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EAN : 9782330120658
352 pages
Actes Sud (13/03/2019)
3.65/5   118 notes
Résumé :
Tom Hazard, 41 ans en apparence, vient de postuler pour devenir professeur d’histoire dans un collège londonien. Il n’a ni amis ni relations, passe son temps sur Internet, et se tient résolument à l’écart des autres. Tom a un secret. Il est atteint d’anagérie, une condition qui survient à la puberté et qui provoque un vieillissement extrêmement plus lent que la normale. Âgé de 439 ans, il doit désormais, tous les huit ans, changer de vie pour ne pas éveiller les sou... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (32) Voir plus Ajouter une critique
3,65

sur 118 notes
Sélectionné pour moi par ma bibliothécaire, merci une fois de plus à elle qui me fournit en lecture malgré les conditions encore difficiles ici.
Le sujet : un homme atteint de progérie, c'est-à dire qu'il vieillit très lentement, et a déjà vécu plus de quatre siècles. Un thème qui avait tout pour me plaire, il permet des retours en arrière en explorant divers contextes historiques, de rencontrer des personnages célèbres (Shakespeare, Scott Fitzgerald (l'auteur de Gatsby le Magnifique) et sa femme Zelda, entre autres), et de découvrir la vie dans différents milieux sociaux. En effet Tom Hazard (son identité présente) a du s'adapter à son étrange particularité, et notamment changer de nom, de lieu de vie et de profession régulièrement afin que nul ne soupçonne son affection. Les superstitions du dix-septième siècle ont coûté la vie à sa mère, soupçonnée d'être une sorcière à cause de son fils à l'aspect d'un éternel ado. Dès lors, pour ne plus mettre des vies en danger, il ne s'attache plus à personne, du moins il essaie. Mais il tombera quand même amoureux, et cela aura des conséquences...Il découvrira aussi qu'il n'est pas seul au monde, et entrera dans La Société, une mystérieuse organisation qui recense et recrute tous les humains atteints d'anagérie, pour les "préserver" de la curiosité dangereuse des scientifiques. Mais la protection de la Société exige des contreparties... Inutile d'en dire plus.
Je reste sur une impression mitigée concernant ce roman. le sujet m'enthousiasmais, même s'il a déjà été traité, là il ne s'agissait ni de vampires ou d'une quelconque créature mythique, mais d'un simple humain affligé d'une particularité qui pourrait paraître formidable : qui n'a pas rêvé de rester jeune très très longtemps ? Mais cette situation génère de nombreux problèmes, bien développés dans ce roman. L'écriture est claire, l'alternance entre la vie actuelle de petit prof de collège qu'a choisie Tom et les retours dans son long passé se fait facilement et on découvre de nombreux éléments contextuels qui permettent d'enrichir le récit.
Ce qui m'a un peu frustrée, c'est l'aspect parfois décousu entre les périodes, on ne comprend pas toujours l'enchaînement entre deux changements de vie, ni certaines décisions du héros. Pourquoi la Société a-t-elle autant d'emprise sur lui ? Pourquoi n'effectue-t-il pas certaines recherches lui-même ? D'autres personnages, atteints de la même affection, s'en sortent très bien tous seuls...
J'aurais également aimé plus de développements sur certaines périodes, on évoque trop rapidement des événements majeurs sans indiquer le rôle qu'y a tenu Tom. le roman fait 288 pages, et pour une fois je l'ai trouvé trop court, il aurait mérité quelques chapitres de plus : en quatre siècles, il y avait de quoi faire !
Hormis ces quelques réserves, ce livre reste un bon divertissement et trouvera certainement des amateurs parmi les grands ados et les adultes.
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Les personnages

