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Gabriel Iaculli (Traducteur)
EAN : 9782020902809
228 pages
Seuil (09/04/2009)
3.53/5   19 notes
Résumé :

Alfredo n'a plus que six mois à vivre; Lucy découvre des billets pornographiques dans son sac à main; Sergio voit des cadavres partout; Mariana perd bêtement sa virginité pour imiter son amie Katy; Papi, qui n'a plus toute sa tête, drague dans les jardins publics; quant au chat, une seule chose l'obsède: le sexe. Comme dans beaucoup de familles, ils vivent ensemble et ils sont seuls. Ils n'osent confier leurs secrets &#x... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Très drôle, cette variation sur la comédie humaine au sein d'une faille fait le tour des cas: l'animal familier, les enfants, les adolescents, les couples plus ou moins au bord de la rupture, les vieux et les morts (les nôtres).
L'auteur a la même verve humoristique que dans "Oscar y las mujeres" et je préfère ce Roncagliolo ci à celui d'"Avril rouge".
Bref, un ouvrage intelligent et drôle sur les étapes de la vie.
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antiago Roncagliolo nous invite dans ce deuxième roman à suivre le quotidien d'une famille péruvienne.
Une mère, un père, une fille, un fils, un grand-père, en apparence une famille sans histoire…
Or, bien que vivant ensemble, chaque membre de la famille vit ses rêves et surtout ses angoisses sans en faire part aux autres.
Tour à tour, l'auteur nous raconte avec tendresse et un humour grinçant les tourments de chacun.
Le père ne peut se résoudre à dire à sa femme qu'il n'a plus que six mois à vivre, sa femme s'invente une vie amoureuse, leur fils Sergio voit des cadavres partout, Mariana est une adolescente paumée, quant au grand-père qui perd la tête, il s'échappe régulièrement de la maison pour aller draguer dans les parcs.
A travers ces cinq portraits (plus celui du chat !), Santiago Roncagliolo porte un regard incisif sur la cellule familiale et réussit avec brio une critique acerbe de la société où la communication et le partage ont fait place au paraître et à un consumérisme effréné.
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Tous les membres d'une même famille ont un secret qu'ils gardent au mieux. Pour le garder, ils sont seuls. le bonheur qu'ils affichent au sein de la famille n'est qu'apparent. Un chat donne une note de légèreté dans ce portrait sans concession de la famille, de la vie, du sexe, de l'amitié. le rythme ne nous laisse pas le temps de souffrir pour ces gens qui se battent souvent contre eux-mêmes.

La solitude, fil conducteur de tous ces personnages en quête de quelque chose qu'il n'ont pas ou qu'ils n'ont plus.
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Vous avez besoin d'un livre divertissant, drôle, tendre mais aussi réaliste, alors je vous conseille celui-ci.
Il y est question de Lucy dont la sensualité se réveille grâce à un admirateur secret, de son mari Alfredo qui n'ose pas avouer à sa famille qu'il n'a plus que six mois à vivre, de leur fille Mariana qui découvre son attirance pour sa meilleure amie, de leur fils Sergio qui voit des fantômes, du papy qui vit avec eux et qui organise une prise d'otage dans un home et aussi du chat qui vit là et a ses propres problèmes. Truculent !
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Superbe, comme au sortir d'une symphonie envoûtante à plusieurs voix!
Une écriture simple, qui coule naturellement, et une certaine finesse, sensibilité, dans le développement du récit (j'ai beaucoup beaucoup aimé comment ce récit se conclut!).
Le contexte, une famille apparemment ordinaire sous un même toit:
Un papi qui n'a plus toute sa tête, un père de famille qui n'a plus que 6 mois à vivre, une mère qui découvre des billets pornographiques dans son sac à main, une adolescente mal dans sa peau, le petit dernier qui voit des morts partout façon "Sixième sens", et le chat, perturbé par une odeur irrésistible
Chacun a ses secrets, ses petites hontes, ses problèmes, qu'ils ne communiquent pas entre eux, et on est toujours entre sourire et pincement au coeur face à leur douleur muette. On les suit comme si on était dans leur tête, glissant de l'un à l'autre naturellement, et on s'identifie parfaitement à leurs émotions, tout en se sentant un peu voyeur indiscret. Tous sont attachants à leur manière, j'ai particulièrement adoré le chat (forcément! ) mais chacun a une histoire singulièrement touchante.
Le titre colle parfaitement, c'est en réalité une histoire ordinaire, mais l'auteur a su en faire une histoire délectable, avec des rebondissements inattendus.
Ça se lit comme un conte doux-amer sans en avoir exactement le ton (la quatrième de couv' décrit ce récit comme une "comédie cruelle et tendre", ça colle aussi!).
Un récit qui touche à l'intime mais avec une pudeur sans chichis.
Lien : http://lecture-sans-frontier..
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Alfredo s'assit sur le lit et se déshabilla en lui tournant le dos. Il le faisait toujours ainsi, pendant qu'elle allumait le téléviseur de la chambre pour regarder le journal. Il finit de se changer et il se coucha. Maintenant, ils étaient tous les deux côte à côte, les jambes tendues en direction de la télé. Alfredo se dit qu'ils pourraient faire l'amour, ou s'embrasser, mais il constata une fois de plus qu'elle ne l'attirait pas physiquement. Il en allait ainsi depuis longtemps. Il avait beau la trouver belle et l'aimer, pour ce qui était de la toucher, c'était une autre affaire. Il prit la main de Lucy, posée au milieu du lit, seulette. Elle sourit. A la télévision, une femme se plaignait tristement que son chemisier était taché de chocolat. Elle avait l'air très déprimée, mais de petits points blancs qui poursuivaient de petits points marron surgirent et elle parut heureuse. Son chemisier étincelait comme son sourire. Si seulement la vie était comme ça, s'il y avait un détergent pour les taches de moisissure de la tristesse.
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Les hommes s'entassaient dans les coins du funérarium en racontant des blagues salaces et les femmes pleuraient des deux côtés du cercueil avec leur peine épuisée, comme si elles se libéraient des dernières larmes qu'elles avaient sauvegardé mais sans les gaspiller, il ne faudrait pas qu'elles soient sans réserve pour le prochain mort. En voyant le corps rigide, Sergio comprit que rien ne s'interposait entre lui et Disney, et plus tard, en se couchant, il s'endormit le sourire aux lèvres.
(traduction libre du contributeur à partir du texte original "Pudor" éd. Punto de lectura, 2007)
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Grand-papa se fit accompagner pour quelques pas par l'infirmière. Il se retourna ensuite et se rendit compte qu'il n'avait pas fait plus d'un mètre dans les dix dernières minutes. Il ressentit de la rage mais l'oublia tout de suite. Il oublia ensuite autre chose. Il essaya de se souvenir quoi mais n'y parvint pas. La pensée était passée de manière fugace dans sa tête, comme une étincelle qui ne produit pas de flamme. Il essaya de se souvenir de quelque chose d'autre, n'importe quoi d'autre. Il se sentit épuisé.
(Traduction libre à partir du texte original :"Pudor")
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