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Pierre-Paul Durastanti (Traducteur)Olivier Girard (Directeur de publication)Aurélien Police (Illustrateur)
96 pages
Le Bélial' (06/09/2018)
4.03/5   30 notes
Résumé :
Une Heure-Lumière, c'est la distance que parcourt un photon dans le vide en 3600 secondes, soit plus d'un milliard de kilomètres... Faire voyager vite et loin le lecteur, voilà l'ambition de cette collection inédite, tant par la forme que par le fond, devenue emblématique des éditions du Bélial' en moins de trois années d'existence. Une collection ici fêtée avec ce premier hors-série introduit par Olivier Girard, son maître d’œuvre, au côté duquel on retrouvera auss... >Voir plus
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Que lire après Une Heure-Lumière, Hors-Série 2018 : Sept anniversairesVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
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J'aime beaucoup les livres de la collection Une Heure-Lumière, ce sont des très beaux objets et les couvertures imaginées par Aurélien Police sont toujours très imaginatives. Rien que pour cela c'est toujours mieux d'opter pour la version imprimée.

Ce numéro hors-série débute par quelques mots d'Olivier Girard. Il raconte comment la collection a vu le jour. C'est intéressant de prendre la mesure de tout le travail qui est derrière.

J'ai trouvé la nouvelle de Ken Liu excellente. On va suivre l'histoire de Mia de ses 7 ans à ses Elle m'a donné envie de lire ses autres nouvelles. De lui, je n'avais lu que L'homme qui mit fin à l'histoire.

Nous avons ensuite une interview d'Aurélien Police qui raconte aussi comment il travaille.

Un excellent moment de lecture.
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Dans son introduction, Olivier Girard, Monsieur le Bélial, revient sur la création de cette fameuse collection qui a vu le jour pour les 20 ans de la maison d'édition. Une collection de novellas, des textes d'une longueur située entre la nouvelle et le roman, qui a pris son temps pour voir le jour et qui a connu un succès assez considérable. A tel point que l'on voit fleurir ici et ailleurs des novellas chez la concurrence, parfois dans l'indifférence générale.
Trois ans et des broutilles plus tard, c'est 22 novellas qui sont parues (ou sur le point de paraitre avant fin 2019). Des inédits, 3 titres d'auteurs français (Et elles sont où les françaises ?) et un soupçon de rééditions.

Et pour fêter dignement les 20 ans de la maison le Bélial, cette hors série venait saluer la collection Une Heure-Lumière, UHL pour les intimes, en nous proposant gratuitement, pour l'achat de deux titres papiers de la collection tout de même ! (Prends ça dans les dents, lecteurs numériques), une novella inédite. Et bien non, ce sera une nouvelle ! Mais de Ken Liu, l'auteur grâce à qui Olivier Girard a pu s'acheter sa première Porsche ainsi qu'une bouteille de Macallan Valerio Adami 1926 !

"Je viens d'extraire un historique des ventes de la collection à ce jour, histoire de faire un petit bilan.
Tous les UHL, un an après parution, sont au moins à 2500 ventes.
L'Homme qui mit fin à l'histoire (Ken Liu) reste très très loin devenant tous les autres, à près de 15 000 ventes.
Un pont sur la brume (Kij Johnson) est à 6000. 24 vues du mont Fuji (Zelazny) à 5000 environ. En fait, les titres un peu ancien (tout est relatif) sont presque tous au-dessus de 3500. Y compris Dragon, de Thomas Day, la plus grosse vente francophone (sur trois titres, dont un très récent, Dragon étant le plus ancien titre des trois) à 3871 ex.
À noter qu'au regard de son démarrage (644 sorties en quelques semaines), Les Meurtres de Molly Southbourne de Tade Thompson pourrait bien rejoindre le trio des meilleures ventes d'ici quelques temps.
Côté déception, la plus mauvaise vente anglo-saxonne à ce jour est le Fini des mers de Gardner Dozois, qui évolue autour des 2500 ex (un de mes titres préférés ; tout est normal).
Bref, dans l'ensemble, et avant notre opération de septembre, les chiffres sont toujours très bons pour UHL."
Olivier Girard, le 24 juin 2019, sur le forum du Bélial (https://forums.belial.fr/viewtopic.php?f=16&t=4611&start=450)

