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Maximilien Stadler (Traducteur)Lucile Clauss (Traducteur)
EAN : 9782847201697
267 pages
Gaïa (05/01/2011)
3.54/5   91 notes
Résumé :

Eva-Lena a une petite vie bien rodée, avec maison, enfants, mari et collège. Elle est parfaite, mais un peu hystérique dès qu'on vient changer son planning. Un vendredi soir, elle enfourche son vélo pour aller faire des photocopies au collège. Ça l'avancera pour lundi ! Sauf qu’elle se retrouve enfermée dans le local de la photocopieuse. Pour tout le week-end ?

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Critiques, Analyses et Avis (36) Voir plus Ajouter une critique
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L'aventure tragi-comique d'une épouse suédoise ♀
*
Encore une bonne pioche ce mois-ci (dans le cadre du challenge Pioche dans ma PAL).
J'apprécie beaucoup ce que propose la maison d'édition Gaia. Je ne suis jamais déçue. De surcroît, je suis de plus en plus attirée par la littérature scandinave.
Dans ce primo-roman, une auteure suédoise conte les déboires d'une enseignante quarantenaire qui se souhaite parfaite à tous points de vue. Avec ce qu'il faut de causticité et de grotesque, elle place son personnage dans une situation cocasse : la survie dans un endroit clos.
*
Une épouse-mère maniaque et "freak control" se retrouve à son insu enfermée dans la salle de photocopie du collège le temps d'un week-end.
Durant son enfermement , elle puise dans ses souvenirs pour une introspection forcée. On assiste alors à ses moments de doute, de rancoeur, de fêlures conjugales et d'insécurité. Il est clair que l'héroïne n'a pas une place enviable.
*
Sur un thème assez classique de fragilité féminine, l'auteure sort tout de même son épingle du jeu. Cela fonctionne même parfaitement. Le ton est juste, amer sans apitoiement et résolument positif. Car cette femme va sortir de sa "léthargie" pour coucher tout cela sur papier (c'est à peine esquissé dans le récit mais on le devine ).
Il n' y a pas que son point de vue puisque le mari (presque infidèle) nous donnera son avis sur la question de cette "crise conjugale débutante". Le portrait de la meilleure amie extravertie est le contrepoint de la fragilité de l'héroïne.
Sous un air humoristique et absurde (au début j'ai ri de cette situation), cette histoire sonne juste et est ancrée dans la réalité. Si probable que je me demande si ce n'est pas un récit d'autofiction.

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Première lecture de 2021 et déjà un coup de Coeur pour un roman. Je sens que cette année livresque va être riche en découvertes et je vois cela comme un bon présage pour la suite.

Avec Hors-Service, nous faisons la connaissance d'Eva-Lena, professeur dans un collège a la vie bien rangée, ou tout doit être organisé, planifié à l'avance et qui essaie sans cesse d'être parfaite. Quand un vendredi soir, elle retourne au collège faire des photocopies et qu'elle se retrouve enfermée dans le local de la photocopieuse pour le week-end, c'est l'occasion pour elle de dresser un bilan de sa vie et de se remettre en question.

J'ai adoré le ton du roman, tragi-comique. Tragique car on sent une réelle souffrance chez Eva-Lena. Elle se voile la face mais il est clair qu'elle est au bord du burn out. Comique parce qu'elle et son amie / collègue Aurora sont un duo hors pair.

Eva-Lena est attachante et on éprouve un peu de pitié pour elle car sa famille ne lui rend pas la vie facile : ses deux ado sont en pleine crise, sa petite fille est dans un âge ou elle lui en demande beaucoup et son mari complètement absent. Bref, comme beaucoup de femme, elle doit jongler entre la maison à tenir et son travail qu'elle prend très à coeur. le personnage secondaire qui m'a le plus plu est évidement Aurora, qui est aux antipodes d'Eva-Lena. On ne peut pas faire plus différents mais pourtant elles se complètent parfaitement.

Le style est juste, l'écriture mêle à merveille les moments présents avec le flash-backs dans le passé ce qui renforce le suspense de savoir comment Eva-Lena va pouvoir sortir de cette situation rocambolesque.

C'est un excellent roman suédois, qui change des polars et thrillers scandinave que l'on trouve dans toutes les bonnes librairies. L'humour est présent du début à la fin et j'ai adoré découvrir un autre style de roman venus du nord.
Lien : https://missmolko1.blogspot...
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Tout d'abord, je tiens à remercier les éditions Gaïa et le site Babelio (avec son opération Masse critique) pour la découverte de ce roman.

Pourquoi avoir choisi ce livre ? le résumé m'a attiré ! Une femme coincée, enfermée dans une petite pièce ! Je me suis dit que ça devait être assez angoissant… Je me suis souvent demandée ce que je ferai si je me retrouvais enfermée dans un ascenseur par exemple… C'est donc ça qui m'a incité à postuler pour ce titre !

