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Jean-Daniel Brèque (Traducteur)
EAN : 9782381630861
128 pages
Le Bélial' (18/05/2023)
3.87/5   71 notes
Résumé :
À bord du Sunbird ils sont trois : le major Norman Davis et le docteur Orren Lorimer, sous la houlette du capitaine Bernhard Geirr. Des hommes, des vrais, l’élite de la Nasa lancée dans une mission à ce jour inédite : effectuer le tour complet de notre étoile. Mais après une tempête solaire d’une rare intensité, l’équipage a la désagréable surprise de constater que personne ne réagit à ses appels de détresse… Houston ne répond plus. Jusqu’au moment où le Sunbird cap... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (22) Voir plus Ajouter une critique
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Je n'aime pas ce livre qui m'a horripilé.
J'ai trouvé que sa tonalité générale est absolument exaspérante et d'une pénibilité rétrograde, désuète, absolument insupportable.
Dès le début je me suis dit que le machisme dégoulinant qui suinte à chaque page est dégoutant. Tous les personnages (masculins ou féminins) sont des clichés .Les femmes sont des Bimbos qui s'ignorent et qui sont à peine déconcertées par la virilité préhistorique des Astronautes qui ont effectivement un gros problème.
Ils ont un gros truc dans le cerveau ( à la place des neurones) qui est beaucoup plus à sa place dans l'endroit stratégique où se fait habituellement la mixtion. Les personnages masculins de ce livre désespérant, de part un imaginaire soit disant friand d'archétypes sont en fait manichéens , stéréotypés et insupportables , d'une bêtise irréelle , outrée ,assommante et ridicule.
Il n'y a strictement aucune analyse dans ce texte. Il y a seulement de la violence machiste et les stéréotypes sous-jacent du machisme dans ces pages outrées, pleines de clichés et de quelques phrases drôles.
Exactement les mêmes ressorts et modalités que ceux qui nourrissent les préjugés les plus sordides.
Bref du temps perdu à mon humble avis.
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J'avais déjà entendu le nom de James Tiptree Jr, tout comme je savais que derrière ce pseudonyme masculin se cachait une femme, Alice Sheldon mais je n'avais jamais eu l'occasion de lire cette auteure. La parution de cette novella dans l'excellente collection Une Heure Lumière m'a donnée envie de découvrir Tiptree. Auréolée de divers prix, la novella « Houston, Houston, me recevez-vous ?» m'a d'abord déconcertée avant de me ravir.

Quelle étrange lecture ! Je dois dire que les premières pages m'ont vraiment déconcertée. A tel point que je me demandais dans quoi j'avais mis les pieds. Il faut dire que le début du récit est un peu confus, embrouillé. Mais très vite, j'ai compris que ce démarrage obscur et assez peu compréhensible était volontaire et s'avérait un choix narratif pertinent et intelligent. En effet, en nous jetant directement dans le Sunbird assister à des échanges entre personnages dont on ne connait rien, sans mise en place préalable, on a l'impression de tomber comme un cheveu sur la soupe au milieu d'inconnus dans un contexte inconnu. Ce sentiment de confusion qu'a le lecteur sera très vite celui des personnages eux-mêmes lorsqu'ils vont se retrouver confrontés à… Non, je n'irai pas plus loin dans le détail, je ne veux pas gâcher le plaisir de la découverte. Tout ça pour dire que ce démarrage qui m'a d'abord rendue perplexe m'a enthousiasmée lorsque j'ai compris la pertinence de ce procédé narratif. Mon enthousiasme est allé grandissant au cours de ma lecture. Encore une fois, je ne veux pas trop en dire mais sachez simplement que cette novella s'intéresse à des sujets passionnants notamment les rapports entre les hommes et les femmes et la violence masculine. « Houston, Houston, me recevez-vous ?» est d'ailleurs assez radical sur le sujet, tous les hommes du récit étant violents, chacun à leur manière mais aucun n'est exempt d'une certaine agressivité intrinsèque. En général, je préfère les propos plus nuancés, mais ici ça ne m'a pas dérangée. D'une part, parce que ces personnages masculins sont des archétypes et permettent à l'auteure d'illustrer son propos, d'autre part, parce que ce récit est tellement bien foutu que je n'irai pas lui reprocher d'être un peu jusqu'au-boutiste.

« Houston, Houston, me recevez-vous ? » est une novella assez jouissive qui stimule les méninges tout en étant ultra-divertissante. Une belle découverte ! Il faudra que je m'intéresse aux autres oeuves de Tiptree-Sheldon.
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Cela faisait longtemps que j'avais envie de découvrir la plume d'Alice Bradley Sheldon (1915-1987) plus connue sous le nom de James Tiptree Jr.

Une novella parue dans la collection Une Heure Lumière est toujours un bon plan, surtout si celle-ci a été récompensée par un Nebula (1976) et un Hugo (1977).

Nous suivons ici les trois astronautes du Sunbird « perdus » dans l'espace après avoir traversé une éruption solaire. Ils tentent de contacter Houston mais n'obtiennent aucune réponse.

