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EAN : 9782352947950
384 pages
Bragelonne (20/08/2014)
4.06/5   64 notes
Résumé :
Politique, intrigues et passions dans les coulisses du pouvoir. Le chef de majorité parlementaire Francis Urquhart est au fait de tous les secrets des partis politiques majeurs et il est bien décidé à s'en servir pour devenir Premier ministre. Mattie Storin, elle, est une jeune journaliste d'investigation aux dents longues, qui relève le défi le plus excitant de sa vie en découvrant un scandale financier impliquant les plus hautes sphères. Pour révéler la vérité, el... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (20) Voir plus Ajouter une critique
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La frontière entre un très bon livre et un excellent livre est parfois difficile à placer. En ce qui me concerne, à propos de cette histoire, j'ai d'abord eu l'occasion de visionner la mini-série anglaise, en quatre épisodes, datant des années 1990 et qui en est issue : j'ai adoré. J'ai tout adoré : le ton, l'intrigue, le propos. de mon point de vue, ce fut une réussite totale.

J'ai même tellement aimé que cela m'a donné envie de lire le livre original qui a donné vie à cette série. Et là, mon enthousiasme est moins net. Pourquoi ? Est-ce si différent ? Non, absolument pas, c'est, au contraire, exactement pareil. Tout ce qui est présent dans la série est présent dans le livre et rien de ce qui est présent dans le livre n'est absent de la série.

En somme, on pourrait aller jusqu'à croire que l'un est le manuscrit du scénario de l'autre. Et c'est là que j'ai tendance à tiquer un peu. Je ne connais pas d'ouvrage excellent qu'une adaptation quelconque n'ait amoindri, même une excellente adaptation.

À aucun moment, pendant ma lecture, je n'ai ressenti ce petit plus inimitable du livre par rapport à l'audiovisuel. Pire, j'ai même eu le sentiment parfois que l'interprétation des acteurs avait apporté une dimension supplémentaire.

Donc, nécessairement je suis un peu déçue. Pourtant, ce livre contient, en soi, absolument tout de la mini-série qui m'a tant plu. J'en déduis, par conséquent, qu'il s'agissait là d'un très bon livre, mais probablement pas d'un excellent livre.

De quoi parle-t-il, ce livre ? Il évoque, au soir de sa carrière politique, le désir d'accession aux plus hautes instances d'un politicien anglais aguerri ayant toute sa vie servi son parti dans l'ombre. le déclic intervient lorsqu'au soir d'une élection, le nouveau premier ministre informe notre politicien en question, Francis Urquhart, qu'il restera, pour la magistrature à venir, exactement à la même position que celle qu'il a toujours occupée depuis des années.

Ouuuuuuh ! Mais Francis Urquhart — dont les initiales F. U. n'ont manifestement pas été choisies au hasard puisqu'on sait qu'elles résonnent forcément aux oreilles des Anglo-saxons comme une abréviation de Fuck You — n'aime pas ça du tout et décide alors de partir en croisade souterraine contre Henry Collingridge, le premier ministre.

Il n'hésitera pas, pour cela, à s'allouer les services d'une charmante journaliste aux dents longues, Mattie Storin, ainsi que d'un responsable communication du parti, Roger O'Neill, un homme compétent mais quelque peu en délicatesse avec son addiction...

Toutefois, ce que Francis Urquhart utilisera plus que tout, ce sont les prérogatives de sa fonction, à savoir " chief whip ", un intitulé de poste qui n'a pas tout à fait d'équivalent en France, mais qui serait plus ou moins assimilable au poste de chef de groupe parlementaire. C'est lui qui doit battre le rappel des députés de son clan lors des votes des lois importantes au parlement.

De par sa position, donc, notre homme est amené à savoir les petits secrets d'un peu tout le monde, normalement afin d'éviter que des fuites inopportunes n'aient lieu auprès des médias et qui pourraient compromettre l'action du gouvernement.

Bon, ça, c'est normalement… Mais imaginons maintenant que notre chief whip en question ait justement intérêt à ce que des informations compromettantes s'égarent avantageusement dans la presse, hein, qu'en pensez-vous ?