Une fois n'est pas coutume, commençons par les protagonistes plutôt que par l'histoire. Oui, How to stop time nous offre une palette de personnalités variées. Oui, ils ne sont pas particulièrement marquants. Je m'explique.
Tom Hazard est un homme extrêmement vieux et qui n'est pas loin d'avoir peur de sa propre ombre. Il n'est pas parano, heureusement. Il s'interdit simplement certaines choses parce qu'il souhaite refouler certains souvenirs ou tout simplement pour ne pas dévoiler son anagérie. Sa peur de tout et de rien est parfaitement compréhensible et justifiée, ce qui provoquera une certaine empathie à son égard. Mais soyons clair : Tom Hazard n'est pas un personnage que je porte dans mon coeur. Sa personnalité, ses actes sont justifiée et ces dernières trouvent un assez bon équilibre entre réflexion et pulsion pour esquisser un homme vivant. Cependant, je ne me suis pas particulièrement attacher à lui pendant ma lecture et je le déplore. Peut-être est-ce juste la manière dont est structuré le récit qui a coupé cours à tout attachement ? Mais je reviendrai là-dessus plus tard.
Tom a cependant un point de vue très intéressant. Il est si vieux qu'il arrive à prendre de la distance sur presque tout. Il développe au fil des pages des avis très pointus et auxquels on adhère. La chasse aux sorcières par exemple. Il fallait un bouc-émissaire pendant cette période trouble, parce que les gens refusaient ce qui sortait des limites qu'ils s'imposaient eux-mêmes. Par là j'entends que l'on ne peut croire qu'aux choses qui nous semblent crédibles, au-delà on ne verra que la folie. Ce que je viens d'écrire n'est qu'un mix des réflexions que Tom nous livre au fil de ses rencontres.
Je n'ai pas grand-chose d'autre à dire sur le sujet. Pleins de personnages que l'on différencie bien, mais qui en même temps reste très superficiels quant à leur personnalité. On leur a attribué certains traits de personnalité bien définis, mais le développement autour vole un peu en rase motte. Hormis Tom, aucun personnages n'évoluent vraiment et encore, Tom n'est pas la personnification même de l'évolution. Je définirais ce changement comme un petit déclic qui change sa perspective et ses actions, ce qui est quand même beaucoup, mais qui en même temps ne fait pas grand bruit. On le suit facilement dans son raisonnement, mais en même temps je n'ai pas reçu le coup de poing qui aurait dû marquer ce retournement de personnalité. Comme comparaison, je prendrais un caillou qui tombe dans l'eau en provoquant de petites ridules à sa surface. On les perçoit mais on ne les sens pas.

Petite parenthèse : que l'on m'explique pourquoi Tom n'est pas partie lui-même à la recherche de sa fille ? Certes, la Société dont il fait partie lui a promis de l'aider, mais cela n'exclue en rien qu'il fasse de son côté quelques efforts aussi. Je trouve vraiment bête de sa part de ne pas avoir essayé de convaincre d'autres personnes comme lui de l'aider dans ses recherches sans passer par l'intermédiaire de la Société.


Thriller ? Romantique ?