Un vaisseau inconnu va leur venir en aide, ils sont surpris par le nombre de femmes qui se trouvent à bord. Il est certain qu'elles possèdent toutes les réponses à leurs questions mais pourront-ils supporter la vérité ?

Difficile d'en dire plus sans divulgâcher. Une utopie féministe bluffante.




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Outre les nouvelles voix de l'imaginaire, la collection Une Heure-Lumière a aussi la volonté de remettre en avant des textes patrimoniaux.
Après La Chose de John W. Campbell, voici donc l'arrivée d'une grande autrice américaine : James Tiptree Jr (alias Alice Sheldon).
Avec Houston, Houston, me recevez-vous ?, novella de 97 pages récompensée par Nebula et Hugo, nous voici plongés dans un imbroglio temporel aux côtés d'une équipe d'astronautes américains qui ne s'attendaient certainement pas à faire un tel voyage…

Ils sont trois : Norman Davis, Orren Lorimer et Bernhard Geirr.
Trois astronautes américains embarqués pour une expédition autour du Soleil. Après une éruption solaire particulièrement intense, Houston ne répond plus et le Sunbird se retrouve seul au milieu du vide spatial.
Plus étrange encore, voici qu'une transmission d'un autre engin est capté par l'équipage. le Gloria serait même en capacité de les récupérer et de les ramener sur Terre.
Le problème ? C'est qu'il n'existe aucun appareil de ce nom… et que la Terre ne se trouve pas à la place où elle devrait être à cette période de l'année.
James Tiptree Jr imagine une histoire à première vue très simple.
Une expédition spatiale se retrouve projetée plusieurs centaines d'années dans le futur et découvre ce qu'il est advenu de la race humaine.
Un postulat vu et revu qui semble même un peu cliché.
Mais ne vous y trompez pas, l'objectif ici n'est pas tant d'imaginer ce qu'est devenue l'humanité que d'utiliser cet angle narratif pour une analyse féministe de la société humaine dans laquelle évolue Tiptree Jr.
En effet, on apprend assez vite que les hommes n'existent plus et que la Terre et ses conquêtes spatiales sont devenues des territoires uniquement féminins.
Nous sommes en réalité dans une utopie féministe imaginée par une autrice américaine des années 70… et qui refuse de vieillir !

En prenant contact avec le Gloria et son équipage, les trois astronautes américains vont découvrir l'ampleur de leur solitude mais aussi les changements radicaux qui ont eu lieu dans l'intervalle.
De façon complètement remarquable, en allant au bout des choses et en illustrant parfaitement son propos par trois archétypes masculins différents, James Tiptree Jr offre au lecteur une critique sans concession de la société patriarcale qui, si elle résonne comme avant-gardiste à la date d'écriture, semble encore et toujours d'actualité.
Chaque personnage porte en lui une misogynie plus ou moins assumée.
L'idée centrale de domination masculine, avec toute la violence qui lui est rattachée, se confond à la fois avec les stéréotypes mais aussi avec des notions qui tentent de cacher cette misogynie primordiale, à savoir la religion et la science. La femme est inférieure à l'homme et a besoin de ce dernier pour que le monde poursuive sa course vers l'avant. Voilà, au fond, ce que pense chacun des trois hommes de cette histoire, y compris notre narrateur, pourtant mâle « bêta » de son propre aveu et qui a dû endurer également moults brimades des « alpha » par le passé.
S'y rattache une culture de l'excuse, où l'homme est forcément bon au fond, il faut juste lui donner une chance, il faut juste le comprendre.
James Tiptree Jr est radicale, et elle l'assume. Ce qui donne d'autant plus de force à son récit. On pourrait arguer justement que cette description très manichéenne de la question féminine mériterait une nuance plus élémentaire comme a pu le faire Élisabeth Vonarburg dans Chroniques du Pays des Mères ou Sarah Hall dans Soeurs dans la guerre.
Mais ici, ce serait amoindrir le propos de fond qui tente de réfléchir sur les mécanismes de domination et d'emprise de l'homme sur la femme.
En résulte un texte violent mais qui fait profondément réfléchir.
Plus intéressant encore, James Tiptree Jr entrevoit d'autres problèmes sociaux et politiques plus larges qu'elle effleure mais qui semble cependant extrêmement intéressants. La surpopulation « réglée » par une épidémie et qui aboutit ainsi à un monde bien plus sain et paisible, le refus d'exercer le pouvoir comme un métier à part entière et donc ce filigrane qui veut que le pouvoir exerce une forme de corruption sur l'être humain.
La conclusion de cette novella, aussi impressionnante que glaçante, résonne toujours puissamment dans notre ère moderne, comme si James Tiptree Jr, ou devrait-on plutôt dire Alice Sheldon, avait réussi elle-même à voyager à travers le temps.