Sept Anniversaires, de Ken Liu
Ken Liu a déjà deux UHL à son actif, un recueil, bientôt un deuxième, aux éditions le Bélial.
Sept Anniversaires nous emmène dans les pas d'une famille divorcée qui fête l'anniversaire de ses 7 ans. Mais maman est en retard, comme d'habitude, et les tensions avec son ex-mari resurgissent sur fond de changement climatique. Je ne suis pas très fan de l'auteur, mais j'ai beaucoup aimé ce texte. Je pourrais vous en dire beaucoup, mais Apophis l'a fit de bien belle manière, je me contente donc de citer un passage de son billet :
"le tour de force est que le texte s'inscrit à la fois dans la SF la plus spéculative mais aussi dans celle la plus ancrée dans le monde réel, dénonçant sans détour les inégalités entre pays / ethnies, la rapacité du monde occidental, le colonialisme, le fait de saloper la planète du fait de calculs à court terme, le frein mis par l'Occident sur le développement des pays du tiers-monde sous des prétextes… écologistes d'un cynisme écoeurant, et j'en passe. Mais comme toujours chez Liu, c'est fait avec une grande classe, sans agressivité ou militantisme extrémiste, sans même un côté moralisateur."

Pour les malchanceux qui n'ont pu mettre la main sur ce HS, vous pourrez retrouver ce texte dans le prochain recueil de Ken Liu Jardins de poussière, à paraitre en novembre.

Une Heure Lumière, c'est aussi, surtout ?, un univers graphique reconnaissable entre tous, sous la houlette du chouchou du fandom SF : Aurélien Police. Et il vous dévoile tout sur sa carrière et son travail sur cette collection. Comme c'est l'été, et les potins qui vont avec, je peux vous dire qu'Aurélien trompe régulièrement Olivier avec son meilleur pote Gilles ! Et dire que Voici n'en a même pas fait écho, tout fout l'camp.

Les 40 pages restantes sont consacrées au catalogue UHL, avec le résumé et une brève bio de l'auteur accompagné de l'illustration en noir et blanc (et ça claque moins).

Alors que le hors-série 2019 pointe le bout de son nez, pourrons nous espérer pour un HS 2020 pour les lecteurs numériques ?
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Troisième année de publication pour la collection Une heure lumière des éditions Belial. Pour l'occasion, celles-ci offrent un hors-série inédit pour tout achat de deux livres de la collection. Celle-ci étant bien achalandée et de qualité, je me suis laissée tenter.

Olivier Girard, le directeur de collection, rappelle dans un intéressant prologue la genèse d'Une heure lumière. Il raconte également ce qui a motivé les éditeurs à  se lancer dans une série de format court faisant appel à de grands noms de la science-fiction et de la fantasy actuels, tels Thomas Day, Nancy Kress, Laurent Kloetzler ou encore Zelazny.

Le hors-série présente aussi une entrevue avec Aurélien Police. Celui-ci réalise les sublimes couvertures de la collection. Il explique comment il conçoit ses illustrations et les codes qui ont été mis en place, notamment concernant les couleurs, en accord avec la maison d'édition. J'ai beaucoup d'admiration pour son travail et cet entretien m'a éclairé à son propos.

S'ensuit un catalogue des titres parus à ce jour, histoire de susciter de nouvelles tentations de lecture...

Et au milieu de tout ça, Belial nous offre une nouvelle inédite de Ken Liu "Sept anniversaires", auteur remarqué (et remarquable) dans la collection pour deux ouvrages à lire sans hésiter : L'homme qui mit fin à l'Histoire et le Regard.
Ici il s'attèle à raconter l'histoire de la petite Mia, dont c'est l'anniversaire au tout début du récit. Ce dernier va nous emporter très très loin, à différents plans. Je n'en dis pas plus, à vous de découvrir.
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Critique commune avec *Le Regard* de Ken Liu.