Eva-Lena, le personnage principal, est quelqu'un de très pointilleux et très organisée dans sa vie professionnelle tout comme dans sa vie personnelle (organisation d'un emploi du temps avec heures précises et obligatoires de repas en famille par exemple…).Elle veut que sa famille ne manque de rien, mais ses actions ne sont pas réellement comprises par sa famille qui l'a trouve coincée ! Au début du roman, donc, on la retrouve coincée dans ce local à photocopie qui n'a pas de fenêtres et dont la porte est coincée… Elle n'a pas avec elle son téléphone portable, personne ne sait qu'elle devait venir au lycée, on est vendredi soir et il n'y a plus personne… Va-t-on la rechercher ? Va-t-on s'inquiéter de son absence ? Contrairement à beaucoup d'entre nous, je pense, Eva-Lena ne panique, garde un calme inimaginable dans cette situation… Elle va en profiter pour faire un peu de ménage et de tri dans le local, compter les secondes avant que la lumière automatique ne s'éteigne, et puis au bout d'un moment elle prend feuilles et crayon et commence à réfléchir à sa vie, à ce qu'elle est devenue depuis la rentrée. Elle prend alors conscience que depuis le retour d'une de ses anciennes amies d'enfance dans sa vie, elle a énormément changé de comportement…

Ce roman est écrit dans un style très léger, on s'attache facilement au personnage Eva-Lena (ses enfants et son mari ne sont pas vraiment à son écoute, et la critiquent sans chercher à la comprendre). Solja Krapu nous décrit cette situation assez absurde de façon, fraîche, drôle, délicate, mais aussi de façon réfléchi dans les « récits » les plus importants de la vie d'Eva-Lena. Hors-Service est son premier roman traduit en France et j'espère que ça ne sera pas le dernier !

J'ai vraiment passé un très bon moment de lecture, entre sourire et tristesse (lecture qui fut donc riche en émotions…).
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Challenge ABC 2107-2018
19/26

Que faire, enfermée dans le local photocopie de son établissement scolaire sans téléphone et sans que personne ne sache où vous êtes ? Compter, mesurer, nettoyer. Mais ensuite ? Penser. Se souvenir. Se remettre en question.
Et ça marche pour ceux qui attendent sans savoir.
Et si être en-dehors du monde était salutaire parfois, pour faire le point ?
C'est ce que nous disent les livres de développement personnel, mais qui le fait ? Ou y croyons nous seulement ? Sans doute aussi avons nous peur de ce que nous pourrions découvrir. Or pour Eva-Lena et sa famille, c'est positif.
Pour autant, ce n'est pas gnan-gnan ou plein de bons sentiments. On sent qu'elle est bouleversée, bousculée et qu'elle n'a pas l'habitude. Que sans sa routine, elle est perdue et qu'elle lui sert de soutien, depuis longtemps.
Et montre à la fois qu'être une femme parfaite, qui assume tout à la maison et au boulot n'est ni souhaitable ni vivable sur le long terme et que le modèle scolaire suédois n'empêche ni le décrochage scolaire ni le harcèlement.
Et surtout que les êtres humains sont capables d'évoluer et d'apprendre de leurs erreurs. Même s'ils ont besoin d'un local à photocopie pour s'en rendre compte.
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Derrière cette couverture « incongrue » se cache l'histoire d'une prof de suédois et d'anglais, mère de trois enfants, mariée à Erik. Eva-Lena est ce qu'on appelle une femme organisée, une championne de l'organisation même. Son leitmotiv est de mettre de l'ordre dans le chaos, elle règle donc ses journées et celles de sa famille avec précision, elle calcule, elle anticipe tout pour ne jamais être prise au dépourvu. Autant dire que la porte qui se referme et l'enferme un vendredi soir dans le local à photocopies de son collège – sans son téléphone portable, bien sûr – crée une forme de chaos totalement inattendu. Tenter de toutes les façons possibles de sortir, de se mettre dans la position la plus confortable, apprendre par coeur le mode d'emploi de la photocopieuse, ça occupe un temps mais ça a ses limites.

Le roman alterne les pages où Eva-Lena se morfond en se demandant si quelqu'un va se rendre compte de sa disparition et les pages de son quotidien de prof, de mère de deux ados qui s'éloignent d'elle et d'une adorable petite fille, femme d'Erik qui a depuis pas mal de temps perdu le goût de se rapprocher de son épouse. Un quotidien dont elle ne se rend même pas compte de la grisaille et de l'ennui (elle-même étant une source de grisaille pour ses proches – et elle ne s'en rend pas compte non plus) jusqu'à l'arrivée dans son collège d'Aurora, une prof de dessin, ancienne copine d'enfance, qui ne craint pas de révéler ses failles, ses gaffes, ses histoires d'amour parfois douloureuses. Peut-être le chaos va-t-il gagner une petite place dans la vie d'Eva-Lena ?