De l'action ? Où ça ? How to stop time n'est clairement pas un thriller à mes yeux et ça me tue vraiment de le dire. le simple fait que les événements dangereux se passent dans un flashback est déjà rédhibitoire. Pour la simple et bonne raison que Tom ne peut pas mourir. Preuve : il est encore là pour s'en souvenir. Ces flashbacks n'ont pour but que d'éclairer son histoire et de rythmer un peu le récit. Un peu, laisse-moi rire.
J'ai trouvé ce livre terriblement lent et ennuyeux. En comparaison, Lady Helen, qui est un pavé, est beaucoup plus captivant. Une narration tout aussi lente, mais qui sait garder suffisamment d'action et de suspens pour éviter que le lecteur ne décroche. How to stop time se rapproche du Retour de l'Oiseau-Tonnerre. Des vies d'une autre époque, ça y ressemble beaucoup. Trop même. Ces deux livres sont malheureusement frappés par le syndrome de l'ennui. Pourquoi donc ? Pas d'actions. Soit elles sont trop courtes, soit inintéressantes, soit avortées. de par sa nature craintive, Tom ne fait rien, ne découvre rien. Si le début m'a donné envie de continuer à lire, l'accumulation de flashbacks mous, sans parler du fait qu'ils sont aussi lents que le reste, m'a fait perdre rapidement le rythme.
Quand je parle de flashbacks mous, ce n'est pas que je dénigre le fait d'apprendre plus sur Tom. Ce que je ne cautionne pas c'est de consacrer autant de pages à des événements pas si importants que ça. Était-on obligé de se farcir en flashback le moment précis où Tom jouait du piano et s'est fait photographié ? Ou même ne serait-ce que le moment où il a voulut prendre l'identité du pianiste ? Que de vagues impressions à ce sujet auraient largement suffit. Des réflexions sur la musique, on n'avait pas besoin d'un retour en arrière rien que pour ça !
Tout est prétexte à se plonger dans ses souvenirs. Certes, dans le texte il est avancé qu'à partir d'un certain âge les vies antérieurs viennent hanter le présent, mais tout de même : on n'a pas besoin de connaître le moindre détail de l'histoire du personnage, surtout quand c'est pour déblatérer pendant une éternité sur le comment et le pourquoi. Un paragraphe et c'est réglé, pas besoin de le marteler à chaque fois que c'est possible la même chose, surtout quand il se lamente. le simple fait que sa mère jouait d'un instrument et qu'il aimait l'entendre chanter est suffisant : inutile de le montrer en transe pendant qu'il joue du piano pour comprendre son lien particulier à la musique.
Quant au côté romantique… Pas franchement la plus belle histoire d'amour que je connaisse. Prévisible et sans saveur. Les réactions de la petite Camille sont réalistes et pourtant si banales… si scénarisé. J'ai eu l'impression de regarder un feuilleton à l'eau de rose pour ado. Cette histoire n'apporte rien. Elle est juste là pour dire que Tom a tourné la page. Camille est relégué au rôle de l'amoureuse « remplaçante » et je déteste ça. Camille est un personnage-carton qui n'a aucune personnalité. Sans ses interactions avec Tom, elle n'existerait tout simplement pas. C'est une potiche.

Petite parenthèse : en me baladant sur plusieurs sites différents, j'ai trouvé un avis très intéressant sur la lenteur de How to stop time : il s'agirait de la vitesse à laquelle s'écoule la vie pour Tom. Mouais… plausible, mais cela n'excuse en rien d'ennuyer à mourir le lecteur.

Une fin bâclée

Tout s'accélère très vite. Trop même. Des retrouvailles sans saveur, autant familiale qu'amicale. Un « méchant » qui se crame sans raison, des mensonges éventrés à la va-vite et une conclusion plate et sans grand intérêt. Happy ending sortant du néant ou de pas loin. Un fouillis pas possible où à chaque action on se dit « what ?! Pourquoi ? Comment ? » Et après un court instant de réflexion, on se dit qu'il n'y a rien à sauver. La morale ? Il ne faut pas se cacher et vivre… ou plus ou moins ça. Un peu bateau quand même. Surtout que ça ne repose que sur un vague retournement de situation.
Je ne suis pas vraiment sûre de ce que représentait le « méchant ». Pourquoi entre guillemets ? Tout simplement parce que je ne suis pas persuadée qu'il était la cible à abattre. Les conclusions à son sujet sont éparses et mal réparties. Ce n'est seulement qu'à la toute fin que sa dangerosité est dévoilée. Je trouve que cela a mis trop de temps, que le passé de Tom a pris le pas sur l'intrigue, ce qui est sans doute pourquoi la fin semble tomber du ciel. Certes, il y avait un peu de lui qui le haïssait parfois, mais ça ressemble surtout à des signaux de fumée incompréhensibles. Il fallait un antagoniste et Tom l'a trouvé tout bêtement. Point. On ne va pas chercher plus loin.


Le mot de la fin

How to stop time partait sur une bonne lancée : l'anagérie, un personnage capable de réflexions très posées et intéressantes, une quête à travers le temps et un amour impossible. Mais rien de tout cela n'est vraiment mis en valeur et la fin fait l'effet d'un crash. Je regrette de ne pas y avoir trouvé le plaisir que j'y anticipais lors de la lecture du résumé. Déçue est un faible mot.
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L'idée d'une longévité exceptionnelle est à mon sens un bon moteur narratif. Alors, ce roman ne pouvait que m'intriguer.