Les deux derniers titres de l'excellente collection « Une heure-lumière » des Éditions du Bélial', à savoir Retour sur Titan de Stephen Baxter et Les Attracteurs de Rose Street de Lucius Shepard, ont été accompagnés à leur sortie par un petit bouquin « cadeau », sobrement intitulé Une heure-lumière hors-série 2018, objet d'une sympathique opération promotionnelle : il était offert pour l'achat de deux titres de la collection. J'emploie le passé parce que, même si j'en ai avancé la lecture par rapport à mon programme habituel, j'arrive un peu tard, avec cet article : il y a quelques jours à peine, peu ou prou au moment où je refermais le bouquin dans l'attente d'une future chronique, l'éditeur a annoncé avoir écoulé tous ses exemplaires (le tirage était de 3000)… MAIS, car il y a un mais, cette opération peut toujours avoir lieu chez certains libraires qui disposeraient encore d'exemplaires de ce hors-série – alors à bon entendeur…



Mais qu'y a-t-il donc, dans ce bonus ? le gros de la pagination est occupé par un catalogue « étendu » de la collection (avec des blurbs bloguesques…). Mais ce qui en fait un cadeau appréciable se situe avant, dans trois textes très différents : une sorte d' « éditorial » très bifrostien par Olivier Girard, patron du Bélial' et donc de la collection « Une heure-lumière » en même temps que de la revue Bifrost, et qui fait l'apologie de la nouvelle et de la novella ; une intéressante interview d'Aurélien Police par Erwann Perchoc, qui revient sur la belle identité graphique de la collection et les processus qu'elle implique chez le talentueux illustrateur ; et, surtout, entre les deux, une nouvelle de Ken Liu, « Sept Anniversaires », traduites par Pierre-Paul Durastanti.



Or Ken Liu est un auteur important en UHL : il est le seul à avoir deux titres à son nom dans la collection, à savoir L'Homme qui mit fin à l'histoire et le Regard – et, en ce qui me concerne, le premier de ces deux livres est tout bonnement le meilleur de toute la collection, qui est de manière générale bonne à très bonne. Seulement voilà : pour quelque raison, et sans doute pour partie parce que je savais qu'il ne me fallait pas m'attendre à une réussite comparable, j'avais laissé le second titre de côté, et il avait pris un peu la poussière… C'était le seul UHL que je n'avais pas encore lu, après avoir chroniqué récemment le Baxter et le Shepard – je me suis donc dit qu'il était bien temps de le faire, et d'associer cette lecture à celle du hors-série, puisqu'il contient lui aussi des vrais morceaux de Ken Liu dedans.



La nouvelle, je m'en occuperai plus loin – commençons par la novella le Regard (n° 9 de la collection – les fanatiques noteront que le hors-série est numéroté « HS1 »…). Ken Liu joue ici dans une tout autre catégorie que celle de L'Homme qui mit fin à l'histoire : la présente novella est bien moins ambitieuse, et probablement plus divertissante – notamment en ce qu'elle associe à la SF classique de l'auteur des atours de policier, où le hard-boiled serait contaminé par un cyberpunk plus ou moins transhumaniste, avec comme de juste des ambiances à la Blade Runner pour épicer le tout.



Nous sommes à Boston, dans un avenir sans doute très proche. L'un peu trop bien nommée Ruth Law est une ex-flic qui a merdé – pire encore, qui a merdé au point où ses mauvaises décisions ont coûté la vie de sa propre fille… le profil idéal pour faire un détective privé tourmenté typique du genre ! Mais avec quand même des particularités SF, car Ruth est une femme augmentée, qui n'a pas lésiné sur les implants bioniques de tous ordres – mais, surtout, elle est quasiment en permanence (ce qui n'est vraiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiment pas recommandé) sous l'influence d'un « régulateur », qui a pour objet de tempérer ses réactions émotionnelles pour, notamment, circonvenir l'angoisse et la panique, et garder la tête froide en toutes circonstances (et je peux vous assurer que ce genre de choses me parle énormément…). Ses ex-collègues se méfient du régulateur, car ils trouvent que la machine aplanit leurs intuitions, etc. (oui, bis, j'approuve), mais Ruth sait que le régulateur aurait pu/dû faire la différence au moment fatidique qui a vu toute sa vie voler en éclats… d'où sa véritable addiction à cette mécanique que l'on n'est pas censé employer plus de quelques heures par jour.