En tout cas, moi je pense que j'en ai assez dit. Et, selon la formule récurrente de l'ouvrage, si vous pensez le contraire, libre à vous de le croire, car je ne peux faire aucun commentaire. Au demeurant, ce n'est là que mon avis, un très modeste château de cartes qui ne demande qu'à s'écrouler, autant dire, pas grand-chose.
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Avec House of cards, Michael Dobbs nous plonge dans les méandres de la course au pouvoir et nous donne à voir un monde où l'ambition peut mener certains au sommet...et causer la perte et la déchéance d'autres! le truc? Connaître les petits secrets inavouables et frapper là où ça fait mal pour être certain que "l'ennemi" abandonne et ne puisse se relever!
On ne peut que remercier Bragelonne d'avoir traduit cette petite pépite. Si j'avais pu, ce n'est pas en deux jours mais en quelques heures que je serais venue à bout de ces pages! Car il faut bien de le dire, alors que Francis Urquhart tire les ficelles qui le mèneront lui au pouvoir et plongeront d'autres dans la déchéance, Michael Dobbs prend le lecteur dans sa toile, et il est bien difficile de s'en sortir.
C'est cynique à souhait mais criant de vérité. le lecteur tourne les pages dégouté des agissements d'Urquhart (mais pas que), de ceux de certains journalistes. C'est une clique aux moeurs plus que douteuses que nous dépeint Dobbs...et il sait parfaitement de quoi il parle, ce qui ne gâche rien. Mais le pire c'est qu'en refermant le livre, écrit il y a plus de 20 ans, on se dit qu'il n'a pas pris une ride! "Intemporel" disent critiques? C'est tout à fait ça...(et je ne dis pas ça parce que la politique est mon sujet d'études...suffit de voir les petites guerres au sein de certains partis il n'y a pas très longtemps pour être convaincus ;) )
Bref merci Babelio pour cette opportunité de lecture...et pour ceux qui ne l'ont pas encore lu mais que le roman titille, n'hésite pas! Il vaut vraiment le coup!
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Je n'aime pas la politique. Alors je me suis lancée le défi de lire House of Cards, évidemment...Je tiens à préciser que je n'ai pas vu la série (pas encore!). Pourtant, chaque fois que je refermais le livre, c'était avec beaucoup de difficulté!

L'auteur a retravaillé cette version et "la narration est un peu plus tendue, les personnages plus hauts en couleurs, et les dialogues sans doute plus croustillants". Je n'ai pas lu la première version mais je confirme tout de même la véracité de ses propos. Je suis entrée dans un autre monde en ouvrant ce livre! J'ai été happée dans un univers que je ne connais pas, que je n'aime pas, et dont je ne comprends rien! La narration est réellement tendue, même lorsqu'il n'y a pas lieu qu'elle le soit. L'auteur nous laisse en apnée jusqu'à la dernière ligne.

À chaque début de chapitre, on trouve une petite phrase adaptée à la politique qui ajoute encore plus de piment au récit. Trahisons, mensonges, manipulations, espoirs, passion (du travail principalement), addictions, meurtres... Presque tous les défauts humains y passent. Et quand on sait que l'auteur a été directeur de cabinet de Margaret Thatcher, c'est assez effrayant en fait!

Un thriller politique tellement réaliste et cynique à souhait, qu'on ne voit pas les pages se tourner! Elles le font presque de leur plein gré! Mais lorsque la dernière phrase tombe, on se demande vraiment pourquoi le tome 2 n'est pas à notre portée (malgré un besoin presque vital de souffler un peu et de décompresser après une telle lecture)!
Ce roman est éblouissant et vaut vraiment le détour! Je n'ai qu'un conseil à donner à ceux qui veulent bien le recevoir: lisez House of Cards!!
Lien : https://pandaschronics.wordp..
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Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec House of Cards?
"Kevin Spacey est certainement l'un de mes acteurs favoris et j'ai très envie de découvrir la série House of Cards. Malheureusement, je n'en ai pas encore eu le temps mais j'ai été ravi d'apprendre qu'elle était inspirée d'un livre paru chez Milady récemment."