J'avais lu il y a un an, un autre roman (reçu dans le cadre d'une masse critique) "Les voyages de sable". Mais, je n'avais pas vraiment réussi à apprécier les personnages ainsi que la narration.

Cette fois-ci, je me suis laissée emportée par l'histoire. C'est un gros volume. On fait de fréquents bonds dans le passé, au gré des souvenirs de Tom. C'est l'occasion de croiser quelques personnages célèbres, dont Shakespeare ! Mine de rien on découvre un peu de la grande Histoire, à travers la vie de Tom. On parle aussi intolérance, suspicion, amour et grands questionnement sur le rapport au temps. Et oui, quand on vieillit beaucoup plus lentement que la normale, comment appréhender les choses ?!

J'ai beaucoup apprécié ma lecture et les réflexions de Tom.

C'est un roman qui demande un peu de temps, pour s'habituer aux changements entre les différentes époques, mais tout est bien indiqué et les transitions se font bien. C'est un roman assez lent dans son rythme, mais cela se prête bien au propos. La vie de Tom avance lentement et il n'arrive pas à s'habituer à son état.

Un élément m'a posé problème vers la fin.

J'ai acheté ce roman en librairie jeunesse, mais pour moi, c'est plutôt un roman adulte. le personnage a 40 ans. Je ne suis pas certaine, que même un bon lecteur de 12 ans, puisse s'identifier au personnage.
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Entretien avec un alba.

Étrange de lire l'histoire d'un être qui, parce qu'il mettra des centaines d'années à vieillir, est aussi obsédé, dérouté, effrayé par le temps.
Étrange et compréhensible. Car s'il restera éternellement jeune, il vivra aussi éternellement âgé, diminué, perclus de douleur.
Et puis, rongé de migraines, on ne peut pas dire qu'il vive bien non plus.

Ne pas vieillir mais à quel prix.
Vieillir longtemps.
La solitude.
Les êtres chers.
L'éphémère.
Notre place à tous dans tout cela.
J'ai beaucoup aimé ces réflexions tout comme ce va et vient entre les siècles. Pour conter le passé, le présent. Notre société et ce qu'elle fut. Ce grand plongeon d'histoire et de rencontres. Car, bien sûr, petit travers de l'auteur, notre héros se devait de côtoyer les gens importants.

Un ami d'apparence immortelle. Peut-être la clef pour accepter le temps qui passe et profiter du présent.

[masse critique]
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« Pendant des décennies et des décennies, les gens qui se plaignaient de leur âge m'ont exaspéré, mais je comprends maintenant qu'il est parfaitement possible de se sentir accablé par le poids des ans. C'est à la portée de n'importe qui : il suffit de devenir enseignant. »
J'avais lu « Humains » de Matt Haig et voici ce que mes notes en disent : « Sympa mais excessif et un poil sentimental. » Il y a toujours ça en réalité dans ce gros roman, mais ça m'a emportée bien plus efficacement. le premier abordait la thématique séduisante de notre place dans l'univers, celui-ci s'ébat avec volupté dans le Temps. le narrateur, Tom, a la bagatelle de plus de quatre cent ans et s'il vieillit bel et bien (il n'est pas du tout immortel), sa façon de le faire est énormément ralentie par rapport à celle d'un humain ordinaire (il nous appelle « les éphémères »). Il a pas mal tâtonné pendant ces centaines d'années car évidemment ce n'est pas simple de survivre à tout et à tout le monde mais il a trouvé un certain sens à la vie en se joignant à une société secrète composée d'autres personnes comme lui, sans que cela le rende heureux, pourtant. Fidèle à la mémoire de son grand amour (il n'y a eu personne depuis), il cherche désespérément sa fille, atteinte de la même « maladie » que lui. Ayant aujourd'hui l'apparence d'un homme d'à peu près quarante ans, il décide de revenir à Londres en tant que prof d'Histoire. Alternant les différentes époques de son passé (il a côtoyé Shakespeare lui-même, et tant d'autres…) et sa vie à Londres de nos jours, il nous donne à voir un individu qui se débat aussi bien avec le concept du Temps qu'avec les problématiques de l'ultra-moderne Solitude, et c'est prenant comme tout. À la fois très romanesque (ce coté est très réussi) et pas assez SF, il y a un tout petit peu trop de sentimentalité pour que je m'enthousiasme complètement mais les cinq heures de lecture sans interruption témoignent tout de même d'un savoir-faire certain. Dès 16 ans.

