antioche, Tyr, Jérusalem) que l'on espérait conserver sous contrôle chrétien.

L'entreprise de Croisade fut-elle vaine, au regard de l'échec intermédiaire de 1187, avec la perte de Jérusalem, puis
de l'échec final de 1291, avec la perte de Saint-Jean-d'Acre et du désintérêt progressif des pays de la Chrétienté pour ce qui ne leur paraissait plus être qu'une utopie ? de fait, la nostalgie qu'éprouvèrent encore certains pour la Croisade, au moins jusqu'au XVIème siècle, n'empêcha finalement pas l'idée d'être définitivement enterrée.
François Sarindar, auteur de : Lawrence d'Arabie. Thomas Edward, cet inconnu (2010)
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