Histoire radicale et puissante, Houston, Houston, me recevez-vous ? est une réflexion au vitriol à l'encontre de l'homme et de sa violence. James Tiptree Jr n'est pas là pour ménager son lecteur et ça tombe bien puisque c'est cela au fond la vraie et grande science-fiction, celle qui secoue et retourne son lecteur sans lui demander son avis.
Lien : https://justaword.fr/houston..
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Il y a de très nombreuses années, j'ai eu l'opportunité de lire Par delà les murs de monde. J'ai trouvé ce livre génial et me suis fait la promesse de lire d'autres oeuvres de James Tiptree Jr. Ce qui ne m'a pas empêché de ne pas acheté le livre d'or de James Tiptree publié en 1986. Et depuis, plus rien. Malgré les multiples romans et les nombreuses nouvelles, la publication des travaux de cette auteure n'a pas eu de suite jusqu'à il y a peu. Et encore n'est-ce que pour une reprise.

N'ayant jamais eu l'occasion de lire Houston, Houston, me recevez-vous ?, je me suis précipiter chez mon libraire pour l'acheter dès sa sortie en mai 2023. Hé bien, j'aurais peut-être pu passer mon tour. Ou mes goûts ont changé, ou ce texte n'est pas le meilleur d'Alice Bradley Sheldon — véritable nom de James Tiptree Jr.

Parmi les lecteurs de cette novella, un certain vont s'étonner que je donne un avis mitigé. Je m'explique donc :

L'idée de base est excellente. Un vaisseau spatial envoyé par la NASA à la fin du XXe siècle pour faire le tour du Soleil — il y a aucune explication sur les motivations d'un tel voyage dont l'intérêt scientifique ou politique n'est même pas effleuré. Après avoir été pris dans une éruption solaire des plus violentes, l'engin, en piteux état, revient vers la Terre — c'est du moins ce qu'espèrent ses occupants — quand il est contacté par les occupants d'un autres vaisseau qui se proposent de leur venir en aide. Mais qui sont-ils ? Il n'était pas prévu, au départ de cette expédition sans raison, qu'une deuxième expédition soit envoyée.

Jusque là, je ne vous rien dit qu'on ne puisse deviner à la lecture de la quatrième de couverture. Malheureusement, il va me falloir dévoiler un peu plus la trame pour expliquer mon ressenti.

Donc ! Nos héros découvrent qu'ils ont fait un bon de près de trois siècles dans le futur ; qu'une épidémie a décimé l'humanité — et ça là que ça se gâte — constituée uniquement de femmes. Vous me direz que ce n'est pas le seul texte de SF développé autour de cette idée. Je n'aurais rien contre si :

l'auteure ne partait pas de l'hypothèse qu'une société développée et à l'usage exclusif des femmes serait une société parfaite exclusivement faite d'amour et de paix. Mouais ! Elle a fait partie — dit-elle dans la postface — de la Women's army corps, regroupant 12000 femmes en 1942. Quoi 12000 femmes dans un camp militaire et pas un seul crêpage de chignon ?
l'auteure ne partait pas du principe que pour avoir de la force physique il faut être un homme et, par voie de conséquence, attribuer à ces amazones d'opérette des manipulation génétique sur certaines d'entre elles pour en faire des presque mâles.
l'auteure n'avait pas créer trois personnages masculins caricaturaux. Un obsédé de la gaudriole (appelée aussi bagatelle ou sport en chambre selon les locuteurs) ; Un cul-béni qui se prend pour l'alpha du groupe et est près à tuer tout le monde pourvu que ça puisse rétablir « la vrai foi » ; un indécis, pseudo-scientifique, qui à force d'hésiter, de ne pas prendre de décisions, de se dire que les deux autres ont peut-être raison, quoique... ne fait rien et en subit les conséquences.
Bref ! Un texte sexiste à l'excès où les femmes sont forcément parfaites et les hommes forcément des pourris dont on ferait mieux de se passer. Si elle n'avait que ça à dire... Après cette lecture plutôt décevante, je vais tenter de relire Par delà les murs de monde mais ne vais plus courir après les oeuvres de Tiptree. Je vais quand même tenté de trouvé son livre d'or pour avoir la série complète, mais certainement pas avec autant d'empressement. D'autant plus que Houston... fait partie aussi de ce livre.
Lien : https://livres.gloubik.info/..
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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
"Ce n'est rien..." Tout à l'air d'un rêve à présent, le monde qu'il a perdu et celui qu'il voit clairement. "Nous devons être d'étranges créatures à vos yeux.
- Nous essayons de comprendre, dit-elle. C'est comme l'Histoire, on apprend les événements mais on ne peut pas ressentir ce qu'était la vie pour les gens, comment ils étaient vraiment. Nous espérons que vous nous le direz."
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Nous faisons de gros efforts pour que le langage ne varie pas trop,ce serait vraiment tragique de perdre le contact avec le passé.
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C'est une affaire d'hommes,morpion,est-ce qu'il faut te faire un dessin ?
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Le cerveau de Lorimer semble entrer en expansion,laisse pénétrer la lumière.
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Deux ans dans le troup du cul du néant,grommelle-t-il,et il faudrait que je me domine bordel ?
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