Voilà un roman sympa, sans prise de tête mais qui vous procure une rafraîchissante remise en question, surtout quand vous êtes vous-même prof (vous savez bien que les profs ont tendance à tout régenter partout, en se croyant en permanence dans leur salle de classe…) Mention spéciale au personnage d'Aurora mais Eva-Lena elle-même est attachante dans son obsession d'ordre et sa fragilité bien cachée. Sur ce point le roman aurait pu être un peu plus riche, c'est mon seul bémol.
Lien : https://desmotsetdesnotes.wo..
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critiques presse (1)
Actualitte
14 juin 2011
Un roman qui sonne plutôt juste, léger, sans prétention aucune si ce n’est de distraire. [...] Stop ! Osons la panne de temps à autre. Comme Eva-Lena, goûtons au hors-service. Avec bonheur et héroïsme.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Citations et extraits (20) Voir plus Ajouter une citation
Qu’avais-je envie de dire à Emma la fois où je l’avais abordée dans le
couloir ?
Je me souviens maintenant précisément de ce que c’était. Je voulais lui dire d’arrêter de sécher les cours, et de traîner avec celles qui sèchent les cours, d’arrêter de fumer, d’arrêter de se faire du mal, et d’arrêter de fréquenter ce garçon qui était de toute façon trop âgé pour elle. Je voulais lui dire que, chaque matin, elle devait avoir de l’énergie, de la joie, qu’il fallait qu’elle saute de son lit, prépare son sac d’école, qu’elle y mette ses
cours – qu’elle avait lus attentivement – ses devoirs – qu’elle avait faits entièrement – avec ses affaires de sport, et qu’elle prenne son vélo pour venir jusqu’à l’école avec entrain. Je voulais lui conseiller de redevenir amie avec Anna et Pernilla, et de rester chez elle certains soirs, pour discuter avec sa mère et retrouver la joie de vivre.
Mais je ne pouvais évidemment pas lui dire cela : ç’aurait été si naïf.
C’était comme souhaiter la paix dans le monde, la victoire contre le cancer, ou la disparition immédiate de l’effet de serre.
Sauf que, quand même. La naïveté, ça a peut-être du bon.
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D'abord, il me faut chaque année plus de temps pour me séparer de l'école. En fait, je suis devenue incapable de le faire. Ensuite, tous mes intérêts personnels sont reliés à ma profession. Ne serait-ce, par exemple, que de lire un bon livre. La plupart des gens considèrent cela comme un plaisir,et c'était également mon cas au départ, mais c'est devenu une question d'utilité : vais-je réellement passer du temps à lire ce livre-ci, alors qu'il est clair que je tirerais plus de la lecture de tel autre? Il n'y a pas seulement le fait que je doive être toujours au courant des dernières parutions pour la jeunesse : je considère aussi comme de mon devoir d'avoir lu au moins quelques titres écrits par le prix Nobel de l'année. De plus, je dois garder du temps pour ce dont il est question dans les pages culturelles. Et il va de soi que je lis la littérature anglophone en version originale.
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. " En ce moment, je suis libérée de la contrainte de me mettre en colère, d'élever la voix, d'éduquer qui que ce soit.
Je suis libre.
Je suis plus libre que jamais auparavant.
Je peux passer mon temps comme bon me semble. D'accord l'espace est restreint. Mais ma liberté spirituelle,
ma liberté de penser, ma liberté d'utiliser mon temps pour moi est sans limite.
Je suis libre."
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Si je ne sors pas avant lundi matin, j'aurais passé environ soixante heures ici. C'est long. Deux jours et demi. Un être humain peut survivre bien plus de temps que cela. C'est vraiment triste. Deux décilitres de crème et un citron. J'avais sorti des filets de saumon du congélateur. Sont-ils toujours à côté de l'évier ? Quelqu'un les a -t-il pris ? Est-ce qu'ils les ont mangés ? Quelle heure peut-il être ? Si seulement je savais combien d'heures j'ai passé ici. Je sais que j'ai dormi un moment, mais je ne sais pas combien de temps. Est-ce qu'on est déjà samedi ? Le citron n'est vraiment pas recommandé quand on a le ventre vide. je pourrais peut-être prendre un peu de crème. Juste pour que les sensations les plus désagréables de la faim disparaissent. C'est un emballage rectangulaire banal. Je me souviens que je m'énerve toujours quand les gens disent que ces emballages sont tétraédriques. Un tétraèdre a quatre côtés, pas six. Un tétraèdre ressemble à une pyramide régulière à base triangulaire. C'est comme ça et pas autrement.
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Mon père disait que, pour qu'un homme et une femme se rencontrent, il doit y avoir un peu d'homme en elle, et un peu de femme en lui. Alors ils ont forcément quelque chose à se dire, ils peuvent se comprendre, et partager le monde de l'autre. Il pensait que, si on y réfléchit bien, il n'y a aucune différence entre les hommes et les femmes.
Commenter  J’apprécie          40

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