Dites-nous en un peu plus sur son histoire...
"A Londres, Francis Urquhart est Chief Whip et de ce fait, connaît tous les petits secrets des membres de son gouvernement. Malheureusement, pour eux, il vise un poste bien plus important que personne ne semble vouloir lui donner et qu'il va devoir conquérir à coup de trahisons et de manipulations."

Mais que s'est-il exactement passé entre vous?
"Pour ceux qui aiment les thrillers politiques, c'est le livre qu'il vous faut lire à tout prix. Nous sommes plongées dans les coulisses du gouvernement anglais, dans les enjeux politiques et économiques, les manigances et les luttes d'égos. C'est tordu à souhait et génialissime de noirceur et de désespoir. Une étude de l'âme humaine à ne pas manquer. Ce que j'ai peut-être un petit peu moins aimé, c'est qu'à aucun moment je n'ai eu envie que Francis Urquhart obtienne ce qu'il veut alors que le génie aurait été de nous amener à ce résultat. Il y a certes peu de chances que l'on finisse par l'aimer mais on aurait pu le comprendre ou être fasciné par cette même force d'attraction qu'il exerce sur son entourage mais qui ne marche malheureusement pas sur le lecteur à mon sens. J'ai également trouvé que la journaliste qui enquête, décrite comme une femme intelligente, met quand même bien longtemps à comprendre l'évidence."

Et comment cela s'est-il fini?
"Le livre finit sur une apothéose et confirme mon avis plus que positif. J'ai vraiment hâte de lire la suite et de découvrir la série version américaine!"
Lien : http://booksaremywonderland...
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Ce thriller politique ne manque pas de cynisme. Certaines phrases constituent de savoureux morceaux de bravoure. La satire des politiciens qu'effectue l'auteur, l'humour, le mordant qui caractérisent son ton m'ont beaucoup plu. Mais le monde qu'il décrit à partir de son expérience personnelle revêt aussi un caractère effrayant et sans scrupule. La lecture de ce roman est à la fois un exutoire divertissant et une source de réflexion, notamment lorsque l'auteur dépeint la collusion entre la presse et le pouvoir politique. Ce livre pose la question cruciale de l'indépendance des journalistes.
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Citations et extraits (32) Voir plus Ajouter une citation
Il s'écoula douze minutes […]. Urquhart les consacra à observer d'un œil distrait les portraits des prédécesseurs de Collingridge accrochés aux murs de l'illustre escalier* [* l'auteur parle du 10 Downing Street, résidence du Premier ministre britannique]. Il ne parvenait pas à se défaire de l'impression que les derniers titulaires du poste étaient pour la plupart aussi falots qu'inconsistants. Ternes, sans souffle, absolument pas faits pour la fonction. En leur temps, ceux de la trempe des Lloyd George et des Churchill avaient été des leaders magnifiques, dotés d'une autorité naturelle. « Pourtant, songea Urquhart, les laisserait-on parvenir au sommet aujourd'hui ? » Le premier, aux mœurs légères, avait par ailleurs été impliqué dans un scandale autour de la vente de titres de chevalerie et de pairies. Quant au second, il avait consacré bien trop de temps dans son existence à boire, contracter des dettes et céder à son tempérament. Tous deux étaient des géants, mais ni l'un ni l'autre n'auraient franchi l'écueil des médias modernes. Le monde avait été livré aux pygmées, aux hommes sans stature ni ambition, choisis non pas pour leurs qualités exceptionnelles mais parce qu'ils ne dérangeaient personne. Des hommes qui suivaient les règles imposées au lieu de se forger les leurs. Des hommes… « Eh bien, des hommes comme Henry Collingridge. »

Première partie, chapitre 7.
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Jeudi 10 juin