Ruth est devenue une privée, donc – et elle est contactée un jour par la mère d'une prostituée assassinée et énucléée. L'affaire a eu lieu dans le « Chinatown » de Boston, la prostituée et sa mère sont d'origine chinoise… Pour la police, tout indique que c'est une affaire « de Chinois », quoi – alors, hein, les gangs, tout ça… Mais la mère n'y croit pas – et, bientôt, Ruth non plus.



Le lecteur, lui, sait déjà que ça n'est pas une affaire de gangs – car la novella alterne entre Ruth et l'assassin, appelé « le Surveillant » ; et si celui-ci a multiplié les meurtres, et a sans doute quelques soucis d'ordre psychiatrique, hein, il n'a pas forcément pour autant le comportement d'un tueur en série – enfin, c'est à débattre, mais il associe à ces meurtres une dimension crapuleuse : que ce soit vrai ou pas, lui-même prétend, et à ses propres yeux, faire tout cela pour l'argent – et il y a dès lors de très bonnes (…) raisons pour qu'il s'en prenne ainsi à des prostituées au profil bien particulier…



Rien que de très classique, globalement. Pour l'essentiel, ça fonctionne plutôt bien – sur le moment en tout cas. Même si Ken Liu n'est sans doute pas totalement à l'aise dans le registre policier, et j'y reviendrai très vite, il sait grosso merdo raconter une histoire, et l'alternance des points de vue, si elle est clichée, fonctionne raisonnablement – du moins est-elle efficace, aussi la novella remplit-elle son objectif prioritaire d'être divertissante.



À y regarder de plus près, ou disons après coup, ça n'est pourtant sans doute pas très glorieux… de fait, l'intrigue repose sur un certain nombre de béquilles : si, pendant la lecture, on peut et sans doute on doit se permettre de, eh bien, fermer les yeux là-dessus pour se laisser emporter par une narration autrement excitante, en y revenant on est vite amené à se dire que tout cela ne tient pas vraiment la route. La clef même de l'intrigue n'est pas crédible, vraiment pas, et le twist à cet égard ne trompe personne – quant à la méthode employée par Ruth pour mettre la main sur le Surveillant, elle a quelque chose de plus qu'improbable qui confine au nanardesque. Mais ça n'est pas si grave – on se prend au jeu…



Côté SF, au-delà des principes généraux exposés plus haut, il y a quelques bonnes idées : si le finale suspendu (…) a à son tour quelque chose de pas-loin-du-nanardesque, d'autres idées sont plus intéressantes – comme celle du « détecteur de mouvements », notamment, même si sa crédibilité est probablement aussi douteuse, et pour des raisons assez similaires, que celle du gros twist de la novella.



Mais le plus intéressant, dans cette novella qui ne s'affiche pourtant pas très ambitieuse, ou en tout cas incomparablement moins que L'Homme qui mit fin à l'histoire, porte bien sur des éléments de fond d'un maniement compliqué : la question de la pertinence des augmentations, de leurs effets éventuellement secondaires, ou, plus abstraitement, de leur impact sur la notion même d'humanité. le transhumanisme, en employant ce terme un peu grossièrement, comme un passe-partout, suscite bien des débats (dans lesquels je me positionne à titre personnel et pour l'essentiel plutôt du côté des augmentations), mais Ken Liu a l'art de poser les bonnes questions sans imposer ses propres réponses – et, en cela, je suppose que le Regard est bien l'oeuvre de l'auteur de L'Homme qui mit fin à l'histoire. On devine sans trop de peine ce que Ken Liu tend à penser de tout cela, j'imagine, mais son approche n'a rien d'invasif. Ce qui peut toutefois avoir un impact sur la narration : la conclusion de la novella est passablement sèche, elle ne s'embarrasse pas d'un classique épilogue.