(Shakespeare)
« Il tira sur sa pipe. « Je déteste écrire, lâcha-t-il dans une volute de fumée. C'est la vérité vraie.
– Vous le faites pourtant fort bien.
– Et alors ? Mon talent ne vaut pas un pichet d'ale. Il ne signifie rien. Absolument rien. Être doué pour écrire, c'est comme être doué pour s'arracher les cheveux. À quoi sert un talent qui vous fair souffrir ? C'est un don qui embaume jusqu'aux cieux, et il sent la fiente de renard. Mieux vaut encore être putain à la mitre du Cardinal que dramaturge. Ma plume est une malédiction. »
J'étais tombé sur un mauvais jour. »
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critiques presse (2)
Culturebox
09 décembre 2019
Un roman fantastique qui parle de temps qui passe, ou ne passe pas, de philosophie et d'Histoire. [...] Dans cette histoire rythmée par des retours en arrière, Tom va rencontrer tout au long de sa très longue vie des personnages célèbres comme Shakespeare, ou encore Scott F. Fitzgerald...
Lire la critique sur le site : Culturebox
Ricochet
09 juillet 2019
C’est toute la question de l’humanité, de la recherche d’un sens à nos vies, qui s’exprime peu à peu au fil des pages [...] Un bel ouvrage élégamment écrit.
Lire la critique sur le site : Ricochet
Citations et extraits (41) Voir plus Ajouter une citation
I am old.
That is the main thing to tell you. The thing you are least likely to believe. If you saw me you will probably think I was about forty, but you would be very wrong.
I am old - old in the way that a tree, or a quahog calm, or a Renaissance painting is old.
To give you an idea: I was born well over four hundred years ago on the third of March 1581, in my parents' room, on the third floor of a small French château that used to be my home.
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Plus on vit longtemps, plus cela devient ardu. De saisir chaque instant lorsqu'il arrive. De vivre dans autre chose que le passé ou le futur. D'être réellement présent.
L'éternité, a dit Emily Dickinson, est composée d'instants présents. Mais comment habiter l'instant dans lequel on se trouve ? Comment empêcher les fantômes des autres instants d'y entrer ? En un mot, comment vivre ?
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Il tira sur sa pipe. « Je déteste écrire, lâcha-t-il dans une volute de fumée. C’est la vérité vraie.
– Vous le faites pourtant fort bien.
– Et alors ? Mon talent ne vaut pas un pichet d’ale. Il ne signifie rien. Absolument rien. Être doué pour écrire, c’est comme être doué pour s’arracher les cheveux. À quoi sert un talent qui vous fair souffrir ? C’est un don qui embaume jusqu’aux cieux, et il sent la fiente de renard. Mieux vaut encore être putain à la mitre du Cardinal que dramaturge. Ma plume est une malédiction. »
J’étais tombé sur un mauvais jour.
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Les gens ne sont qu'à demi présents là où ils sont, de nos jours. Ils ont toujours au moins un pied dans le grand nulle part numérique.
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Et, tout comme il ne faut qu'un instant pour mourir, il ne faut qu'un instant pour vivre. Il suffit de fermer les yeux et de laisser toutes les années futiles dériver au loin. Et là, dans ce nouvel état, libéré de la peur, on se demande : qui suis-je ? Si je pouvais vivre sans connaître le doute, que ferais-je ? Si je pouvais être bon sans la peur de me faire avoir ? Si je pouvais aimer sans craindre de souffrir ? Si je pouvais goûter la douceur d'aujourd'hui sans me dire qu'elle me manquera demain ? Si je pouvais ne plus redouter le passage du temps et les gens qu'il me volera ? Oui. que ferais-je ? Qui aimerais-je ? Quelles bataille mènerais-je ? Quels chemins emprunterais-je ? Quelles joies me permettrais-je ? Quels mystères intérieurs éluciderais-je ? En un mot, comment vivrais-je ?
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