Il lui semblait qu’un instant à peine s’était écoulé depuis qu’elle était rentrée chez elle, d’un pas rendu chancelant par la fatigue. Pourtant, par l’interstice des rideaux, le soleil l’avait déjà rejointe sur l’oreiller pour glisser l’éclat tranchant de sa lumière derrière ses paupières closes. Agacée, elle se tourna de l’autre côté. Sa tête la lançait atrocement, ses pieds lui faisaient mal, et la place à côté d’elle dans le lit était vide. Participer à l’éclusage de cette seconde bouteille de vin blanc sucré allemand, du Liebfraumilch, avait vraiment été une idée à la con. Elle avait baissé sa garde, au point de se retrouver dans les cordes, coincée par un sale type du Sun, tout en acné et sous-entendus. Elle n’avait eu d’autre choix que de lui renverser le fond de son verre sur la chemise pour qu’il comprenne enfin et batte en retraite. Elle risqua un œil sous la couette, histoire de s’assurer qu’elle n’avait pas complètement merdé, et qu’il n’était pas tapi quelque part entre ses draps. Malgré elle, elle poussa un soupir de lassitude ; elle n’avait même pas enlevé ses chaussettes.
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La carrière politique de McKenzie s'acheva au même endroit. Peu importait que le fauteuil ait été vide, que la blessée ne soit finalement que très légèrement touchée, et qu'en outre elle ne soit en rien une infirmière, mais une permanente d'un syndicat, rompue à la pratique des piquets de grève montés en épingle. Aucun journaliste ne prit la peine d'enquêter. Mais après tout, pourquoi l'auraient-ils fait? Ils tenaient déjà leur histoire. La marée avait tourné et repoussé le pauvre McKenzie vers le large.
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La vérité est comme une bouteille de bon vin. C'est souvent dans le coin le plus sombre et reculé d'une cave qu'on la trouve. Il faut la tourner un peu à l'occasion. Et puis, avant de l'exposer à la lumière et de la servir, il peut également être utile de la dépoussiérer un peu.
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— Monsieur Landless, cria le journaliste économique du Sunday Times. Ces dernières années, le gouvernement était d'avis que la presse britannique était déjà concentrée dans un trop petit nombre de mains. Les autorités ont toujours dit qu'elles useraient de leurs prérogatives en matière de monopoles et de fusion pour prévenir toute consolidation. Comment pensez-vous pouvoir obtenir le feu vert du gouvernement ?
Bon nombre de journalistes hochèrent la tête. Excellente question. Landless semblait partager leur sentiment.
— Un point très intéressant, dit-il […]. Vous avez raison. Le gouvernement va devoir adopter une position. Les journaux sont des rouages du secteur mondial des médias, qui connaît une croissance permanente et évolue chaque jour. Vous êtes tous bien placés pour le savoir. […]
Les choses devaient changer, vous le savez bien. Et il faut continuer à s'adapter. Nous ne pouvons pas rester immobiles. La concurrence est féroce. Pas seulement entre nous, mais avec la télévision par satellite, les radios locales, les émissions du matin à la télé, et j'en passe. Ils vont être de plus en plus nombreux à réclamer une information continue, 24 heures sur 24, et en provenance du monde entier. Ils n'achèteront plus de journaux qui paraissent des heures après l'événement, et qui laissent les doigts pleins d'encre. Si nous voulons survivre, il faut passer de l'ère du bulletin paroissial à celle de la fourniture d'informations à l'échelle mondiale. Et pour ça, il faut qu'on pèse notre poids. […]
Donc, il faut que le gouvernement fasse un choix. Est-ce qu'il continue à jouer l'autruche ? La tête dans le sable pendant que la presse britannique connaît le même sort que l'industrie automobile, c'est-à-dire morte d'ici dix ans, pendant que les Américains, les Japonais et même les Australiens prennent la main ? Ou alors, est-ce qu'il devient visionnaire et soutient le champion national ? L'alternative est simple. On rentre la tête dans les épaules et c'est le déclin. Ou on attaque le reste du monde et on le couche sur le dos.

Troisième partie, Chapitre 34.

N. B. : Ces lignes ont été écrites en 1989 !
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