Le Regard est un texte mineur – clairement. Cela dit, s'il ne tient pas toujours la route à y regarder de plus près, il constitue sur le moment une lecture agréable et efficace, pas dépourvue de considérations intéressantes sur le transhumanisme, l'idée même d'humanité, les intuitions et les sentiments face à la froide raison et au détachement protecteur. Ce qui n'est pas si mal, hein ?



Maintenant, Ken Liu peut se montrer autrement brillant – et « Sept Anniversaires », la nouvelle « cadeau » du hors-série, en est une éloquente démonstration. Et d'une densité impressionnante, car nous parlons bien cette fois d'une nouvelle, pas d'une novella : une trentaine de pages… qui vont nous projeter dans un très lointain avenir.



Ces « Sept Anniversaires », ce sont ceux de Mia – et ce sont sauf erreur des multiples de 7. Elle a sept ans quand nous la croisons pour la première fois, dans un futur si proche qu'il est peu ou prou présent – la petite fille vit mal le divorce de ses parents, et tout particulièrement les absences de sa mère, en quête d'une « solution technique » au problème d'une Terre qui meurt du fait des conneries des hommes : elle veut croire que cette solution existe, et est prête à se compromettre pour la trouver et la réaliser. Et nous recroiserons Mia à l'âge de 49 ans, puis de 343 ans…



« Sept Anniversaires » est une nouvelle très impressionnante, dont la mécanique permet d'exposer, sur des millénaires et des millénaires, le développement vertigineux (c'est le mot en usage, et il est ici parfait) d'une post-humanité épanouie, et que nos pronostics légitimement pessimistes semblaient reléguer au rang de rêveries sans fondement. La nouvelle a quelque chose de très, très optimiste qui, à vrai dire… surprend. Nous n'y sommes peut-être plus habitués ? Mais, en même temps, cet optimisme… eh bien, n'apparaît pas naïf. Et ce n'est pas le moindre tour de force de cette très bonne nouvelle (si j'ose dire). La densité du texte y participe – son caractère laconique aussi. le voyage n'en est pas moins saisissant. Comme les blogocopines et copains, je suis très tenté d'associer « Sept Anniversaires » au roman Accelerando de Charles Stross, pour le coup.



Mais l'autre tour de force – et qui pour le coup distingue Ken Liu de Charles Stross et de beaucoup, beaucoup d'autres –, c'est comment la nouvelle parvient à rester « humaine », délibérément. le très touchant premier chapitre, dès lors, n'est pas à proprement parler une fausse piste, mais bel et bien l'amorce de quelque chose qui se perpétuera jusqu'à la fin, et à bon droit. On relèvera aussi comment l'auteur inscrit dans son récit des thématiques politiques, économiques, écologiques, mais aussi bien philosophiques, parfois très compliquées, et se refuse à y apporter de ces réponses « simples » qui, au risque de me répéter, ont toujours été l'apanage des brutes et des imposteurs : c'est au lecteur de faire ses choix.



Oui, vraiment une excellent nouvelle, pour le coup. Bien meilleure sans doute que le Regard… même si je conserve une place particulière à L'Homme qui mit fin à l'histoire.



Quoi qu'il en soit, longue vie à « Une heure-lumière » ! Et hâte de lire les prochains titres de la collection : six sont annoncés à la fin du hors-série, et il y a quelques noms étonnants (si c'est le mot), laissant présager que la collection continuera d'évoluer – ce qui est bien la moindre des choses, quand on fête ce genre d'anniversaires.
Lien : http://nebalestuncon.over-bl..
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Pour terminer sa troisième année de publications de leur collection Une Heure-Lumière, les éditions le Bélial' font les choses en grand, en petit format !

Un hors-série de qualité, très étoffé
Qui dit grande occasion dit publication au diapason. Les éditeurs ont décidé d'allier quelques agréments à un catalogue classique. Ainsi, ce petit ouvrage est d'abord une présentation détaillée des seize premiers numéros de la collection Une Heure-Lumière : de Dragon à Retour sur Titan, vous pouvez retrouver les informations précises (couvertures, parution, synopsis, etc.) à propos de ces livres et de leurs auteurs. Pour faire de ce hors-série quelque chose d'agréable à lire, nous trouvons avec ce catalogue une préface signée Olivier Girard, ainsi qu'une interview de l'illustrateur attitré de la collection Aurélien Police réalisée par Erwann Perchoc. le but est avant tout d'en apprendre davantage sur l'esprit de la collection, sur la façon dont elle est façonnée et à quels besoins elle répond : esprit d'aventure, façonnement en équipe et amour pour le format court sont au programme.

Une nouvelle de Ken Liu qui vaut le détour
Cette publication est tout de même centrée sur un récit particulier. Sept anniversaires (Seven Anniversaries) est une nouvelle de Ken Liu, choisi ici car il représente parfaitement l'esprit de la collection Une Heure-Lumière. Cette nouvelle nous emmène à la suite de Mia, héroïne de cette saga galactique. de la petite fille touchée par le divorce de ses parents à la personne très âgée en quête de sens, Ken Liu réussit à parler, en bien peu de mots mais avec beaucoup de sentiments, de transmission filiale, de transition écologique, de la captation des pouvoirs par l'oligarchie, des avancées technologiques vers un état post-humain et même des conquêtes spatiales que pourrait réaliser l'humanité. Vaste, non ? Et tout cela est fait en sept dates, sept anniversaires de l'héroïne dont la vie se déroule sous nos yeux (le choix du 7 n'est pas anodin non plus dans les dates).

Ce premier hors-série de la collection Une Heure-Lumière est particulièrement réussi ; rappelons que c'est un opus gratuit, qui s'obtient en achetant tout de même deux titres de cette même collection. Cela est possible chez les librairies participant à l'opération, mais les éditeurs le font aussi par leur site officiel : https://www.belial.fr/collection/le-belial-une-heure-lumiere.

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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Si on n'agit pas, la plus grande partie de l'Asie de l'Est deviendra inhabitable d'ici un siècle. Quand on établit une liste des mini-âges glaciaires et des mini-périodes chaudes de notre histoire, elle correspond à une liste de migrations de masse, de génocides, de guerres. Vous comprenez ?
[...]
Les pays riches, les plus gros pollueurs, voudraient que les pays pauvres arrêtent de se développer, de consommer autant d'énergie. Ils jugent équitable de dire aux pauvres de payer pour les riches, d'obliger les gens à la peau sombre à cesser d'essayer de rattraper les gens à la peau claire.
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Plus de trois mille robots œuvrent sous la surveillance de trois infirmières pour veiller aux besoins des quelques trois cents résidents de Sunset Homes. C'est ainsi qu'on meurt de nos jours. À l'écart. Dépendants de la sagesse des machines. L'apogée de la civilisation occidentale.
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L'Histoire s'écoule telle une crue subite dans le désert : l'eau qui ruisselle sur la terre craquelée cherche un chenal en sculptant le paysage ; chaque événement fortuit façonne le suivant.
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Je sais que nous sommes faillibles; cela ne signifie en rien que nous ne sommes pas merveilleux.
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Video de Ken Liu (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Ken Liu
Qui ne connait pas Ken Liu ? Notre auteur est né en 1976 à Lanzhou, en Chine, avant d'émigrer aux USA à l'âge de onze ans. Depuis une quinzaine d'années, il dynamite les littératures de genre, collectionnant distinctions et prix littéraires, dont le Hugo, le Nebula et le World Fantasy Award. Sous nos latitudes, il s'est fait connaître avec le recueil “La Ménagerie de papier” (2015), lauréat du Grand Prix de l'Imaginaire, ainsi que le court roman “L'Homme qui mit fin à l'histoire”. La parution toute récente de “Toutes les saveurs”, western fantastique, dans la collection “Une heure-lumière” sera l'occasion de le questionner sur son oeuvre…
Animation : Pierre-Paul Durastanti Interprétariat : Cyrielle Lebourg-Thieullement Illustrations : Aurélien Police
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